Impact de la politique de D. Trump sur les marchés

niklos a dit:
Peut-on vraiment parler de "couteau qui tombe" avec l'économie américaine ? J'en doute...
Ça dépend de ce qu'on appelle un couteau qui tombe.

On parle de plus en plus de récession aux US, Trump n'a pas écarté que ça se produise et a parlé d'une "période de transition" qui risquait d'être douloureuse.

Il ne semble pas vouloir l'éviter : les droits de douane et la baisse des dépenses publiques font partie des éléments qui favorisent les épisodes de récession.
Lors de son précédent mandat il suivait les marchés de près et se calmait dès que ça baissait un peu trop.

C'est peut-être encore une technique de négociation (pour éviter que ses interlocuteurs ne se disent qu'il va plier) mais il dit être déterminé à ne rien lâcher cette fois, quelques soient les conséquences.


Pour rappel, les récessions US précédentes ont été :
- 2001 (bulle internet)
- 2008 (subprimes)
- 2019 (COVID)

S'il tient sa ligne actuelle les mois à venir risquent d'être compliqués pour les marchés boursiers US (et certainement mondiaux).
Tous les voyants sont au rouge, chacun sa stratégie mais de mon côté, je vais faire en sorte de garder des liquidités pour la suite.
 
freddo89 a dit:
On parle de plus en plus de récession aux US
Ca doit bien faire 2 ans qu'on en parle, si pas plus... Ca arrivera à un moment donné... Mais si on écoute les prêcheurs, ça arrivera toujours "demain"...
 
niklos a dit:
Ca doit bien faire 2 ans qu'on en parle, si pas plus... Ca arrivera à un moment donné... Mais si on écoute les prêcheurs, ça arrivera toujours "demain"...
Tu auras noté bien sur la survenance d'un événement important au 4Q2024 ?
 
Bien sûr.
Mais ça change rien... Ca fait bien 2 ans qu'on parle d'une récession US "imminente" qui n'a toujours pas eu lieu. Elle arrivera, c'est sûr. Quand ? Personne ne le sait. Mais une chose est sûr, tous ceux qui passent leur temps à dire qu'une récession est proche passeront leur temps à dire : "vous avez vu, je l'avais dit ! Ca fait 10 ans que je vous dis que ça va bientôt arriver !"
 
niklos a dit:
Ca doit bien faire 2 ans qu'on en parle, si pas plus... Ca arrivera à un moment donné... Mais si on écoute les prêcheurs, ça arrivera toujours "demain"...
Sauf que là, Trump fait tout ce qu'il faut pour.
Il voit le mur approcher et il accélère à fond.

Il va sans doute bientôt reprocher à la FED (qui ne peut pas faire grand chose) de ne pas baisser ses taux alors que ce sont ses mesures qui favorisent l'inflation et la récession.

Je me dis qu'il veut peut-être aller le plus vite possible en début de mandat pour mettre ça sur le dos des précédents (ça peut passer avec ses "fans" à casquette rouge).
Et qu'il compte sur une reprise ensuite pour avoir un "bon bilan" en fin de mandat.

Mais il joue avec le feu, l'économie est complexe, il y a beaucoup de facteurs (y compris psychologiques) et les conséquences peuvent être inattendues (et désastreuses).
 
niklos a dit:
Bien sûr.
Mais ça change rien... Ca fait bien 2 ans qu'on parle d'une récession US "imminente" qui n'a toujours pas eu lieu. Elle arrivera, c'est sûr. Quand ? Personne ne le sait. Mais une chose est sûr, tous ceux qui passent leur temps à dire qu'une récession est proche passeront leur temps à dire : "vous avez vu, je l'avais dit ! Ca fait 10 ans que je vous dis que ça va bientôt arriver !"
Oui bien sur ... je ne sais pas pourquoi, j'ai comme l'impression d'avoir déjà lu cette antienne très souvent :unsure:
 
freddo89 a dit:
Mais il joue avec le feu, l'économie est complexe, il y a beaucoup de facteurs (y compris psychologiques) et les conséquences peuvent être inattendues (et désastreuses).
Sur ces points, nous ne pouvons qu'être d'accord.

Pour le reste, beaucoup moins. D'abord, si une récession doit arriver, elle arrivera. Ensuite, il ne faut pas forcement voir le verre à moitié vide. Certes, le coup des droits de douane plombe l'économie. Mais je reste persuadé que ce n'est que temporaire. S'il y a bien une chose que l'on sait parfaitement de D. Trump, c'est qu'il est capable de changer d'avis comme de chemise.
De plus, si récession il y a, il aura un sacré levier pour l'arrêter rapidement (levé des droits de douane).
Pour finir, le "deal" qui se profile avec l'Ukraine pourrait peut-être permettre un sacré boost de l'économie Américaine.

Bref, il y du mauvais, mais aussi de bon, voir du très bon (la fin de la guerre serait une excellente nouvelle pour le monde entier.)

D-Jack a dit:
Oui bien sur ... je ne sais pas pourquoi, j'ai comme l'impression d'avoir déjà lu cette antienne très souvent :unsure:
Comme il ne se passe pas une seule journée (depuis que je suis un peu l'économie, soit depuis 5/6 ans) sans que l'on parle de récession aux USA, forcement...
 
Moi je pense que Donald et ses amis milliardaires voient d'un bon oeil la chute de la bourse .
Un bon moyen de faire leurs emplettes à moindre coût.
Et d'ensuite profiter du rebond lorsque le commerce avec la Russie reprendra .
Du Machiavel dans la stratégie
 
niklos a dit:
D'abord, si une récession doit arriver, elle arrivera.
Tu as l'air de dire que c'est un peu au hasard.
Ce n'est pas le cas.
D'habitude, les politiques font tout pour trouver un équilibre et éviter les récessions.
Ils sont obligés de faire avec des facteurs négatifs externes et tentent de sauver ce qu'ils peuvent.
Là, Trump fait tout pour qu'elle se produise.
Les facteurs négatifs, ce sont ses mesures.
Il n'y a pas que les droits de douane, il attaque sur tous les fronts en même temps.
La baisse des dépenses publiques ne peut que faire baisser la consommation aux US.
Que vont devenir les gens qu'ils sont en train de virer (on parle quand même de centaines de milliers de personnes) ?
Ils vont claquer toutes leurs économies dans la joie et l'insouciance ?
C'est un cercle vicieux : baisse de consommation => chômage => plus de baisse de consommation.
On y ajoute de l'inflation avec les droits de douane : le combo gagnant.

niklos a dit:
De plus, si récession il y a, il aura un sacré levier pour l'arrêter rapidement (levé des droits de douane).

C'est ce que je disais plus haut, l'équilibre est précaire et tous les voyants sont au rouge, s'il joue un peu trop, le mal sera fait et il n'y aura sans doute plus grand chose à faire pour rattraper le coup.
 
Dernière modification:
Ce message confirme ce que je disais juste au dessus... vous vous obstinez à voir le verre à moitié vide et occultez sciemment les bonnes choses.
 
niklos a dit:
Ce message confirme ce que je disais juste au dessus... vous vous obstinez à voir le verre à moitié vide et occultez sciemment les bonnes choses.
....Cela me rappelle une réflexion de mon défunt paternel qui avait trait à "l’hôpital qui se foutait de l'infirmerie " :ange:
 
niklos a dit:
Ce message confirme ce que je disais juste au dessus... vous vous obstinez à voir le verre à moitié vide et occultez sciemment les bonnes choses.
Non, je vois les nuages s'amonceler et je prépare mon parapluie en m'approchant d'un abri :biggrin:
Peut-être qu'il ne pleuvra pas ou que ce ne sera qu'une petite averse mais je serai prêt si c'est une tempête.
 
Dernière modification:
Buffeto a dit:
Moi je pense que Donald et ses amis milliardaires voient d'un bon oeil la chute de la bourse .
Un bon moyen de faire leurs emplettes à moindre coût.
Et d'ensuite profiter du rebond lorsque le commerce avec la Russie reprendra .
Du Machiavel dans la stratégie
Bonsoir Buffeto,

Je vous rejoins complétement dans votre "analyse". On EFFRAIE !!! la masse des Petits Porteurs/Petits Poissons pour que les "Fonds Baleines" et les "Requins Traders" ramassent le tout à bon compte pour se faire des C........S en Or plus tard. En témoignent, les nombreux post que j'ai pu lire ces derniers temps où l'un à bazarder toutes ses Novo Nordisk, l'autre a vendu toutes ses positions US, etc, etc

Mister TRUMP est un business man qui a réussi.... Il m'est difficile de croire que la stratégie "détox" qu'il met en place se fasse au détriment des USA, du commerce mondial et de ses amis milliardaires. Wall Street et l'électorat trumpiste vont bientôt gronder.

J'ai lu dans une autre file que l'Oracle d'Omaha s'était "délesté" de ses positions sur le S&P500 après avoir vendu des portions significatives de ses principales actions (APPLE, BOFA...)... Stratégie d'accumulation de liquidités débutée au cours du dernier trimestre 2024 soit quelque mois avant la "secousse" que nous connaissons actuellement... Art divinatoire ou...."délit d'initié" ?...

Je ne suis investi en bourse que depuis à peine 2 ans (en juin prochain...;)...). je me suis appliqué 2 règles : diversification du portefeuille et lutte contre le biais cognitif suicidaire de l'investisseur : tout vendre quand ça "plonge" et changer sa stratégie...

Nous n'avons le choix que de faire le dos rond, patienter et attendre "l'éclaircie".... Ah j'oubliais, en ce moment j'essaye d'accumuler des liquidités pour faire bientôt des courses....:ROFLMAO::ROFLMAO::ROFLMAO:

Bien cordialement.
 
Bonjour
Sur une échelle Long Terme, même avec -10% de baisse aujourd'hui sur le S&P 500 , cela sera à peine visible sur un graphique. On considérera cela comme une respiration, une pause.

Donc, faire le dos ronds sur ce qui est deja placé , et préparer du cash pour faire ses courses en un plusieurs points d'entrée me semble être une bonne option.

Se laisser guider par des inquiétudes et biais cognitifs n'est effectivement pas la bonne méthode en Bourse, a condition d'avoir placé un % de son portefeuille raisonnable pour assumer cette baisse temporaire, et ne pas avoir besoin de liquidités à CT.
 
Je pose ça là pour ceux que ça intéresse :

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Bluespartan66 a dit:
Bonsoir Buffeto,

Je vous rejoins complétement dans votre "analyse". On EFFRAIE !!! la masse des Petits Porteurs/Petits Poissons pour que les "Fonds Baleines" et les "Requins Traders" ramassent le tout à bon compte pour se faire des C........S en Or plus tard. En témoignent, les nombreux post que j'ai pu lire ces derniers temps où l'un à bazarder toutes ses Novo Nordisk, l'autre a vendu toutes ses positions US, etc, etc

Mister TRUMP est un business man qui a réussi.... Il m'est difficile de croire que la stratégie "détox" qu'il met en place se fasse au détriment des USA, du commerce mondial et de ses amis milliardaires. Wall Street et l'électorat trumpiste vont bientôt gronder.

J'ai lu dans une autre file que l'Oracle d'Omaha s'était "délesté" de ses positions sur le S&P500 après avoir vendu des portions significatives de ses principales actions (APPLE, BOFA...)... Stratégie d'accumulation de liquidités débutée au cours du dernier trimestre 2024 soit quelque mois avant la "secousse" que nous connaissons actuellement... Art divinatoire ou...."délit d'initié" ?...

Je ne suis investi en bourse que depuis à peine 2 ans (en juin prochain...;)...). je me suis appliqué 2 règles : diversification du portefeuille et lutte contre le biais cognitif suicidaire de l'investisseur : tout vendre quand ça "plonge" et changer sa stratégie...

Nous n'avons le choix que de faire le dos rond, patienter et attendre "l'éclaircie".... Ah j'oubliais, en ce moment j'essaye d'accumuler des liquidités pour faire bientôt des courses....:ROFLMAO::ROFLMAO::ROFLMAO:

Bien cordialement.
... un petit commentaire au passage: il peut y avoir aussi des raisons pas exclusivement financières de se délester de ses investissements aux US :rolleyes:;)
 
Bluespartan66 a dit:
Bonsoir Buffeto,
Bonjour @Bluespartan66,
Je m'inscris en total désaccord avec les divers propos (pas que ceux de @Bluespartan66) tenus plus haut dans cette file.

Bluespartan66 a dit:
Mister TRUMP est un business man qui a réussi.... Il m'est difficile de croire que la stratégie "détox" qu'il met en place se fasse au détriment des USA, du commerce mondial et de ses amis milliardaires.
"business man ayant réussi"... Les faits à ce sujet sont plutôt contradictoires.
Le magazine The Economist a analysé la carrière d'homme d'affaires de Donald Trump et a jugé que ses résultats ont été globalement médiocres par rapport au reste du secteur immobilier et du marché boursier new-yorkais.
Le journal a rappelé (l'analyse date de quelques années), que "les informations sur l'empire financier de Trump sont lacunaires, du fait de son style de management à la fois opaque et très personnel. Il met par ailleurs en doute les capacités de Trump à gérer une organisation plus importante que son groupe."

Dans le même registre, le journal The Washington Post qualifie la carrière de Donald Trump de "mélange de rodomontades, d'échecs et de véritables succès, et souligne que, s'il possède un véritable don en ce qui concerne l'immobilier, ses expériences dans d'autres secteurs ont été moins convaincantes".
Le journal conclut que le "génie" de l'homme d'affaires a consisté en premier lieu à créer une mythologie autour de sa personne et de son nom.

A noter qu'il est impossible d'évaluer son patrimoine, de manière répétée, pour ne pas dire systématique, D.Trump refuse de rendre publique l'intégralité de ses déclarations fiscales, y compris pendant ses campagnes présidentielles. Il est le premier candidat à l'élection présidentielle américaine à s'y être refusé, depuis 45 ans.

Si on regarde quelques fortunes mondiales, on doit admettre que D.Trump est bien pauvre, comparé à quelques entrepreneurs qui ont, eux, réussi.
Chiffres juin 2024 (selon statista.com) :
Elon Musk, Jeff Bezos (Amazon) et Bernard Arnaud (LVMH) dépassaient les 200Mds$ de fortune, contre "seulement" un peu plus de 4Mds$ pour Trump.
Quant à Warren Buffett, réel entrepreneur est gestionnaire patrimonial de talent, sa fortune atteignait 134Mds$ en juin 2024. Compte tenu de la hausse de son action, sa fortune est bien plus importante maintenant.

Comme je l'ai entendu ce matin sur une radio économique, le commentateur, Marc Fiorentino pour ne pas le nommer, se posait la question de savoir si Trump est un immature gamin qui fait n'importe quoi, ou s'il suit une stratégie bien établie en jouant sur un rapport de force acquis de fait à la puissance US qu'il représente, face à des pays qui n'auront d'autre choix que de se plier à ses exigences.
C'est le cas avec le Mexique qui dépend pour 80% des Etats-Unis pour ses exportations.
Ce sera le cas avec l'Ukraine qui a un besoin existentiel des Etats-Unis face à la Russie.
Mais ce n'est pas le cas avec le Canada, ni avec le Portugal qui vient de couper le contrat pour des F35, préférant se tourner vers l'Europe. D'autres pays européens suivront.
La Chine ne risque pas de faire allégeance aux Etats-Unis, pas plus que nombre d'autres pays.
Trump risque même de récolter l'effet inverse : Un puissant sentiment anti-US qui va pénaliser durablement les Etats-Unis, autant diplomatiquement qu'économiquement.

Trump, dans sa piètre gestion financière, n'a le plus souvent été confronté qu'à des concurrents de même nationalité que lui. Gérer les Etats-Unis met en oeuvre un nouveau rapport de force qui fait appel à l'identité et le nationalisme fort de chaque pays dès lors qu'on le remlet en cause.
Et ça, il ne sait pas gérer, il ne connait rien en diplomatie, et sans doute pas grand chose en économie générale, mis à part, peut-être, le secteur immobilier.

En ce qui me concerne, je pense qu'il mène les Etats-Unis dans le mur, alors qu'une croissance de presque 3%, héritage de la gestion Biden, était prévisible pour 2025 il y a encore peu.

Pour terminer, un petit retour en arrière pour peut-être envisager ce qui risque d'arriver (je l'ai relaté dans mon dernier CR de portefeuille). Il faut remonter à 1890 et au président d'alors, déjà un républicain : William McKinley.

Il est troublant de voir comment l'histoire va peut-être se répéter :
"Il y a plus d'un siècle, William McKinley, le 25ème président des Etats-Unis, a poursuivi une stratégie tarifaire agressive visant à protéger l'industrie américaine et à réduire la dépendance à l'égard des importations étrangères. Le McKinley Tariff Act de 1890 a porté les droits d'importation à une moyenne de 50 %, l'un des niveaux les plus élevés de l'histoire des États-Unis.
La logique était simple : Si les produits étrangers étaient plus chers, les Américains achèteraient des produits nationaux, ce qui stimulerait l'expansion économique.
Au lieu de renforcer la position commerciale des États-Unis, les droits de douane ont déclenché des représailles de la part d'autres pays. Les prix ont augmenté, en particulier pour les Américains à revenus moyens et faibles, et les réactions politiques ont suivi. Lors des élections de mi-mandat de 1890, les électeurs se sont révoltés : McKinley perd son siège et les démocrates prennent le contrôle de la Chambre des représentants.
À l'époque, certains républicains rêvaient d'annexer le Canada, pensant que la pression économique pousserait les Canadiens à demander le statut d'État. Au contraire, le tarif douanier a eu l'effet inverse : les nationalistes canadiens se mobilisent contre ce qu'ils considèrent comme une coercition économique. Le pays resserra ses liens avec l'Empire britannique, renforçant ainsi les barrières commerciales que les États-Unis cherchaient à éliminer.
M. Trump a fait des droits de douane la pierre angulaire de sa stratégie économique, arguant qu'ils ramèneraient des emplois aux États-Unis et réduiraient le déficit commercial. Mais comme à l'époque de McKinley, l'histoire montre que les droits de douane ne réduisent pas réellement les déficits commerciaux - ils les augmentent souvent. Pourquoi ? Parce que les droits de douane découragent le commerce des deux côtés, ce qui entraîne une diminution des exportations et des importations.
Les données le confirment. Selon le Peterson Institute for International Economics (PIIE), les pays où les droits de douane sont plus élevés ont tendance à avoir des déficits commerciaux plus importants, et non moins importants. Et si les droits de douane peuvent profiter à certaines industries à court terme, ils augmentent également les coûts pour les consommateurs et les entreprises américains, ce qui entraîne une baisse des dépenses de consommation et un affaiblissement de la confiance dans l'économie.

C'est exactement ce que nous constatons aujourd'hui. La confiance des consommateurs a chuté, l'indice du Conference Board perdant sept points en février, soit la plus forte baisse depuis août 2021.
Peu importe qui paie les droits de douane au départ, qu'il s'agisse des exportateurs étrangers ou des importateurs américains, le coût supplémentaire finit par frapper le portefeuille des Américains. L'histoire montre que les droits de douane entraînent une hausse des prix des marchandises, entraînant souvent une augmentation des coûts pour les consommateurs et un ralentissement de la croissance économique.

Si McKinley vivait aujourd'hui, il nous rappellerait peut-être qu'en 1901, juste un jour avant son assassinat, il avait abandonné sa position intransigeante en matière de droits de douane au profit d'accords commerciaux réciproques. "
 
poam5356 a dit:
Bonjour @Bluespartan66,
Je m'inscris en total désaccord avec les divers propos (pas que ceux de @Bluespartan66) tenus plus haut dans cette file.


"business man ayant réussi"... Les faits à ce sujet sont plutôt contradictoires.
Le magazine The Economist a analysé la carrière d'homme d'affaires de Donald Trump et a jugé que ses résultats ont été globalement médiocres par rapport au reste du secteur immobilier et du marché boursier new-yorkais.
Le journal a rappelé (l'analyse date de quelques années), que "les informations sur l'empire financier de Trump sont lacunaires, du fait de son style de management à la fois opaque et très personnel. Il met par ailleurs en doute les capacités de Trump à gérer une organisation plus importante que son groupe."

Dans le même registre, le journal The Washington Post qualifie la carrière de Donald Trump de "mélange de rodomontades, d'échecs et de véritables succès, et souligne que, s'il possède un véritable don en ce qui concerne l'immobilier, ses expériences dans d'autres secteurs ont été moins convaincantes".
Le journal conclut que le "génie" de l'homme d'affaires a consisté en premier lieu à créer une mythologie autour de sa personne et de son nom.

A noter qu'il est impossible d'évaluer son patrimoine, de manière répétée, pour ne pas dire systématique, D.Trump refuse de rendre publique l'intégralité de ses déclarations fiscales, y compris pendant ses campagnes présidentielles. Il est le premier candidat à l'élection présidentielle américaine à s'y être refusé, depuis 45 ans.

Si on regarde quelques fortunes mondiales, on doit admettre que D.Trump est bien pauvre, comparé à quelques entrepreneurs qui ont, eux, réussi.
Chiffres juin 2024 (selon statista.com) :
Elon Musk, Jeff Bezos (Amazon) et Bernard Arnaud (LVMH) dépassaient les 200Mds$ de fortune, contre "seulement" un peu plus de 4Mds$ pour Trump.
Quant à Warren Buffett, réel entrepreneur est gestionnaire patrimonial de talent, sa fortune atteignait 134Mds$ en juin 2024. Compte tenu de la hausse de son action, sa fortune est bien plus importante maintenant.

Comme je l'ai entendu ce matin sur une radio économique, le commentateur, Marc Fiorentino pour ne pas le nommer, se posait la question de savoir si Trump est un immature gamin qui fait n'importe quoi, ou s'il suit une stratégie bien établie en jouant sur un rapport de force acquis de fait à la puissance US qu'il représente, face à des pays qui n'auront d'autre choix que de se plier à ses exigences.
C'est le cas avec le Mexique qui dépend pour 80% des Etats-Unis pour ses exportations.
Ce sera le cas avec l'Ukraine qui a un besoin existentiel des Etats-Unis face à la Russie.
Mais ce n'est pas le cas avec le Canada, ni avec le Portugal qui vient de couper le contrat pour des F35, préférant se tourner vers l'Europe. D'autres pays européens suivront.
La Chine ne risque pas de faire allégeance aux Etats-Unis, pas plus que nombre d'autres pays.
Trump risque même de récolter l'effet inverse : Un puissant sentiment anti-US qui va pénaliser durablement les Etats-Unis, autant diplomatiquement qu'économiquement.

Trump, dans sa piètre gestion financière, n'a le plus souvent été confronté qu'à des concurrents de même nationalité que lui. Gérer les Etats-Unis met en oeuvre un nouveau rapport de force qui fait appel à l'identité et le nationalisme fort de chaque pays dès lors qu'on le remlet en cause.
Et ça, il ne sait pas gérer, il ne connait rien en diplomatie, et sans doute pas grand chose en économie générale, mis à part, peut-être, le secteur immobilier.

En ce qui me concerne, je pense qu'il mène les Etats-Unis dans le mur, alors qu'une croissance de presque 3%, héritage de la gestion Biden, était prévisible pour 2025 il y a encore peu.

Pour terminer, un petit retour en arrière pour peut-être envisager ce qui risque d'arriver (je l'ai relaté dans mon dernier CR de portefeuille). Il faut remonter à 1890 et au président d'alors, déjà un républicain : William McKinley.

Il est troublant de voir comment l'histoire va peut-être se répéter :
"Il y a plus d'un siècle, William McKinley, le 25ème président des Etats-Unis, a poursuivi une stratégie tarifaire agressive visant à protéger l'industrie américaine et à réduire la dépendance à l'égard des importations étrangères. Le McKinley Tariff Act de 1890 a porté les droits d'importation à une moyenne de 50 %, l'un des niveaux les plus élevés de l'histoire des États-Unis.
La logique était simple : Si les produits étrangers étaient plus chers, les Américains achèteraient des produits nationaux, ce qui stimulerait l'expansion économique.
Au lieu de renforcer la position commerciale des États-Unis, les droits de douane ont déclenché des représailles de la part d'autres pays. Les prix ont augmenté, en particulier pour les Américains à revenus moyens et faibles, et les réactions politiques ont suivi. Lors des élections de mi-mandat de 1890, les électeurs se sont révoltés : McKinley perd son siège et les démocrates prennent le contrôle de la Chambre des représentants.
À l'époque, certains républicains rêvaient d'annexer le Canada, pensant que la pression économique pousserait les Canadiens à demander le statut d'État. Au contraire, le tarif douanier a eu l'effet inverse : les nationalistes canadiens se mobilisent contre ce qu'ils considèrent comme une coercition économique. Le pays resserra ses liens avec l'Empire britannique, renforçant ainsi les barrières commerciales que les États-Unis cherchaient à éliminer.
M. Trump a fait des droits de douane la pierre angulaire de sa stratégie économique, arguant qu'ils ramèneraient des emplois aux États-Unis et réduiraient le déficit commercial. Mais comme à l'époque de McKinley, l'histoire montre que les droits de douane ne réduisent pas réellement les déficits commerciaux - ils les augmentent souvent. Pourquoi ? Parce que les droits de douane découragent le commerce des deux côtés, ce qui entraîne une diminution des exportations et des importations.
Les données le confirment. Selon le Peterson Institute for International Economics (PIIE), les pays où les droits de douane sont plus élevés ont tendance à avoir des déficits commerciaux plus importants, et non moins importants. Et si les droits de douane peuvent profiter à certaines industries à court terme, ils augmentent également les coûts pour les consommateurs et les entreprises américains, ce qui entraîne une baisse des dépenses de consommation et un affaiblissement de la confiance dans l'économie.

C'est exactement ce que nous constatons aujourd'hui. La confiance des consommateurs a chuté, l'indice du Conference Board perdant sept points en février, soit la plus forte baisse depuis août 2021.
Peu importe qui paie les droits de douane au départ, qu'il s'agisse des exportateurs étrangers ou des importateurs américains, le coût supplémentaire finit par frapper le portefeuille des Américains. L'histoire montre que les droits de douane entraînent une hausse des prix des marchandises, entraînant souvent une augmentation des coûts pour les consommateurs et un ralentissement de la croissance économique.

Si McKinley vivait aujourd'hui, il nous rappellerait peut-être qu'en 1901, juste un jour avant son assassinat, il avait abandonné sa position intransigeante en matière de droits de douane au profit d'accords commerciaux réciproques. "
Bonjour @poam5356 .
Tu as regardé les liens que j'ai postés ?
Il semble bien avoir une stratégie et suivre un plan.
Ce qui me fait douter c'est que je ne vois pas pourquoi les autres acteurs se laisseraient tordre le bras et paieraient pour les US alors qu'il a bien montré qu'il n'est pas un allié militaire fiable.
il est en train de se mettre le monde à dos et les autres pays vont sans doute chercher à s'émanciper des US.
 
Dernière modification:
Nous, les européens, avons une chance : c'est que Trump n'a absolument pas un esprit structuré :

Il parle sans réfléchir et jette une idée après l'autre
Il improvise (cf le Groenland, le Canada) et réagit en permanence à chaud (j'annexe le Groenland, je mets des droits de douane, je les repousse, je les annule, je les remets, je taxe l'acier puis finalement non, je taxe l'alcool)

Les études sur son premier quinquennat montrent que 97% de ce qu'il décrète n'a pas été appliqué.
Son mur à la frontière mexicaine a été construit à 20%

Son mantra (les droits de douane) se retourne à chaque fois systématiquement contre sa base c a d ses électeurs : en provoquant une hausse de prix de ces produits soit par l'importation, soit par une hausse des producteurs américains qui en profitent pour s'aligner sur le nouveau prix de ces produits importés (cf les pneux lors de son premier mandat).
Non, il n'a jamais été un grand homme d'affaires, il est inconsistant

Donc, les européens doivent rester calmes

Son comportement erratique crée le chaos, financier d'abord puis sans doute économique aux USA et c'est justement ça que sa base ne tolèrera pas. Cela ne pourra pas durer la durée de son mandat.
 
Nakoyazie1188 a dit:
Nous, les européens, avons une chance : c'est que Trump n'a absolument pas un esprit structuré :

Il parle sans réfléchir et jette une idée après l'autre
Il improvise (cf le Groenland, le Canada) et réagit en permanence à chaud (j'annexe le Groenland, je mets des droits de douane, je les repousse, je les annule, je les remets, je taxe l'acier puis finalement non, je taxe l'alcool)

Les études sur son premier quinquennat montrent que 97% de ce qu'il décrète n'a pas été appliqué.
Son mur à la frontière mexicaine a été construit à 20%

Son mantra (les droits de douane) se retourne à chaque fois systématiquement contre sa base c a d ses électeurs : en provoquant une hausse de prix de ces produits soit par l'importation, soit par une hausse des producteurs américains qui en profitent pour s'aligner sur le nouveau prix de ces produits importés (cf les pneux lors de son premier mandat).
Non, il n'a jamais été un grand homme d'affaires, il est inconsistant

Donc, les européens doivent rester calmes

Son comportement erratique crée le chaos, financier d'abord puis sans doute économique aux USA et c'est justement ça que sa base ne tolèrera pas. Cela ne pourra pas durer la durée de son mandat.
Sans doutes, mais en attendant ses décisions , changeantes, ses déclarations à l'emporte pièce ont de profonds impacts sur les marchés, mais c'est (amha) moins grave que la perturbation qu'elles entrainent dans les relations internationales: là aussi une perte de confiance (pour le moins), et qui sera beaucoup plus durable que celle des investisseurs boursiers.
 
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