Bonjour,
Avocatlex a écrit :
« Pour combattre ce propos, il est avancé que le premier remboursement selon cette logique progressive serait : a1 = (k*i)/ ((1+i) ^n)-1 dans laquelle « n » est le nombre de paiements à faire et donc le dernier rang de paiement.
Cela conduit à quelques observations, une fois rectifiée l’erreur de frappe puisque le premier amortissement est en réalité donné par la formule : a1 = k*i/ ((1+i) ^n-1).
1. Cette formule n’est qu’une dérivée de la formule fixant l’échéance constante qui a donc bien été utilisée, au moins de manière indirecte.
2. et, pour fixer la valeur de ce premier chiffrage de dette restituée, la formule avancée prend en considération le dernier paiement « n » et non le premier « 1 », ce qui opère inversion du rang normal de paiement en commençant par le dernier.
3. Et la démonstration est en réalité sans objet puisqu’elle ne retranche rien à l’observation première, puisée du principe fondamental de l’actualisation des flux. »
Non non, il n'y a pas d'erreur de frappe
L'amortissement calculé à partir capital est bien donné par la formule :
a1 = (k*i)/ ((1+i) ^n)-1
Démonstration à partir de l’exemple précédemment donné :
Capital emprunté K = 68.900€
Intérêt mensuel 1 = 5/1200 = 0,00416666666...7
Durée en périodes n = 9 x 12 = 108
Echéance constante = 793,5401213€
Premier Amortissement a1 calculé à parti du capital k :
a1 = (68.900 x 0,00416666666...7) / (((1 + 0,00416666666...7) ^108) - 1)
a1 = (287,08333333333333333..4) / ((1,56684664998) - 1)
a1 = (287,08333333333333333..4) / (0,56684664998)
a1 = 506,456787465
Même calcul à partir de l'échéance constante « e »
a1 = e * (1+i) ^-nb
a1 = 793,5401213 x ((1,004166666666......7)^-108)
a1 = 793,5401213 x 0,0638224551212
a1 = 506,456787785
Les résultas sont donc identiques (à 32 / cent millionièmes près, dus à ma calculette financière qui ne va pas au-delà de 8 décimales) ce qui est normal.
En effet, ainsi que le dit Avocatlex, l’équation de base est :
K = e1*(1+i) ^-1 + e2*(1+i) ^-2 +......... + e (n-1)*(1+i) ^ (n-1) + en*(1+i) ^ (-n)
Equation qui pourrait très bien être écrite de façon strictement inverse
K = en*(1+i) ^ (-n) + e (n-1)*(1+i) ^ (n-1)........+ e2*(1+i) ^-2 + e1*(1+i) ^-1
ou bien d’une toute autre façon puisque le principe de la commutativité s’y applique.
Partant de là, n’importe quel élément peut-être calculé quand on connaît les autres, les formules de calcul
- de l’échéance
- d’un amortissement quel que soit son rang
- du taux
- du capital restant dû
- Etc
n’étant que des réductions de cette équation
Donc quelle que soit la façon dont on pose l’équation et quelle que soit la formule de calcul utilisée pour déterminer le premier amortissement, le montant de ce dernier sera le même.
A noter par ailleurs que cette équation prend en considération l’échéance « e » dans son ensemble, échéance qui est la somme d’une part d’amortissement et d’une part d’intérêts.
Par exemple e1 = a1 + i1
Mais on peut tout aussi bien dire que e1 = i1 +a1 (toujours la commutativité)
Rien ne n’indique donc, dans cette équation, qu’il faille privilégier l’amortissement à l’intérêt.
Qu’en droit « l’accessoire suive le principal », traduit à la conception du tableau d’amortissement par « d’abord calcul de l’amortissement puis seulement ensuite le calcul des intérêts » ne peut donc s’appuyer sur la seule structure de la formule a1 = e * (1+i) ^-nb
Le principe juridique est certainement juste mais je suis désolé de ne pouvoir suivre l’argumentation mathématique à la conception du tableau d’amortissement
Quant à l’amortissement dégressif je reste de l’avis de Fred.
Il m’est très difficile d’admettre qu’il soit normal de payer des intérêts de 3,29€ calculés à 5% sur 790,25€ € en début de prêt, alors que la somme réelle dont a profité de l‘emprunteur pendant un mois est de 68.900€.
L’inverse étant vrai en fin de prêt, par exemple faire payer des intérêts de 287,08€ à la dernière échéance, calculés à 5% sur 68.900€, alors que l’emprunteur ne doit plus que 506,46€.
Dire que l’amortissement dégressif soit le principe normal par opposition au mode progressif qui ne serait que dérogatoire ne me semble pas prouvé.
Déjà que les banques ont accusées de manque de transparence, comment, au plan pratique, expliquer ceci à l’emprunteur lambda ? Encore pire quand il s’agira d’expliquer les calculs d’apothicaire faisant suite à un remboursement anticipé afin que la banque perçoive bien, après coup, les intérêts et les indemnités de remboursement anticipé qui lui sont dus.
Mais d’ailleurs, si l’amortissement dégressif est le principe, pourquoi en cas de remboursement anticipé, envisager un recalcul à posteriori des intérêts et des indemnités ? Si c’est la règle « normale » pourquoi prévoir des artifices pour faire comme si c’était le mode progressif qui aurait dû être appliqué ?
Et puis si c’était vraiment cela, comment se fait-il que les Pouvoirs Publics, la jurisprudence, l’ordre des experts comptables, les associations de consommateurs, les fédérations professionnelles (MEDEF entre autre) etc. laissent les prêteurs appliquer dans 100% des cas, une méthode qui ne devrait être que dérogatoire ?
Désolé, mais j’ai extrêmement de mal à vous suivre.
Bien cordialement,