Bonjour,
dodo1 a dit:
je ne comprend pas pourquoi la banque perd de l'argent, surtout que si le client part réellement il perdra encore plus.
J'ai expliqué ci-dessus :
si le client/emprunteur présente un potentiel bénéficiaire futur pour cette banque elle fera ce qu'il faut pour le conserver.
Dans le cas contraire, effectivement, elle laissera partir le client.
Je parle bien ici du "compte exploitation client" tous produits et services confondus et non pas seulement du "compte exploitation produit prêt" uniquement.
Le problème ne se pose donc que pour un client/emprunteur "médiocre" qui laisse peu de produit net bancaire et, en conséquence, peu de produits financiers........voire génère un compte d'exploitation client déficitaire.
Dans ce cas, non seulement la banque ne le retiendra pas mais il est même possible qu'elle fasse tout pour qu'il s'en aille (çà existe).
si la banque rachète en interne elle touchera des indemnités et pourra proposé un nouveau taux.
Avec un semestre d'intérêts c'est loin de compenser le manque à gagner sur la durée résiduelle du prêt.
Et le nouveau taux proposé étant plus faible, la marge financière sera aussi plus faible...........et, donc, le compte d'exploitation client encore plus médiocre/déficitaire.
accepteriez vous que le taux qui vous est servi, le taux du prêt que vous avez fait à la banque, soit réduit de "t" à "t - x%" ?
Juloup a dit:
Ça ce n'est pas un argument, parce que si le client rembourse par anticipation la banque va se retrouver avec son emprunt d'un côté et le cash de l'autre, qu'elle devra placer à un taux inférieur si les taux ont baissé entre-temps. Ou racheter elle-même son emprunt, mais à un prix plus élevé. Quoi qu'il en soit elle est perdante.
Non; ce n'est pas exactement la même chose.
Dans le cas d'un
rachat de crédit interne - la coût de la ressource étant le même puisque l'on peut considérer que ce sont les fonds issus du remboursement anticipé qui sont immédiatement reprêtés - la durée sera au mieux la durée résiduelle du crédit initial et même - probablement - à mensualité égale, une durée plus courte.
Le taux appliqué sera donc le taux afférent à cette durée réduite d'où :
=> Une réduction du produit net bancaire (PNB) due
+ A cette durée moindre
+ A ce taux moindre
=> Et, en conséquence
+ Une marge financière moindre due au taux plus bas avec maintien coût ressource initiale (mêmes fonds remboursés/reprêtés)
+ Un volume de produits financiers réduit du fait de l'effet durée réduite + marge financière réduite.
Alors que dans un
rachat de crédit externe la banque aura la possibilité d'exercer son métier de base dans le domaine crédit à savoir la "transformation".
Ainsi au lieu de reprêter, au mieux les capitaux remboursés sur la durée résiduelle, au pire sur une durée réduite (maintien montant échéance), par la "transformation" elle pourra prêter sur un plus longue durée; d'où un taux client plus élevé.
Ce faisant sa marge résultant de ce taux sera améliorée par les rémunérations incluses du risque de transformation plus celle du risque de non remboursement liés à cette durée.
=> Durée plus longue et taux plus élevé = volume produit net bancaire total plus élevé
=> Durée plus longue et marge financière plus élevée = volume produits financiers plus élevé.
Sans compter que s'étant "débarrassé" d'un client générant un compte d'exploitation médiocre, voire déficitaire, elle aura le loisir d'en cibler un nouveau avec un profil présentant un potentiel bénéficiaire.
Cdt