Poam : Le point sur mes portefeuilles boursiers.

niklos a dit:
Hmm oui, je me suis mal exprimé ! Je voulais bien sûr parler du reporting de janvier sur le mois de décembre ! :p
Ah oui, ok, c'est vrai qu'il y a décalage entre le titre et le contenu qui se base sur des faits appartenant déjà au passé.
Pas de panique, ça arrive... Peut-être même dès aujourd'hui.
 
MAJ janvier 2024 (1/3)

2024 : Aïe, une année paire !

Rappel :
2018
, le CAC 40 perd 18% au second semestre. En cause : Le resserrement quantitatif aux Etats-Unis (Quantitative Tightening) et surtout la Guerre commerciale et douanière lancée par Trump contre la Chine.

2020, krach éclair mondial (-40% en 3 semaines à Paris). En cause : Le Covid-19 et la pandémie mondiale.

2022, la Russie envahit l'Ukraine. Et comme si ça ne suffisait pas, les banques centrales montent leurs taux directeurs pour contrer l'inflation. Le CAC perdra jusqu'à 24% au cours de l'année.

Et 2024 alors ?

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Mais, avant tout :
Je vous souhaite une Bonne Année et, surtout, une bonne santé.
Que 2024 soit synonyme de bonheur et de réussite personnelle, professionnelle et de réussite dans vos placements financiers.
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Alors, 2024, c'est Buy, buy, buy... Ou pas ? (réponse dans 355 jours)

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Sur le plan des risques, on va commencer par ça, la liste est fournie, et c'est du lourd :
Il faut remonter loin pour trouver un monde exposé à des défis géopolitiques aussi forts.
- La guerre en Ukraine s'enlise et la Russie qui accroît son budget militaire semble décidée à prendre le temps nécessaire pour arriver à ses fins.
- La stabilité au Moyen-Orient reste précaire avec une guerre entre Israël et des groupes terroristes (Hamas, Hezbollah, Houthis), téléguidés par l'Iran, et qui ont l'Occident en détestation.
- Aux antipodes, la Chine revendique de plus en plus fortement Taïwan et se heurte à des Etats-Unis qui, pour l'instant, sont pleinement occupés à lutter contre l'ascension économique (et militaire) de la Chine.
Une Chine qui se révèle incapable à réagir à ses défis économiques actuels. Ce qui accroît les craintes d’instabilité sociale et les risques que cela comporte quand on connait la brutalité d'un pouvoir dictatorial.
- Pour ne rien arranger, la Corée du Nord, qui ne veut sans doute pas rester en marge des foyers de tensions de la planète, ordonne à son armée de se préparer à une possible guerre (contre qui ?).

Autant de risques de conflits en gestation entretenus par des dictateurs qui se moquent bien de mettre à feu et à sang la planète, pourvu qu'ils s'en trouvent grandis aux yeux de leur population.
Dans toutes ces zones, les États-Unis sont impliqués directement ou via l'aide militaire apportée.

C'est dans ce sombre décor que l'élection américaine va avoir lieu en novembre 2024 avec sans doute plus d'incertitudes que jamais.
"L’issue de l’élection présidentielle américaine prévue le 5 novembre aura un impact sur l’économie mondiale en raison des divergences de vue entre les républicains et les démocrates sur un certain nombre de sujets, notamment la guerre en Ukraine et l’action en faveur du climat", expliquent les stratégistes de JP Morgan.

Eh ben, on n'est pas au bout de nos peines !!


Évacuons la problématique géopolitique, qui a de tout temps porté des germes belliqueux en quelque endroit de la planète, en penchons-nous sur l'économie.
En 2024, la politique monétaire et la croissance économique resteront les principaux moteurs des marchés financiers.

Les investisseurs continuent à anticiper un atterrissage en douceur de l'économie et une poursuite du reflux de l'inflation, avec, en filigrane, l'idée que les grandes banques centrales s'engageront rapidement dans un cycle de baisse des taux.
L'attention des investisseurs porte désormais sur le rythme et l'importance des baisses des taux directeurs en réaction au fort ralentissement de l'économie mondiale.

Sur le plan purement macroéconomique, un essoufflement de l'activité se profile. "La vigueur de l’économie américaine en 2023 est susceptible de céder le pas, en 2024, à une croissance plus faible, mais néanmoins encore positive. De son côté, la croissance européenne devrait rester atone. La Chine est, quant à elle, appelée à connaître une 'nouvelle normalité', marquée par une croissance plus faible qui pourrait toutefois être de meilleure qualité", anticipe UBS.

Les marchés d'actions devraient bénéficier de la fin des hausses de taux d'intérêt, de l’accélération de la croissance des bénéfices en 2024 et de valorisations attractives.
Comme je l'ai rappelé souvent depuis des mois, le choix des actions va continuer à me faire privilégier les faibles endettements, et les valeurs de croissance qui bénéficient de positions dominantes (pricing power) sur leur domaine d'activité, tout en ayant le potentiel de bénéficier de tendances de croissance à long terme.
Les entreprises technologiques axées en particulier sur l'intelligence artificielle devraient en tirer parti.

A noter que les États-Unis sont à la pointe de l'innovation dans presque tous les domaines.
Une innovation qui semble n'avoir jamais été aussi dynamique : Robotique, IA, transition énergétique ou la santé avec un vaccin contre le Covid produit en quelques mois quand il fallait des années dans l'avant-covid. L'intelligence artificielle va transformer les économies en profondeur.
A chaque fois, ou presque, les entreprises américaines sont à l'origine de l'innovation. A ce titre, les valeurs US méritent de figurer dans un portefeuille d'actions.
 
Dernière modification:
MAJ janvier 2024 (2/3)

C'est dans ces conditions d'un choix affirmé pour les valeurs de croissance que j'ai procédé à quelques arbitrages au sein de mes portefeuilles :
- J'ai soldé ma ligne Carrefour qui se révèle décevante. Coup de chance, je l'ai fait le 08/12/2023, 6 jours avant l'annonce de la dévaluation de 54% du peso argentin (L'Argentine représente autour de 4 à 5% de l'activité totale de Carrefour).
- J'ai allégé fortement Essilor en plusieurs fois dans la zone 180/184€. En effet, le titre plafonne sur ces niveaux et n'arrive pas à aller au dela.
Ce sont mes 2 plus grosses opérations faites depuis le dernier reporting.

En bonne gestion, matérialiser quelques profits ne fait pas de mal. Raison pour laquelle j'ai pris, à la marge, quelques bénéfices sur des actions ayant bien performé :
- Eli Lilly (-1 action), NVidia (-1 action), Berkshire Hathaway B (-2 actions), Parker-Hannifin (-1 action), SES-Imagotag (vente de la moitié de la ligne), Dassault Systèmes (vente de 15 titres/135).

Je vous vois venir : Poam investit sur les valeurs de croissance... Mais il allège en même temps des valeurs de croissance !
J'ai allégé à la marge sur des grosses lignes en forte PV.
Le but étant d'étendre un peu le champ des investissements vers d'autres valeurs sur des secteurs qui vont connaître un surplus de croissance grâce au développement de l'IA.
C'est le cas pour les risques liés à la cybersécurité qui sont attendus en forte hausse et la nécessité pour les entreprises de protéger toujours plus leurs données.
En conséquence : Crowdstrike est entré en portefeuille et Palo Alto vient d'y entrer.

Les nouvelles générations de puces à moins de 2nm, grâce aux nouvelles machines d'ASML (voir ci-dessous), vont obliger les concepteurs de puces à investir dans de nouveaux logiciels de conception des circuits intégrés. Synopsys est entré en portefeuille, ainsi que ASML.

Les nouvelles positions :
Aux Etats-Unis
Synopsys : Nouvelle ligne avec 3 actions.
CrowdStrike : Nouvelle ligne avec 3 actions.
Axon Enterprise Inc : Nouvelle ligne avec 2 actions.

Et en Europe :
ASML : Nouvelle ligne avec 4 actions.
LDC : Nouvelle ligne avec 8 actions.
Wolters Kluwer : Nouvelle ligne avec 4 actions.
Schneider Electric : Nouvelle ligne avec 3 actions.
Brunello Cucinelli : Nouvelle ligne avec 6 actions.

Des lignes ont été renforcées :
Cameco Corp
+5 actions
Redcare Pharmacy +4 actions
ETF LQQ (Nasdaq x2) +2 parts
BE Semiconductor +6 actions
Atoss Software +3 actions

Quelques infos de sociétés détenues en portefeuille :
- Brunello Cucinelli annonce des ventes en hausse de 24% en 2023 et confirme ses prévisions pour 2024.

- Trigano a dégagé un chiffre d'affaires en hausse de 19% au premier trimestre de son exercice fiscal décalé.
Trigano anticipe une croissance de ses ventes dans les prochains mois, soutenue par un carnet de commandes élevé qui sature ses capacités de production pour la saison 2023/2024.

- Redcare Pharmacy : Au quatrième trimestre, les ventes du Groupe se sont élevées à 531M€, soit une augmentation de 62,1 % par rapport aux 328M€ de l'année précédente.
Sur l'ensemble de l'année, le chiffre d'affaires du Groupe est passé de 1,2Md€ l'année dernière à 1,8Md€ cette année, contre une prévision de 1,7 à 1,8Md€, soit une croissance de 49 %.

- Cameco : L'uranium et les centrales nucléaires au coeur de la transition écologique et d'un monde décarboné.
"Nous continuons de constater un fort intérêt des investisseurs et un marché de l'uranium très tendu", ont déclaré les analystes de Berenberg, soulignant les perturbations potentielles de l'approvisionnement russe des États-Unis, ainsi que les effets du coup d'État au Niger.
Les prix de l'uranium pourraient augmenter encore plus en raison du resserrement de l'offre, de la hausse de la demande et de l'étroitesse des marchés au comptant, ont déclaré les analystes de
Berenberg, ajoutant que l'obligation de certains utilisateurs d'uranium de se diversifier en s'éloignant de l'approvisionnement russe pourrait également faire grimper les prix.
L’ajout de nouvelles centrales nucléaires entraînera à la fois un besoin accru d’uranium, ainsi que des produits et services de Westinghouse. La demande accrue d’uranium devrait également s’accompagner d’une hausse des prix. La demande croissante d'uranium et l'acquisition de Westinghouse sont des opportunités pour CCJ.
Cameco est un acteur solide sur le marché de l'uranium et du nucléaire.
La demande croissante d'uranium et l'acquisition de Westinghouse sont des opportunités pour CCJ.
Sa plus grande mine est McArthur River/Key Lake au Canada, dans laquelle elle détient une participation de près de 70 %. Ses réserves prouvées et probables pour sa participation s'élèvent à environ 275,0 millions de livres.
Du côté des services liés au combustible, CCJ possède la plus grande raffinerie commerciale d'uranium au monde, une installation de conversion et une usine de fabrication de grappes de combustible et de composants de réacteur. En novembre, CCJ a acquis une participation de 49 % dans la société Westinghouse Electric en partenariat avec Brookfield Renewable Partners.
Westinghouse est un fournisseur de technologies et de services critiques utilisés dans le secteur de l'énergie nucléaire. Elle propose des produits dans les domaines du VVER, des réacteurs à eau bouillante (« BWR ») et des réacteurs à eau sous pression (« PWR »), entre autres domaines.
L’une des plus grandes opportunités pour le CCJ est la demande croissante d’uranium, à mesure que l’énergie nucléaire continue de s’imposer comme moyen de réduire les émissions de CO2.
L’ajout de nouvelles centrales nucléaires entraînera à la fois un besoin accru d’uranium, ainsi que des produits et services de Westinghouse. La demande accrue d’uranium devrait également s’accompagner d’une hausse des prix.

Focus ASML :
- ASML vient de livrer sa première machine EUV de nouvelle génération à Intel
ASML règne sans partage sur le monde de l'infiniment petit appliqué aux semi-conducteurs.... Et ce n'est pas près de changer.
La société néerlandaise est en effet le seul fournisseur de machines de lithographie ultraviolette extrême (EUV) au monde. Leur dernière innovation, EUV High NA, permettra de descendre sous les 2nm de résolution pour la conception des puces.. Et l'IA va en demander beaucoup.
La machine EUV précédente mesure 8m de long sur 4m de haut, et pèse 180 tonnes.
La nouvelle machine, EUV High NA, devrait coûter entre 300 et 400M$, et, une fois assemblée mesurera la hauteur d'un immeuble de trois étages.

Nouvelle_machine_lithographie_ASML_04_01_2024.jpg
Cette machine nécessite pas moins de 13 conteneurs de la taille d’un camion et 250 caisses pour le transport.
Photo ASML d'1 conteneur sur le départ pour les Etats-Unis.

Intel, qui vient de recevoir la 1ère machine en version pré-commerciale (fruit d'un deal passé il y a 6 ans), a dû agrandir l’une de ses usines près de Hillsboro, dans l’Oregon, juste pour accueillir cette machine.
Si son exploitation nécessitera des locaux dimensionnés en conséquence, il y aura également des changements importants dans la façon dont les puces sont conçues et produites, impliquant de nouvelles méthodes, matériaux, masques, outils d’inspection et des procédures toujours plus complexes.

2024 devrait être une année de transition pour le secteur des semiconducteurs, et pour ASML qui, par la voix de son président, Peter Wennink, annonçait le 18/10/2023 que "nous adoptons une vision plus conservatrice et prévoyons un chiffre d'affaires similaire à 2023".
Sans oublier la pression des Etats-Unis sur ASML pour ne plus exporter ses machines vers la Chine.
Malgré ces vents contraires, l'avenir d'ASML semble toujours aussi radieux.
L'entreprise bénéficie d'un pricing power toujours aussi fort et l'évolution technologique en fait un acteur incontournable.
Le redémarrage du secteur des semi-conducteurs prévu pour 2025, et les progrès rapides en informatique, dont le boum de l'IA en est la meilleure preuve, lui ouvrent un boulevard pour les prochaines années.
Les fondeurs de puces sont impatients de recevoir et d’assembler des nouvelles puces dans des résolutions toujours plus fines.
En 2022, ASML a déclaré qu’elle serait en mesure d’assembler 20 machines EUV High NA par an d’ici 2027-2028.
Un carnet de commandes avec des dizaines de commandes de scanners sont déjà enregistrées par ASML.


La file ASML et la récente MAJ faite sur ce titre, cliquez ici
 
Dernière modification:
MAJ janvier 2024 (3/3)

Le portefeuille au 11 janvier 2024 : +1,91% YTD
Rappel : Le portefeuille a enregistré un gain de +15,90% en 2023.

Quelques belles performances depuis le mois dernier :
Eli Lilly
+8%
NVidia +13%
Novo Nordisk +10%
... Et de belles reprises des loser 2023 :
Sartorius Stedim Bio +12%
Alfen +18%

A l'inverse, les gagnants de 2023, le luxe notamment, sont en proie aux prises de bénéfices :
Hermès et LVMH
-8% et Ferrari -7%

2024_01_portefeuille_POAM.gif
 
Super compte rendu, merci @poam5356 ! 😉
 
Bonjour et Merci pour cette mise à jour

poam5356 a dit:
2024 : Aïe, une année paire !
C'est peut être aussi l'année des distributions d'actions gratuites d'Air Liquide 🙂

poam5356 a dit:
Wolters Kluwer
Qu'est ce qui vous motive pour cette société ?
(J'ai beaucoup utilisé leurs outils dans une autre vie, qui me paraissent "datés" aujourd'hui, mais j'ai peut être juste un biais).
 
Merci Maitre Poam pour ce énième CR, toujours très instructif
Ma seule interrogation concerne vos prises de PV : chose que j'ai encore du mal à faire, surtout sur des valeurs telles que DASSAULT : sur des small, ou autres (SES...), je comprends

Mais DASSAULT : croissance, tech, se porte très bien, haussière++, aucun signe de retournement baissier, donc POURQUOI avoir choisi d'en vendre 15?
Pourquoi pas sur le luxe (Herrmes a dépassé 2000€ récemment puis quasi à 1800€ actuellement....

je ne sais pas si mon interrogation vous parle?

Cordialement

PS : J'ai souri pour les "reprise des losers", mais je valide complètement
PS2 : merci d'avoir partagé en page 1 cette caricature connue que j'apprécie
PS3 : j'aime bien découvrir de nouvelles sociétés avec vous, ça ouvre l'esprit
PS4 : moi je préfère les années paires
PS5 : c'est mon fils qui l'a
 
nelson_a a dit:
C'est peut être aussi l'année des distributions d'actions gratuites d'Air Liquide 🙂
Bonsoir @nelson_a,
Ah, ça, c'est une question à poser à @Jeune_padawan ... Il adore!


nelson_a a dit:
Qu'est ce qui vous motive pour cette société ?
(J'ai beaucoup utilisé leurs outils dans une autre vie, qui me paraissent "datés" aujourd'hui, mais j'ai peut être juste un biais).
Un reporting d'un OPCVM lu il y a quelques temps en parlait.
J'ai regardé le titre et découvert que c'était bien plus qu'un banal éditeur de livres.
C'est, comme je l'ai lu sur zonebourse, une plateforme de connaissances qui fait autorité auprès des professions de la fiscalité, de la comptabilité, du juridique, de la santé et de la conformité.
Des domaines pointus dans lesquels Wolters Kluwer est le maître incontesté.
Ce qui fait qu'ils ont une clientèle fidèle apportant à la boite 80% de revenus assurés grâce aux abonnements.
C'est ce qui m'a plu dans cette boite qui bénéficie ainsi un pricing power très important.
La marge est élevée, les ratios d'endettement (autour de 1,2x) sont maitrisés et ne fluctuent pas d'année en année.
Quant au graphique, excepté la période troublée 2000/2010, il est somptueux et rivalise avec celui d'Air Liquide pour sa progression très régulière.
Alors j'ai commencé une ligne, modeste pour l'instant.

Wolters_Kluwer_11_01_2024.gif
 
polo88 a dit:
Merci Maitre Poam pour ce énième CR, toujours très instructif
Ma seule interrogation concerne vos prises de PV : chose que j'ai encore du mal à faire, surtout sur des valeurs telles que DASSAULT : sur des small, ou autres (SES...), je comprends

Mais DASSAULT : croissance, tech, se porte très bien, haussière++, aucun signe de retournement baissier, donc POURQUOI avoir choisi d'en vendre 15?
Pourquoi pas sur le luxe (Herrmes a dépassé 2000€ récemment puis quasi à 1800€ actuellement....
Dassault se porte très bien, même ces dernières années.. Enfin, on relativise un peu : On le dit maintenant alors que le titre à pris 30% en moins de 3 mois. Pourtant, je me rappelle avoir lu à droite et à gauche quelques commentaires acerbes quand le titre naviguait sous les 35€.
Peut-être que la hausse a été un peu rapide. Le PER dépasse maintenant celui de Hermès.
Du coup, j'ai décidé de matérialiser quelques bénéfices sur une ligne dont la taille n'est pas négligeable.
Hermès, c'est une autre histoire.. J'ai été tellement frustré d'avoir suivi si longtemps les avis "d'ânes à listes" qui ont toujours recommandé de rester à l'écart d'Hermès parce que trop cher.. Que maintenant je me refuse à vendre le moindre titre.
Tout retour sur ses MM longues, un peu sous les 39€ serait une occasion de reconstituer la ligne sur DSY.
 
poam5356 a dit:
Ah, ça, c'est une question à poser à @Jeune_padawan ... Il adore!
Oui depuis que l'AG d'Air Liquide a voté une résolution spéciale m'octroyant la totalité des actions gratuites distribuées au membre qui a posé la question:cool:.
 
Dernière modification:
Jeune_padawan a dit:
Oui depuis que l'AG d'Air Liquide a voté une résolution spéciale m'octroyant la totalité des actions gratuites distribuées aux membres qui a posé la question:cool:.
Donc @nelson_a n'en aura pas cette année!
 
Mais je n'ai pas posé de question, j'ai fait une supposition.
Donc c'est raté 😁😁😁
 
Merci beaucoup Mr Poam pour cet update !

J'avais une petite question concernant vos positions, avec la baisse des cours Hermes mais surtout LVMH depuis le début de l'année pour de multiples raisons (notamment la Chine qui peine à repartir), pourquoi n'avez vous pas acheté quelques positions en plus ?

Pensez vous qu'étant donné la dynamique vaut mieux attendre encore ? Les supports ne sont pas loin du tout concernant LVMH.

Merci d'avance pour votre point de vue !
 
trickster a dit:
Merci beaucoup Mr Poam pour cet update !
Bonsoir @trickster,

trickster a dit:
J'avais une petite question concernant vos positions, avec la baisse des cours Hermes mais surtout LVMH depuis le début de l'année pour de multiples raisons (notamment la Chine qui peine à repartir), pourquoi n'avez vous pas acheté quelques positions en plus ?

Pensez vous qu'étant donné la dynamique vaut mieux attendre encore ? Les supports ne sont pas loin du tout concernant LVMH.

"S'il n'y en avait qu'une à posséder, ce serait elle" Avais-je écrit en commençant la file sur Hermès.
Si le cours d'Hermès devait connaître un excès de faiblesse ces prochains temps, c'est sur ce titre que je me porterais, plutôt que sur LVMH.
Les liquidités ne sont pas non plus abondantes en ce moment.
Même si j'ai soldé la ligne Essilor et Carrefour, j'ai pas mal investi sur des entreprises de la tech.
Des choix doivent être faits. Ma position sur LVMH me satisfait et je ne souhaite pas l'augmenter.
 
MAJ février 2024 (1/4) :
Wait and See (Bzzzzz, on pourrait entendre une mouche voler).

Le sommet des taux directeurs est atteint. Le pivot se met en place. Le mix croissance-inflation s’améliore et rappelle que l'on pourrait entrer dans un scénario "Boucle d’or".

Rappel sur ce qu'est "Boucle d’or" :
En économie, le scénario "Boucle d’or" est celui d’une croissance économique qui atteint un rythme modeste mais réel, permettant aux entreprises de générer des bénéfices, mais pas trop fort pour éviter un retour de l’inflation. Ce qui est éminemment favorables aux actions.

Une économie plus robuste que prévu couplée à une phase de désinflation salutaire, ont permis aux actions d'atteindre de nouveaux sommets.
Factoriellement, le style croissance a surperformé le style value pour la première fois depuis 2020. Les cycliques ont largement surperformé les défensives, et les large caps ont de nouveau surperformé les small caps.

L'Amérique super star :
La croissance a été de +3,3% annualisé pour le quatrième trimestre, ce qui se traduit par une croissance de 2,5% pour 2023, bien au-dessus des attentes là où de nombreux économistes prédisaient une récession US.
La consommation reste forte aux Etats-Unis, de même que les dépenses gouvernementales et les exportations (matériel militaire et énergie).
Ce pays a tout pour lui :
D'un sous-sol riche en pétrole, en minerai, des terres agricoles les plus vastes, à un dynamisme porté par la liberté d'entreprendre se traduisant par une productivité qui est la plus élevée des pays occidentaux.
Une comparaison qui en dit long : Celle du PIB entre les Etats-Unis et la zone Euro. En 28 ans, les Etats-Unis font 2 fois mieux que la zone Euro sur la même période.

Variation_PIB_US_EU_depuis_1995.gif


La pondération des actions américaines occupe désormais 70% de l’indice MSCI Monde.
Une suprématie qui va perdurer, tant le pouvoir d'innovation et le leadership dans un domaine incontournable de l'économie qu'est sa digitalisation appartiennent aux grandes entreprises américaines.
La performance des actions traduit celle de ses entreprises. Depuis le sommet des bénéfices enregistré en 2007, les bénéfices par action américaines ont plus que doublé alors que ceux de l’ensemble du reste du monde n’ont progressé que de 22%.

Ce que l'on attend en 2024 :
- L’économie mondiale sortira de son creux cyclique au cours de l’année.
- Les objectifs d’inflation des banques centrales sont à portée de main. Elles assoupliront de leur politique monétaire cette année.
- La Fed a confirmé son pivot mais ne veut pas faire d'erreur en baissant ses taux directeurs trop vite.


Et ce que l'on craint :
- L’hypothèse d'un atterrissage en douceur fait désormais l'objet d'un consensus écrasant, ce qui signifie que tout chiffre contredisant ce scénario pourrait entraîner un regain de volatilité dans le marché.
- Géopolitique : Nouveau désordre mondial.
- L’élection présidentielle aux Etats-Unis captera l’essentiel de l’attention sur les marchés financiers. La guerre en Ukraine et le conflit au Moyen-Orient continuent de nourrir l’incertitude. La mise en danger de la route commerciale du canal de Suez rappelle le risque de rupture des chaînes d’approvisionnement.
- Les anticipations sont peu favorables pour la zone euro, car les indicateurs restent en phase récessive. Pour l’année 2023, la zone euro échappe de peu à la récession (+0,1% au quatrième trimestre, après un recul de 0,1% au troisième) avec une croissance moyenne annuelle de +0,5%.
- La Chine continue de décevoir.
Rien de très bon en Chine qui poursuit sa stagnation conjoncturelle, toujours pénalisée par la déprime du secteur immobilier et la confiance très affectée des ménages et des patrons. Contrairement à la période post-crise financière, la Chine ne joue plus le rôle de locomotive de la croissance mondiale.
Partenaire commercial de l’Europe hier, elle se positionne plus comme une concurrente aujourd’hui.
Dans certains domaines, tels que le développement et la production de véhicules électriques, la Chine est en concurrence avec les principaux constructeurs occidentaux.
Ce qui constitue peut-être le plus grand risque pour le marché européen!
Face aux millions de véhicules électriques chinois, les constructeurs européens devront réduire les prix, ce qui pourrait affecter leurs marges.
Le risque de représailles de la part de Pékin affectera l'économie européenne si l’UE impose des droits de douane sur les véhicules électriques chinois. C'est ce qui vient d'arriver récemment, le 5 janvier 2024 : Attaquée par Bruxelles sur les voitures électriques, la Chine répond en s'attaquant aux spiritueux européens.

Sur un autre domaine, la guerre commerciale entre Etats-Unis et Chine risque bien d'avoir pour conséquence une Europe à classer au rang des dommages collatéraux !
Par exemple, ASML, et l'industrie européenne des semi-conducteurs, se trouvent au coeur de la bagarre commerciale entre les 2 puissances mondiales. L’entreprise n’a pas le droit de vendre certains de ses équipements à des entreprises chinoises.
Le risque étant que la Chine applique des mesures de rétorsion envers nos entreprises européennes comme elle l'a fait avec l'américain Micron en mai 2023 en interdisant aux entreprises chinoises d'utiliser des puces Micron.
Dans le domaine des batteries, panneaux solaires et des semi-conducteurs, l'Europe pourrait lourdement pâtir d'une éventuelle décision de la Chine de mettre en place un embargo sur ses métaux stratégiques, notamment le gallium et le germanium. La Chine produit 80% du gallium et du germanium et plus de 60% des terres rares.
Les Etats-Unis, et leur allié, l'Australie, produisent 23% des terres rares et pourraient augmenter leur production en cas d'embargo... Pour satisfaire leurs besoins, quand l'Europe se retrouverait avec un très gros problème pour ses industries concernées !

Arrêtons-là d'énumérer la liste des risques géopolitiques... Par nature, ils sont imprévisibles, et on peut espérer que rien n'arrive de ce que je viens de lister.

Revenons plutôt aux données économiques.
Suite à de multiples chocs, l'économie mondiale a changé. Les gouvernements semblent plus enclins aux dépenses budgétaires, tandis que les flux commerciaux et d'investissement se fragmentent, ce qui plaide pour une inflation moyenne plus élevée au cours de la prochaine décennie.
Le scénario de l’atterrissage en douceur est désormais largement consensuel.
Enfin, la récession des bénéfices semble toucher à sa fin, l’optimisme est revenu pour la seconde moitié de 2024.

Dans un scenario d’atterrissage en douceur et de reprise des bénéfices, la hausse boursière pourra se poursuivre.

L'étape suivante sera le passage du pivot des banques centrales à la baisse des taux. Quand ?
Compte-tenu de l'état de l'économie européenne, la logique voudrait que la BCE dégaine la première. Ce dont on peut douter, la BCE ayant toujours été à la traine des Etats-Unis en matière de politique monétaire. La présidente de la BCE a trouvé une bonne excuse pour attendre, se retranchant derrière la nécessité d'attendre la fin des négociations salariales avant de prendre une décision sur les taux.

Aux Etats-Unis, la FED temporise également, mais on comprend mieux leur choix.
L'économie est peut-être trop dynamique, et les derniers chiffres le confirment, pour que la Fed commence à réduire ses taux, au risque de provoquer un rebond inflationniste. Ce qui obligerait la FED à relever rapidement ses taux après les avoir baissés. Le signal serait très mauvais pour les marchés, tout autant que pour la crédibilité de l'institution financière qui se trouverait, pour le coup, décrédibilisée.

Qu'est-ce qui est le mieux entre une économie plus forte avec moins de baisses de taux et une économie plus faible avec plus de baisses de taux ?
Apparemment, beaucoup de stratèges financiers, comme Keith Lerner, co-responsable des investissements chez Truist Advisory Services, ont une nette préférence pour l'économie plus forte.
D'où la bonne tenue des marchés qui savent que la baisse des taux n'est qu'une question de temps, et dont le début approche chaque jour un peu plus.
 
MAJ février 2024 (2/4)

Et mon portefeuille ?

- Comme évoqué plus haut, le marché américain continue à dicter la tendance et mérite que l'on s'intéresse à ses actions.
- On notera la bonne performance des valeurs technologiques, Microsoft et NVidia en tête, ainsi que des valeurs du Luxe (Hermès, Ferrari, etc), domaine de prédilection (on en a au moins un) de l'Europe.
- Les spiritueux, malgré leur Pricing Power, ont subi des déstockages très forts de la part des distributeurs américains.

Les laissées pour mortes sur le champ de bataille... Vont sans doute le rester encore un peu :
- Les valeurs secondaires délaissées depuis si longtemps retrouveront probablement des couleurs avec la baisse des taux et le retour de capitaux en mal de performances. Encore faudra-t-il miser sur les bons chevaux.
- Les valeurs de la santé, défensives par nature, ont été lessivées par le cataclysme qu'a provoqué la pandémie de Covid. L'onde de choc provoquée par les pénuries, le stockage, puis déstockage se termine et on peut penser que le secteur va retrouver un minimum de sérénité.
Le vieillissement de la population mondiale s’accélère. La part de la population de plus de 60 ans doublera pour atteindre 2,1 milliards d’ici 2050. Par ailleurs, le nombre de cas d’obésité a presque triplé dans le monde depuis le milieu des années 70.
On pourrait penser qu'il s'agit là du problème des pays développés. Un peu, mais pas que : On observe une augmentation progressive de l’obésité dans le monde, et plus de la moitié de la population mondiale (51% ou 4 milliards d'habitants) sera considérée comme obèse, avec une progression importante dans les pays en développement.
De nouveaux médicaments innovants pour la perte de poids sont apparus et commencent à être commercialisés par les 2 géants de la santé que sont Eli Lilly (plus grosse capi dans la santé à 700Mds$) et Novo-Nordisk (1ère capi européenne à 550Mds€). Leur potentiel est énorme. En plus de la perte de poids, des études préliminaires indiquent qu'ils pourraient réduire le risque cardiaque, les maladies rénales et pourraient avoir un prolongement dans la NASH

Pas de changement dans ma stratégie.
- Les valeurs de croissance de qualité restent les piliers du portefeuille avec une préférence pour la tech, US notamment, et le secteur du Luxe.

- La fin du déstockage dans les spiritueux va bien finir par arriver. Je ne renforce pas pour autant, malgré les baisses sur les actions détenues, Pernod-Ricard et Rémy Cointreau. J'attends des signes tangibles d'un retour de l'activité dans le secteur.

- La santé... Les "ânes à listes" n'ont cessé de me dire que la santé est un secteur défensif. Une fois de plus, j'ai compris, erreurs à l'appui, qu'ils racontaient une histoire qui a sans doute été vraie, mais qui ne l'est plus.
Ou qui est autrement.
J'ai vendu sans état d'âme Sanofi, quand j'ai vu qu'ils n'étaient même plus capables de sortir un vaccin contre le Covid. Une bonne décision quand on voit le titre naviguer tristement sous les 90€. J'avais des titres du suisse Roche. Je pensais que les Suisses étaient les maîtres du secteur. Acheté autour des 300CHF... Revendu de guerre lasse autour des 300CHF, le titre n'a fait que glisser pour se retrouver actuellement autour des 240CHF.
En vérité, le monde change, et change vite. Le monde est maintenant celui de l'IA, des jumeaux numériques et de la modélisation en 3D (Dassault Systèmes et Medidata), du cloud.
En moins de 3 mois, 2 jeunes entreprises inconnues du grand public ont sorti un vaccin contre le Covid. Les grands labos sont toujours au 20ème siècle quand les nouveaux et les plus agiles sont au 21ème.
Dans ce domaine, je suis positionné avec bonheur sur les rois de l'obésité et du diabète que sont Eli Lilly et Novo-Nordisk.
Le marché est tellement gros (sans jeu de mot) qu'il y a de la place pour les 2 entreprises, et tous les autres qui s'y lancent.

- L'IA est bien le domaine qui a un boulevard au moins aussi important que celui de l'obésité dans la santé. La frénésie qui s'est emparée des entreprises, dans tous les domaines, est telle que les infrastructures n'arrivent pas à suivre.
Palantir, spécialisé dans la cyberintelligence, n'arrive pas à répondre à toutes les demandes qui lui sont faites.
Super Micro Computer (SMCI) qui installe les racks de serveurs pour l'IA dans les datacenters croule sous les demandes et a vu son cours de bourse multiplié par 15 en 1 an.
Quant à NVidia, maître incontesté de l'IA avec ses GPU surpuissantes, si le cours a été multiplié par 3 en 1 an, les perspectives restent tellement fortes pour au moins les 2 ans à venir que les prévisions sont régulièrement revues à la hausse. Le titre gagne 30% depuis le 1er janvier 2024.

"Dans un monde sans croissance, il faut aller chercher la croissance là où elle est". Ai-je pu lire dans un article financier !
Si la technologie surperforme structurellement le marché Actions : +12% de rendement annualisé depuis 30 ans, contre +8% pour les actions mondiales, c'est l'IA qui devient le centre de l'hypercroissance technologique pour les années à venir.
90% des données mondiales ont été générées au cours des deux dernières années. Si la quantité de données générées chaque jour explose, seulement 0,5% de toutes les données sont analysées.

L'IA permet de les atteindre, de les exploiter, et d'en extraire la valeur cachée qui est considérable. Les entreprises l'ont bien compris.
Les technologies d’IA ne cessent d’évoluer et ont toutes les chances de s’imposer à terme comme un enjeu stratégique pour la majorité des acteurs économiques.
Contrairement aux années folles de la bulle internet, où des startups levaient des fonds en quelques minutes au seul nom d'internet, la période actuelle, défavorable aux levées de fonds, est bien plus saine pour un secteur de l'IA qui progresse avec des entreprises de la tech parfaitement viables. Les principaux investissements proviennent, pour l'instant, des GAFAM.
Exit donc l'Europe qui a une présence quasi inexistante dans l'IA, hormis ASML, sans qui l'IA ne peut se développer, et peut-être BE Semiconductor, qui est à la pointe dans les capacités qu'il offre pour le conditionnement des composants. Les besoins en IA passent par ces hautes performances. 30 % du CA ed BESI sont liés aux centres de données, ce que note Oddo BHF, qui estime que "BESI est un gagnant clair de l’IA".

L'IA s'articule actuellement autour de 3 secteurs :
-> L'infrastructure physique et les composants électroniques, avec NVidia qui domine de manière écrasante (90% du marché) le secteur.
Ajoutons-y ASML, le leader mondial des équipements de lithographie pour semi-conducteurs, qui va permettre, avec sa nouvelle machine "EUV High NA" (voir plus bas), de graver sous les 2nm et de permettre de concevoir des puces à 200 milliards de transistors, contre 80 actuellement.

-> Une fois ces composants assemblés, il faut bien les ranger dans des armoires parfaitement alignées que l'on appelle des datacenters. Les données ainsi stockées ont pris le nom de "Cloud".
3 acteurs, tous américains, dominent ce secteur : Microsoft Azure, Google Cloud et Amazon Web Services.

-> Les logiciels qui vont exploiter les données, et ceux qui vont protéger ces données. Il y a une demande croissante en matière de cybersécurité pour répondre à l'augmentation des menaces. Dans ce dernier domaine, des sociétés comme Palo Alto Networks, CrowdStrike ou CyberArk devraient progresser au rythme de la croissance de l'IA et des risques accrus qui vont peser sur les données.
Quelques noms sont avancés ici. En réalité, l'écosystème de l'IA regroupe des centaines d'entreprises, pratiquement toutes US.

Je reste axé sur ces domaines en privilégiant des grandes sociétés qui sont à la pointe de leurs secteurs respectifs : Tech et autres valeurs de croissance comme le Luxe, et les 2 valeurs de la santé qui dominent les thèmes diabète/obésité.
Tous mes investissements à venir, arbitrages ou nouveaux investissements, iront vers ces 3 secteurs.

La répartition sectorielle du portefeuille :
- Produits de base 20% (Air Liquide)
- Technologie 19% (NVidia, Microsoft, Dassault Systèmes, ASML)
- Luxe 17% (Hermès, LVMH, Ferrari, L'Oréal)
- Santé 12% (Eli Lilly,Novo Nordisk et Sartorius Stedim Biotech)

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MAJ février 2024 (3/4)

Tops et Flops.

C'est la période des publications d'entreprises.
Voici quelques résultats d'actions du portefeuille, mais, à tout seigneur, tout honneur, je commence par la dernière ayant publié (ce 09 février) :
09/02/2024 - Hermès Superstar affiche des résultats éblouissants et grimpe de 4,80% en bourse.
Hermès a fait état vendredi 09 février d'une hausse plus importante que prévu de ses ventes au quatrième trimestre 2023, le groupe de luxe ayant été porté par une forte croissance dans toutes régions, particulièrement au Japon, malgré une base de comparaison élevée en Asie et en Amérique.
Au T4 2023, ses ventes atteignent 3,36Mds€, en progression de 18% à taux de change constants et de 13% à taux de change courants, en dépit de la base de comparaison particulièrement élevée en Amérique et en Asie.
Pour l'ensemble de l'année 2023, son résultat net consolidé, à 4,31Mds€, affiche une progression de 28% sur 2022 (3,36Mds€).
Le CA consolidé du groupe s'est élevé à 13,42Mds€, en hausse de 21% à taux de change constants et de 16% à taux de change courants.
À fin décembre, toutes les régions affichent de solides performances avec des croissances homogènes autour de 20 %.
Le groupe Hermès poursuit ses recrutements et a renforcé ses effectifs de près de 2400 personnes. Fin 2023, le groupe employait 22040 personnes, dont 13700 en France. Sur les trois dernières années, Hermès a créé plus de 5400 emplois dont 3300 en France.
À moyen terme, en dépit des incertitudes économiques, géopolitiques et monétaires dans le monde, le groupe confirme "un objectif de progression du chiffre d’affaires à taux constants ambitieux".
La société prévoit d'augmenter ses prix de 8 à 9 % cette année au niveau mondial, a déclaré aux journalistes, Axel Dumas, président exécutif.

Autres publications :
24/01/2024 - Tech : ASML dépasse les attentes et engrange beaucoup plus de commandes que prévu. Les prévisions sont confirmées. le titre gagne 6,5% le 24 janvier.
ASML, le leader mondial des équipements de lithographie pour semi-conducteurs va bientôt commercialiser sa nouvelle machine "EUV High NA", qui va permettre de descendre sous des résolutions de gravure de 2nm.
Pour en apprécier la portée, il faut savoir qu'un GH100 de NVidia, le fin du fin actuel des GPU spécialisés pour l'IA, c'est 80 milliards de transistors.
TSMC, 1er client d'ASML, prévoit de sortir des puces à 200 milliards de transistors à l'horizon 2030 (comme Intel qui vient de recevoir la 1ère machine "High NA" en pré-sortie officielle et commerciale de la bête). Et ça se bouscule pour acheter une de ces machines hautes comme un immeuble de 3 étages et dont le prix est estimé entre 300 et 400M$ par unité.
2024 se présente comme une année de transition, avant un redémarrage d'activité et de croissance dès 2025.

31/01/2024 - Tech : ATOSS Software AG - La croissance exceptionnelle des revenus et des bénéfices au cours de l’exercice 2023 marque le 18e résultat record consécutif (+4,08% le jour de la publication)
Sur l'année, le CA du groupe a augmenté de 33% à 151,2M€.
La demande de solutions logicielles innovantes pour la gestion stratégique du personnel reste constante, quelles que soient les conditions macroéconomiques difficiles et les tensions géopolitiques croissantes. C'est pourquoi la direction s'attend pour l'exercice 2024 à un CA de 170M€ et à une marge EBIT de 30%.

31/01/2024 - Santé : Résultats de Novo Nordisk (+3,56%) : Novo Nordisk connaît une croissance importante avec une augmentation de 31 % de son chiffre d'affaires pour 2023
Le bénéfice par action a augmenté de 52 %, passant de 12,22DKK à 18,62DKK pour l’ensemble de l’année 2023.
Sur le seul T4, les ventes ont accéléré. Elles se sont envolées de 43%, et le résultat opérationnel, de 66%. Ces performances sont encore 4 à 5% au-dessus des attentes, alors que le laboratoire danois avait à plusieurs reprises relevé ses objectifs.

Les fabricants de médicaments amaigrissants Eli Lilly (capi 702Mds$) et Novo Nordisk (540Mds$) pourraient être les premiers titres de soins de santé à atteindre la barre des 1 000Mds$ en capitalisation boursière, a déclaré Norges Bank Investment Management (NBIM), le plus grand fonds souverain au monde.

30/01/2024 - Tech : Microsoft ... Merci, la boite de Redmond se porte bien sur le dernier trimestre, Microsoft a gagné 2,93$ par action (contre 2,77$ attendus) sur un chiffre d'affaires de 62Mds$ (61,13Mds$ attendus), les revenus globaux du cloud ayant augmenté de 24 % d'une année sur l'autre pour atteindre 33,7 milliards de dollars. La croissance d'Azure au cours de la période a été de 30 %.
"Nous sommes passés du discours sur l'IA à l'application de l'IA à grande échelle", a déclaré Satya Nadella, président-directeur général de Microsoft.

01/02/2024 - Industrie : Parker-Hannifin (+6,40%). Le deuxième trimestre a été un trimestre de résultats exceptionnels.
Ventes record de 4,8Mds$ au cours du trimestre, soit une augmentation de 3% par rapport à l'année précédente avec une croissance organique de 3%. Marge opérationnelle ajustée record de 24,5%.
C'est une augmentation de 300 points de base par rapport à l'année précédente avec des marges en expansion dans tous les segments et une croissance du BPA ajusté de 29% ainsi qu'une marge de flux de trésorerie disponible de 11,9% depuis le début de l'année.
La force du secteur aérospatial a été un moteur important de la performance de l'entreprise au cours du trimestre.

01/02/2024 - Luxe : Ferrari (+9,21%) a clôturé 2023 avec un chiffre d'affaires net de 5,97Mds€, en hausse de 17,2%, grâce à un mix produit et géographique plus riche, à la plus grande contribution des personnalisations et à l'augmentation des volumes et des prix.
Le groupe a dépassé le milliard d'euros de bénéfices en 2023 pour la première fois de son existence. Il a livré 13 663 véhicules l'année dernière, en progression de 3,3% sur un an.
Dans le même temps, le CA a progressé de 17% et le bénéfice net de 34%. Le pricing power dont bénéficie Ferrari est hallucinant.
L'enrichissement du mix produits, la plus grande contribution des personnalisations, et la rareté entretenue autour de la production en font une valeur du Luxe, dont seul Hermès est l'équivalent dans l'esprit industriel de leur activité.

02/02/2024 - Tech : Et toujours NVidia (+30% depuis le 1er janvier 2024), qui voit ses perspectives relevées par Bank of America en raison de l'anticipation d'un leadership continu dans l'intelligence artificielle.
Les analystes de Bank of America ont relevé leur objectif de cours pour NVIDIA (NVDA) à 800$ par action, contre 700 précédement, dans une note datée du 2 février, en maintenant une recommandation d'achat et en sélectionnant le titre comme premier choix, citant sa valorisation attrayante.

06/02/2024 - Consommation : Chipotle Mexican Grill, le bon élève du secteur. Le titre gagne 9% ce 06 février.
Dans un marché en demi-teinte, McDonald's ayant publié des résultats jugés plutôt faibles, Chipotle a résisté à la tendance, en partie grâce à sa clientèle à revenu élevé
La fréquentation dans les restaurants de Chipotle est en augmentation pour terminer le trimestre avec un bond de 5,5 % pour le seul mois de décembre, alors que l'ensemble de l'industrie de la restauration rapide a vu ses visites baisser de 1,6 % en moyenne.
Les ventes de la chaîne de restaurants ont augmenté de 8,4 % au quatrième trimestre, alors que les analystes tablaient en moyenne sur une hausse de 6,96 %
Chipotle Mexican Grill a annoncé au titre de son T4 un bénéfice ajusté par action de 10,36$, contre 9,7$ de consensus de marché. La chaîne de restaurants a affiché des revenus de 2,52Mds$, également supérieurs aux attentes des analystes (2,49Mds$ attendus). La croissance à comparable est ressortie solide à 8,4%, contre environ 7% de consensus.

Malgré de bons résultats, le portefeuille enregistre 2 fausses notes en ce début d'année :
01/02 - Tech : Dassault Systèmes. Douche froide pour l'éditeur de logiciels français, dont les prévisions 2024 ont déçu le marché. Le titre perd 10,36% ce 1er février.
La hausse du chiffre d’affaires est attendue entre +8% et +10% et le chiffre d’affaires entre 6,35 Mds€ et 6,43 Mds€, soit moins que ce que les analystes visaient. Les résultats robustes de 2023 en ont été éclipsés.
Malgré tout, les annonces sont bonnes : Le spécialiste des solutions de gestion du cycle de vie des produits a enregistré une croissance de 9% de son chiffre d'affaires annuel à 5,95Mds€, avec une hausse du CA logiciel de 8%, en ligne avec ses objectifs.
Le BNPA est en hausse de 12%, soit un doublement en cinq ans. Ce qui correspond aux prévisions faites par l'entreprise il y a 5 ans.
Le nouveau plan à 5 ans initié par la direction du groupe prévoit de doubler une nouvelle fois le BNPA d'ici à 2028.

09/02/2024 - L'Oréal a présenté le 08 février (après bourse) ses résultats pour l'année 2023 et pour le T4 2023. Le titre perd 7,58% le 9 février.
Le CA 2023 a atteint un nouveau record, à 41,18Mds€, soit une hausse de 11% sur 2022. Des chiffres qui sont légèrement en deçà des attentes.
Pour ne rien arranger, le T4 2023 affiche des chiffres un peu décevants, seulement 2,8% de hausse du CA au T4 par rapport à 2022.
Les analystes de Jefferies soulignent des attentes "trop élevées alors que la croissance du marché de la beauté se normalise en Asie".
 
MAJ février 2024 (4/4)

Le portefeuille au 10 février 2024 gagne un peu plus de 19 000€ depuis le 1er janvier : +7,08% YTD


Les principaux contributeurs à la performance du portefeuille depuis le mois dernier :
ASML Holding
+35%
NVidia +31%
Adyen +26%
LVMH +20%
Hermès +18%

Et quelques détracteurs de la performance :
L'Oréal
-5%
Air Liquide -3%

Le portefeuille au 10/02/2024 :

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Bravo pour ce magnifique travail
 
Je reste toujours impressionné par la prose, les détails, l'envie de partager, et la neutralité de Maitre Poam.
Encore merci infiniment, c'est une véritable mine d'information et beaucoup de temps consacré au forum.
Chapeau bas.
 
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