Crowdfunding / Dette privée immobilière - plateformes, projets et avis

Ninus a dit:
Ça ne serait pas le même (courtier) qui me recommandait la SC Capimmo ?
On devrait leur recommander de postuler à la vente au BHV, ils ont bien besoin de pipoteurs de talent.
Blague à part, je pensais aussi que ces opérations avaient été annulées… peut-être ont-elles fait l’objet d’un financement bancaire (béton lui aussi)?
Sur Clubfunding j'ai deux opérations heureusement que j'ai arrêté après.

Bibliothèque de Versailles -> projet en retard qui paie ses coupons, pas d'inquiétude de ma part.
Etoile Courchevel -> l'empire Chicherit s'effondre mais comme les garanties apportées étaient sincères je ne suis pas inquiète non plus. Je ne sais pas s'il y aura une perte en capital ou si tout sera payé mais la perte ne sera pas sèche.

Mais j'ai beaucoup de casseroles chez Anaxago Homunity Lymo.
 
Assez impressionnant.. Y en a un de remboursé pour 765 000 euros. Mais l'emprunt BHV Rivoli 3.200.000 n'est pas dans la liste il a en effet du être annulé. Il y a déjà à la louche 64 millions d'euros. Une goutte d'eau.

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L'emprunt BHV Rivoli a en effet été annulé et les investisseurs remboursés sans dédommagement parce que l'opération a pris du retard et que Clubfunding ne voulait pas laisser les fonds improductifs pour ses clients. :biggrin:
 
Bonjour à tous,

J'espère que vous allez bien. De retour de vacances je m'attardais sur les projets actuellement en cours de collecte et constate que mine de rien il n'y a pas grand chose (source: [lien réservé abonné] ).

La fin d'un cycle ou une simple réaction au marché selon vous ?
 
un article sur le sujet d'ailleurs: [lien réservé abonné]
 
[Batiactu] La délivrance de permis de construire a poursuivi sa baisse sur les 12 derniers mois. 358.200 logements ont ainsi été autorisés à la construction en France entre les mois de mai 2023 et 2024, selon les derniers chiffres publiés le 30 mai 2024 par le ministère de la Transition écologique. C'est 77.300 de moins que lors des 12 mois précédents (-17,7%).

Du coup, ça fait moins de projets de crowdfunding...
 
Bonsoir

Shangri-La a dit:
J'espère que vous allez bien. De retour de vacances je m'attardais sur les projets actuellement en cours de collecte et constate que mine de rien il n'y a pas grand chose (source: [lien réservé abonné] ).
La fin d'un cycle ou une simple réaction au marché selon vous ?
un article sur le sujet d'ailleurs: [lien réservé abonné]
Si l'on veut se contenter d'une réponse simple et superficielle, mais pas exempte d'un certain bon sens, je dirais que les vacances ne sont pas encore finies, et que les équipes des PF sont toujours en train de faire des pâtés de sable, à défaut de bétonner les futurs dossiers qu'elles nous présenteront dès septembre.

Sinon, et pour être un peu plus sérieux, la réponse tient dans une simple phrase, énoncée dans l’article que vous mentionnez:
en cause : un contexte macroéconomique incertain sur fond d’inflation et de hausse des taux.

De façon générale, les marchés financiers ont une sainte horreur de l’incertitude, ce qui se traduit par baisse des volumes et hausse de la volatilité.

Pour schématiser, et revenir au domaine du CFI qui nous intéresse (et en gardant toujours à l'esprit qu'il n'est qu'un minuscule épiphénomène s'inscrivant dans a vaste'industrie immobilière dont il subit aujourd'hui toutes les avanies), listons-en les acteurs:
  • les professionnels (promoteurs, MdB, aménageurs fonciers) qui alimentent le marché en disposant de l’OFFRE;
  • les acheteurs (particuliers utilisateurs finaux, particuliers investisseurs-bailleurs, bailleurs sociaux, foncières...) de biens immobiliers, représentant la DEMANDE,
  • les banques qui financent les uns et les autres, dans des conditions réglementaires et financières largement imposées par le législateur, la BCE, et les marchés de taux,
  • nous autres, petits crowdfunders,
  • et les plates-formes, qui organisent le financement participatif des quasi-fonds propres des projets, et qui, à cet effet,mettent en relation les offreurs et les crowdfunders.
Et tout ce petit monde évolue dans un environnement macroéconomique chahuté depuis plus de quatre ans, et directement issu d’une crise du Covid immédiatement relayée par la crise russo-ukrainienne.

La période pré-crise était caractérisée par une abondance de liquidités et des coûts de financement historiquement bas orchestrés par une politique monétaire accommodante de la BCE, que ce soit pour les offreurs ou les demandeurs de biens; la machine bancaire était huilée et fonctionnait sans accroc.
Mais patatras! La crise est arrivée, les prix des matières premières ont flambé, l’inflation s’est installée et la BCE a dû drastiquement resserrer sa politique monétaire pour la contenir: les taux ont grimpé en flèche, et la production de crédit s’est asséchée, pour trois raisons principales,
  1. l’une, réglementaire, étant que le taux légal de l’usure a mécaniquement été rejoint par les taux d’emprunt du fait de leur haute vitesse ascensionnelle,
  2. la seconde – endogène et moins avouable – étant que les banques rechignent à prêter en phase de hausse des taux directeurs et préfèrent attendre leur stabilisation (d’une part parce que plus ces taux sont élevés, plus leur marge potentielle est importante, et d’autre part parce que un refinancement BCE en phase de hausse incontrôlée peut leur coûter cher),
  3. et la dernière, corollaire des précédentes, étant que la capacité d’achat des demandeurs a baissé (taux d’emprunt plus hauts), et seuls les tout meilleurs dossiers étaient financés.
Donc, chute de la demande.

Consécutivement, les stocks de biens disponibles n’ont pas pu être écoulés dans les temps, et les producteurs ont fait face à de graves problèmes de trésorerie; pour eux, deux solutions dès lors: refinancement de leurs lignes de trésorerie, avec des banques souvent aux abonnés absents, ou la restructuration de leurs dettes, au grand dam de leurs créanciers (nous, entre autres). Et dans tous les cas, mise sous le boisseau de beaucoup des projets futurs.
Donc, asphyxie de l’offre, et des PF qui peinent à nous dégoter des dossiers, présentables tout du moins.

Depuis six mois, on assiste à une décrue timide des taux bancaires, initiée par un début de léger desserrement monétaire de la BCE; la prudence affichée de l’institution ne laisse guère de doute sur la suite des événements: les prochaines baisses de taux seront faibles, rares, et lointaines; autrement dit, l’âge d’or de l’immobilier, tel que nous l’avons connu depuis la fin de la crise des subprimes, n’est pas près de revenir à court terme.

Mais cette assertion n’engage que moi, et cette analyse peut ne pas être partagée. Et dès lors, que va-t-il se passer? Tout tient à la psychologie du marché.

Si les acheteurs pensent que le marché du crédit peut encore se détendre significativement, et que leur pouvoir d’achat immobilier peut ré-augmenter, ils vont continuer à jouer la montre et remettre leurs projets à plus tard, ce qu’ils ont fort bien appris à faire, contraints et forcés, durant deux ans; ce qui, par voie de conséquence, fragilisera encore la situation des promoteurs et consorts, et de facto, les PF continueront à avoir du mal à sourcer des dossiers, a fortiori des dossiers crédibles; accessoirement, ça n’améliorera pas non plus la situation des projets en déshérence de nos portefeuilles d’obligations CFI.

Si, au contraire, les acheteurs estiment que les taux ne sont plus amenés à baisser que lentement et faiblement, ils reviendront peu à peu à l’achat et on pourra envisager le retour à un équilibre plus stable; personnellement, ce n’est pas le scénario que je privilégie pour l’instant, pour des raisons qui tiennent, pêle-mêle, à la situation politique intérieure et à l’incertitude qui en découle sur l’avenir économique du pays, et aux tensions géopolitiques grandissantes sur certains théâtres, tous paramètres qui peuvent à court terme et durablement influencer les décisions des acheteurs et/ou de leurs financeurs.

En résumé, c’est des acheteurs de biens que viendra – ou pas – l’initiative, sans ou avec une impulsion du législateur pour leur favoriser l’accès au crédit et/ou en atténuer le coût, mais pour l’heure, les quelques mesures mises en œuvre en ce sens tardent à montrer leurs effets...
 
NicoNoclaste a dit:
Bonsoir


Si l'on veut se contenter d'une réponse simple et superficielle, mais pas exempte d'un certain bon sens, je dirais que les vacances ne sont pas encore finies, et que les équipes des PF sont toujours en train de faire des pâtés de sable, à défaut de bétonner les futurs dossiers qu'elles nous présenteront dès septembre.

Sinon, et pour être un peu plus sérieux, la réponse tient dans une simple phrase, énoncée dans l’article que vous mentionnez:


De façon générale, les marchés financiers ont une sainte horreur de l’incertitude, ce qui se traduit par baisse des volumes et hausse de la volatilité.

Pour schématiser, et revenir au domaine du CFI qui nous intéresse (et en gardant toujours à l'esprit qu'il n'est qu'un minuscule épiphénomène s'inscrivant dans a vaste'industrie immobilière dont il subit aujourd'hui toutes les avanies), listons-en les acteurs:
  • les professionnels (promoteurs, MdB, aménageurs fonciers) qui alimentent le marché en disposant de l’OFFRE;
  • les acheteurs (particuliers utilisateurs finaux, particuliers investisseurs-bailleurs, bailleurs sociaux, foncières...) de biens immobiliers, représentant la DEMANDE,
  • les banques qui financent les uns et les autres, dans des conditions réglementaires et financières largement imposées par le législateur, la BCE, et les marchés de taux,
  • nous autres, petits crowdfunders,
  • et les plates-formes, qui organisent le financement participatif des quasi-fonds propres des projets, et qui, à cet effet,mettent en relation les offreurs et les crowdfunders.
Et tout ce petit monde évolue dans un environnement macroéconomique chahuté depuis plus de quatre ans, et directement issu d’une crise du Covid immédiatement relayée par la crise russo-ukrainienne.

La période pré-crise était caractérisée par une abondance de liquidités et des coûts de financement historiquement bas orchestrés par une politique monétaire accommodante de la BCE, que ce soit pour les offreurs ou les demandeurs de biens; la machine bancaire était huilée et fonctionnait sans accroc.
Mais patatras! La crise est arrivée, les prix des matières premières ont flambé, l’inflation s’est installée et la BCE a dû drastiquement resserrer sa politique monétaire pour la contenir: les taux ont grimpé en flèche, et la production de crédit s’est asséchée, pour trois raisons principales,
  1. l’une, réglementaire, étant que le taux légal de l’usure a mécaniquement été rejoint par les taux d’emprunt du fait de leur haute vitesse ascensionnelle,
  2. la seconde – endogène et moins avouable – étant que les banques rechignent à prêter en phase de hausse des taux directeurs et préfèrent attendre leur stabilisation (d’une part parce que plus ces taux sont élevés, plus leur marge potentielle est importante, et d’autre part parce que un refinancement BCE en phase de hausse incontrôlée peut leur coûter cher),
  3. et la dernière, corollaire des précédentes, étant que la capacité d’achat des demandeurs a baissé (taux d’emprunt plus hauts), et seuls les tout meilleurs dossiers étaient financés.
Donc, chute de la demande.

Consécutivement, les stocks de biens disponibles n’ont pas pu être écoulés dans les temps, et les producteurs ont fait face à de graves problèmes de trésorerie; pour eux, deux solutions dès lors: refinancement de leurs lignes de trésorerie, avec des banques souvent aux abonnés absents, ou la restructuration de leurs dettes, au grand dam de leurs créanciers (nous, entre autres). Et dans tous les cas, mise sous le boisseau de beaucoup des projets futurs.
Donc, asphyxie de l’offre, et des PF qui peinent à nous dégoter des dossiers, présentables tout du moins.

Depuis six mois, on assiste à une décrue timide des taux bancaires, initiée par un début de léger desserrement monétaire de la BCE; la prudence affichée de l’institution ne laisse guère de doute sur la suite des événements: les prochaines baisses de taux seront faibles, rares, et lointaines; autrement dit, l’âge d’or de l’immobilier, tel que nous l’avons connu depuis la fin de la crise des subprimes, n’est pas près de revenir à court terme.

Mais cette assertion n’engage que moi, et cette analyse peut ne pas être partagée. Et dès lors, que va-t-il se passer? Tout tient à la psychologie du marché.

Si les acheteurs pensent que le marché du crédit peut encore se détendre significativement, et que leur pouvoir d’achat immobilier peut ré-augmenter, ils vont continuer à jouer la montre et remettre leurs projets à plus tard, ce qu’ils ont fort bien appris à faire, contraints et forcés, durant deux ans; ce qui, par voie de conséquence, fragilisera encore la situation des promoteurs et consorts, et de facto, les PF continueront à avoir du mal à sourcer des dossiers, a fortiori des dossiers crédibles; accessoirement, ça n’améliorera pas non plus la situation des projets en déshérence de nos portefeuilles d’obligations CFI.

Si, au contraire, les acheteurs estiment que les taux ne sont plus amenés à baisser que lentement et faiblement, ils reviendront peu à peu à l’achat et on pourra envisager le retour à un équilibre plus stable; personnellement, ce n’est pas le scénario que je privilégie pour l’instant, pour des raisons qui tiennent, pêle-mêle, à la situation politique intérieure et à l’incertitude qui en découle sur l’avenir économique du pays, et aux tensions géopolitiques grandissantes sur certains théâtres, tous paramètres qui peuvent à court terme et durablement influencer les décisions des acheteurs et/ou de leurs financeurs.

En résumé, c’est des acheteurs de biens que viendra – ou pas – l’initiative, sans ou avec une impulsion du législateur pour leur favoriser l’accès au crédit et/ou en atténuer le coût, mais pour l’heure, les quelques mesures mises en œuvre en ce sens tardent à montrer leurs effets...
Pas mieux, c’est bien résumé 🤣
 
Grand bravo à Niconoclaste pour son analyse que j'approuve à 100%.
 
On est à 30% de baisse dans l'ancien à Paris çà se voit pas encore trop on va le voir l'an prochain et çà va continuer à dégringoler. Je voulais vendre un appartement j'ai retiré l'annonce très vite, autant percevoir les loyers encadrés à Paris surtout que hormis les petites surfaces (petits studios, petits deux pièces, petites 3 pièces, petits 4 pièces et plus) les plafonds se tiennent.
 
J'ai vu un article qui donnait des stats d'augmentation des prix dans les villes ayant accueillies les JO, Tokyo, Londres. A voir si cela viendra contrebalancer la tendance actuelle.
 
Luciole49 a dit:
On est à 30% de baisse dans l'ancien à Paris çà se voit pas encore trop on va le voir l'an prochain et çà va continuer à dégringoler. Je voulais vendre un appartement j'ai retiré l'annonce très vite, autant percevoir les loyers encadrés à Paris surtout que hormis les petites surfaces (petits studios, petits deux pièces, petites 3 pièces, petits 4 pièces et plus) les plafonds se tiennent.

Tu es marseillaise ? Je vis à montmartre depuis 20 ans, etdans Paris depuis le point haut de 2020, on est pas à 30 % de baisse
 
Luciole49 a dit:
On est à 30% de baisse dans l'ancien à Paris çà se voit pas encore trop on va le voir l'an prochain et çà va continuer à dégringoler. Je voulais vendre un appartement j'ai retiré l'annonce très vite, autant percevoir les loyers encadrés à Paris surtout que hormis les petites surfaces (petits studios, petits deux pièces, petites 3 pièces, petits 4 pièces et plus) les plafonds se tiennent.
-30% ça m’étonnerait beaucoup pour Paris intra-muros…
 
Ninus a dit:
-30% ça m’étonnerait beaucoup pour Paris intra-muros…
Si mon appartement qui flirtait avec les 10000 euros le m2 je pourrais en tirer 7000 si j'en crois Castorus et la baisse est pas finie. Je vais faire les travaux de performance énergétique qui ne sont pas démesurés et je vais le relouer cher parce qu'en revanche les loyers çà baisse pas et l'encadrement des loyers maximum me convient très bien.
 
Scott a dit:
Tu es marseillaise ? Je vis à montmartre depuis 20 ans, etdans Paris depuis le point haut de 2020, on est pas à 30 % de baisse
Le point haut a été atteint en 2021 j'en ai vendu un au plus haut pensant que çà serait le plus compliqué pour la rénovation énergétique. J'aurai du vendre les autres aussi mais y a l'impôt sur les plus values qui lui est pas déductible des charges.

Regarde sur Castorus le désastre annnoncé.
 
7k€ du m² à Paris ? Tu es dans le 19-20 ou le 18eme côté la Chapelle ? C'est pas possible autrement. J'habite vers Jules Joffrin et ça n'a pas tant décôté que ça, on est reste sur prix à 9,5-10 du m²
 
Je suis dans le 13e et du côté de bibliothèque, les appartements en vente c'était 800000 voir 1million top départ pour un 100m2.

Donc les prix sont tjs craqués dans la capitale
 
otodayo a dit:
Je suis dans le 13e et du côté de bibliothèque, les appartements en vente c'était 800000 voir 1million top départ pour un 100m2.

Donc les prix sont tjs craqués dans la capitale
pas confondre les prix affiché,et le prix des ventes réalisé à suivre sur ETALAB [lien réservé abonné]
les prix 2024 seront connu début 2025
 
Scott a dit:
Tu es marseillaise ? Je vis à montmartre depuis 20 ans, etdans Paris depuis le point haut de 2020, on est pas à 30 % de baisse
Moi, je suis Marseillais. Et je peux te dire qu'à Paris, ça dépend des quartiers. La folie, c'est quand tout est au même prix, le Trocadéro, Foch, le Marais, Pantin, Porte de la Chapelle et Stalingrad.

Les prix vont désormais du simple au double entre le 19e et le 16e (ou le 6e, selon les sources), ce qui paraît plus normal. (Je mets à part les biens exceptionnels pour lesquels la notion de prix/m2 n'a plus de sens).

Dans le 19e, les sites donnent à peu près tous les mêmes ordres de grandeur : de 5300€ à 10400€, avec une moyenne à 7800€.

Au T1 2020, la moyenne dans le 19e était de 9500€ (source Statista). En gros, ça fait une baisse de 18% dans le 19e.
 
yuma a dit:
pas confondre les prix affiché,et le prix des ventes réalisé à suivre sur ETALAB [lien réservé abonné]
les prix 2024 seront connu début 2025
Ma phrase était purement informative. Mais merci de la précision car je ne connais rien a tout ça 😉
 
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