lopali a dit:
J'ai été à temps partiel pendant 5 ans. Ce n'était que du bonheur.
Comment peut-on subir un temps partiel voulu/demandé ?
CORDIA a dit:
A subir ? ca reste à prouver.....C'est aussi un choix personnel pour beaucoup d'entres elles.
Et une fois de plus, le sujet n'est alors plus sur le salaire mais éventuellement sur le temps de travail !
Bonjour à tous,
Plusieurs études montrent qu’une proportion significative de femmes aurait préféré que leur conjoint prenne ce temps partiel ou les aménagements liés à la parentalité, ou qu’elles ont subi ce choix plus qu’elles ne l’ont vraiment souhaité... (souvent sous la pression des contraintes familiales et sociales.)
Une enquête de l’Insee [lien réservé abonné] (2020) montre que 31% des femmes avec responsabilités familiales travaillent à temps partiel contre... 4% des hommes (!)
Une large part d’entre elles invoquent des raisons familiales et une proportion importante souhaiterait travailler plus, indiquant que ce choix est parfois contraint.
Selon
une étude gouvernementale de l’Anact [lien réservé abonné] en 2025, environ 30% des femmes à temps partiel déclarent que c’est pour s’occuper d’enfants ou proches, contre seulement... 8% des hommes. (!)
Cette situation impacte négativement leur carrière.
En parcourant
cet article [lien réservé abonné] (2024) on lit que 74% des mères considèrent que la maternité nuit à leur carrière et souvent, témoignent d’un choix de temps partiel subi, pas toujours librement consenti.
Notamment que les normes de genre et le manque d’implication des hommes dans les tâches domestiques et la garde des enfants font peser sur elles la charge principale, ce qui affecte leur carrière professionnelle.
De manière générale, le problème d'écart de salaires entre hommes et femmes est probablement intrinsèquement lié aux normes sociétales "patriarcales" pas encore complètement déconstruites et aux mentalités n'ayant pas encore suffisamment progressé. (c'est mon hypothèse...)
En effet, les analyses sociologiques montrent par ailleurs que les normes de genre et le manque d’implication masculine dans les tâches domestiques et parentales font peser sur les femmes la charge principale, affectant leurs choix professionnels.
Par exemple,
68% des femmes consacrent du temps au ménage tous les jours contre 43% des hommes [lien réservé abonné].
Autre exemple annexe, mais éloquent :
on a en France un gros progrès à faire sur la durée du congé paternité. (il est passé de 14 à 28 jours depuis juillet 2021).
L'exemple des pays scandinaves [lien réservé abonné] est un signe symbolique fort :
- En Suède, le congé parental total dure 480 jours, dont 60 jours sont réservés à chaque parent et non transférables, le reste pouvant être partagé librement entre eux.
- En Norvège, un couple dispose de 49 semaines de congé, que les parents peuvent se répartir librement.
- Au Danemark, le congé parental peut durer 64 semaines, partagé entre les parents.
- En Finlande, chaque parent a droit à environ 7 mois de congé parental indemnisé.
Ces politiques permettent (incitent?) l'implication des pères dans les premiers mois de vie de leur enfant, ce qui contribue aussi à réduire les inégalités professionnelles et familiales entre hommes et femmes.
Bref, pour l'ensemble du sujet, la situation évolue, dans le bon sens (pour l'instant) mais....lentement !
En France, on est encore loin de modèles où l'équilibre entre parents est institutionnalisé, et il y a encore du chemin à faire sur le sujet, ne serait-ce qu'à voir certaines réactions sur ce fil qui pensent encore que la femme a forcément choisi la situation (leur choix/leur nature ?)
Bonne journée à tous
PS :
désolé d'avoir développé (trop) longuement sur le congé pat', mais...devenant papa dans 1 mois, j'ai un peu potassé la question
