NESS
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Compressez le fichier via ILOVEPDF.comNESS a dit:trop volumineux ???
Je partage votre analyse mais cela n'a rien à voir, le teg se calcule, le taux d'intérêt s'applique.Jurisprudence a dit:Ce n'est pas si simple que cela. Si la banque indique un taux à deux décimales (par exemple 2,13 %), alors on pourrait considérer qu'une erreur sur la deuxième décimale (par exemple un taux appliqué de 2,14 %) serait sanctionnable. Ce fut vrai par le passé pour certaines juridictions (CA Grenoble, par exemple).
Désormais, toutes les juridictions s'accordent (y compris la Cour de cassation) pour considérer que l'erreur d'une décimale est bien celle qui affecte la première décimale (donc bien une erreur d'un dixième).
Je vous renvoie à l'arrêt du 8 janvier dernier, tout récent donc, où la Cour d'appel de Douai avait relevé une erreur de TEG pour sanctionner le prêteur en considérant que le taux de l'offre fixé initialement à 4,81 % était en réalité de 4,89 %. Donc un écart non négligeable qui affectait bien la deuxième décimale, suffisant pour prononcer la nullité.
La Haute Cour ne l'a pas entendu de cette oreille, et a cassé l'arrêt. Pour elle, il s'agit bien de prendre en compte la première décimale après la virgule.
C'est sans doute injuste sur des prêts de hauts montants, où le coût total du prêt pourrait sérieusement être très différent avec un écart de 0,99 % du taux (presque 1 % !!!!).
En d'autres termes, les banques pourraient multiplier les prêts avec des erreurs de 0,99 % sans jamais être inquiétées. C'est un jackpot encore plus lucratif que l'année lombarde qui généralement n'affecte que les échéances incomplètes, donc de petites sommes (même si la multiplication des prêts lombards conduit à ce que certains ont baptisé “la faute lucrative des banques“).
Le jugement est très critiquable sur le plan juridique, le tribunal aurait dû substituer le taux légal au taux conventionnel depuis l'origine. Mais vu que les rapports de la CA Paris avec le droit sont assez lointains, un appel ne serait pas forcément fructueux. Après un calcul rapide, si vous n'aviez pas eu de suspension, la banque vous devrait 11.348 € au 4 juillet 2019, et une réduction dégressive des mensualités suivantes (rabais de juillet 2019 à mars 2037)NESS a dit:page 12 et fin du jugement
par avance merci de vos retours !
NESS a dit:Bonjour jurisprudence
Votre avis sur mon jugement ???
Je partage votre conclusion mais d'après l'orientation que semble prendre la jurisprudence sur ce type de dossier, je pense que l'on peut remplacer "dû" par "pu".Membre39498 a dit:Le jugement est très critiquable sur le plan juridique, le tribunal aurait dû substituer le taux légal au taux conventionnel depuis l'origine. Mais vu que les rapports de la CA Paris avec le droit sont assez lointains, un appel ne serait pas forcément fructueux.
Ce type de conseil me paraît décalé aujourd'hui et en contradiction avec:Jurisprudence a dit:Malgré tout, difficile de vous conseiller de ne pas aller en appel. En effet, avec une très bonne argumentation fondée sur le droit des contrats et sur les clauses abusives, une action pourrait avoir des chances d'aboutir.
Vous avez raison. Je crois me souvenir que cet arrêt marquait aussi la différence entre l'offre et le contrat mais aujourd'hui il semble un peu "dépassé". Et depuis il y a eu une ordonnance, sauf erreur, qui redistribue les cartes en introduisant la notion de préjudice, notion qui transparait dans le jugement susvisé.Membre39498 a dit:Je dis dû car par arrêt du 22 mai 2019, la Cour de cass a étendu la substitution du taux légal au taux conventionnel lorsqu'il y a mention d’un TEG erroné sur l’offre de prêt elle-même : dans une affaire où l’offre mentionnant un TEG erroné n’avait pas été suivie d’un acte notarié, et où la cour d’appel avait jugé que l’emprunteur ne pouvait invoquer que la déchéance du droit aux intérêts, la cassation est intervenue au motif que « l'inexactitude du TEG dans un acte de prêt est sanctionnée par la nullité de la stipulation d'intérêts » (Civ. 1°, 22 mai 2019 n° 18-16281). Donc s'il avait suivi la jurisprudence de la "cour régulatrice" (dont se moquent bien les juridictions parisiennes), le tribunal aurait dû appliquer le taux légal depuis l'origine (avec ses variations successives)
Cette ordonnance n'est certainement pas applicable aux instances en cours. On aura l'occasion d'y revenir sur la file TEG erroné et sanctionsagra07 a dit:Vous avez raison. Je crois me souvenir que cet arrêt marquait aussi la différence entre l'offre et le contrat mais aujourd'hui il semble un peu "dépassé". Et depuis il y a eu une ordonnance, sauf erreur, qui redistribue les cartes en introduisant la notion de préjudice, notion qui transparait dans le jugement susvisé.