TEG et crédit logement

Bonjour,

L’objectif de cette devinette était de bien attirer l’attention de Manu215 sur le manque de pertinence d’un choix d’une supposée meilleure offre de prêts basé sur ce critère qu’est le « coût du Crédit légal » (= sans les charges facultatives) et « simple » (= non corrigé du manque à gagner en intérêts sur toutes les sommes payées quelles qu’elles soient).

Manu215 a dit:
Ce que je crois savoir, c'est que généralement, l'amortissement du capital est progressif au cours du temps. Pour une mensualité fixe, la part des intérêts est maximum à la première échéance, et minimale à la dernière.

C’est exact.

Mais il faut cependant savoir que, dans l’absolu, l’échéance constante n’est pas une obligation.

Suivant les souhaits des emprunteurs et les possibilités techniques de leurs banques les échéances peuvent très bien varier dans tous les sens tout au long de la vie du prêt.

Les intérêts compris dans lesdites échéances étant toujours calcules au taux nominal proportionnel contractuel sur le capital restant dû, la part des amortissements comprise dans lesdites échéances sera le résultat de la différence entre le montant de l’échéance (variable) défini à priori (= choix/imposition sans calcul) et ces intérêts ce qui entrainera des amortissements également variables dans un sens et l’autre.

Partant de cette hypothèse, le % des intérêts sera maximal à la première échéance, mais en valeur absolue, le montant des intérêts sur 100€ (première mensualité du prêt C), sera le plus petit.

Oui…mais je ne vois pas l’importance. ; c’est le montant de l’échéance dans son ensemble (= intérêts + amortissements) qui importe.

Donc, si je devais classer les prêts, je dirais :
1) Prêt banque C : mensualités progressives de 100€ à 1200€
2) Prêt banque B : mensualités fixes de 650€
3) Prêt banque A : mensualités dégressives de 1200€ à 100€.

adhl a dit:
Concernant la Banque A, le TEG est de 2,39 %, pour la banque B 3,33 % et pour la banque C 1,86 %.

Mais il faudrait croiser ces informations avec le coût du crédit corrigé en considérant, compte tenu de l'offre de la banque B que, le montant échéance + épargne ne devra pas excéder 1200 €.

Bravo !

Mais il n’y avait pas besoin de se livrer à quelque calcul que ce soit ; le bon sens donne directement la réponse.

Si vous payez une première mensualité de 1.200€ à votre banque au lieu de 650€ ; à fortiori à la place de 100€, c’est elle qui les replace immédiatement et en tire tous les bénéfices.

Inversement si, en tant qu’emprunteur, vous remboursez 100€ au lieu de 650€ où 1.200€ c’est vous qui rentabilisez la différence à votre profit.

Sans calcul le choix immédiat est donc l’offre de la banque « C » sans hésitation.

Je vous ai dit aussi que dans ce cas d’école du fait :

+ Que le montant du projet à financer est strictement identique dans les trois cas,
+ Qu’il n’y a qu’un prêt dans le plan de financement,
+ De durée identique dans les trois banques,
+ Que l’apport personnel est identique (= néant),
+ Qu’il n’y a aucun frais ; ni obligatoires, ni facultatifs.

=> Le TEG sera égal au taux nominal proportionnel et sera fiable ce qui, dans un plan de financement d’un projet immobilier ne sera jamais la cas puisque les éléments ci-dessus évoqués le composant ne seront jamais totalement identiques.

Pour les mêmes raisons le « Coût du Crédit Corrigé » et la « Valeur du Patrimoine total » orienteront donc exactement vers le même choix.

Voir fichier Excel joint.

Afficher la pièce jointe Choix offre - Exemples.zip

En fait, avec la banque C, le montant en valeur absolue des intérêts ne se retrouverait pas fixe de la première à la dernière échéance?
C’est vrai pour tous les cas

Sinon, une petite question : est-ce fréquent dans les prêts immobiliers que les mensualités ne soient pas fixes?

Ce n’est pas très fréquent mais cela peut arriver.

Par exemple un emprunteur pourra souhaiter un profil d’amortissement avec paliers d’échéances progressif s’il doit déjà amortir un/des crédit(s) et qu’il ne peut ou n’a pas intérêt à les rembourser par anticipation.

Dès lors il demandera des paliers d’échéances dont le montant progressera au fur et à mesure où lesdits crédits arriveront à leur terme.

Il y a aussi la situation inverse où un emprunteur dispose d’une bonne/très bonne capacité de remboursement mais qui, dans quelques années, devra faire face à de nouvelles charges importantes, par exemple le financement des études et du logement de ses enfants.

Dans une telle situation il demandera un profil d’amortissement avec des échéances majorées les premières années et minorées ensuite.

En revanche les échéanciers avec mensualités progressives ou dégressives comme dans cet exemple restent des cas d’école.

agra07 a dit:
je me lance: lorsque l'inflation était à 12% (je sais ça ne nous rajeunit pas!) j'aurais choisi les échéances progressives.

Inflation ou pas inflation c’est de toute façon le meilleur choix.

Si l’on veut intégrer la notion « Euros courants/Euros constants » il faut se placer dans deux situations possibles.

Premier cas :

Au moment de l’investissement et de l’emprunt le taux d’inflation est déjà élevé et vous anticipez un maintien, voire une accélération, de cet état de fait.

Notez que si le taux d’inflation est élevé, les taux des crédits le seront aussi.

Dans ce cas, vous partez donc d’un taux de crédit élevé et connu et, présumez que les années à venir, le niveau des prix va continuer de progresser ce qui - normalement - entrainera une évolution parallèle des revenus (salaires).

Dans cette hypothèse le poids de vos mensualités dans lesdits revenus diminuerait donc améliorant ainsi votre pouvoir d’achat.

A cela s’ajouterait la possibilité de rentabiliser - à un taux d’intérêt donc élevé - toute ou partie de la différence entre une mensualité « normale » et la mensualité réellement payée.

Second cas

Au moment de l’investissement et de l’emprunt nous sommes dans la situation actuelle avec peu d’inflation et taux d’intérêts bas mais vous anticiper une progression de ces paramètres dans les années qui viennent.

Dans ce contexte c’est maintenant que vous avez à choisir entre les trois profils ci-dessus proposés de ce cas d’école.

En premier il faut bien voir que dans la réalité un investisseur/emprunteur ne va pas aller voir trois banques en disant à l’une je veux payer 650€ par mois, à l’autre de 1.200€ à 100€ et enfin à la troisième de 100€ à 1.200€

=> Pour les trois dossiers des trois banques concurrentes ce sera la même demande.

Dès lors, au moment précis de son choix, l’aspect « inflation » ne jouera pas pour retenir l’offre de telle banque plutôt que de telle autre.

Et avec un taux d’inflation supposé de 10% l’an avec un coût du crédit corrigé en euros courants de 40.000€ (banque 1) ; 50.000€ (banque 2) et 60.000€ (banque 3) :

=> Le coût corrigé du corrigé en euros constants (= déflaté) :

+ De la banque 1 = (40.000 x ((1+10%)^(-1))) sera toujours moins élevé que celui de la banque 2 = (50.000 x ((1+10%)^(-1)))

+ Lequel coût dut crédit corrigé de la banque 2 = (50.000 x ((1+10%)^(-1))) sera lui-même toujours mains élevé que celui de la banque 3 = (60.000 x ((1+10%)^(-1)))

=> Même réflexion/calcul pour la valeur déflatées du patrimoine total

=> Si cela vous amuse vous pouvez vous lancer dans de tels calculs.

Mais, sans compter que, sauf si vous avez des qualités divinatoires, il semble bien difficile d’appréhender le niveau d’inflation future, pour comparer des offres de mêmes profils d’amortissement à un moment donné cela semble superfétatoire.

Aujourd'hui, je ne sais pas trop: ça dépendrait de l'évolution prévisible de mes revenus sur la période de 12 mois et dans le doute c'est le A que je choisirais,

???

encore que les échéances dégressives pourraient me plaire si je voulais être "débarrassé" au plus vite de cette dette.

???

C’’st un calcul/comparaison à faire en fonction du taux de crédit d’une part et du taux de rémunération de l’épargne d’autre part.

Si le taux de l’épargne est supérieur au taux réel du crédit il n’y a - financièrement parlant - aucun intérêt à accélérer les remboursements ou à procéder à un remboursement anticipé ; l’option inverse étant bien entendu vraie si le taux réel du crédit est supérieur à celui de l’épargne.

agra07 a dit:
Bon, finalement on voit que, dans cet exemple, le calcul du TEG n'a pas grande importance: certains préféreront des mensualités plus faibles avec un prêt plus long et d'autres l'inverse. Tout dépendra de l'âge de l'emprunteur, de l'évolution prévisible de ses revenus, de l'évolution (plus ou moins prévisible) de l'inflation, de la probabilité d'un remboursement anticipé...etc

???

Encore une fois quand il s’agit de comparer entre trois offres différentes, quelles que soient les objectifs et contraintes définis par l’emprunteur, les critères de base seront identiques quelle que soient les banques sollicitées et ledit emprunteur aura bien le souci d’opter pour celle qui lui générera le moindre coût.

=> Dans tous les cas il lui faut bien un critère pertinent et fiable pour bien l’orienter dans ce choix.

Cdt
 
Bonjour Aristide,

Merci de votre réponse très détaillée et très technique (je suis largué parfois...:clin-oeil:).

Quand j'ai dû choisir parmi les offres de prêt, je n'ai pas regardé le TEG, j'ai simplement comparé les frais.

Néanmoins, il y avait une "colonne vertébrale commune" à toutes ces offres : les mensualités étaient fixes, l'amortissement du capital était progressif et je suppose qu'il a été calculé de la même manière d'une banque à l'autre.
Donc les variables introduites ne sont que les frais supplémentaires, le taux nominal du crédit et le taux d'assurance emprunteur (en sachant qu'une délégation est toujours possible).

Si je reprends mon exemple : 200.000€ à emprunter sur 10 ans d'amortissement. Je ne mentionne pas le coût de Crédit Logement qui est le même dans toutes les offres et non négociable. Je précise qu'il y a une période non définissable le jour de l'offre constituée d'intérêts intercalaires, qui a été fixée par défaut à 12 mois par toutes les banques.

Banque 1 :
- Taux nominal : 0,7%
- Frais de dossier : 450€ (négociés); 900€ (non négociés)
- Taux assurance : 0,37%

Banque 2 :
- Taux nominal : 0,8%
- Frais de dossier : 800€ (négociés); 1200€ (non négociés)
- Taux assurance : 0,71%

Banque 3 :
- Taux nominal : 0,8%
- Frais de dossier : 2000€ non négociables (1% du montant emprunté, soit-disant légal??)
- Taux assurance : 0,62%

Banque 4 :
- Taux nominal : 1,05%
- Frais de dossier : 250€ (sous réserve d'acheter des parts sociales si je me souviens bien)
- Taux assurance : 0,45%

Je suis parti du principe que, les taux étant si bas, aucun remboursement par anticipation n'aura lieu.

Rien qu'en regardant les conditions de chaque offre, sans mener aucun calcul, il me paraît évident que la banque 1 est la plus intéressante...
Ce qui a été vérifié par l'addition toute simple des frais supplémentaires (ce que j'ai fait), ainsi que par le TEG.

Par ailleurs, la délégation d'assurance sur la banque 1 m'a permis d'atteindre un taux d'assurance à 0,31%.

Et là, vous allez me démontrer que mon choix n'est pas le plus intéressant...:cri: :clin-oeil:
 
Merci Aristide pour votre analyse très pointue. Mon avis était plutôt intuitif (mais pas complètement hasardeux) et je ne saurais pas le mettre en équations.
Pour l'anecdote, lorsque j'ai démarré dans la vie active, j'ai acheté ma première RP avec un crédit à taux fixe de 10% représentant au moins 90% de l'investissement. Quelques années après, l'inflation est montée, je crois, à près de 14% et mon salaire encore plus!
Inutile de dire que l'affaire n'était pas mauvaise.
Et j'ai depuis longtemps assimilé le fait qu'il vaut mieux s'endetté à taux faible et longtemps lorsque le taux de l'épargne est plus élevé.
Evidemment je ne saurais prédire l'avenir, mais il me semble tout de même que l'époque est propice à l'endettement à long terme pour un achat immobilier...mais ceci est une autre discussion!
 
Manu215 a dit:
- Frais de dossier : 2000€ non négociables (1% du montant emprunté, soit-disant légal??)

Absolument faux

Et là, vous allez me démontrer que mon choix n'est pas le plus intéressant...:cri: :clin-oeil:

A priori non; "il n'y avait pas photo" !!!:sourire:

agra07 a dit:
Pour l'anecdote, lorsque j'ai démarré dans la vie active, j'ai acheté ma première RP avec un crédit à taux fixe de 10% représentant au moins 90% de l'investissement. Quelques années après, l'inflation est montée, je crois, à près de 14% et mon salaire encore plus!
Inutile de dire que l'affaire n'était pas mauvaise

Bien entendu mais comment anticiper ces évolutions pour, à l'instant "t", faire le meilleur choix entre trois offres concurrentes ?

Et j'ai depuis longtemps assimilé le fait qu'il vaut mieux s'endetté à taux faible et longtemps lorsque le taux de l'épargne est plus élevé.
Hum !!

+Taux faible antinomique avec durée longue.
+Taux faible incompatible avec taux épargne élevé.

Evidemment je ne saurais prédire l'avenir, mais il me semble tout de même que l'époque est propice à l'endettement à long terme pour un achat immobilier...mais ceci est une autre discussion!

S'il s'agit de crédit à taux fixe et échéances constantes, le fait qu'il y ait une érosion monétaire, légère soit, mais érosion cependant entraîne, ainsi que dit antérieurement, une petite réduction annuelle du poids de l'endettement dans les revenus.....qui, peu ou prou, sont censés progresser avec l'inflation.

Quant cette inflation est forte, sur le long terme, l'on dit que "l'emprunteur rembourse ses crédits en monnaie de signe".

Si les taux sont variables/ révisables c'est moins certain.

Cdt
 
Aristide a dit:
Bien entendu mais comment anticiper ces évolutions pour, à l'instant "t", faire le meilleur choix entre trois offres concurrentes ?
Impossible bien sûr. Mais on peut se dire que l'économie procède de façon cyclique un peu comme la météo (attention, ce n'est pas ma tasse de thé!...)?

Hum !!

+Taux faible antinomique avec durée longue.
+Taux faible incompatible avec taux épargne élevé.
Oui je sais , j'ai décrit une situation idéale (mais qui a eu lieu dans le passé en période d'inflation galopante).

Si les taux sont variables/ révisables c'est moins certain.
Je n'ai jamais envisagé d'emprunter à taux variable (ça me rappelle le sketch du permis de conduire où Jean Yann dit qu'il n'emprunte jamais les routes départementales pour éluder la question de l'examinateur!...)
 
Bonjour,

Un retour ce jour...
Un message sur mon répondeur de la directrice d'agence me demandant de la recontacter en passant par l'accueil...
Habituellement pour apporter une réponse, il est d'usage d'utiliser le même support...

De plus, les paroles s'envolent, les écrits restent...
Au ton de sa voix, je dirais que ma demande semble la laisser dubitative.


Que me conseillez-vous ?
 
Bonjour,
personnellement, je favoriserai toujours le contact direct, surtout si mon interlocuteur me le propose.
Bien sûr, la parole peut et doit être confirmée par un écrit dans une second temps qu'il y ait accord ou pas d'ailleurs.
En cas d'accord sur le règlement d'un litige, il faut rédiger un protocole d'accord amiable (qui a valeur de chose jugée en dernier ressort).
En cas de désaccord, l'écrit peut être utile pour démontrer ultérieurement devant un tribunal la mauvaise foi de votre adversaire.
 
Bonsoir,

Mais le téléphone n'est pas vraiment un contact direct et je sentais bien sur son message que ma demande la laissait perplexe...
De plus, la demande était simple, pourquoi ne se contente-t-elle pas de m'apporter la réponse par retour de courrier ?

Bien cordialement,
 
Bonjour,
Euh! j'avais mal compris "en passant par l'accueil".
J'ai cru qu'elle vous proposez de contacter l'accueil pour prendre rendez-vous avec elle!!
Qu'allez vous faire? En discuter au téléphone ou lui demander un rendez-vous pour en discuter de vive voix ou bien l'un après l'autre?
 
Bonsoir,

Je pense que sans prendre contact je n'obtiendrais pas de réponse mais mes horaires ne sont pas du tout compatibles avec ceux de la banque...
Et le problème, si elle m'apporte une réponse par téléphone, je risque de ne pas obtenir d'écrit et c'est peut-être pour cette raison qu'elle a choisi de me contacter ainsi...
Pensez-vous qu'à ce stade elle a pris la peine de vérifier le TEG et ses éventuelles erreurs ?
 
Bonjour,

Après de nombreuses tentatives infructueuses, je suis enfin parvenue à joindre la directrice d'agence.
Elle souhaiterait que je leur fasse parvenir un nouveau courrier en détaillant ma méthode de calcul...

Il me retourne en fait ma propre demande...
Mon courrier semble les avoir dérouté dans le sens où ce n'est pas réellement une contestation du TEG et il semblerait qu'elle aurait préféré que je le reformule ainsi.

Le TEG n'a nullement été vérifié par l'agence et l'agence n'est d'ailleurs pas à même de s'en occuper, c'est un service spécifique.
J'ai insisté pour obtenir le détail de leur calcul, elle me recontacte ce soir....
 
Bonsoir,

adhl a dit:
Bonjour,

Après de nombreuses tentatives infructueuses, je suis enfin parvenue à joindre la directrice d'agence.
Elle souhaiterait que je leur fasse parvenir un nouveau courrier en détaillant ma méthode de calcul...

Il me retourne en fait ma propre demande...
Mon courrier semble les avoir dérouté dans le sens où ce n'est pas réellement une contestation du TEG et il semblerait qu'elle aurait préféré que je le reformule ainsi.

Le TEG n'a nullement été vérifié par l'agence et l'agence n'est d'ailleurs pas à même de s'en occuper, c'est un service spécifique.
J'ai insisté pour obtenir le détail de leur calcul, elle me recontacte ce soir....
Bon, vous progressez dans la bonne direction!...
 
agra07 a dit:
Bonsoir,

Bon, vous progressez dans la bonne direction!...

Bonsoir,

Pas vraiment en fait....
Elle ne peut accéder à ma demande de renseignements.
La réponse de sa direction : "vous avez tous les éléments dans votre offre de prêt".

Elle m'a indiqué que c'était un sujet extrêmement sensible (depuis 2 ans) et je dois formuler une réclamation pour obtenir une réponse.
Réclamation dans laquelle, je dois démontrer que leur mode de calcul n'est pas bon (ou détailler le mien) et étayer ma demande.

Cela paraît assez incroyable qu'une banque ne réponde pas à la demande de son client...
 
Bonsoir,

adhl a dit:
Bonsoir,

Pas vraiment en fait....
Elle ne peut accéder à ma demande de renseignements.
La réponse de sa direction : "vous avez tous les éléments dans votre offre de prêt".

Elle m'a indiqué que c'était un sujet extrêmement sensible (depuis 2 ans) et je dois formuler une réclamation pour obtenir une réponse.
Réclamation dans laquelle, je dois démontrer que leur mode de calcul n'est pas bon (ou détailler le mien) et étayer ma demande.

Cela paraît assez incroyable qu'une banque ne réponde pas à la demande de son client...
Un jour, j'ai demandé à la BP de m'expliquer un calcul d'intérêts un peu particulier (dans un autre domaine que le crédit) que je ne comprenais pas: j'ai obtenu sans difficulté le détail complet du calcul. La BP était claire; il n'y avait pas d'erreur.
Si votre banque refuse de vous fournir ce calcul, c'est peut-être parce qu'elle sait qu'il y a un loup!
Vous pourriez tentez la mise en demeure par lettre RAR en fixant une date limite pour la réponse.
En général ça fait son effet mais vous entrez en conflit ouvert.
 
Bonjour,

Étrangement j'ai reçu, le lendemain de mon entretien téléphonique avec la banque, un appel d'une société chargée par la BNP pour recueillir mon avis sur notre échange...

Je pense que je vais devoir préparer un nouveau courrier mais je suis incapable de leur détailler mon calcul du TEG...
Puis-je joindre comme preuve le résultat de la calculette de TEG Cbanque ?
Dois-je précisément indiquer qu'en ne comptabilisant pas la participation au FMG je retrouve leur résultat ?
Au passage, elle m'a bien confirmé par téléphone en me détaillant les éléments entrant dans le calcul que la participation au FMG était à prendre en compte.

Je souhaitais par contre que mon courrier demeure dans le même esprit : je me pose des questions et j'attends des réponses...

Pas simple....
L'un d'entre vous maîtrise-t-il le calcul du TEG ?
Est-ce facile à aborder ?

D'après mes recherches sur internet, ce calcul semble particulièrement complexe au premier abord...

Bien cordialement,
 
Bonjour,

Je viens de préparer un nouveau courrier, en leur demandant des éclaircissements.
J'ai listé et détaillé tous les montants pris en compte dans le calcul du TEG en précisant qu'en entrant toutes ces données dans une calculette de TEG j'obtiens un taux de 4,67 % et que seule la suppression de la participation au FMG permet d'obtenir le taux de 4,45 % mentionné au contrat...
 
Bonjour,

Quelques nouvelles...
J'ai reçu un courrier du Service Réclamations de la Banque.

"Par votre lettre du 29 novembre 2017, adressée à Madame..., votre directrice de l'agence de ..., vous remettez en cause le calcul du Taux Effectif Global de votre prêt immobilier numéro...
Elle m'a transmis votre réclamation.
Mon rôle, en concertation avec le Service Experts Réclamations de la Direction Générale de..., consiste à prendre en considération vos préoccupations pour vous apporter des explications.
Soyez assurés que je mets tout en oeuvre pour revenir vers vous dans un délai d'un mois. Si l'analyse de votre dossier nécessite des recherches approfondies, je ne manquerai pas de vous informer dans un délai maximal de deux mois."
 
Bonsoir,
à supposer qu'une erreur soit reconnue par le Service réclamation de la banque, la difficulté sera ensuite de vous mettre d'accord sur un montant de préjudice raisonnable permettant d'éviter un procès.
 
tout a fait raison Agra07
d'autant plus qu'un procès n'est jamais gagné d'avance et de toute façon coûtera quelques écus.....:clin-oeil:
 
Bonjour,

adhl a dit:
Si l'analyse de votre dossier nécessite des recherches approfondies, je ne manquerai pas de vous informer dans un délai maximal de deux mois."

Manifestement la banque ne prend pas votre demande au sérieux, s'il lui faut deux mois pour calculer un TEG. Il n'est pas nécessaire de faire des "recherches approfondies", il suffit de prendre les éléments financiers du contrat plus le coût des garanties rendues obligatoires.

Dans votre cas la différence porterait sur la prise en compte du versement au fonds de garantie.

Votre démarche doit être plus incisive : demander des précisions sans fixer un délai de réponse c'est ouvrir la porte à de multiples renvois sine die.


Si la banque venait à admettre que le TEG est erroné, sans d'ailleurs vous le formuler aussi clairement, elle arguerait du préjudice, pour vous dissuader de saisir un Tribunal.

Il s'agit d'un point que le lobby bancaire s'évertue à faire passer depuis quelques temps dans les esprits. Sauf erreur ou omission de ma part, pour les erreurs de TEG cette notion ne figure pas dans les codes. Je n'ai pas lu non plus d'arrêts de Cour de Cassation ou de Cour(s) d'Appel évoquer ce point. Suivant les dossiers et les demandes la sanction est la nullité de la clause des intérêts avec application du taux d'intérêt légal ou la déchéance des intérêts dans des proportions laissées à l'autorité souveraine du juge.

Je n'évoque pas ici les erreurs liées 'à l'indication et/ou l'application de l'année lombarde, mais seulement celles concernant les calculs du TEG.

Au sujet des différences faibles, la Cour d'Appel de Montpellier dans un arrêt particulièrement bien écrit en 2015 précisait : "un TEG est juste, ou il ne l'est pas". En conséquence de quoi pour une différence très inférieur au fameux et très controversé "0.1%" elle condamnait la banque à appliquer le taux légal. Décision pour laquelle la banque avait formé un pourvoi en cassation avant de se désister !

Je pense que vous pourriez prendre contact avec votre assurance pour savoir si vous avez une assistance juridique. Auquel cas vous pourriez demander à un avocat, dans un premier temps, d'écrire à la banque. Une correspondance d'avocat n'est pas une assignation, c'est juste une demande de précisions. En fonction de la réponse apportée par la banque vous pourrez avancer sur le dossier : assignation - transaction ou abandon de la réclamation.

L'intervention d'un avocat n'exclut nullement la possibilité d'une transaction si la banque le souhaite. D'ailleurs vous auriez avantage à confier la transaction à l'avocat, mais pour cela il est nécessaire de connaître au préalable le montant des enjeux (différence entre intérêts payés au taux contractuel et intérêts calculés au taux légal). Les négociations entre avocats sont en règle général plus profitables aux clients, que celles dans lesquelles il y a la banque et son client.

Ce post n'est nullement un encouragement ou un découragement pour lancer une action judiciaire, c'est juste un exposé d'expériences vécues.

Bon courage
 
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