Bonjour,
Tout a déjà été expliqué dans le détail dans les posts antérieurs dont liens ci-dessous :
https://www.moneyvox.fr/forums/fil/livrets-depargne-non-reglementes.45609/page-58#post-522381
https://www.moneyvox.fr/forums/fil/immobilier-la-nouvelle-donne.45052/page-80#post-523235
https://www.moneyvox.fr/forums/fil/livrets-depargne-non-reglementes.45609/page-66#post-526146
[lien réservé abonné]
https://www.moneyvox.fr/forums/fil/fonds-monetaires-cto-vs-fonds-euros.50116/page-5#post-623127
https://www.moneyvox.fr/forums/fil/placements-et-note-de-la-france.51088/page-2#post-649516
En résumé :
En fonction du niveau de l'inflation constaté la BCE détermine ses taux directeurs avec l'objectif de le stabiliser autour de 2%.
Lesdits taux directeurs sont des
taux à très court terme
+ Jour pour la facilité de dépôts ( = rémunération liquidités excédentaires des banques = actuellement à 3,25%)
+ Sept jours pour le refinancement principal ( = actuellement 3,40%)
+ Un jour pour le refinancement marginal ( = actuellement 3,65%).
De par leurs activités les banques collectent/reçoivent des fonds et parallèlement en transfèrent/dépensent.
Dès lors elles peuvent être soit excédentaires soit déficitaires en trésorerie.
Mais il faut comprendre qu'une banque ne finance pas un prêt sur 20 ou 25 ans avec une ressource de financement à 7 jours.
D'ailleurs, outre la BCE, une banque en manque de liquidités peut aussi s'adresser au marché monétaire/interbancaire; en général jusqu'à un an.
Outre la durée l'autre différence est que la BCE exige une garantie (= prêts "couverts" = OAT - Bons du Trésor) alors que ce n'est pas la cas sur le marché monétaire = prêts "en blanc".
Mais dans les deux cas il s'agit d'un financement conjoncturel; marginal et d'appoint.
Une banque structurellement déficitaire en collecte aura d'abord recours à d'autres mesures :
+ Augmentation de capital
+ Emprunt obligataire MT/LT
+ Activation des ses réseaux commerciaux en vue de développer ses parts de marché commerciales ( = nombre de clients) et financières ( = volume des capitaux collectés)
=> Ce qui, le cas échéant, ne l'empêchera pas de recourir ponctuellement et marginalement à un refinancement d'appoint sur le marché monétaire ou/et à la BCE.
Quelle est ensuite la "contamination" aux marchés à long terme ?
Quand la BCE envisage de prendre des décisions elle le fait savoir ce qui met en alerte les investisseurs sur lesdits marché.
Et, bien entendu, elle fait de même une fois les décisions prises.
=> C'est la "forward guidance" expliquée dans au moins l'un des liens ci-dessus et que vous pouvez retrouver sur le site de la Banque de France.
Ainsi, si par exemple voyant le taux d'inflation remonter, la BCE annonce une probable révision à la hausse de ses taux directeurs les investisseurs à long terme qui veulent conserver une rémunération "déflatée" suffisante/correcte seront plus exigeants en terme de taux nominaux servi par les émetteurs; ce sera encore plus vrai si la menace d'accroissement taux inflation/taux directeurs se vérifie ensuite.
=> C'est donc ainsi que l'on explique un lien indirect entre les taux à court terme et les taux à long terme le dénominateur commun étant en réalité l'évolution du taux de l'inflation.
Enfin, la durée réelle moyenne des crédits immobiliers est de l'ordre de 8 ans ( = remboursements anticipés du fait déménagements - agrandissement famille - divorces - décès - mutation professionnelle.....)
C'est pour cela que, pour les crédit immobiliers, la référence est le taux de l'OAT 10 ans.
Et si les taux des crédits immobiliers augmentent, les emprunteurs sont moins solvabilisés.
La demande aura tendance à se réduire ,ce qui, à offre constante, aura une incidence à la baisse sur les prix de l'immobilier.
A toutes fins utiles.
Cdt