agra07
Contributeur régulier
Bonjour,
1. On a vu et revu, dit et redit que le calcul des intérêts selon la méthode lombarde, n'entrainait aucune majorations d'intérêts pour les échéances mensuelles courantes. (qui représentent tout de même l'essentiel de la charge de remboursement d'un crédit).
2. En revanche la méthode exact/360 (illégale) entraîne une majoration des intérêts calculés sur une période rompue (d'une durée différente du mois).
3. Mais cette majoration reste en général très modique au regard des sommes en jeu.
Les points 1 et 2 ci-dessus ne sont pas contestables et à ma connaissance pas contestés.
Quand au point 3, il serait intéressant que les intervenants les plus assidus et les plus concernés (parce qu'ils sont en procès) confirment ou infirment (preuve à l'appui) cette appréciation.
Quand je dis "modique" c'est parce qu'on peut lire dans plusieurs décisions de justice produites sur le forum que l'écart n'excède pas, la plupart du temps, quelques euros.
Quelle peut être alors la raison qui pousse une banque à appliquer cette méthode ?
Certains prétendent que c'est dans un but "lucratif" en évoquant l'adage "les petits ruisseaux font les grandes rivières".
Je n'adhère pas à cette thèse.
Pourquoi ?
Supposons un client qui reste toute sa vie dans la même banque, soit 60 ans pour fixer les idées.
Ce client fait un emprunt immobilier. La banque, en appliquant la méthode exact/360 sur une période rompue, va le gruger de 12€ (une fois en 60 ans!).
Parallèlement, la banque lui facture des frais de tenue de compte de 2€/mois soit 24€/an, soit 1 440€ en 60 ans.
La banque gagne donc 120 fois plus dans la facturation des comptes que dans l'application d'un calcul lombard!!!
Bien plus, pour ces 12€ illégalement prélevés, la banque encourt une condamnation de 20 000 ou 30 000€, c'est à dire qu'il lui faut, pour "amortir" cette condamnation, de l'ordre de 2 000 à 3 000 emprunteurs non susceptibles d'engager un procès à son encontre: autant dire une gageure.
La théorie des petits ruisseaux n'a manifestement pas vocation à s'appliquer en l'espèce.
Pour ma part, je pressens que les raisons sont autres et ceux qui ont travaillé dans le milieu bancaire pourraient probablement nous éclairer.
Puisque le sujet de cette file est "l'année lombarde", je resterai sur ce sujet.GUENOUM a dit:Je vous renvoie à un commentaire que j’ai pu faire à notre confrère agra07.
Une fois de plus on en revient à la différence entre la forme (la valeur des euros) et le fond (être d’accord ou non, informé ou non, sur le fait de ne rembourser que 199900€).
1. On a vu et revu, dit et redit que le calcul des intérêts selon la méthode lombarde, n'entrainait aucune majorations d'intérêts pour les échéances mensuelles courantes. (qui représentent tout de même l'essentiel de la charge de remboursement d'un crédit).
2. En revanche la méthode exact/360 (illégale) entraîne une majoration des intérêts calculés sur une période rompue (d'une durée différente du mois).
3. Mais cette majoration reste en général très modique au regard des sommes en jeu.
Les points 1 et 2 ci-dessus ne sont pas contestables et à ma connaissance pas contestés.
Quand au point 3, il serait intéressant que les intervenants les plus assidus et les plus concernés (parce qu'ils sont en procès) confirment ou infirment (preuve à l'appui) cette appréciation.
Quand je dis "modique" c'est parce qu'on peut lire dans plusieurs décisions de justice produites sur le forum que l'écart n'excède pas, la plupart du temps, quelques euros.
Quelle peut être alors la raison qui pousse une banque à appliquer cette méthode ?
Certains prétendent que c'est dans un but "lucratif" en évoquant l'adage "les petits ruisseaux font les grandes rivières".
Je n'adhère pas à cette thèse.
Pourquoi ?
Supposons un client qui reste toute sa vie dans la même banque, soit 60 ans pour fixer les idées.
Ce client fait un emprunt immobilier. La banque, en appliquant la méthode exact/360 sur une période rompue, va le gruger de 12€ (une fois en 60 ans!).
Parallèlement, la banque lui facture des frais de tenue de compte de 2€/mois soit 24€/an, soit 1 440€ en 60 ans.
La banque gagne donc 120 fois plus dans la facturation des comptes que dans l'application d'un calcul lombard!!!
Bien plus, pour ces 12€ illégalement prélevés, la banque encourt une condamnation de 20 000 ou 30 000€, c'est à dire qu'il lui faut, pour "amortir" cette condamnation, de l'ordre de 2 000 à 3 000 emprunteurs non susceptibles d'engager un procès à son encontre: autant dire une gageure.
La théorie des petits ruisseaux n'a manifestement pas vocation à s'appliquer en l'espèce.
Pour ma part, je pressens que les raisons sont autres et ceux qui ont travaillé dans le milieu bancaire pourraient probablement nous éclairer.