Le CAC

Merci pour ces précisions
 
Theblueline a dit:
Vous vous focalisez sur les taux mais l'annonce du jour importante n'est pas l'augmentation "attendue" des taux de la BCE mais le fait que Christine Lagarde a glissée une phrase importante sur la situation des banques en Europe.
En substance, elle a dit que la BCE avait tous les outils monétaires nécessaires à sa disposition pour assurer la liquidité entre les différents types d'intermédiaires financiers.
En gros, ça veut dire que si problème alors la BCE amènera de l'argent pour éviter la déroute.
Ce n'est pas rien et cela a suffit a rassurer les investisseurs inquiets après les déboires des banques depuis quelques jours d'où le rebond du jour sur le Cac.
Du coup les 50 points de base sont quasiment anecdotique.
Et concernant les retraites, aucun rapport avec le schmilblick.
Le CAC 40 était déjà en hausse dès l'annonce des taux (14h15) et avant la conférence de presse (14h45) où ces éléments ont été explicités.

Concernant les retraites, le gouvernement a tout de même expliqué que si on ne faisait pas cette réforme cela pèserait sur le crédit de la dette française et donc sur son coût d'emprunt sur les marchés (taux des OAT)...ce qui s'est passé aujourd'hui ne semble pas accréditer cette thèse.
 
Blister a dit:
Concernant les retraites, le gouvernement a tout de même expliqué que si on ne faisait pas cette réforme cela pèserait sur le crédit de la dette française et donc sur son coût d'emprunt sur les marchés (taux des OAT)
Alors si le gouvernement l'a dit...
... Je préfère écouter d'autres sources plutôt que les explications vaseuses et orientées du gouvernement et ainsi pouvoir réfléchir par moi même objectivement.
 
Theblueline a dit:
Alors si le gouvernement l'a dit...
... Je préfère écouter d'autres sources plutôt que les explications vaseuses et orientées du gouvernement et ainsi pouvoir réfléchir par moi même objectivement.
Je partageais justement cet argumentaire de façon un peu ironique car j'ai toujours trouvé l'explication très douteuse 🙂
 
Blister a dit:
et donc sur son coût d'emprunt sur les marchés (taux des OAT)...ce qui s'est passé aujourd'hui ne semble pas accréditer cette thèse.
Le taux des OAT est lié à l'inflation et à la confiance de l'emprunteur à rembourser ses dettes. Logique puis le taux rémunère le risque.

Rapide hors sujet mais la retraite de base (pour les salariés) est financée par la Sécurité sociale dont le budget est indépendant même si la dette de la Sécurité sociale est intégrée dans le calcul de la dette au sens de Maastricht des administrations publiques.
N'oublions pas non plus que la Sécurité sociale se finance avec une partie de la CSG et la totalité de la CRDS qui rembourse la dette via la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades).

Et si la France venait à faire défaut sur 3000 milliards d'€ je n'imagine pas l'état du système financier mondial.

Si je vous dois 10 €, c’est mon problème, si je vous dois 1 million d'€ c’est votre problème (sous entendu le problème de mon créancier).

Blister a dit:
Le CAC 40 était déjà en hausse dès l'annonce des taux (14h15) et avant la conférence de presse (14h45) où ces éléments ont été explicités.
Pour revenir à cacounet @Theblueline a la bonne explication. Dans le communiqué publié à 14h15 on peut lire :
Le secteur bancaire de la zone euro est résilient et dispose de positions de capital et de liquidité solides. En toute hypothèse, la BCE possède une panoplie complète d’instruments de politique monétaire lui permettant de soutenir, le cas échéant, la liquidité du système financier de la zone euro et de préserver la transmission harmonieuse de la politique monétaire.
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La confiance dans le système bancaire s'améliore puis BNS et BCE couvre et refinance au besoin.

Ah dommage j'avais un ordre à 88$ sur Alphabet et celui-ci s'éloigne (@poam5356 est ce que c'est un bon cours pour rentrer ? je le fais exprès pour le taquiner). Ah que c'est dur la vie de capitaliste :ROFLMAO:

Ce message n'est pas un conseil d'investissement.
 
Jeune_padawan a dit:
Ah dommage j'avais un ordre à 88$ sur Alphabet et celui-ci s'éloigne (@poam5356 est ce que c'est un bon cours pour rentrer ? je le fais exprès pour le taquiner). Ah que c'est dur la vie de capitaliste :ROFLMAO:
Journée de folie, mes domaines préférés pulsent à donf : Mes valeurs tech US sont à +4%, le luxe à la française est en délire : LVMH prend 3,5% et Hermès monte de 4,69% (100€ de mieux par rapport à mon renforcement d'hier)... ça me va bien, j'en redemande!
Alphabet était à 150USD au +haut de son histoire.. Alors, à 100USD ce soir, c'est encore une bonne affaire, moins qu'à 88, mais quand même une bonne affaire!
 
Theblueline a dit:
Alors si le gouvernement l'a dit...
... Je préfère écouter d'autres sources plutôt que les explications vaseuses et orientées du gouvernement et ainsi pouvoir réfléchir par moi même objectivement.
J'ai trouvé un des articles qui reprend cet argumentaire: [lien réservé abonné]

« Je considère qu’en l’état, les risques financiers, économiques sont trop grands. » C’est ainsi qu’Emmanuel Macron a justifié, jeudi 16 mars, en conseil des ministres, le recours au 49.3 pour faire passer sa réforme des retraites et, ainsi, contourner le Parlement. En clair, renoncer à ce projet de loi mettrait la signature du pays en péril pour emprunter sur les marchés financiers. Un argument déjà avancé en creux lors du premier conseil des ministres de l’année, qui ouvrait la séquence des retraites. Le 4 janvier, le chef de l’Etat signalait au gouvernement que la France empruntait désormais « au-dessus de 3 %, ce qui n’était pas arrivé depuis des années », y voyant un nouveau signe de la « fin de l’abondance ».

Ces derniers mois, le spectre de la faillite du pays a été brandi sans discontinuer par l’exécutif, pendant les débats au Parlement, sur les plateaux ou dans les négociations avec l’opposition. « C’est la réforme ou la faillite ! », a répété tout l’hiver le ministre délégué aux comptes publics, Gabriel Attal, promettant, le cas échéant, pas moins de « 500 milliards de dette supplémentaire ».
 
Blister a dit:
« C’est la réforme ou la faillite ! »,
il faut toujours dramatiser les choses médiatiquement ...

c'est assez classique .
 
Les obligations sont en chute par la concurrence des nouveaux titres émis plus lucratifs, mais pourquoi les banques pour certaines ne peuvent elles pas dans ce contexte les conserver à terme? Quelle part en général ces bonds ont dans leur trésorerie ? Et certaines seraient plus exposées que d'autres au risque d'illiquidité?
 
Buffeto a dit:
il faut toujours dramatiser les choses médiatiquement ...

c'est assez classique .
Certes mais ce sont des propos des politiques eux-mêmes (et non déformés par les médias).

Cela ôte toute crédibilité à la réforme et au sentiment d'adhésion du peuple en vertu de l'adage "Tout ce qui est excessif est insignifiant".
 
Vinpourcent a dit:
Les obligations sont en chute par la concurrence des nouveaux titres émis plus lucratifs, mais pourquoi les banques pour certaines ne peuvent elles pas dans ce contexte les conserver à terme?
C'est pas compliqué : Elles sont obligées de les vendre pour honorer les demandes de retraits de la clientèle qui se presse pour essayer de récupérer son argent.
 
poam5356 a dit:
C'est pas compliqué : Elles sont obligées de les vendre pour honorer les demandes de retraits de la clientèle qui se presse pour essayer de récupérer son argent.
Exactement, lorsque la décollecte est supérieure à la collecte, elles doivent vendre les obligations en portefeuille.

Les gérants cherchent donc à continuer à collecter au maximum pour investir dans des obligations récentes plus rentables et ne pas avoir à vendre d'anciennes obligations en portefeuille (en moins-value) avant leur maturité.
 
Les banques américaines ont emprunté 153 milliards$ de liquidités à la Fed entre le 8 et le 15 mars 2023. À titre de comparaison, la semaine précédente, le montant était de 4.6 milliards$. Nouveau record d'emprunt sur une semaine, ça dépasse les montants atteints pendant la crise des subprimes

Les banques US en ont profité pour se couvrir et améliorer le montant de leurs fonds propres en empreintant auprès de la FED grâce aux vannes grandes ouvertes. Les mauvais esprits pourraient y voir une façon de maquiller une réalité qui pourrait faire peur. Ou alors des banques en rupture de liquidités ont demandé à la FED de les aider comme la BNS l’a fait pour le Crédit Suisse.
 
Bonjour,
Roran46 a dit:
Les banques américaines ont emprunté 153 milliards$ de liquidités à la Fed entre le 8 et le 15 mars 2023.
C'est beaucoup moins que ça.

On est de l'ordre de 12 milliards de $ depuis dimanche dernier.
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Ça paraît beaucoup mais finalement c'est peu par rapport à la taille du système financier américain.
 
Blister a dit:
J'ai trouvé un des articles qui reprend cet argumentaire: [lien réservé abonné]

« Je considère qu’en l’état, les risques financiers, économiques sont trop grands. » C’est ainsi qu’Emmanuel Macron a justifié, jeudi 16 mars, en conseil des ministres, le recours au 49.3 pour faire passer sa réforme des retraites et, ainsi, contourner le Parlement. En clair, renoncer à ce projet de loi mettrait la signature du pays en péril pour emprunter sur les marchés financiers. Un argument déjà avancé en creux lors du premier conseil des ministres de l’année, qui ouvrait la séquence des retraites. Le 4 janvier, le chef de l’Etat signalait au gouvernement que la France empruntait désormais « au-dessus de 3 %, ce qui n’était pas arrivé depuis des années », y voyant un nouveau signe de la « fin de l’abondance ».

Ces derniers mois, le spectre de la faillite du pays a été brandi sans discontinuer par l’exécutif, pendant les débats au Parlement, sur les plateaux ou dans les négociations avec l’opposition. « C’est la réforme ou la faillite ! », a répété tout l’hiver le ministre délégué aux comptes publics, Gabriel Attal, promettant, le cas échéant, pas moins de « 500 milliards de dette supplémentaire ».
Bjr
Coût de la retraite 14 milliards par an ceci en 2030 . Déficite du budget 2023 156 milliards d'euros a vous de conclure
 
Jeune_padawan a dit:
Bonjour,

C'est beaucoup moins que ça.

On est de l'ordre de 12 milliards de $ depuis dimanche dernier.
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Ça paraît beaucoup mais finalement c'est peu par rapport à la taille du système financier américain.

Au delà des lignes de liquidités accordées aux banques, la FED a injecté 300 milliards environ pour stabiliser le système financier.
Retour au QE donc, au moins temporairement. Le sevrage est difficile.
Federal Reserve Board - Recent balance sheet trends.png
 
Trublion a dit:
Au delà des lignes de liquidités accordées aux banques, la FED a injecté 300 milliards environ pour stabiliser le système financier.
Retour au QE donc, au moins temporairement. Le sevrage est difficile.
Merci, mea culpa pour mon erreur.

Effectivement c'est bien 300 milliards environ réparti comme suit :

- 153 milliards de $ au mécanisme de prêt en dernier ressort/prêt 24h (discount window - guichet d'escompte parfois traduit fenêtre d'escompte) (Prêt marginal au jour le jour pour la BCE).
- 12 milliards de $ de prêts dans le cadre du programme de prêt à terme pour stabiliser le système bancaire.
- 143 milliards de $ d'autres financements fournis à des institutions de dépôt créées par la FDIC pour éviter les faillites bancaires.
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MOMO9191 a dit:
Bjr
Coût de la retraite 14 milliards par an ceci en 2030 . Déficite du budget 2023 156 milliards d'euros a vous de conclure
Bonsoir ... et .... c'est quoi votre message ?
 
Puis-je me permettre d'evoquer la conséquence des difficultés de liquidités des banques américaines sur les fonds de pension américains?
Auucunes obligations émises par ces banques en pénurie de liquidités détenues par ces fonds de pension?
Et valeur depreciée de ces obligations ds les portefeuilles d'actifs de ces mêmes fonds de pension vu l'obligation de valoriser en prix de marché...
 
attente92 a dit:
Puis-je me permettre d'evoquer la conséquence des difficultés de liquidités des banques américaines sur les fonds de pension américains?
Exemple du bilan d'un fond de pension public américain (California Public Employees' Retirement System - CalPERS) :
1679082268214.png
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Au niveau obligataire, les fonds de pension les gère comme les assureurs pour le fond € en théorie.

Le hic vient de l'utilisation de dérivés pour booster le rendement, ces dérivés nécessite des appels de marges pour certains.
Or lorsqu'il n'y a plus de cash pour payer les appels de marges, le gestionnaire vend les titres les plus liquides pour se financer mais le vente se fait ... au prix du marché.

Les fonds de pensions du Royaume-Uni se sont retrouvés dans cette situation en septembre 2022.

Plus de détails ici : [lien réservé abonné]


On note la présence de MBS dans le bilan (mortgage-backed security - créance hypothécaire titrisée) et private equity. Le real asset regroupe des investissements dans les infrastructures et l'immobilier.
 
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