Est-il juste de plus taxer les plus riches ?

donk a dit:
Tu oublies le cas où le fonctionnaire décide de mettre son solde disponible dans son matelas :ironie:

Par rapport au sujet évoqué l'impact serait nul tant sur la croissance interne que la croissance mondiale.

Mais que cette stérilisation des liquidités émane d'un fonctionnaire utile (= bonnes dépenses) ou d'un fonctionnaire inutile (= mauvaises dépenses) l'effet nul sur l'activité économique serait le même.

La conclusion antérieure resterait donc vérifiée.

J'ajoute qu'au niveau du système bancaire cette "mise sous le matelas" de liquidités existe sous la forme de dépôts inutilisés desdites banques à la BCE/BDF

Et c'est pourquoi ils sont désormais assortis d'un taux intérêt négatif de (-) 0,40% afin de les inciter à les réinjecter dans l'économie en accordant plus de crédits........et donc dynamiser la croissance objet de ces échanges.

buffetophile a dit:
non mais là un seul fonctionnaire n'y suffira pas ....il faut créer tout un service dédié avec un secrétariat d'état qui gére un dizaine de hauts fonctionnaires plusieurs dizaines de chefs de service et quelque centaines de fonctionnaires de classe B.:biggrin:

???

Et les pauvres classes "C" tu les oublies.

Toi qui a déjà un pied dans la fonction çà te donne peut-être des idées pour ta future prochaine retraite ?:sourire:
 
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Aristide a dit:
Bonjour,



???

Je vous rappelle que la question était :



Et l'on sait donc que la réponse est "NON"; l'impôt retarde/freine ladite croissance; il ne la tue pas.

Mais vous transformez le sujet entre "Bonnes dépenses de l’État" et "Mauvaises dépenses de l’État" et suggérez alors que "bonnes dépenses" impliquent croissance mais, inversement, que de "mauvaises dépenses" ne génèrent aucune croissance.

Désolé mais ce raisonnement est inexact; vous mélangez "cause et conséquence", confondez "conséquence et cause".

Étant aussi rappelé que nous raisonnons au plan macro économique et que nous sommes dans une économie mondialisée je propose de vous le démontrer à partir deux exemples opposés.

Supposons donc que l’État décide de créer un poste de fonctionnaire très utile, disons un fonctionnaire de police par exemple.

Je suppose que vous conviendrez que les salaires dudit fonctionnaire sont de "bonnes dépenses" puisque son emploi est jugé très utile ?

Maintenant et très schématiquement, l’enchaînement des événements sera le suivant :

+ Emprunt de l’État (ben oui, l'on commence par là puisque nous sommes en déficit)
+ Paiement salaire du fonctionnaire
+ Perception des impôts (qui permet de rembourser l'emprunt)
+ Utilisation, par le fonctionnaire de son solde disponible, pour consommer et investir.

Posons nous maintenant la question de l'impact de ces "bonnes dépenses" sur la croissance ?

Tout dépend des choix du bénéficiaire.

=> Le fonctionnaire décide d'aller passer du bon temps sur une île paradisiaque des Caraïbes = impact 0% sur la croissance interne.

=> Il décide d'acheter des matériels de consommation fabriqué en Corée du Sud = impact positif partiellement sur la croissance interne et sur celle de la Corée

=> Il décide d'acheter un bien 100% fabrication française = impact positif à 100% sur la croissance française

Maintenant prenant un autre cas complètement opposé.

Pour ce cas d'école supposons donc qu'un ministre farfelu (???:sourire:) décide également de créer un poste complètement inutile; par exemple un observateur de toutes les "co***ries" écrites sur cBanque :sourire:

Je suppose que vous conviendrez que les salaires dudit fonctionnaire sont de "mauvaises dépenses" puisque son emploi est complètement inutile ?

=> Le fonctionnaire décide d'aller passer du bon temps sur une île paradisiaque des Caraïbes = impact 0% sur la croissance interne.

=> Il décide d'acheter des matériels de consommation fabriqué en Corée du Sud = impact positif partiellement sur la croissance interne et sur celle de la Corée

=> Il décide d'acheter un bien 100% fabrication française = impact positif à 100% sur la croissance française

Conclusion :

"Bonnes dépenses" ou "Mauvaises dépenses" les impacts éventuels sur la croissance sont strictement indentiques.

CQFD.


Cdt

Je comprends très bien votre raisonnement. L'argent qui est dépensé quelque part, aussi inutile cette dépense soit-elle se retrouve ailleurs dans la poche d'un autre.
Essayons d'aborder les choses sous la forme d'externalités.
Cet argent, dans son cycle, va à un moment, rencontrer un entrepreneur. Il a justement une idée qu'il aimerait développer. Il se renseigne pour commencer son activité et s'aperçoit qu'en auto-entrepreneur, l'Etat va lui prendre 40% de son CA en charges fiscales/sociales dès le premier euro qu'il gagne. Vu le taux de prélèvement sur sa future activité, il va finalement renoncer.
De votre point de vue, qu'il renonce ou non à son activité, cet argent va continuer à tourner de la même manière.
Ca ne change rien.
Néanmoins si cet entrepreneur avait monté son entreprise, peut-être aurait-il créé un programme informatique révolutionnaire, un outil augmentant la productivité ou je ne sais quoi, bref un élément porteur de croissance.

Et il en va de même pour l'autre exemple. Peut-être que cet entrepreneur tombera malade un jour, aura besoin d'une trop coûteuse intervention médicale, qu'il n'aurait pas pu assumer seul.
Heureusement le soutien de la société lui permettra d'être soigné et de poursuivre son entreprise, porteuse de croissance.
 
Aristide a dit:
...............

Posons nous maintenant la question de l'impact de ces "bonnes dépenses" sur la croissance ?

Tout dépend des choix du bénéficiaire.

=> Le fonctionnaire décide d'aller passer du bon temps sur une île paradisiaque des Caraïbes = impact 0% sur la croissance interne.

=> Il décide d'acheter des matériels de consommation fabriqué en Corée du Sud = impact positif partiellement sur la croissance interne et sur celle de la Corée

=> Il décide d'acheter un bien 100% fabrication française = impact positif à 100% sur la croissance française

Maintenant prenant un autre cas complètement opposé.

Pour ce cas d'école supposons donc qu'un ministre farfelu (???:sourire:) décide également de créer un poste complètement inutile; par exemple un observateur de toutes les "co***ries" écrites sur cBanque :sourire:

Je suppose que vous conviendrez que les salaires dudit fonctionnaire sont de "mauvaises dépenses" puisque son emploi est complètement inutile ?

=> Le fonctionnaire décide d'aller passer du bon temps sur une île paradisiaque des Caraïbes = impact 0% sur la croissance interne.

=> Il décide d'acheter des matériels de consommation fabriqué en Corée du Sud = impact positif partiellement sur la croissance interne et sur celle de la Corée

=> Il décide d'acheter un bien 100% fabrication française = impact positif à 100% sur la croissance française

Conclusion :

"Bonnes dépenses" ou "Mauvaises dépenses" les impacts éventuels sur la croissance sont strictement indentiques.

CQFD.


Cdt

Ceci me parait valable dans le cas d'un budget extensible à volonté..(sans faire de comptes, ou en décidant d'une dette infinie)
En effet à budget initial de dépense constant, il faudra faire le choix entre le policier(bonne dépense-dans cet exemple-, ou le surveillant internet-mauvaise dépense dans cet exemple)
Si le choix est fait d'une "mauvaise dépense" , alors la société ne pourra avoir le bon policier qui gardera l'ordre social, et assurera au surveillant( qui lui aura une paye) la tranquilité et sérénité nécessaires de dépenser sereinement ses économies;i
L'anxiété le gagnera, et il cherchera à stocker,( sous le lit ou ailleurs)
Alors qui si la dépense est jugée bonne(ici le policier), la cohésion sociale, la confiance s'établissent et permettent d'éviter la mise sous matelas; la croissance sera générée par le bon choix initial

La mauvaise croissance ou plutôt la stagnation sera générée par le choix de "mauvaise dépense" initialement faite;

Ceci permet par ailleurs, à contrario, de définir ,entre autre, les bonnes et mauvaises dépenses.. en fonction de l'effet "confiance" "cohésion" qu' 'elles suscitent;
Si l'on raisonne en budget infini, il n'y a pas ce problème
 
Dernière modification:
Benoit.C a dit:
l'Etat va lui prendre 40% de son CA en charges fiscales/sociales dès le premier euro qu'il gagne. Vu le taux de prélèvement sur sa future activité, il va finalement renoncer.

Ainsi que déjà expliqué dans les pages antérieures, ces 40% vont être redistribués à des agents économiques qui vont soit :
+ Consommer
+ Investir
=> Et donc eux aussi payer des impôts et taxes

+ Se mettre eux mêmes auto entrepreneur et "peut-être, créer un programme informatique révolutionnaire, un outil augmentant la productivité ou je ne sais quoi, bref un élément porteur de croissance."

+ Etc...

=> La croissance (interne/mondiale) ou l'absence de croissance dépendra toujours de leurs choix ce qui est également vrai pour les 60% restés à la disposition de l'entrepreneur évoqué.

L'impact de l'impôt la ralentira mais ne la tuera pas.....et ceci que le revenu initial soit une "bonne ou une mauvaise dépense".


moietmoi a dit:
Si l'on raisonne en budget infini, il n'y a pas ce problème

Le sujet de départ n'est pas un choix de société ou de services publics.

C'est:

Dès lors, pourquoi et comment dit-on "l'impôt tue la croissance" ?

Et il a été détourné en :

"Il y a les bonnes dépenses qui créent de la croissance et les mauvaises dépenses qui n'en créent pas".

J'ai démontré ci-dessus que ce n'est pas l'origine de la dépense (= salaire du fonctionnaire utile ou salaire du fonctionnaire inutile) qui a un éventuel impact sur la croissance mais les choix d'utilisation qu'il en fait.

Et le choix de créer un poste de policier utile ou d'un observateur inutile des échanges sur cBanque n'appartient pas auxdits fonctionnaires (utiles ou inutiles).

Par contre ce sont bien eux qui décident de l'emploi de leurs salaires; ce sont eux qui gèrent leurs propres budgets....non extensibles.

Cdt
 
Dès lors, pourquoi et comment dit-on "l'impôt tue la croissance" ?
la réponse que tu donnes est une réponse économique, pour ma part j'ai une compréhension psychologique et circonstancielle de cette question et de la réponse;

"on dit" que l'impôt tue la croissance, lorque l'on veut tuer l'impôt;

en prenant quelques chiffres sur des sites deci-delà

Les taux d’imposition durant la période qui s’étend de la fin de la Seconde guerre mondiale au début des années 1980 étaient si élevés en comparaison à ceux d’aujourd’hui que la majorité des gens s’étonnent devant les chiffres:

Aux États-Unis, la tranche supérieure des revenus des plus riches était imposée à 91 % jusqu’en 1964.
Au Royaume-Uni, ce taux s’élevait à 83 % lorsque Margaret Thatcher est arrivée au pouvoir en 1979.
En France, les plus riches payaient entre 60 et 80 % d’impôt sur la tranche supérieure de leurs revenus durant toute la période de l’après-guerre.

et l'on était dans les 30 glorieuses et un peu après avec une croissance galopante

Ces chiffres sont à vérifier mais ils me semblent proches de la réalité ayant, sans être riche, mais en gagnant, quelques années, bien ma vie déjà été imposé sur le revenu en France, à des tranches qui feraient pâlir les riches d'aujourd'hui (65% et plus sur le revenu, 14eme tranche en 1986)
 
Dernière modification:
moietmoi a dit:
"on dit" que l'impôt tue la croissance, lorque l'on veut tuer l'impôt;

C'est possible............mais venant de journalistes économiques (qui - en tant que professionnels - devraient savoir de quoi ils parlent ?) intervenant sur divers médias nationaux et de politiques vus et entendus sur les même médias (qui ne savent peut-être pas de quoi ils parlent ???:sourire:) c'est grave car c'est de la désinformation.

Les taux d’imposition durant la période qui s’étend de la fin de la Seconde guerre mondiale au début des années 1980 étaient si élevés en comparaison à ceux d’aujourd’hui que la majorité des gens s’étonnent devant les chiffres:

Aux États-Unis, la tranche supérieure des revenus des plus riches était imposée à 91 % jusqu’en 1964.
Au Royaume-Uni, ce taux s’élevait à 83 % lorsque Margaret Thatcher est arrivée au pouvoir en 1979.
En France, les plus riches payaient entre 60 et 80 % d’impôt sur la tranche supérieure de leurs revenus durant toute la période de l’après-guerre.

et l'on était dans les 30 glorieuse et un peu après avec une croissance galopante

Ces chiffres sont à vérifier mais ils me semblent proches de la réalité ayant, sans être riche, mais en gagnant bien ma vie déjà été imposé sur le revenu en France, a des tranches qui ferait pâlir les riches d'aujourd'hui (65% et plus sur le revenu, 14eme tranche en 1986)

Cet article va peut-être t'intéresser ?

4Fév2013
Taux moyen d’imposition (ou comment foirer la “vente” de son 75 %…)

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Mais pour revenir au cœur du sujet.

Étant acquis :

=> Que l'impôt retarde/freine la croissance mais ne la tue pas,

=> Que lesdits impôts peuvent servir à financer:

+ De "bonnes dépenses" (= le fonctionnaire de police)
+ Ou de "mauvaises dépenses" (= le fonctionnaire observateur de "co***ries" sur cBanque

=> Que - suivant leurs choix - ces dépenses de l'un ou de l'autre impactent plus ou moins ladite croissance mais, pour un choix donné, de façon strictement identiques

=> Partant du principe "Mieux vaut être riche et bien portant que pauvre et malade" (Francis blanche):sourire:

Je suppose que nous serons tous d'accord que l'idéal serait que nos impôts :

+ Servent à financer de bonnes dépenses de l’État c'est à dire payer le fonctionnaire de police dans le cas d'école évoqué

+ Et que ce fonctionnaire de police dépense ses salaires (= nos impôts) en achetant des produits à 100% de fabrication française.

Mais ensuite, par rapport à notre souci de favoriser la croissance interne, faute d'atteindre cet idéal, que choisiriez vous entre :

+ Des impôts qui servent à payer de bonnes dépenses = salaire fonctionnaire de police mais que ce dernier aille le dépenser dans une île paradisiaque des Caraïbes (=> Impact = 0,00% sur la croissance interne).

Et

+ Des impôts qui servent à payer de mauvaises dépenses = salaire fonctionnaire observateur de "co***ries" sur cBanque mais que ce dernier l'utilise à acheter des production 100% françaises (=> Impact = 100% sur la croissance interne)?

Cdt
 
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