Bonjour,
naïf34 a dit:
P.S. pour cet "état d'âme hors sujet", je donne procuration aux modos de supprimer après bien entendu ne pas s'être privé de rire...
Des états d'âme, mais qui ont une incidence directe sur votre manière d'investir.
Et, de manière générale, sur nos manières d'agir face à notre épargne et nos placements financiers.
Votre post est donc très pertinent, et pas du tout "hors sujet".
2 chercheurs ont obtenu un prix Nobel d’économie (2002 et 2017) pour leur travaux sur la finance comportementale.
La prise de décision d'un investisseur, petit (comme nous) ou gros, répond à des biais comportementaux qui empêchent souvent de prendre les bonnes décisions. Ils en ont recensé plus d'une centaine, dont :
-> Le biais de familiarité qui conduit à investir dans les secteurs que l’on connaît le mieux, même si ce ne sont pas les plus porteurs.
Je cède au biais de familiarité quand je fais de Microsoft mon titre US privilégié. Heureusement, ce choix est plutôt bon!!
-> Le biais de momentum qui conduit à anticiper une évolution future par rapport aux évolutions récentes.
On achète volontiers dans la hausse, pour fuir les marchés dans la baisse, craignant qu'un gouffre ne s'ouvre devant nous.
J'y ai cédé, autrefois... Plus maintenant... Quoique.. Le naturel revient vite si on n'y fait pas attention.
-> Le biais de statu quo qui conduit à ne jamais revenir sur les choix effectués précédemment. Un biais qui désespère les assureurs, qui voient les assurés accrochés à leurs fonds en euros, alors même que les rendements ont baissé et ne permettent plus d’affronter l’inflation.
Perso, ce biais ne m'habite pas : Ouf!
-> L’effet de disposition qui se rencontre chez les investisseurs qui revendent vite les actions en petit gain, mais qui conservent et renforcent celles qui baissent.
C'est un biais comportemental sujet à caution, à mon avis. Je renforce souvent des actions, dans la hausse comme dans la baisse... J'en revends d'autres très vite. Lesquelles ont été achetées dans ce but de faire un petit profit rapide. Ce biais comportemental mériterait un développement un peu plus poussé avant de dire si on y est sensible, ou pas.
-> Le biais de représentativité qui nous pousse à généraliser des informations issues d’un échantillon très limité de sources parce qu'elle semblent valider l'avis que nous avons, et nous confortent dans ce sens.
Le 1er mai étant passé, vous pouvez vous mettre à la tâche : Celle de faire votre travail d'introspection...