retraites ...c'est pas fini

régalade a dit:
On peut poser la même question à l'inverse, selon quels critères n'est-elle pas supportable ?
La règle des 3% pondue sur un coin de table après un repas trop arrosé ?

Tant que l'impôt est bien capté, que les dépenses ne sont pas complètement délirantes et que l'économie tourne à peu près bien quel est le risque ?
Ah ah ah
 
Mais encore ?
 
régalade a dit:
On peut poser la même question à l'inverse, selon quels critères n'est-elle pas supportable ?
La dette des états n'est en aucun cas comparable à une dette d'un particulier.
Un état ne rembourse jamais, je dis bien jamais, sa dette. Ce n'est pas l'objectif.
Les états remboursent uniquement les interêts de la dette.

Une dette est supportable tant que les impôts collectés permettent de rembourser sans problème ces interêts.
Pour cela la recette est assez simple : il faut des prélévements supportables pour la population, il faut de la croissance, et un peu d'inflation (pour dévaluer la monnaie légèrement).
La bonne croissance, celle qui est gérable par rapport à la croissance démographique de la planète se situe aux alentour de 2-3%.
Donc si on regarde bien, un déficit autour de 2-3% est compensé naturellement si les conditions ci dessus sont réunies, et donc la dette est supportable à long terme.

Un déficit qui s'emballe fait que les recettes ne peuvent plus compenser l'augmentation des coûts de la dette, et donc le système n'est plus régulé.
Dès que les interêts de la dette ne peuvent plus être compensés par la croissance, le seul recours des états c'est de jouer sur les prélèvements (l'inflation est moins facile à manier, mais c'est aussi un levier).
Une fois que les prélévements deviennent trop élevés, et étouffent la croissance, que la population active n'est plus suffisante pour payer les impôts dus, c'est là que commencent les problèmes, comme pour la grece.
Nous ne sommes pas loin d'avoir atteint ce point (peut être même depuis pas mal de temps, depuis que la dette sert aussi à payer les retraites par exemple, ce qui est un contresens absolu, mais une nécessité pour la paix sociale).
 
Oui je suis bien d'accord que la dette publique n'a rien à voir avec la dette privée.
Malheureusement la comparaison entre les états et les foyers dans la gestion de leur dette revient très souvent.

Je suis plutôt d'accord, même si pour moi c'est surtout une question de confiance et d'efficacité de collection de l'impôt.
 
Pour moi il faut compléter les retraites par répartition avec un fonds souverain qui s'endetterait pour acheter des actions à fort rendement (autoroutes, française des jeux, ...). Ce rendement servirait à rembourser la dette qui a servi a l'achat et à compléter le paiement des retraites.
 
Atys a dit:
Pour moi il faut compléter les retraites par répartition avec un fonds souverain qui s'endetterait pour acheter des actions
Vade retro satanas :-)
nous sommes en France, et il y a des choses dont il ne faut jamais, jamais, parler...
n'oublions pas chez nous pour la majorité des gens, surtout la CGT et la gauche - qui ne fait plus qu'un aujourd'hui avec l'extreme gauche -, l'argent c'est sale, c'est gagné sur le dos des travailleurs, et en plus une entreprise ca peut faire faillite, et donc c'est risqué.
Donc pas question de spéculer sur des actions, seule une ponction sur le travail des jeunes générations envers les plus anciens, à qui ils doivent évidement tout, voir même plus, permet d'assurer leur juste rente de façon pérenne.
En résumé, en France quand les actionnaires prennent sur le dos des travailleurs : c'est pas bien, mais quand c'est les retraités qui prennent là c'est bien.
 
Il faut revenir à 1945. La capitalisation avait été envisagée comme LA solution.
 
La dette est réduite de 50% en deux minutes par un décret publié le samedi soir. On prélève les encours des contrats d'assurance vie et voilà... Simple et efficace, faut juste courir vite ensuite pour éviter échapper au goudron et aux plumes 😂
 
jabsol a dit:
Vade retro satanas :)
nous sommes en France, et il y a des choses dont il ne faut jamais, jamais, parler...
n'oublions pas chez nous pour la majorité des gens, surtout la CGT et la gauche - qui ne fait plus qu'un aujourd'hui avec l'extreme gauche -, l'argent c'est sale, c'est gagné sur le dos des travailleurs, et en plus une entreprise ca peut faire faillite, et donc c'est risqué.
Donc pas question de spéculer sur des actions, seule une ponction sur le travail des jeunes générations envers les plus anciens, à qui ils doivent évidement tout, voir même plus, permet d'assurer leur juste rente de façon pérenne.
En résumé, en France quand les actionnaires prennent sur le dos des travailleurs : c'est pas bien, mais quand c'est les retraités qui prennent là c'est bien.
Avec une vision aussi caricaturale de l'autre bord, comment voulez-vous que notre démocratie fonctionne ?

Aucune modération, aucune recherche du consensus ou de la zone d'accord possible, uniquement de l'agression et de l'invective.
Et nos dirigeants sont du même niveau.
 
régalade a dit:
Et nos dirigeants sont du même niveau.
ne sont ils pas nos représentants ? donc il y a un certain mimétisme ....
 
On serait en mesure d'attendre un peu mieux d'eux qu'un comportement digne du café du commerce.
 
régalade a dit:
On serait en mesure d'attendre un peu mieux d'eux qu'un comportement digne du café du commerce.
clairement mais qui donc a décidé que l'assemblée nationale devait etre une ZAD ? :cool:
 
régalade a dit:
aucune recherche du consensus ou de la zone d'accord possible, uniquement de l'agression et de l'invective.
Bon visiblement le second degrés ne passe bien, et vous vous sentez agressé ce n'était pas mon objectif, je vous présente mes sincères excuses.

Sans second degré, je suis effectivement partisan de la jeunesse qui galère et qui est l'avenir de notre pays, plutôt que des retraités. Pourquoi : parce qu'ils ont eu toute leur vie pour préparer leur retraite, les jeunes n'ont pas le choix ils doivent faire avec ce que les anciennes générations leur laisse.
J'aimerai bien qu'il y ait un équilibre, mais aujourd'hui je vois un déséquilibre criant envers les personnes âgées au détriment des (jeunes) actifs, et je ne trouve pas normal qu'un jeune qui débute gagne moins que mon salaire d'il y a 30 ans (inflation comprise) à qualification équivalente, alors que les prix de l'immobilier ont été multiplié par 3 entre temps.
Mais pour des raisons électorales, nos politiques favorisent ceux qui votent, donc les plus vieux.
Pas la peine de dire que les jeunes n'ont qu'à voter, si les vieux aimaient un peu plus les jeunes au sens large, ils accepteraient plus de sacrifices (et je parle en connaissance de cause, mes parents se plaignent en permanence que leur retraites ne sont pas assez augmentées, alors qu'elles sont plus que les salaires des actifs, mais impossible de leur faire entendre raison).
 
Dernière modification:
C'est un message très difficile à faire passer malheureusement, malgré les indicateurs qui montrent que les retraités ont une situation enviable en France.
On vous répondre "ils ont cotisé !" comme si cela avait un quelconque rapport. je pense aussi que lorsqu'on évoque ce sujet les gens se projettent dans leur retraire au lieu de penser à l'impact d'ici-là.
 
régalade a dit:
C'est un message très difficile à faire passer malheureusement, malgré les indicateurs qui montrent que les retraités ont une situation enviable en France.
On vous répondre "ils ont cotisé !" comme si cela avait un quelconque rapport. je pense aussi que lorsqu'on évoque ce sujet les gens se projettent dans leur retraire au lieu de penser à l'impact d'ici-là.
Effectivement, ils ont cotisé.
Le pb est avant tout un problème de gestion des différents compartiments qui constituent les retraites, selon qu'elles sont gérées par les services de l'état: la CNAV mais aussi les retraites des fonctionnaires et assimilés (régimes spéciaux), ou par les partenaires sociaux (AGIRC/ARRCO).
Celles gérées par l'état représentent le gros du déficit parce si les cotisations ont bien été prélevées (part salarié), manifestement la part employeur n'a pas été vraiment thésaurisée pendant des décennies, les prestations étant assurées par le budget, et ceci depuis des décennies....
Les caisses gérées par les partenaires sociaux (AGIRC/ARCCO) sont elles à l'équilibre (et ont même un peu de réserve)
Qu'en concluez-vous ?
 
D-Jack a dit:
Qu'en concluez-vous ?
Que l'on ment depuis des décennies aux Francais : le système par répartition n'est tout simplement pas viable avec une population qui vieillie et des actifs moins nombreux, et ce même avec la meilleure des gestions.

Mais pour des raisons purement idéologiques/éléectoralistes nos politiques ont toujours choisi la politique de l'autruche, et des reformettes.
 
jabsol a dit:
Que l'on ment depuis des décennies aux Francais : le système par répartition n'est tout simplement pas viable avec une population qui vieillie et des actifs moins nombreux, et ce même avec la meilleure des gestions.

Mais pour des raisons purement idéologiques/éléectoralistes nos politiques ont toujours choisi la politique de l'autruche, et des reformettes.
Le régime ARGIRC/ARRCO est également un système par répartition (par points) et est resté à l'équilibre
 
D-Jack a dit:
Le régime ARGIRC/ARRCO est également un système par répartition (par points) et est resté à l'équilibre
Avec des équilibres différents, et qui tiennent encore - pour le moment.

Je suis d'accord avec @jabsol, on ment aux Français depuis longtemps.
Et cela arrange tout le monde, vraiment tout le monde. C'est tellement plus agréable à entendre.
 
1718298379255.png

1718298420968.pngJO RF du 20 octobre 1945 page 6722

1718298448121.png
 
20 octobre 1945, tout était dit, et de façon très officielle, dans le texte créant l'assurance retraite par répartition, au Journal Officiel de la République Française :
"Ce régime, tel qu'il est défini par la présente ordonnance, repose sur le principe de la répartition. La situation présente ne permet pas de faire une place à la capitalisation dans le système à établir. D'autre part, les circonstances économiques ne permettront pas, pendant longtemps, de faire appel à ce dernier régime qui suppose, en effet, le prélèvement sur les cotisations d'une même année à la fois de la charge du service des pensions déjà concédées et des sommes destinées à être capitalisées pour couvrir le service des pensions futures.
Mais il n'est pas douteux que le régime de la répartition est plus onéreux que celui de la capitalisation."

Excusez du peu !

Dès octobre 1945 et la création de la Sécu, avec sa branche retraite ("vieillesse"), ils savaient tout. Ils n'étaient pas plus idiots que nous. Ils avaient compris qu'ils n'avaient pas le choix (i) et qu'ils nous léguaient une bombe (ii).

Aujourd'hui, 79-80 ans après, cette bombe est en train d'exploser.

"le régime de la répartition est plus onéreux que celui de la capitalisation."
 
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