Bonjour,
" les charges liées aux garanties dont les crédits sont éventuellement assortis ainsi que les honoraires d'officiers ministériels ne sont pas compris dans le taux effectif global ci-dessus, lorsque leur montant ne peut être indiqué avec précision antérieurement à la conclusion définitive du contrat"
LatinGrec a dit:
Bonjour,
la position a évolué : Civ 1ère, 27 juin 2018, n°17-11675 :
"Attendu qu'appréciant souverainement la valeur et la portée des éléments de preuve qui lui étaient soumis, la cour d'appel a estimé que les frais d'actes notariés, en ce compris les frais de garantie, n'avaient pu être calculés lors de la formulation des offres de prêt, mais ultérieurement par le notaire, au moment des actes authentiques, et que s'ils n'avaient pas été donnés à titre indicatif par la banque, c'est parce qu'ils n'étaient pas même déterminables"
Le code de la consommation dit bien que les charges liées aux garanties ne sont pas prises en compte dans le TEG lorsque leur montant ne peut être indiqué avec précision antérieurement à la conclusion définitive du contrat.
=> "Antérieurement à la conclusion définitive du contrat" indique donc "au moment de l'offre de prêt".
=> D'autre part ce même texte indique bien "avec précision" et non pas "avec une précision suffisante", notion qui a été ajouté par certains juges.
Sachant que dans toutes les études notariales
le calcul exact desdits coûts est réalisé:
+ Plusieurs mois après la signature de l'acte définitif (~/~ 6 mois)
+ Par un clerc qui a reçu une formation spécialisée appelé "Comptable - Taxateur" et dont c'est le métier,
+ Que la provision initiale demandée par le notaire est une estimation volontairement surévaluée et qui donne lieu à un remboursement suite à ce calcul exact du taxateur,
=> l'on voit mal comment une banque pourrait - au moment de l'offre - calculer "avec précision" le coût desdites garanties ?
LatinGrec a dit:
chaque partie a intérêt à demander au notaire une évaluation de ce coût
Cette démarche est très théorique; en pratique quasiment impossible.
Explications.
Si le coût de l'investissement physique est identique quelle que soit la banque sollicitée les divers frais de:
+ Dossier
+ Parts sociales
+ Courtage
+ Garanties
=> diffèrent ce qui entraîne des "Besoins/Emplois/Dépenses" différentes d'une banque à l'autre.
Par ailleurs l'apport personnel exigé varie également suivant les banques.
Dès lors, d'une banque à l'autre, le montant du crédit réel à solliciter sera différent.
Si l'on désigne par :
+ "P" le montant dudit prêt
+ "Inv" le coût de l'investissement physique
+ "d" les frais de dossier
+ "ps" les parts sociales
+ "c" les frais de courtage
+ "g""les frais de garanties
+ "ap" l'apport personnel
=> Le montant du prêt "p" à solliciter sera égale à:
p = Inv - (d +ps +c + g) - ap
Or si "d, ps et c" sont calculés sur "p" à partir de pourcentages connus fixés à priori par la banque, le coût "g" dépend à la fois de "p" et d'un pourcentage variable non connu à priori .
C'est donc une démarche où "le serpent se mord la queue" les frais augmentant le montant du crédit nécessaire laquelle augmentation générant un accroissement du coût de la garantie; lequel accroissement du coût de la garantie augmentant le besoin de prêt...…….qui augmente les coût des divers frais...qui augment le besoin...…..qui augmente le coût des garanties…….etc.
Si bien qu'un notaire sollicité à priori ne pourra rien faire de mieux que ce qu'il fait actuellement c'est à dire donner une estimation très sur évaluée de façon à ne pas avoir - in fine - à demander un complément à son client emprunteur.
Et il apparaît que - sous réserve de logiciels bien adaptés - ce sont encore les banques qui, avec un processus de calcul itératif à leur disposition (= "le serpent qui se mord la queue") seraient le plus en capacité de fournir des approximations fiables.
Mais il existe autant de logiciels que de banques………….et toutes procèdent comme les notaires………..en majorant les résultats des calculs pour prendre une marge de sécurité.
Cdt