Bonjour,
CharlyD a dit:
je vous remercie pour votre conseil que j'ai très envie de suivre. Je n'ai plus aucune confiance en "mon avocat" qui semble clairement en avoir rien à faire de mon dossier. Je lui ai envoyé un mail il y a quelques jours
Traiter directement avec la banque sans passer par les avocats est, à mon sens,
une bien mauvaise idée, pour les raisons suivantes :
1- la banque va être en position de force et va placer le débat sur un plan juridique et vous risquez d'être perdu.
2- Aller devant une Cour d'Appel pourrait l'ennuyer (très modérément) si votre dossier pouvait lui être défavorable. Dans le cas contraire la banque appréciera d'avoir une décision de Cour d'Appel qu'elle pourra produire. Vos différents mails laissent à penser que votre dossier est difficile et que les "conseils" ste de commercialisation + expert + avocat )auraient pu vous informer plus clairement, ce qui vous aurait éviter de telles incertitudes.
a- Dans un de vos financements le TEG indiqué par la banque est plus fort que celui que vous avez calculé. Il a été évoqué sur ce forum un arrêt de la Cour de Cassation pour un cas identique. Le client a été débouté, même si dans le code de la consommation il n’est pas précisé que l’erreur doit être défavorable au consommateur.
b- Pour l'autre dossier l'erreur est inférieure au fameux et très controversé 0.1 %. Sauf avec une démonstration très rigoureuse et argumentée et un tribunal à l'écoute, il est peu probable que le juge fasse droit à votre demande, surtout actuellement. Malheureusement la question jurisprudentielle posée sur ce thème ne pourra pas être traitée actuellement par la CJUE, la banque ayant préféré se désister de son action.
c- dans le contrat que vous avez signé, ce n'est pas sans raison qu'il est indiqué
Il est enfin ici précisé qu'aucune action directe ne devra être engagée par le Client auprès de sa banque dès lors qu'une procédure devant un tribunal est en cours. Toute action personnelle qui s'avérerait préjudiciable à celle menée par le Conseil ne pourrait en aucun cas être reprochée à ce dernier dont les conséquences seraient de la responsabilité du Client.
Vous avez en face de vous une société et une assurance (ou inversement) qui vont chercher par tous les moyens à ne pas rembourser les honoraires que vous avez payés.
Si vous traitez sans les informer, cela fera une bonne raison de contester votre demande et de vous rendre responsable de l'échec. Si vous aviez un espoir d'être remboursé, cela va réduire les chances.
d- la négociation se termine par la rédaction d'un protocole d'accord qui nécessite aussi des compétences rédactionnelles juridiques. Pensez-vous pouvoir être à même de l'écrire et de le faire accepter ?
e- dernier aspect et peut-être pas des moindres : si vous veniez à traiter avec la banque et que cela se passe mal, il est probable que l'un ou l'autre des avocats serai(en)t informé(s). Cela ne sera pas évident de faire reprendre le suivi de votre dossier par votre avocat, qui sera vexé par ce procédé.
Pour avoir assisté à plusieurs occasions à ces négociations entre une banque et l'avocat de son client, j’ai pu me rendre compte qu’il convient d'avoir un avocat expérimenté tant sur le plan du droit bancaire que de la négociation. Mais peut-être que votre avocat a une longue expérience et qu'il pourra appuyer ses demandes et démonstrations sur des cas vécus pour lesquels les juridictions (TI -TC -TGI - Cours d'Appel) lui ont donné raison. Vous connaissez peut-être certains de ses succès.
Deux ou trois ans de « barreau » ne constituent pas une longue expérience, car s’il est dans ce cas votre avocat n’a pas dû avoir beaucoup de décisions rendues pour ses clients.
vous vous interrogez sur :
Bref si je pouvais (en fait je pense que je peux!) changer d'avocat sans que ça me coûte encore des milliers d'euros je pense qu'il faudrait que je le passe!
Oui à tout moment vous devez pouvoir quitter un avocat mais le problème est d’ordre financier. Si une partie de ces honoraires est lié aux résultats obtenus, il est peu probable que l'avocat transfère le dossier à son confrère sans évoquer/réclamer, avec une mauvaise foi confondante, la perte d'honoraires sur lesdits résultats.
Dans la convention qu'il a ou aurait dû vous communiquer, cette éventualité (rupture)est peut-être envisagée. A défaut vous allez devoir « négocier » votre départ.
En l'état de votre dossier changer d'avocat nécessite pour le nouveau de reprendre intégralement votre dossier et vous allez de nouveau devoir payer des honoraires d'assignation. Peut-être aussi que l'avocat prendra un nouvel expert financier.
Enfin sur cBanque et notamment dans la « discussion Année Lombarde » vous pouvez prendre connaissance de décisions rendues par différentes juridictions.
Bonne journée.