Bonjour,
Jurisprudence a dit:
On sait que des intérêts d'un prêt qui auraient été mal calculés, par exemple en considérant un diviseur 360 (c'est-à-dire en prenant comme base une année “dite lombarde“ de 360 jours au lieu de l'année civile), ne modifient pas le TEG « à partir du moment où ce sont bien les flux réels de trésorerie qui ont bien été pris en considération des les équations d'actualisation (Aristide) ».
Juste une précision.
Des intérêts calculés avec la « méthode lombarde défavorable» ou « exact/360 » auront une incidence à la hausse sur le TEG/TAEG puisque la première mensualité brisée sera légèrement plus élevée que si lesdits intérêts avaient été bien calculés sur l’année civile.
Mais si, dans chacun des deux calculs, ce sont bien les flux réels de trésorerie qui ont été pris en considération, tant sur le plan juridique que sur le plan mathématique
ils sont tous les deux exacts.
Pour matérialiser l’on peut faire un parallèle avec des frais de dossier :
Supposons une offre de prêt avec 1.000€ de frais de dossier.
Mais, pour quelque raison que ce soit, ce sont 1.100€ ont été prélevés au client et que - vérification effectuée - le TEG/TAEG de ladite offre a aussi été calculé avec 1.100€ au lieu de 1.000€
Dans cet exemple pris pour cas d’école ce sont bien les flux réels de trésorerie qui ont été pris en considération.
Donc le TEG/TAEG calculé avec 1.100€ (au lieu de 1.000€) est bien exact.
Au contraire il aurait été tout à fait inexact s’il avait été calculé avec seulement 1.000€ puisque non conforme à la réalité des flux de trésorerie.
En revanche c’est le contrat qui n’est pas respecté.
=> Ici
+ Les 1.000€ contractuels sont le pendant du taux débiteur conventionnel
Et
+ Les 1.100€ prélevés le pendant du taux débiteur réellement appliqué qui est supérieur à ce dont les parties étaient convenues du fait d’un calcul « lombard défavorable » ou « exact/360 »
De la même façon le mauvais calcul des intérêts entraîne le non-respect du taux débiteur contractuel ainsi que dit antérieurement.
Mais l’inverse n’est absolument pas vrai.
Le TEG/TAEG résulte d’un calcul ; c’est une conséquence et non pas une cause
Donc s’il existe bien une dépendance du TEG/TAEG au taux débiteur réellement appliqué, il n’existe aucune dépendance du taux débiteur réellement appliqué au TEG/TAEG.
Il n’y a pas d’interdépendance ainsi qu’expliqué dans de nombreuses pages à partir de celle-ci :
https://www.moneyvox.fr/forums/fil/jurisprudence-annee-lombarde.35089/page-228#post-338805
agra07 a dit:
Puisque le TEG est le meilleur outil de mesure du coût d'un prêt, on peut se baser sur la tolérance admise pour cet instrument pour apprécier la réalité des faits.
?????
Uniquement si strictement toutes les caractéristiques du plan de financement - y compris l'apport personnel qui est un crédit que l'emprunteur se consent à lui meme au taux de son épargne - sont identiques.
=> Comme cette condition n'est jamais remplie, en terme de contrôle du taux usuraire le TEG/TAEG est parfaitement pertinent mais en terme de fiabilité pour la comparaison de différentes offres......c'est de la foutaise !!!
Par ailleurs dans un plan de financement immobilier, dans l'immense majorité des cas il y a plusieurs prêts, très souvent trois prêts mais quelquefois beaucoup plus.
=> Donc autant de TEG/TAEG que de crédits concernés.
Je vous propose le choix entre trois offres de prêts avec chacune trois crédits
+ Un prêt à taux zéro
+ Un prêt long liseur
+ Un prêt court emboité
Offre "A"
+ Un prêt à taux zéro..........TAEG = 0,20%
+ Un prêt long liseur........…TAEG = 1,57%
+ Un prêt court emboité….TAEG = 1,15%
Offre "B"
+ Un prêt à taux zéro..........TAEG = 0,18%
+ Un prêt long liseur........…TAEG = 1,65%
+ Un prêt court emboité….TAEG = 1,02%
Offre "C"
+ Un prêt à taux zéro..........TAEG = 0,22%
+ Un prêt long liseur........…TAEG = 1,54%
+ Un prêt court emboité….TAEG = 1,26%
=> Puisque:
"le TEG est le meilleur outil de mesure du coût d'un prêt"
Sans même considérer la différence probable d'apport personnel, et les primes d'assurances facultatives qui sont exclues du calcu
l mais que l'emprunteur paie bien cependant:
=> dites nous donc quel est le meilleur pan de financement à retenir ?
Alors, dans ce raisonnement, il ne s'agit pas bien sûr, et nous le savons tous, du TEG tel qu'il est remis à l'emprunteur au moment de l'offre, mais d'un TEG qui serait calculé à partir de la réalité des flux et dans les deux hypothèses que j'ai indiquées, avec ou sans méthode exact/360 sur une période rompue, c'est à dire avec ou sans faute éventuelle de la banque.
Il est bien évident qu'au travers de ce raisonnement, c'est le taux conventionnel qui est visé par le surcoût d'intérêts.
?????
Malgré toutes les compétences que ce pofesseur LASSERRE-CAPDEVIELLE doit avoir en droit c'est - pour le moins - une préconisation farfelue que de se servir d'une différence de TEG/TAEG entre un bon et un mauvais calcul d'intérêts de l'échéance brisée pour tenter d'assimiler ladite différence à celle du bon et du mauvais calcul d'intérêts.
En résumé, dire le TEG/TAEG obtenu avec le bon calcul d'intérêts est de 2,1595% alors que celui résultant du mauvais calcul est de 2,3049% soit une différence en plus de 0,1454% qui correspond donc à un taux débiteur réellement appliqué de 0,1454% en trop
est tout simplement absurde.
Je ne me contente pas de le dire; je le démontre via le fichier Excel joint:
En effet un TEG/TAEG n'est pas dépendant que du taux d'intérêt; il intègre également tous les autre frais rendus obligatoires.
J'ai pris un exemple tout simple:
+ Prêt = 100.000€
+ Durée = 180 mois
+ Taux débiteur contractuel = 2%
+ Frais de dossier banque "A" = 1.000€ - Banque "B" = 2.000€
+ Première échéance majorée = 46 jours.
NB) - Pour anticiper les probables critiques je vous précise que - volontairement - je n'ai procédé à aucun arrondis inutiles dans un tel cas d'école.
Vous pouvez vérifier (bandeau jaune) qu'avec une première échéance bien calculée et 1.000€ de frais de dossier le TAEG est de 2,1595%.
Avec les intérêts de la première échéance calculés en "Exact/360" et 1.000€ de frais de dossier (bandeau vert), le TAEG ressort à 2,1601% soit un surplus de 0,0006%.........donc bien inférieur à la tolérance de 0,1%; la banque ne sera pas pénalisée.
Mais avec strictement le même calcul des intérêts de la première échéance brisée en comptant cette fois-ci des frais de dossier de 2.000€ (bandeau violet), le TAEG passe à 2.3049% soit 0,1454% de plus qu'avec le bon calcul.
La différence étant supérieure à 0,1% la banque sera pénalisée.
Que l'on veuille bien m'expliquer pourquoi cet accroissement du TAEG ne résultant que des seuls frais de dossier plus élevés (= 2.000€ au lieu de 1.000€) il faut en déduire que pour un taux débiteur de 2% contractuel le taux réellement appliqué devient 2,1454%.
???
Que l'on veuille bien me l'expliquer.
Farfelu, absurde; stupide ou autres..........choisissez le qualificatif qui vous convient le mieux !!!
M'est avis que ce cher professeur [et son/ses adepte(s)] seraient bien avisés de vérifier la pertinence de leurs proses.
Cdt