MAJ mars 2024 (1/3) : NVIDIA met en feu la planète boursière.
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Nvidia est
"l’action la plus importante au monde", selon Goldman Sachs.
Elle établit un record : Sa capi a gagné 277Mds$ en une seule séance, le 22 février. C'est plus que la capitalisation boursière de Hermès (265Mds$), 2ème capi de la place parisienne.
Loin d'être anodin, ce parcours de NVidia est révélateur de la puissance américaine qui va encore progresser avec les gains de productivité que vont tirer les entreprises US de l'IA.
Les grands indices boursiers progressent de manière significative en février, certains inscrivant même des records historiques : USA et Europe notamment.
Ces records ne sont pas excessifs dans la mesure où la hausse est soutenue par des évolutions bénéficiaires très favorables.
Sur un plan plus large,
le Japon a touché un plus haut historique, 34 ans après son précédent record datant de 1990.
Synthèse Macro :
La situation conjoncturelle mondiale reste assez molle, mais toujours positive. L’activité industrielle montre désormais des signes de reprise.
Dans la zone euro, l’amélioration se confirme. Le marché de l’emploi reste soutenu aux Etats-Unis, ainsi qu’en Europe.
L’inflation consolide globalement son recul, à petits pas :
- Aux Etats-Unis, la principale donnée scrutée par la Fed concernant l’évolution des prix, le "core" PCE (Personal Consumption Expenditures price index) ressort à +2,8% en janvier sur 12 mois glissants vs 2,9% en décembre 2023.
- En France, la baisse de l’inflation se confirme en février, selon l’Insee. L’inflation, qui représente l’augmentation des prix à la consommation (IPC), observerait un nouveau ralentissement en février à 2,9 % sur un an, contre 3,1 % en janvier.
- En zone euro, l'indice des prix à la consommation calculé aux normes européenne (IPCH) a augmenté en février de 2,6% sur un an dans les 20 pays partageant la monnaie européenne, contre 2,8% en janvier.
La croissance mondiale poursuit son tassement (avec toutefois plus de divergences selon les régions), mais il n’est toujours pas question de récession profonde.
Le scénario de l’atterrissage en douceur reste largement consensuel. Le recul de l’inflation se matérialise, mais à un rythme moins rapide qu’attendu.
Amorce de stabilisation conjoncturelle en Chine, malgré la faiblesse persistante de l’immobilier.
L’Inde tire assez clairement les marrons du feu de la défiance de nombreux pays développés à l’égard de la Chine avec une activité industrielle en plein boom.
Le Japon reste assez dynamique avec une croissance de l‘ordre de 2% en 2023 et un repli attendu de l’inflation en direction de 2% en 2024.
La Suisse affiche une inflation de seulement +1,3% sur 1 an, et une solide croissance de +0,3% au T4 2023. Le marché action suisse reste pénalisé par quelques grosses pointures, Nestlé et Roche notamment.
En 2024, l'économie américaine sera une nouvelle fois le moteur de la croissance mondiale.
L'économie américaine présente incontestablement des avantages significatifs par rapport aux autres grandes économies :
-> Ses moteurs de croissance actuels sont dynamiques avec une démographie plus forte, une grande liberté d'entreprendre et des matières premières abondantes.
-> Avec les Bidenomics (American Rescue Plan, Infrastructure Investment and Jobs Act, CHIPS and Science Act, Inflation Reduction Act), elle a pris des mesures importantes pour favoriser et investir dans les futurs moteurs de croissance.
Toutes ces données macro montrent un retour vers une configuration croissance-inflation en ligne avec les valeurs de long terme.
Ce qui est de nature à favoriser le marché des actions pour lequel le sentiment restera positif tant qu’il n’y a pas de signe de récession.
Les taux des banques centrales ont atteint un point haut vers la mi-2023. La pression exercée sur les grandes économies de la planète par ces hausses des taux directeurs a porté ses fruits. Les données macro récentes laissent entrevoir le début de la baisse des taux, probablement à partir du mois de juin (selon le CME Fedwatch).
Tout ceci serait plutôt idyllique, s'il n'y avait les tensions géopolitiques qui sont, sans doute, les plus importantes des 50 dernières années.
Nous sommes spectateurs de la fragmentation du monde, tant politique qu'économique.
Il est certain que l'élection US de novembre 2024 aura un impact important sur la géopolitique mondiale pour les années à venir.
Joe Biden peut faire valoir un bilan économique remarquable avec ses bidenomics qui permettent aux Etats-Unis d'afficher une croissance solide dans un monde en plein marasme économique. Un bilan qui pourrait l'aider quand les indécis (estimés à plus de 30% de l’électorat) devront mettre un bulletin dans l'urne.
Les années électorales sont statistiquement positives pour les indices américains.
Ces diverses et nombreuses transformations économiques, comme géopolitiques, vont avoir une influence indéniable sur les marchés financiers.
Pour les taux, c’est la décrue qui figure désormais à l’ordre du jour pour 2024, ce qui constitue un support majeur pour les portefeuilles d'actions.
Depuis 2022, les marchés des actions sont confrontés à une véritable concurrence de la part des marchés de taux, incitant les investisseurs à répartir leurs avoirs entre les deux classes d’actifs.
Les positionnements les plus populaires auprès des investisseurs globaux d’après le dernier sondage Bank of America fait état de positions "très longues" dans les 7 magnifiques, dans les actions japonaises, dans les obligations d’entreprises, dans les liquidités, et toujours "short" sur la Chine.
Le sentiment du marché actions restera positif tant qu’il n’y a pas de signe de récession en vue.... Et il n'y en a pas en ce 5 mars 2024.
Des données récentes ont montré des signes d'amélioration de l'activité manufacturière mondiale.
Goldman Sachs a relevé le mois dernier sa recommandation pour les actions mondiales à "surpondérer" contre "neutre", en citant notamment les perspectives de croissance économique et la reprise de l'activité manufacturière.
"Nous nous attendons à ce que la croissance devienne un moteur plus important de l'appétit pour le risque et que les corrélations entre les actions et les obligations soient plus négatives cette année", a déclaré Goldman dans une note datée du 16 février.
L'indice S&P 500 est en hausse de 7,7 % en 2024 et atteint un niveau record. L'indice S&P 500 Value a progressé de 3,3 % depuis le début de l'année, à la traîne des 11,6 % de l'indice S&P 500 Growth.
De ce post, on retient que : La conjoncture devient de plus en plus favorable aux actions.