Poam : Le point sur mes portefeuilles boursiers.

poam5356 a dit:
les allergies sont 4ème maladie chronique au monde (juste derrière l'obésité), et concernera une personne sur 2 au monde en 2050.
Le gras, le sucre, les pollens finiront par rapporter plus que le cuir, la tech ou les gaz industriels:ROFLMAO:.
 
MAJ Octobre 2024 (1/3) : Tout va bien, mais c'est compliqué.


Les marchés sont "drivés" depuis le début d'année par les taux d'intérêts qui dépendent des anticipations que font les investisseurs sur l'évolution de l'inflation, sur les fluctuations du cycle économique et sur les prévisions en matière d'assouplissement des taux directeurs des grandes banques centrales.
Entre absence d'atterrissage de l'économie à un atterrissage brutal (hard landing), en passant par un atterrissage en douceur (soft landing), les investisseurs en ont vu de toutes les couleurs.
Les valeurs de croissance ont mené le bal au T1 2024. Le T2 a été équilibré entre le style croissance et la value, alors que le T3 a favorisé la value.
A chaque fois, ce sont les craintes sur l'inflation et les risques de récession, ou non, qui ont orienté les taux obligataires et pesé ou favorisé les actions avec des divergences parfois nettes entre les styles d'actions, croissance ou value.

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Si l'inflation n'est pas encore sous contrôle, son ralentissement continu en Europe et aux États-Unis a conduit la BCE et la FED (après les banques centrales de Suisse et du Canada), à entamer leur cycle de baisse des taux d'intérêt.
- La BCE a baissé en septembre, et pour la seconde fois cette année, ses taux directeurs de 25 points de base.

- Le 18/09/2024, la FED a baissé de 50 points de base son principal taux directeur, pour le ramener dans une fourchette de 4,75% à 5%.
Selon la médiane des projections que font les membres de la FED, les taux devraient descendre à 4,4% en fin d'année. Ce qui laisse espérer, malgré la proximité des élections US, une nouvelle baisse de la part de la FED.
Le coût de l’argent pour les acteurs économiques va devenir meilleur marché. Du pain béni pour les actions.

"Les taux d'intérêt plus bas, une économie résiliente et des résultats étonnamment solides de la tech continuent à alimenter la confiance des investisseurs", a résumé Sam Stovall, de CFRA.


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- Durant la dernière semaine de septembre, Pékin a dévoilé un plan de relance surprise qui a soutenu les actions exposées à la Chine.
Cependant, de nombreux analystes se demandent si les mesures de relance sont suffisantes étant donné que les pressions déflationnistes, la faible demande des consommateurs et un ralentissement sévère du marché de l'immobilier coiffent l'économie chinoise d'une véritable chape de plomb.
Les valeurs exposées à la Chine ont bondi en bourse suite aux annonces faites par Pékin, Hermès International s'affichant en hausse de 6,70% le 26/09.

- L'Europe enregistre une croissance économique atone. Les prévisions de bénéfices du consensus ont été revues à la baisse et les bénéfices ne devraient pratiquement pas progresser cette année.
La baisse des carnets de commandes s'est encore confirmée récemment, surtout en Allemagne.
Les données soulignent davantage une stagnation persistante qu'une nouvelle baisse de la production. Rien de réjouissant à horizon d'un an pour l'Europe... Et encore moins pour la France !

- Concernant la France, l'alourdissement de la fiscalité sur les entreprises va peser mécaniquement sur les 400 entreprises qui enregistrent plus de 1Md€ de CA en France.
La hausse des impôts sur les grandes entreprises en France pourrait avoir un impact d'environ 3% sur les bénéfices des sociétés membres de l'indice CAC 40 pour 2024, estime Morgan Stanley.
Cet impact de 3% est une moyenne. Il y aura de fortes disparités entre les entreprises selon leur activité réalisée en France.
L'effet négatif sur les bénéfices 2024 pourrait être supérieur à 10% pour certaines entreprises et les secteurs les plus pénalisés seraient ceux de l'aérospatiale et de la défense, de la distribution alimentaire, du luxe, du transport et de la construction, précise la banque d'affaires américaine.
Selon Carmignac, l'impact négatif potentiel sur les BPA 2025 des entreprises d'armement irait de 13% pour Safran, 8% pour Dassault Aviation, 6% pour Thales et 1% pour Airbus.
Sur le Luxe, Carmignac estime que l'impact négatif irait de 2 à 4%.

Evidemment, même s'il est conjoncturel, cet impôt exceptionnel va grever les résultats des grandes entreprises françaises pendant 2 ans dans un contexte économique européen en net ralentissement. C'est une très mauvaise nouvelle pour le marché parisien.

Fitch a abaissé ce vendredi 11/10 la perspective pour la France à négative tout en maintenant sa note de crédit en raison du dérapage des comptes publics.
"Une forte fragmentation politique et un gouvernement minoritaire compliquent la capacité de la France à mettre en œuvre une politique durable de consolidation budgétaire", a déclaré Fitch
"Nous prévoyons désormais de plus amples déficits budgétaires qui conduiront à une forte hausse de la dette publique jusqu'à 118,5% du PIB en 2028", écrit-elle.
Je ne sais pas pourquoi, mais je crois plus en ces propos qu'en ceux de notre gouvernement !
Une perspective négative signifie que Fitch pourrait abaisser la note de crédit de la France à long terme. Il est pour l'instant maintenu à AA-.
Une note qui baisse ne changeait pas grand-chose autrefois, quand la dette était soutenable.
Ce pourrait être différent dans l'avenir avec notre dette importante puisqu'une note qui baisse signifie un taux de refinancement plus élevé. Ce qui ne sera pas bon pour nos finances, si jamais une telle éventualité devait arriver.

Les investisseurs n'ont d'ailleurs pas attendu les agences de notation.
La dissolution de l'Assemblée nationale a été annoncée par le président de la République le 9 juin 2024. Le 10 ans français se situait sous nos 2 voisins que sont l'Espagne et le Portugal (voir graphique ci-dessous).
Depuis cette décision (trait vertical sur le graphique), la défiance des investisseurs envers la France se traduit par une prime de risque plus élevée. Le 10 ans français est aujourd'hui au-dessus de l'Espagne et du Portugal. Emprunter nous coûte plus cher.

Le 10 ans français est en rouge.
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Le facteur géopolitique pèse de plus en plus :
Intenses bombardements sur le Liban, des frappes régulières sur la Syrie, les bruits de guerre prennent de l'ampleur au Moyen-Orient, au point de reléguer au second plan la guerre en Ukraine.
Goldman Sachs craint une destruction des complexes pétroliers et gaziers iraniens par Israël.
Benjamin Netanyahu a prononcé pour l'anniversaire de la tragédie du 7 octobre 2023 un discours qui confirme la poursuite de la guerre jusqu'à ce que les menaces d'où qu'elles viennent soient éliminées et les otages libérés, ce qui laisse craindre un embrasement du Proche Orient.

Les tensions commerciales constituent de nouveaux défis.... Et pèsent de plus en plus !
La fragmentation du commerce mondial et la montée du protectionnisme se cristallisent.
Aux mesures de taxation des véhicules électriques chinois décidées par l'UE, la Chine réplique en instaurant des mesures contre les eaux-de-vie de vin.
Le marché chinois du Cognac est le 2ème marché de la filière derrière les Etats-Unis.
Depuis 2 ans, il y a une crise économique mondiale qui impacte directement la filière Cognac.
En croissance depuis une décennie, les ventes de Cognac ont subi un premier à-coup lorsque la poussée d'inflation a fait plonger les ventes à l'international.
En 2023, les exportations ont chuté de plus de 20% et les vendanges 2024, pénalisées par une maladie touchant les vignes et par une météo capricieuse, ne s'annoncent guère encourageantes pour le secteur.
Les représailles chinoises sur le secteur des eaux-de-vie de vin ont achevé d'assombrir les perspectives à court terme de la filière qui représente 14.500 emplois directs et dont 97% des ventes sont réalisées à l'étranger.

Le prix du pétrole réagit mollement aux craintes de destruction de capacités d’extraction en Iran. Il faut dire que l'administration Biden pèse de tout son poids sur Benjamin Netanyahu pour qu'il n'attaque pas la capacité pétrolière de l'Iran... La proximité de l'élection présidentielle US explique cette volonté de Biden d'éviter une hausse du pétrole qui serait mal vue par le consommateur, et électeur, US. A l’inverse, l’abandon par l’Arabie Saoudite de son objectif de prix moyen à 100$ le baril semble refléter l’ambiance actuelle s'attendant à un surplus de production en 2025.

Les élections américaines entrent dans la dernière ligne droite avec deux candidats au coude à coude.
Si à peu près tout les oppose, il y a toutefois un domaine de convergence : Le commerce extérieur et notamment la fermeté à l’égard de la Chine.
Un renforcement continu de la réglementation du commerce et des droits de douane entraînera davantage de relocalisations aux États-Unis... Ce qui sera bon pour les États-Unis !... Mais par pour nous.
Trump menace d'une montée en puissance beaucoup plus importante du protectionnisme avec un droit de douane de 10 à 20 % sur toutes les importations et de 50 à 60 % sur les importations en provenance de Chine.
Trump est susceptible de cibler les pays ayant un excédent commercial avec les États-Unis (notamment la Chine, l'Europe et le Japon),
La situation sera probablement aggravée par le fait que les pays touchés réagiront en imposant des droits de douane sur les importations américaines en guise de représailles. L'impact sera une accélération du processus de démondialisation.

Le modèle économique de Trump repose sur une réglementation plus souple et une extension probable de la loi sur les réductions d'impôts et les emplois (Tax Cuts and Jobs Act), qui expire en 2025, apaisant ainsi les craintes d'une hausse de l'impôt sur les sociétés. Ces développements, associé à des dépenses fiscales plus importantes, devraient conduire à une croissance économique plus élevée aux Etats-Unis, ce qui devrait se traduire par une croissance plus élevée des bénéfices pour le marché des actions.
Revers de la médaille, des études récentes montrent qu'une mise en œuvre complète des tarifs douaniers évoqués lors de la campagne électorale aurait un impact négatif de 3,8% sur les bénéfices de l'indice S&P 500. Par ailleurs, l'augmentation des dépenses budgétaires et la mise en place de tarifs douaniers pourraient entraîner une hausse de l'inflation ainsi que des rendements obligataires, ce qui aurait un impact négatif sur les valorisations des actions.
Les meilleures perspectives de croissance économique dans le cadre d'un scénario de victoire de Trump devraient favoriser les secteurs cycliques, tels que les industries, les banques, le pétrole et le gaz, ainsi que les valeurs de défense et les moyennes capitalisations qui bénéficieront d'allègements de charges.
"Avec une présidence républicaine, il y aurait une fiscalité moins lourde, une régulation moins stricte (...). C'est typiquement bon pour les actions", souligne Chris Zaccarelli, d'Independent Advisor Alliance.

Le modèle économique de Trump est plutôt inflationniste, alors que celui des démocrates semble plus pro-croissance.
Kamala Harris devrait continuer à poursuivre la politiques de J.Biden consistant à mettre en avant une économie forte caractérisée par un ralentissement de l'inflation, un faible taux de chômage, une augmentation de la fiscalité des entreprises, de nombreuses réformes en matière de santé, d'éducation et d'écologie ainsi que le renforcement de la lutte contre la fraude fiscale.
Une administration démocrate serait favorable aux initiatives en faveur de l’énergie verte, de l’efficacité énergétique et des constructeurs de véhicules électriques, de la technologie et favorable à la légalisation du cannabis.
Kamala Harris a indiqué qu'elle prévoyait de s'attaquer à la détermination des prix dans certains secteurs tels que le marché du logement locatif, l'alimentation et les produits d'épicerie, et qu'elle adopterait une position sévère à l'égard des pratiques anti-concurrentielles dans l'industrie pharmaceutique.

Les analystes revoient en hausse de 5% les estimations de profits sous une administration Trump, contre une réduction de l’ordre de 5% sous Kamala Harris.
Pour que l'un ou l'autre mène ses réformes, il faudrait que le camp du vainqueur à l'élection présidentielle devienne majoritaire au Sénat ET à la Chambre des Représentants.
Ce qui parait peu probable. Le véritable enjeu des prochaines élections US reposera sur ces 2 chambres, et sur leur composition.


Je vous l'avais dit : Tout va bien, nous sommes passés dans le cycle de baisse des taux, et c'est bon pour les marchés.... Mais que c'est compliqué !!
 
MAJ Octobre 2024 (2/3) Après la macro, place à la micro.

L’atterrissage en douceur reste à l’ordre du jour. La désinflation se confirme.
Cet environnement est favorable aux actions, mais l'Europe souffre, et va sans doute continuer de souffrir.

Toutefois, les tensions commerciales constituent de nouveaux défis pour certaines régions, notamment l’Europe où (pour l’Allemagne en particulier) la compétitivité est mise à mal par les coûts énergétiques, faiblesse démographique, concurrence massive de la Chine dans l’automobile et risques élevés de barrière tarifaires.
Quant à la France, les mesures gouvernementales exposées dans le post précédent vont plomber un peu plus nos grandes entreprises avec une baisse des bénéfices de l'indice CAC 40 estimée par Barclays à 2,5 % en 2025.
Il ne faut pas non plus trop compter sur la hausse de l'activité dans le pays pour compenser cette baisse des bénéfices.... Pas plus que sur la bonne santé de notre principal partenaire commercial qu'est l'Allemagne.
La plupart des indicateurs montrent une économie allemande en difficulté, avec une croissance au point mort, un modèle industriel sous pression et un paysage politique fragile.
Depuis 2021, les deux principales économies de l’Union européenne, l’Allemagne et la France, ont sous-performé les autres États membres. Les économies du Sud ont bénéficié de leur exposition bien plus forte au secteur des services, en particulier au tourisme, et du puissant rebond de ce dernier depuis le fin de la pandémie.
Le CAC40 s'inscrit en hausse symbolique de +0,46% depuis le 1er janvier, très loin de nos voisins européens : +6,73% à Londres, +9,13% en Suisse, +13,04% à Milan, +15,65% à Francfort, +16,02% à Madrid et +16,41% à Amsterdam.

Le soutien politique annoncé par la Chine sur son économie pourrait bénéficier à l’Allemagne et à la France, dont les secteurs du luxe et de la consommation discrétionnaire sont exposés au plus grand marché du continent asiatique... A condition que les annonces soient suivies d'effets, et que la guerre commerciale entre Chine et UE ne dresse pas de barrières entre les 2 blocs.
C'est ce qui vient d'arriver avec les taxes sur les véhicules électriques chinois décidées par l'UE. Taxes auxquelles répondent les Chinois par des taxes sur les eaux-de-vie de vin, c'est à dire le Cognac.
LVMH et Hermès
profiteront d'une relance chinoise... Pernod-Ricard et Rémy Cointreau feront les frais de la guerre commerciale UE/Chine.

Le scénario probable est la poursuite de la hausse des marchés actions dans un contexte macro-économique ou la croissance reste correcte aux Etats-Unis et s’améliore ailleurs.
Le cycle de baisse des taux est enclenché.
Dans ce contexte, nous assisterons probablement à une rotation sectorielle avec un retour des secteurs cycliques sur le devant de la scène.

Sur le plan sectoriel, la technologie (+2,15% en septembre, Source : XO Investments), la consommation discrétionnaire (+5,09% en septembre) et t la finance (+0,98%) mènent le bal.
A l'inverse, l'énergie (-3,53%) s'affiche en retrait.

La baisse des taux favorise le secteur immobilier grâce à la réévaluation des actifs nets et à un refinancement plus aisé de la dette.
Selon BlackRock Investment Institute :
"Les perspectives du marché immobilier, qui pèse 13’200 Mds$, s’améliorent, car les valorisations commencent à se stabiliser après deux années difficiles. Nous pensons que cela crée des opportunités qui vont au-delà de la baisse des taux d’intérêt."

Or: la frénésie d'achat des banques centrales.
Les tensions géopolitiques actuelles, notamment le conflit entre l’Ukraine et la Russie, ainsi que la montée des tensions entre l’Iran et Israël, renforcent la demande pour des actifs sûrs comme le métal jaune.
Ces dernières années, une tendance marquante s'est imposée sur les marchés financiers mondiaux :
Les banques centrales, en particulier celles des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), ont accéléré leurs achats d'or, culminant en 2024 avec des achats records.
Ces institutions se tournent de plus en plus vers l'or pour se protéger contre la dévaluation des devises et les risques géopolitiques.
La Chine, l'une des principales puissances économiques mondiales, a intensifié ses achats d'or en réponse aux tensions croissantes avec les États-Unis et à l’instabilité du dollar. L'Inde et la Russie, également membres des BRICS, ont suivi cette stratégie, augmentant leurs réserves d'or pour diversifier leurs avoirs et se protéger contre les fluctuations des devises.
Il n'en demeure pas moins vrai que le 1er soutien pour l'or est la baisse des taux...

L'IA, encore et toujours,
mais peut-être faudrait-il regarder au-delà des 2 ou 3 principaux acteurs actuels.
Chaque cycle informatique a suivi un même schéma :
Tout d'abord, les fabricants de semi-conducteurs en bénéficient, puis la demande se déplace vers les infrastructures et enfin, les logiciels et les services en tirent parti.
L'IA avec des modèles d'entraînement et d'apprentissage reposant sur 100 000 milliards de paramètres a besoin de datacenters modernes, de liaisons électriques performantes et de beaucoup d'énergie.
Les centres de données sont l'épine dorsale de l'avenir de l'IA et vont croître de manière exponentielle dans les années à venir.
Tout autant que les producteurs d'énergie, surtout si cette énergie est sûre, constante et décarbonée.
Aux Etats-Unis, Constellation Energy (1er producteur d'électricité d'origine nucléaire du pays), a bondi en bourse après avoir annoncé un accord avec Microsoft pour lui fournir de l'électricité décarbonée.
Cet accord s'inscrit dans les efforts de Microsoft pour décarboner ses centres de données et répondre à sa demande d'énergie propre.
Pour Constellation Energy, il s'agit de leur plus important contrat jamais conclu et leur permettra de relancer l'unité 1 de Three Mile Island, fermée en 2019 pour des raisons économiques.
Schneider Electric SE (électrification et/ou réindustrialisation), est l'un des principaux acteurs des réseaux électriques et des raccordements des datacenters.

Conclusion micro :
- Préférence aux actions américaines
- La France est pénalisée, et le restera probablement en 2025.
- Le Luxe profitera d'une relance chinoise... Si elle se met effectivement en place.
- Les spiritueux sont plombés par la guerre économique Chine/UE
- L'or est soutenu par le cycle de baisse des taux
- Tout autant que l'immobilier qui est en bas de cycle et va bénéficier de la baisse des taux et de mesures moins contraignantes en France.
- Au-delà de NVidia ou AMD, s'intéresser aux valeurs d'infrastructures et d'énergie propre permet de s'inscrire dans la continuité de l'IA.
 
MAJ Octobre 2024 (3/3) : Mes portefeuilles, je fais quoi ?

Pour suivre les conclusions micro que je fais ci-dessus, j'ai procédé à quelques ajustements dans les portefeuilles.

En 1er, la baisse des taux rend mon fonds monétaire détenu dans mon PEE de moins en moins performant. L'Ester est revenu à 3,4% (contre 4% avant la 1ère baisse des taux de la BCE).
J'ai arbitré 75% du fonds monétaire vers des actions Orange qui, avec la baisse récente, offre plus de 7% de rendement annuel.

J'ai renforcé Hermès d'1 action le mois dernier quand elle était passée sous les 2000€.
Hermès performe et ouvre de nouveaux ateliers en France et de nouvelles boutiques dans le monde, y compris en Chine.
Déçu par les choix de Bernard Arnault qui vient d'acheter à titre personnel le club de foot du Paris FC, et qui fait suite au rachat de Paris Match, ma ligne LVMH sera vendue dès qu'elle sera de nouveau dans le vert.
Le club de foot est un achat personnel, me direz-vous !
Certes, mais j'ai du mal à voir l'étanchéité qu'il y a entre la société LVMH et Bernard Arnault qui en est le principal actionnaire avec pratiquement 50% des actions en sa possession.
La vente de LVMH me permettra de renforcer Hermès.

Dans le PEA, j'ai pris mes bénéfices en vendant les lignes :
- Redcare Pharmacy
- Süss Microtec
qui est en hausse 26% en 1 mois et de 150% YTD.
- VusionGroup
- Wolter Kluwer

A l'inverse, j'ai acheté :
- Sidetrade
(logiciels pour la gestion du poste client des entreprises)

J'ai renforcé :
- Ferrari
à 406,80€ sur retour sur sa MM200
- ID Logistics
- BioMérieux

J'ai allégé :
- Novo Nordisk
de 12 titres à 890DKK

Difficile d'investir sur l'immobilier dans le PEA :
A la petite ligne existante sur Nexity, j'ai commencé une autre petite ligne sur l'ETF PMEH (Lyxor PEA Immobilier Europe)

Aux Etats-Unis (CTO Degiro), j'ai allégé :
- Eli Lilly
de 2 actions à 924$
- J'ai vendu la petite ligne Nu Holdings

Toujours dans le CTO Degiro, j'ai renforcé :
- Intuitive Surgical
- Axon Enterprise
- Carpenter Technology
- Cintas

Et commencé des lignes :
- Freeport-McMoRan (cuivre)
- Wheaton Precious Metal (or)
- Iron Mountain
(immobilier Centre de données)
- Invitation Homes Inc (immobilier résidentiel)
- GE Vernova (industrie)
- Heico Corp (industrie)


Les principaux contributeurs à la performance sur le mois sont :
- Constellation Energy +35%
- Axon +14,5%
- NVidia +13%
- Hermès +11%
- Pro Medicus +11%
- Parker-Hannifin +7,75%

A l'inverse, les principaux détracteurs sont :
- Novo Nordisk -10,6%
- Orange -7%
- Dassault Systèmes -6%



Le portefeuille au 12/10/2024

Très belle progression du portefeuille sur 1 mois :
Au 12/10/2024 : 41646€ de progression YTD, soit +15,36% YTD
Pour rappel, mi-septembre, le portefeuille progressait de +8,78%


2024_10_portefeuille_POAM.gif
 
Bonsoir Poam et merci pour tout ce temps passé sur vos reportings.

Que vois-je ????
poam5356 a dit:
j'ai commencé une autre petite ligne sur l'ETF PMEH (Lyxor PEA Immobilier Europe)
Vade rétro satanas !! :ROFLMAO:
Seriez-vous passé du coté obscur de la force ? ;)
 
Bonsoir @poam5356
poam5356 a dit:
Conclusion micro :
- Préférence aux actions américaines
Voilà c'est ce que j'applique:biggrin:.
poam5356 a dit:
A la petite ligne existante sur Nexity, j'ai commencé une autre petite ligne sur l'ETF PMEH (Lyxor PEA Immobilier Europe)
:eek: un ETF ?!? Et de l'immobilier ?!? Qu'avait vous fait du @poam5356 original ? Et il quitte le gras et le sucre :cry:. Bon je me rassure en voyant du Parker Hannifin et du Ferrari.
 
Pourquoi vendre Wolters Kluwer qui est assez défensive ?
 
Al56 a dit:
Pourquoi vendre Wolters Kluwer qui est assez défensive ?
"Assez défensive"... Trop, peut-être.
La vendre, c'est pour libérer quelques liquidités à destination de valeurs qui profiteront plus de la baisse des taux.
 
Jeune_padawan a dit:
Bonsoir @poam5356
Bonsoir @Jeune_padawan

Jeune_padawan a dit:
:eek: un ETF ?!? Et de l'immobilier ?!? Qu'avait vous fait du @poam5356 original ?
L'immo est au fond du trou. Avec la baisse des taux, il devrait retrouver quelques couleurs.
Comme le dit Warren, "être avide quand les autres ont peur". Ce qui permet de belles PV.

Jeune_padawan a dit:
Et il quitte le gras et le sucre :cry:. Bon je me rassure en voyant du Parker Hannifin et du Ferrari.
Nooonnn... J'ai vendu 2 malheureuses LLY (sur 18) et quelques Novo. On va pas en faire un plat (gras et sucré)!!
Du Parker, mais aussi du Cintas, du GE Vernova, du Heico et du Carpenter Technology.
Des valeurs industrielles pour diversifier le portefeuille en prenant du profit sur le gras et le sucre.
 
The Blue Line a dit:
Bonsoir Poam et merci pour tout ce temps passé sur vos reportings.

Que vois-je ????

Vade rétro satanas !! :ROFLMAO:
Seriez-vous passé du coté obscur de la force ? ;)
Ah, ça m'a fait mal de coller un ETF dans le PEA... Je dois bien le reconnaître.
J'ai dû me faire violence pour valider l'ordre !
Mais pour mettre de l'immo dans un PEA... C'est pas facile, sauf à passer par cet ETF synthétique à souhait.
C'est promis, je ne recommencerais plus !!
Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer :devilish:
 
Merci pour ce travail et ce reporting toujours très intéressant à lire !
 
Comme toujours, j'en apprends bien plus sur ton reporting que sur toutes les autres lectures que j'ai pu faire dans le mois !
Merci @poam5356
 
Total fonctionne très bien et offre un bon rendement en dividende également
 
poam5356 a dit:
"Assez défensive"... Trop, peut-être.
La vendre, c'est pour libérer quelques liquidités à destination de valeurs qui profiteront plus de la baisse des taux.
Disons que le secteur est assez défensif, peu soumis aux aléas de la conjoncture économique. Pour moi c'est plutôt une valeur de fond de portefeuille, un peu à la Air Liquide.
Sur ses perfs, la courbe parle d'elle même : c'est beau.
 
Merci beaucoup @poam5356 pour ces compte-rendus si clairs et pédagogiques et pour le temps passé.

Je vois que vous n'avez pas allégé Sartorius, ni renforcé, je sais que vous avez confiance en cette société, depuis longtemps. Voir votre ligne me rassure :) (car j'hésite régulièrement à couper mes pertes. Je n'ai pas renforcé dans la baisse pour ne pas surpondérer une ligne déjà importante, et j'ai gardé un PRU élevé de 351€)

Ca me fait penser à la chanson ::musical_note:
"J'attends une belle
Une belle enfant
J'appelle, j'appelle
J'en parle au passant
Ah ! Je l'attends, je l'attends !
L'attendrai-je encor longtemps ?"
 
Ody a dit:
Merci beaucoup @poam5356 pour ces compte-rendus si clairs et pédagogiques et pour le temps passé.
(y)

Ody a dit:
Je vois que vous n'avez pas allégé Sartorius, ni renforcé, je sais que vous avez confiance en cette société, depuis longtemps. Voir votre ligne me rassure :) (car j'hésite régulièrement à couper mes pertes. Je n'ai pas renforcé dans la baisse pour ne pas surpondérer une ligne déjà importante, et j'ai gardé un PRU élevé de 351€)
Oui, aucun doute en ce qui me concerne.
J'ai aussi une ligne assez importante avec un PRU à 293€.
Raison identique pour moi de ne pas vouloir la renforcer plus.
Les trimestriels arrivent : le 17/10/2024 en pré-marché. On en saura peut-être plus sur l'activité à venir de la boite.

Le mois dernier, les avis ont commencé à revoir à la hausse les perspectives sur Sartorius.
Par exemple, RBC Capital a initié une couverture sur Sartorius Stedim Biotech à Surperformance avec un objectif à 270€
Sartorius exerce sur un marché en faible croissance depuis la pandémie. Le stockage étant le responsable avec, ensuite, une activité qui ne repart pas aussi vite qu'avant le Covid.
Si le marché évolue encore mollement, celui des médicaments à base d'anticorps connait une belle croissance et celui de la thérapie cellulaire et génique affiche pour sa part une vive croissance de 30%.
Sartorius Stedim, qui détient environ 13 % des parts de marché, est le plus grand fabricant d'outils de bioprocédés.
Autant d'atouts pour Sartorius qui va bénéficier en 2025 d'une base de comparaison favorable par rapport à 2023/2024 et sur une reprise des tendances d'achat qui reviennent à la normale (c'est ce que l'on espère).
Des entreprises du secteur des sciences de la vie ont dévoilé de bons résultats, Danaher, puis Boston Scientific et Thermo Fisher Scientific ont relevé leurs prévisions après publications de bons chiffres.
En France, Eurofins annonce aussi de bons résultats.
Les commentaires de ces concurrents de Sartorius suggèrent que le déstockage touche à sa fin.

Malgré tout, Sartorius reste à la traine et affiche une décote importante, inférieure d'environ 1/3 aux multiples des sociétés comparables.
C'est une anomalie de marché, mais j'y vois aussi la défiance des investisseurs envers la boite qui n'a pas toujours été clean dans ses publications depuis 2 ou 3 ans en annonçant, par exemple, la fin du destockage et un retour de la croissance pour le semestre à venir lors de chacune de ses publications trimestrielles passées.
A force, les investisseurs retiennent la leçon et prennent du recul.

Peut-être que cette anomalie de marché est à voir comme une opportunité d'achat. L'avenir le dira.. Je n'en fais pas pour autant un conseil d'achat.
 
Merci beaucoup pour cette réponse si détaillée et si rapide sur Sartorius !
 
Bonsoir poam5356

Merci une nouvelle fois pour votre dernier compte rendu et aussi pour le temps que vous nous consacrez...

poam5356 a dit:
j'ai pris mes bénéfices
Sans trahir vos secrets...;)... Sur quels critères déclenchez-vous vos prises de bénéfices ? Pourcentage de gain ?, au feeling, de part votre expérience ?, analyse technique ? autres (actualités politiques/économiques) ?.

Questions idiotes peut-être mais suis intéressé et curieux.

Bien cordialement.
 
Bluespartan66 a dit:
Bonsoir poam5356
Bonsoir @Bluespartan66

Bluespartan66 a dit:
Sans trahir vos secrets...;)... Sur quels critères déclenchez-vous vos prises de bénéfices ? Pourcentage de gain ?, au feeling, de part votre expérience ?, analyse technique ? autres (actualités politiques/économiques) ?.
Il n'y a rien de secret, c'est de la plus simple gestion de portefeuille.
Les lignes vendues :
- Redcare Pharmacy
- Süss Microtec qui est en hausse 26% en 1 mois et de 150% YTD.
- VusionGroup
- Wolter Kluwer
Petite erreur sur Wolter Kluwer : La ligne a été allégée, et non pas vendue en totalité.
J'avais écrit pourquoi, c'est pour aller vers du plus dynamique.
Pour les autres, et de manière générale : Ce sont de petites valeurs. On ne va donc pas les considérer comme les grandes valeurs qui ont une plus grande assise capitalistique, un marché développé et souvent une position de leader sur leur marché. Dans ce cas là, on parle souvent de valeurs de fond de portefeuille, c'est à dire que l'on n'y touche peu et elles sont là pour stabiliser le portefeuille en question.
Pour celles citées plus haut qui sont des small cap, on est plus mesuré dans leur gestion et attentif à leur environnement, tant économique que politique.
VusionGroup a été confrontée à des attaques de hedge fund. J'aime bien leur business model, mais je prends mes bénéfices aussi souvent que possible parce que je me rappelle que les attaques sur le titre font des dégâts. Vendue, j'y reviendrais si jamais le titre baisse quelque-peu prochainement.
Redcare Pharmacy est aussi abonnée aux montagnes russes. Je prends mes bénéfices et j'y reviens quand ça retombe. Le graphique m'aide pour ça, sinon à 10% de PV, je vends sans e poser plus de questions.
Süss Microtec, c'est des semi-conducteurs en partie liés à l'IA... Mais ce n'est pas NVidia, loin s'en faut. Je l'ai écrit, 150% YTD et 26% en 1 mois. Je doute que le titre fasse aussi bien dans les 6 mois à venir. Les variations étant souvent importantes, je vends avec une belle pV et j'y reviendrais si jamais il y a correction.
J'ai vendu Esker sur le bond qu'avait fait le titre aux rumeurs d'OPA. Il devait être à un peu plus de 230€. Par expérience, je sais que les rumeurs sont parfois injustifiées. La PV était bonne à prendre, je ne me suis pas cassé la tête en conjectures, j'ai pris ma PV sans y réfléchir longtemps.
La rumeur était juste et j'aurais gagné 12 ou 15% de plus si j'avais conservé mes titres.
Peu m'importe, j'ai décidé de vendre pour prendre une PV.
Il ne faut pas transiger, surtout avec les petites valeurs. Et il ne faut pas ensuite se flagéler parce que si on avait su...
On passe à autre chose.
Je pense que c'est une bonne hygiène financière à avoir !!
A l'opposé, mes grosses lignes, Air Liquide, Orange, NVidia Hermès ou Lotus Bakeries, je ne les regarde pas. Elles font le job et sont dans des positions qui les placent hors du bruit de la bourse. C'est l'économie qui les drive. C'est plus cool à gérer !!
 
poam5356 a dit:
Il n'y a rien de secret, c'est de la plus simple gestion de portefeuille.
Quand j'en arriverai à ce niveau d'analyse (si ça arrive un jour), je serai déjà content de moi :ROFLMAO: .
 
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