Vous détenez un Plan épargne logement (PEL) ouvert en 2011 ? Attention, votre PEL arrive à échéance et sera clôturé en 2026. En effet, depuis le 1er mars 2011, les PEL ont une durée de vie limitée à 15 ans. Sans action de votre part, le plan sera fermé et les fonds transférés sur un compte sur livret classique. Voici les options sans risque qui s'offrent à vous pour placer votre épargne accumulée depuis ces 15 dernières années.

« Les clôtures automatiques des PEL vont être particulièrement importantes »... Ce qui vous attend

Le compte sur livret (CSL) : un choix par défaut à éviter

Si vous ne clôturez pas vous-même votre PEL avant son échéance, il sera automatiquement transformé par votre banque en compte sur livret (CSL) : un livret d'épargne disponible, garanti, fiscalisé et sans plafond de versement. Une bonne option ? Pas nécessairement. En effet, le taux appliqué au CSL est faible... Même par rapport au Livret A. 0,50% à La Banque Postale et au Crédit Agricole, 0,45% au LCL et même 0,05% chez BoursoBank. À ces taux, bruts, il faudra donc déduire la flat tax (12,8% d'impôts et 17,2% de cotisations sociales). À titre d'exemple, une fois la flat tax déduite, le taux du CSL à La Banque Postale et au Crédit Agricole passe à 0,35%.

Clairement, l'option par défaut du CSL n'est pas la plus avantageuse pour succéder à votre PEL, qui vous rapportait 2,50% brut.

Les livrets d'épargne réglementée : des placements vite plafonnés

Les livrets d'épargne réglementée. Livret A, LDDS ou même le LEP si vous êtes éligible peuvent s'avérer être de bonnes options. Si jamais votre PEL est au plafond, soit 61 200 euros, l'épargnant devra nécessairement dispatcher cette somme entre plusieurs livrets : 22 950 euros sur le Livret A, 12 000 euros sur le LDDS et 10 000 euros sur le LEP. Pour rappel, les taux du Livret A et du LDDS s'élèvent actuellement à 1,70% et celui du LEP à 2,70%.

Ces trois placements sont eux défiscalisés et ne présentent aucun risque pour l'épargnant. Toutefois, même en utilisant le plafond de versements de chaque livret, l'épargnant aura toujours plus de 16 000 euros à placer.

Livret A, LDDS, LEP : la mauvaise nouvelle se précise pour début 2026

La meilleure option : l'assurance vie

La rémunération des fonds euros de l'assurance vie est restée stable pour atteindre 2,6% en moyenne en 2024, comme en 2023. Certains contrats ont même atteint, voire battu les 3% du Livret A en 2024. On peut notamment citer Ampli Mutuelle et son taux 3,75% (3,10% net, une fois les cotisations sociales de 17,2% déduites), La France Mutualiste qui a servi un rendement à 3,60% (3% net) ou encore le courtier web placement-direct.fr et son contrat Euro+ qui a également affiché un rendement à hauteur de 3,60%.

Côté fiscalité, seuls les intérêts sont soumis à l'imposition pour un retrait avant le 8ème anniversaire du contrat. Après 8 ans, l'épargnant profite d'un abattement de 4 600 euros par an (9 200 euros pour un couple) sur les gains, avant d'être imposable. Les cotisations sociales sur les intérêts sont prélevées chaque année.

Interrogé par Moneyvox, Cyril Blesson, économiste et associé au sein du cabinet PAIR Conseil, avait récemment indiqué que les placements à long terme restent pour le moment plus intéressants : « les taux sont en baisse pour les produits de court terme comme le Livret A ou encore les comptes à terme. À l'inverse, les taux à long terme, eux, résistent à la baisse. L'OAT 10 ans [obligations d'Etat, emprunts sur 10 ans, NDLR], s'élève actuellement à plus de 3%, le rendement de l'assurance vie est donc en phase de rebond. Dans ce contexte, les produits à court terme voient leur compétitivité face aux placements à long terme diminuer ».

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Les livrets bancaires et les comptes à terme en baisse

Les livres bancaires et les comptes à terme sont soumis à la flat tax et offrent la même garantie en capital que votre PEL ou un fonds euros d'assurance vie.

Côté rendement, en moyenne, le taux des livrets bancaires ressort à 0,41% brut en août, selon notre relevé. Certains livrets bancaires, commercialisés par des banques en lignes ou encore des fintechs se démarquent avec leur offre à taux boosté. Certains proposent des rémunérations très attractives, jusqu'à 5% brut sur deux mois pour le Livret + de Fortuneo ou 4% sur deux mois également pour le Livret Durable de Goodvest.

Les avantages de ces livrets sont la disponibilité ainsi que les plafonds illimités ou très élevés (parfois 10 millions d'euros). Toutefois, une fois la période de taux boosté terminée, le rendement baisse. Le taux de base du Livret + passe alors 1,60% et à 2% pour le Livret Durable de Goodvest.

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Ouvrir un compte à terme (CAT) vous engage à garder votre argent placé pour une durée prédéterminée à la signature du contrat. En cas de retrait avant échéance, des pénalités peuvent s'appliquer. En contrepartie, les taux sont plus élevés que pour les livrets bancaires. Ouvrir un CAT sur 12 mois chez Distingo Bank permet de bénéficier d'un taux brut à 2,35%, 2,55% pour le CAT 60 mois (5 ans) de Ramify ou encore 2,74% pour le compte à terme 36 mois (3 ans) de Klarna Bank.

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Le CEL en cas de projet immobilier

En cas de projet immobilier ou de rénovation de votre maison, reste l'option du Compte épargne logement (CEL). En effet, après un délai de 18 mois, le CEL permet de bénéficier de droits à prêts. Mais plusieurs conditions doivent être remplies :

  • Le prêt du CEL ne peut financer que l'achat ou la construction de sa résidence principale ou la réalisation de travaux de réparation ou d'amélioration (économie d'énergie, extension, etc.) ;
  • Le crédit ne peut être souscrit pour une durée inférieure à deux ans et supérieure à 15 ans. La durée choisie ainsi que le montant des intérêts acquis définissent le montant prêté (23 000 euros maximum).

Toutefois, le taux du CEL est inférieur à celui du Livret A, soit 1,25% net actuellement. Par ailleurs, les intérêts sont eux aussi soumis à la flat tax depuis 2018.

À fin 2024, les PEL ouverts entre 2011 et 2015 qui fermeront automatiquement entre 2026 et 2030 pèsent pour 41% de l'encours total. Concrètement, d'ici à 2030, 36% des PEL, représentant 93 milliards d'euros d'encours, seront clôturés, « avec un pic en 2030 à 1,1 million de plans et 28 milliards d'euros d'encours », détaille le dernier Observatoire de l'épargne réglementée de la Banque de France.