MAJ décembre 2024 (1/2) : USA au top, la morosité pour les autres !!
Le rapport sera simplifié en cette fin d'année… Je manque de temps pour le rédiger, mais, surtout, j'ai du mal à produire ne serait-ce qu'une synthèse des avis formulés par les experts en la matière tellement l'incertitude est forte. Entre l'arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis, dont il est bien difficile d'envisager quel sera réellement son programme, et une Europe dont 2 de ses piliers sont dans un flou politique total, j'ai du mal à "voir" comment 2025 pourrait se dérouler.
Enfin, si, il y a une réalité qui s'impose tous les jours un peu plus : Les Etats-Unis ne connaissent pas la crise, et vont gagner encore plus en puissance grâce à l'innovation, et notamment l'IA qui va leur donner un avantage concurrentiel déterminant sur le reste du monde, et ce, pour longtemps.
Depuis toujours à la pointe des avancées technologiques, l’économie américaine reste une source d’innovation et de dynamisme. Les entreprises y sont aussi connues pour prioriser les intérêts des actionnaires, via des pratiques favorables à la valeur sur le long terme, comme les rachats d'actions. On est bien loin de la France et des syndicats qui pointent du doigt le vilain actionnaire engrangeant de juteux profits sur le dos des travailleurs...
L'exceptionnalisme des actions américaines devrait se poursuivre (Barclays)
"Il est difficile de voir la fin de l'exceptionnalisme américain de sitôt."
En revanche, l'Europe est confrontée à des défis tels que la stagnation de la croissance, les menaces tarifaires et les troubles politiques en France.
Alors que les actions américaines ont bondi après l'élection, tirées par les secteurs cycliques et value, les actions européennes sont restées à la traîne en raison de l'impact des politiques de Trump.
Barclays note que les perspectives de croissance mondiale restent saines, en particulier aux États-Unis, avec seulement un ralentissement modéré prévu en 2025 à environ 3 %
"Les baisses de taux, combinées à un marché du travail résilient et à la désinflation, devraient stimuler le consommateur", ont déclaré les stratèges.
Pour l'Europe, Barclays s'attend à ce que la croissance stagne autour de 0,7 % en raison de l'incertitude commerciale et politique, bien que de nouvelles baisses de taux de la BCE et un euro plus faible puissent apporter un certain soulagement. Elle prévoit également un ralentissement de la croissance chinoise à 4 %, en raison des vents contraires liés au commerce et de la faiblesse de la demande intérieure, mais note que des mesures de relance supplémentaires pourraient être introduites en réponse aux politiques américaines.
"Les Etats-Unis resteront le moteur de la croissance mondiale avec un marché du travail toujours sain, des fondamentaux de crédit solides, une liquidité abondante dans le système et l'élargissement des dépenses d'investissement liées à l'IA", fait remarquer JPMorgan dans sa très récente note sur les perspectives annuelles.
"Notre hypothèse de travail est qu'une deuxième administration Trump apporterait des tarifs douaniers plus élevés pour la Chine, quelques nouvelles réductions d'impôts et un assouplissement de la réglementation. Dans ce cas, l'économie américaine devrait croître de 2,2 % en 2025, dépassant les autres économies du monde pour la troisième année consécutive et renforçant la hausse du dollar", explique la banque d'investissement.
La France et la Corée du Sud sont toutes deux confrontées à une crise politique.
Celle de la France tombe mal empêchant l'Europe de déployer les investissements stratégiques nécessaires pour rester compétitive.
2 bouées de sauvetage pourraient aider la France à se maintenir à flots en 2025 :
Un euro plus faible favorisant nos exportations.
Une baisse des taux directeurs de la BCE.
Et c'est ce qui devrait arriver :
Le cycle de réduction de la BCE est en cours et devrait se poursuivre compte tenu de la faiblesse de l'économie en zone euro.
Ce qui incitera les investisseurs à privilégier les rendements plus élevés offerts par les obligations américaines.
Un USD qui sera renforcé par les politiques commerciales de D. Trump rassemblées sous la bannière de l'America First.
La Suisse, pour sa part, affiche une modeste hausse 2024 avec un indice du marché boursier suisse en hausse de 5,26% à quelques jours de la fin d'année.
Les poids lourds de l’indice que sont Nestlé, Novartis et Roche affichant des performances médiocres.
2025 devrait continuer de voir la baisse des taux par les banques centrales partout sur la planète sur fond de poursuite de la désinflation..
Aux États-Unis, la déréglementation et les baisses d’impôts devraient prolonger l’exceptionnalisme de l’économie et des marchés actions.
Au plan mondial, la croissance est attendue à 3% en 2025 et à 2% aux Etats-Unis.
La résilience de la croissance et la baisse des taux d’intérêt devrait bénéficier aux actions.
Les conditions macroéconomiques devraient profiter aux secteurs cycliques, dans les infrastructures notamment et dans les matériaux avant de se propager aux valeurs industrielles.
Toutefois, l’arrivée de Trump à la Maison Blanche est de nature à modifier la donne, tant son profil "anti-système" et isolationniste promet de trancher avec le passé.
La nomination de Scott Bessent (star de Wall Street, considéré comme un véritable expert en finance et économie) apporte apaisement et confiance dans l’approche économique à venir.
Il nous apparait toujours que l’exceptionnalisme américain prévaut à la lueur de la rentabilité moyenne des entreprises américaines, du rôle dominant de la technologie (notamment l’IA) qui génère une demande importante de matériel et de logiciels, de l’usage accru des outils digitaux dans la gestion des entreprises et maintenant des soutiens massifs promis par la nouvelle administration.
Par ailleurs, dans le contexte commercial qui s’annonce,
la recherche de sociétés cotées étrangères mais disposant déjà de capacités de production aux Etats-Unis présente certainement un grand intérêt. De même pour les sociétés leaders dans leurs secteurs et présentant des marges élevées seront en mesure de mieux traverser la période qui s’annonce.
L’or devrait maintenir son statut d’assurance tous risques (inflation, déflation, risques géopolitiques, diversification des réserves de banques centrales),
mais il pourrait être concurrencé par le Bitcoin.
En effet, si les promesses de campagne de Trump et de ses amis peuvent se réaliser, à savoir la création d’un fonds stratégique en Bitcoin («Strategic Bitcoin Reserve»), la demande structurelle pour ce type d’actifs pourrait se démultiplier.
Les poches de liquidités auprès des investisseurs restent importantes et pourraient progressivement se positionner vers les actions, les obligations et l’immobilier coté (qui reste déprimé). En effet, l’hypothèse d’une récession (principalement aux Etats-Unis) est désormais écartée pour les prochains trimestres. La destination privilégiée des flux reste pour le moment les Etats-Unis en raison des meilleures perspectives de croissance, de la dynamique fiscale et de la domination technologique.
Les derniers chiffres US sur l'emploi renforcent l'optimisme des investisseurs :
Les Etats-Unis ont créé 227.000 postes en novembre, soit légèrement plus que les 214.000 attendus par les économistes.
Ce chiffre marque un rebond après les 36.000 créations d'octobre (révisées en hausse vendredi contre 12.000 annoncées initialement).
Le taux de chômage est néanmoins un peu remonté, à 4,2% contre 4,1% en octobre.
"C'est un rapport idéal", a commenté Tom Cahill, de Ventura Wealth Management, dans la mesure où il confirme la santé de l'économie américaine mais est assez mitigé pour ouvrir la voie à une baisse de taux de la Fed.
"Ce rapport nous dit clairement que nous ne sommes pas en train d'entrer en récession", a commenté Gina Bolvin, de Bolvin Wealth Management Group.
"Le marché du travail reste en bonne santé et résilient."
Dans le même temps,
"l'augmentation du taux de chômage offre l'occasion à la Fed de baisser ses taux en décembre", selon Jeffrey Roach, de LPL Financial.
"Le marché du travail décélère, mais il est encore vigoureux, la Réserve fédérale va probablement réduire ses taux et les résultats de sociétés progressent à bonne allure. Tout est en place pour favoriser les actions", résume Tom Cahill.
Les perspectives semblent donc positives... Pour les Etats-Unis, pas pour les autres !
Le bitcoin dépasse les 100 000 $ :
La hausse de cette semaine a été provoquée par la nomination de l’avocat républicain Paul Atkins, qui est favorable aux cryptomonnaies, comme futur président de la Securities and Exchange Commission.
L’autorité des marchés américains s’était montrée très hostile aux actifs numériques par le passé au point de déclencher plusieurs actions contre les principaux acteurs du secteur.
Ce changement à la tête de l’institution augure ainsi de jours meilleurs pour le Bitcoin.
De nombreux investisseurs estiment que sa nomination augmente les chances de voir la création d'une réserve nationale de bitcoins.
Dans les jours à venir, un événement pourrait attirer l’attention des investisseurs :
Microsoft, doit s’exprimer, le 10 décembre en AG, sur la possibilité de
"mener une évaluation afin de déterminer l’opportunité de diversifier les actifs de l’entreprise en incluant le bitcoin".
Une réponse positive serait probablement un nouveau coup d’accélérateur pour le Bitcoin.