MAJ février 2024 (2/4)
Et mon portefeuille ?
- Comme évoqué plus haut,
le marché américain continue à dicter la tendance et mérite que l'on s'intéresse à ses actions.
- On notera la bonne performance des
valeurs technologiques, Microsoft et NVidia en tête, ainsi que des
valeurs du Luxe (Hermès, Ferrari, etc), domaine de prédilection (on en a au moins un) de l'Europe.
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Les spiritueux, malgré leur Pricing Power, ont subi des déstockages très forts de la part des distributeurs américains.
Les laissées pour mortes sur le champ de bataille... Vont sans doute le rester encore un peu :
- Les valeurs secondaires délaissées depuis si longtemps retrouveront probablement des couleurs avec la baisse des taux et le retour de capitaux en mal de performances. Encore faudra-t-il miser sur les bons chevaux.
- Les valeurs de la santé, défensives par nature, ont été lessivées par le cataclysme qu'a provoqué la pandémie de Covid. L'onde de choc provoquée par les pénuries, le stockage, puis déstockage se termine et on peut penser que le secteur va retrouver un minimum de sérénité.
Le vieillissement de la population mondiale s’accélère. La part de la population de plus de 60 ans doublera pour atteindre 2,1 milliards d’ici 2050. Par ailleurs, le nombre de cas d’obésité a presque triplé dans le monde depuis le milieu des années 70.
On pourrait penser qu'il s'agit là du problème des pays développés. Un peu, mais pas que : On observe une augmentation progressive de l’obésité dans le monde, et plus de la moitié de la population mondiale (51% ou 4 milliards d'habitants) sera considérée comme obèse, avec une progression importante dans les pays en développement.
De nouveaux médicaments innovants pour la perte de poids sont apparus et commencent à être commercialisés par les 2 géants de la santé que sont Eli Lilly (plus grosse capi dans la santé à 700Mds$) et Novo-Nordisk (1ère capi européenne à 550Mds€). Leur potentiel est énorme. En plus de la perte de poids, des études préliminaires indiquent qu'ils pourraient réduire le risque cardiaque, les maladies rénales et pourraient avoir un prolongement dans la NASH
Pas de changement dans ma stratégie.
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Les valeurs de croissance de qualité restent les piliers du portefeuille avec une préférence pour la tech, US notamment, et le secteur du Luxe.
- La fin du déstockage dans les
spiritueux va bien finir par arriver. Je ne renforce pas pour autant, malgré les baisses sur les actions détenues, Pernod-Ricard et Rémy Cointreau. J'attends des signes tangibles d'un retour de l'activité dans le secteur.
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La santé... Les "ânes à listes" n'ont cessé de me dire que la santé est un secteur défensif. Une fois de plus, j'ai compris, erreurs à l'appui, qu'ils racontaient une histoire qui a sans doute été vraie, mais qui ne l'est plus.
Ou qui est autrement.
J'ai vendu sans état d'âme Sanofi, quand j'ai vu qu'ils n'étaient même plus capables de sortir un vaccin contre le Covid. Une bonne décision quand on voit le titre naviguer tristement sous les 90€. J'avais des titres du suisse Roche. Je pensais que les Suisses étaient les maîtres du secteur. Acheté autour des 300CHF... Revendu de guerre lasse autour des 300CHF, le titre n'a fait que glisser pour se retrouver actuellement autour des 240CHF.
En vérité, le monde change, et change vite. Le monde est maintenant celui de l'IA, des jumeaux numériques et de la modélisation en 3D (Dassault Systèmes et Medidata), du cloud.
En moins de 3 mois, 2 jeunes entreprises inconnues du grand public ont sorti un vaccin contre le Covid. Les grands labos sont toujours au 20ème siècle quand les nouveaux et les plus agiles sont au 21ème.
Dans ce domaine, je suis positionné avec bonheur sur les rois de l'obésité et du diabète que sont Eli Lilly et Novo-Nordisk.
Le marché est tellement gros (sans jeu de mot) qu'il y a de la place pour les 2 entreprises, et tous les autres qui s'y lancent.
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L'IA est bien le domaine qui a un boulevard au moins aussi important que celui de l'obésité dans la santé. La frénésie qui s'est emparée des entreprises, dans tous les domaines, est telle que les infrastructures n'arrivent pas à suivre.
Palantir, spécialisé dans la cyberintelligence, n'arrive pas à répondre à toutes les demandes qui lui sont faites.
Super Micro Computer (SMCI) qui installe les racks de serveurs pour l'IA dans les datacenters croule sous les demandes et a vu son cours de bourse multiplié par 15 en 1 an.
Quant à NVidia, maître incontesté de l'IA avec ses GPU surpuissantes, si le cours a été multiplié par 3 en 1 an, les perspectives restent tellement fortes pour au moins les 2 ans à venir que les prévisions sont régulièrement revues à la hausse. Le titre gagne 30% depuis le 1er janvier 2024.
"Dans un monde sans croissance, il faut aller chercher la croissance là où elle est". Ai-je pu lire dans un article financier !
Si la technologie surperforme structurellement le marché Actions : +12% de rendement annualisé depuis 30 ans, contre +8% pour les actions mondiales, c'est l'IA qui devient le centre de l'hypercroissance technologique pour les années à venir.
90% des données mondiales ont été générées au cours des deux dernières années. Si la quantité de données générées chaque jour explose, seulement 0,5% de toutes les données sont analysées.
L'IA permet de les atteindre, de les exploiter, et d'en extraire la valeur cachée qui est considérable. Les entreprises l'ont bien compris.
Les technologies d’IA ne cessent d’évoluer et ont toutes les chances de s’imposer à terme comme un enjeu stratégique pour la majorité des acteurs économiques.
Contrairement aux années folles de la bulle internet, où des startups levaient des fonds en quelques minutes au seul nom d'internet, la période actuelle, défavorable aux levées de fonds, est bien plus saine pour un secteur de l'IA qui progresse avec des entreprises de la tech parfaitement viables. Les principaux investissements proviennent, pour l'instant, des GAFAM.
Exit donc l'Europe qui a une présence quasi inexistante dans l'IA, hormis
ASML, sans qui l'IA ne peut se développer, et peut-être
BE Semiconductor, qui est à la pointe dans les capacités qu'il offre pour le conditionnement des composants. Les besoins en IA passent par ces hautes performances. 30 % du CA ed BESI sont liés aux centres de données, ce que note Oddo BHF, qui estime que
"BESI est un gagnant clair de l’IA".
L'IA s'articule actuellement autour de 3 secteurs :
-> L'infrastructure physique et les composants électroniques, avec NVidia qui domine de manière écrasante (90% du marché) le secteur.
Ajoutons-y ASML, le leader mondial des équipements de lithographie pour semi-conducteurs, qui va permettre, avec sa nouvelle machine "EUV High NA" (voir plus bas), de graver sous les 2nm et de permettre de concevoir des puces à 200 milliards de transistors, contre 80 actuellement.
-> Une fois ces composants assemblés, il faut bien les ranger dans des armoires parfaitement alignées que l'on appelle des datacenters. Les données ainsi stockées ont pris le nom de "Cloud".
3 acteurs, tous américains, dominent ce secteur : Microsoft Azure, Google Cloud et Amazon Web Services.
-> Les logiciels qui vont exploiter les données, et ceux qui vont protéger ces données. Il y a une demande croissante en matière de cybersécurité pour répondre à l'augmentation des menaces. Dans ce dernier domaine, des sociétés comme Palo Alto Networks, CrowdStrike ou CyberArk devraient progresser au rythme de la croissance de l'IA et des risques accrus qui vont peser sur les données.
Quelques noms sont avancés ici. En réalité, l'écosystème de l'IA regroupe des centaines d'entreprises, pratiquement toutes US.
Je reste axé sur ces domaines en privilégiant des grandes sociétés qui sont à la pointe de leurs secteurs respectifs : Tech et autres valeurs de croissance comme le Luxe, et les 2 valeurs de la santé qui dominent les thèmes diabète/obésité.
Tous mes investissements à venir, arbitrages ou nouveaux investissements, iront vers ces 3 secteurs.
La répartition sectorielle du portefeuille :
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Produits de base 20% (Air Liquide)
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Technologie 19% (NVidia, Microsoft, Dassault Systèmes, ASML)
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Luxe 17% (Hermès, LVMH, Ferrari, L'Oréal)
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Santé 12% (Eli Lilly,Novo Nordisk et Sartorius Stedim Biotech)
