moietmoi a dit:
Mais toujours est-il que j'ai une question: si un salaire juste, récompense le travail fourni ( la production matérielle, intellectuelle, physique, artistique,fournie pendant ce temps travail payé), alors ne serait-il pas juste , lorsque la productivité augmente ( plus de production, par le même salarié dans le même temps) d'augmenter son salaire?
ou alors cela voudrait dire que le salaire ne paye pas la quantité de production ni le temps de travail, mais autre chose....
Dans ce cas le salaire est toujours injuste...
C'est aussi mon avis.
Ceci étant, il existe déjà des formes de compléments de rémunérations soit par le moyen de primes dites de "productivité" ou par la participation aux bénéfices des entreprises et/ou les accords d'intéressement.
De mémoire 57% des salariés (2013) bénéficieraient de l'une et/ou de l'autre; ne serait-ce pas une voie à développer vers une meilleure répartition des fruits de l'activité ?
Mieux encore me semblerait être la promotion des coopératives ouvrières "SCOP" (~/~ 2.700) puisque, outre un lien direct avec les excédents générés, le fait d'être en même temps sociétaires (= "un homme une voix comme dans toute les coopérative") le salarié est plus étroitement impliqué dans la vie de son entreprise/employeur.
Par ailleurs en écoutant cette émission, voir la justesse d'un salaire d'après Thomas d'Acquin, à l'équilibre social qu'il peut produire, me laisse penser que aujourd'hui encore ont est loin de justes salaires..
Toutes ces réflexions me semblent rejoindre la concept de "Répartition sociale des talents" évoquée dans la première chronique ci-dessus.
je ne connaissais pas cette chronique sur cette radio;
Il y a aussi celle-ci :
Le débat éco est une chronique de l'émission Europe 1 Week end diffusée le dimanche 08 mai 2016
Faut-il s'attendre à une baisse des impôts pour les ménages les plus modestes ?
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Suivant les économistes (en fait suivant leur tendance) c'est toujours la bagarre entre favoriser l'économie de l'offre et l'économie de la demande.
Comme un des intervenants l'explique à peu près en ces termes : "l'économie a besoin de ses deux pieds pour marcher"; ainsi à quoi servirait de favoriser l'offre (=> les entreprises = la production) si, faute de pouvoir d'achat suffisant, il n'y a pas ou pas assez de consommateurs pour s'en porter acquéreurs ?
NB) - Noter que suivant le représentant de l'OFCE, sur 1€ consommé en France 85% c'est une consommation interne (notamment les services) et seulement 15% de produits importés.
Or, dans la répartition des revenus/richesses, même si une redistribution était opérée des mieux nantis vers les plus défavorisés les premiers cités - du fait de l'importance de leurs revenus/épargne - ne réduiront pas d'un iota leur propre consommation.
Alors que, au contraire, les bas revenus qui ont beaucoup de besoins non satisfaits auront une forte propension à consommer/investir si on leur en donne les moyens.
Or tout le monde souhaite plus de croissance !!!
Par ailleurs il faudrait bien distinguer "les faveurs données à l'entreprise" des "faveurs données "à l'entrepreneur".
Tout le monde a gardé en mémoire le "coup de le TVA" dans la restauration où les seuls favorisés n'ont été en réalité.....que les revenus/avoirs des restaurateurs.
Benoit.C a dit:
L’excès d’épargne : l’un des grands problèmes de l’économie mondiale [lien réservé abonné]
Ces deux extraits me semblent aller dans le même sens :
En Europe, aux Etats-Unis et au Japon, l’épargne des entreprises augmente au détriment des salaires, ce qui mine, au passage, la consommation et donc la croissance
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Pour le reste, il conviendrait de s’attaquer, dans le désordre, au déclin démographique, au fonctionnement du système financier, à la répartition de la valeur ajoutée entre profits et salaires ou aux inégalités.
Sans compter qu'un trop grand décalage persistant et même s'accroissant nous expose à une toujours possible explosion sociale !!!
Cdt