Bonjour,
Sur les points 23 à 30 objets de votre interrogation je n'ai de remarque à faire que sur le pont 28 ci-dessous reproduit:
[QUOTE
28. Or, comme le rappelle un auteur particulièrement averti (G. Biardeaud,
Fin de la prohibition de l’année lombarde. Avis de la Cour de cassation du 10 juin 2020 : D. 2020, à paraître) «
la mise en évidence de cette pratique illicite passe par un calcul ligne par ligne, à partir du tableau d’amortissement édité après déblocage total, en rapportant les intérêts comptés au titre de la période « brisée » au capital dû au début de cette période » (V. par ex., CA Versailles, 26 mars 2020, n° 18/07967, qui observe que les emprunteurs ne fournissaient pas «
le tableau d'amortissement d'exécution du prêt qui aurait permis d'apprécier concrètement en fonction des dates de déblocage des fonds, et des périodes éventuelles de différé d'amortissement, l'exactitude des calculs mois par mois)
. ][/QUOTE]
Ainsi que j'ai déjà eu l'occasion de le dire à plusieurs reprises, je ne partage pas cet avis d'une vérification uniquement ligne par ligne du taux conventionnel pour les raisons suivantes:
1) - En vertu de quoi un calcul majoré sur certaines lignes ne pourrait-il pas être compensé - voire plus que compensé - par d'autres calculs minorés sur certaines autres lignes.
2) -Il n'y a pas vraiment de règles imposées pour les arrondis mais il est courant que les banques arrondissent à deux décimales au plus proche.
Ce faisant - et je l'ai démontré à plusieurs reprises - grosso modo - une fois sur deux le résultat se trouve majoré et, donc, une fois sur deux minoré.
=> Donc c'est bien sur l'ensemble du crédit que le respect du taux conventionnel se vérifie.
3) - Certaines banques n'arrondissent à deux décimales au plus proche que seulement l'échéance qui, seule, donne lieu à débours.
Les autres composantes ne sont que des inscriptions comptables non arrondies (= toutes les décimales conservées) ce qui aboutit à des calculs intermédiaires beaucoup plus précis.
Mais, ce faisant, le totaux ne sont pas équilibrés en fin de prêt ce qui oblige à procéder à un ajustement avec abandon d'intérêts sur la dernière échéance.
=> Pourquoi ne serait-il pas tenu compte également de cet abandon d'intérêts pour vérifier si, oui ou non, le taux débiteur contractuel est on non respecté ?
4) - Bien que ce ne soit plus d'actualité, dans les années passées de très fortes inflation (~ 12%) il y a eu des milliers de crédits consentis avec des échéances progressives (ex +8%/an) et, pour éviter des amortissements négatifs, des paliers de taux également progressifs.
Deux pratiques sont possibles
+ Une avec autant de taux débiteurs contractuels que de paliers de taux = sans problème.
+ Une autre avec un seul taux débiteur contractuel mais qui - en fait - résulte d'une série d'autres taux dits "taux techniques" ou "taux de construction"; ces taux "techniques" n'étant visibles que sur le tableau d'amortissement.
=> Dans ce dernier cas de figure comment serait-il possible de vérifier - ligne par ligne - le taux débiteur contractuel qui en résulte.
NB) - A quelques reprises j'ai fourni un exemple d'un tel tableau d'amortissement dans les pages antérieures.
Mais il faut aussi rappeler que si un contrôle du taux débiteur conventionnel sur l'ensemble du prêt est facile s'il n'y a que des échéances pleines, ce n'est plus du tout vrai en présence d'une échéance brisée
Avec Membre39498 nous avons longuement échangé sur le sujet dans les pages antérieures et un autre post parallèle.
Ce n'est possible que par des interpolations et comparaisons en valeurs relatives à partir d'un calcul "exact/exact" d'une part et un second en "exact/360" d'autre part.
Des exemples concrets chiffrés ont aussi été fournis.
Mais je me permets aussi de revenir sur votre pointN°5:
[QUOTE
5. Le taux effectif global (TEG) reflète le coût réel du crédit.][/QUOTE]
Vous avez dû remarquer que, concernant les plans de financements immobiliers, je ne suis pas d'accord en ce sens qu'il ne permet absolument pas une comparaison fiable et pertinente d'offres concurrentes.
En effet dans ces financement où l'on trouve
+ Plusieurs prêts; nombre différent d'une banque à l'autre.
+ Sur des durées différentes d'une banque à l'autre
+ Apports personnel différents
+ Garanties différentes non comparables (PPD+hypo et Caution Crédit Logement en particulier)
+ Assurances facultatives trompeuses
+ Frais (dossier et garanties) mal répartis
+ Etc................détails dans ce post:
Procès du TEG/TAEG dans sa supposée fonction de comparaisons d’offres de prêts immobiliers concurrentes
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=> Ce qui - à mon avis forgé depuis de nombreusess années - ne permet pas du tout aux emprunteurs de choisir le plan de financement le mieux adapté pour servir leurs intérêts.
Un avis objectif sur ces critiques qui cassent quelque peu la déification quasi générale de ce supposé critère de comparaison semblerait intéressant.
Cdt