Bonsoir
Ninus a dit:
C’est ce que j’ai déjà souligné à plusieurs reprises, cf analyse Anaxago/Mirosmenil…
J’ajouterais que le taux de capitalisation est à mettre en relief avec le niveau des taux directeurs.
Mintos a dit:
Ce qu'il faut surtout regarder, c'est le taux de capitalisation moyen sur la zone géographique du projet. 4,5% c'est très élevé pour Paris, mais faible pour Saint-Etienne et dans la moyenne pour Montpellier.
adnstep a dit:
Ça acte aussi la différence entre immeuble patrimonial et immeuble de rendement.
Le but ultime de tout investissement, qu’il soit immobilier ou financier ou autre, quelles que puissent être les stratégies adoptées, c’est la rentabilité finale des capitaux investis.
En bourse, on oppose souvent valeurs de rendement et valeurs de croissance; les premières versent un dividende régulier et conséquent, et en général, leur valorisation évolue lentement; les secondes ne distribuent rien ou très peu, mais leur valorisation est susceptible d’évoluer vite et fort.
En immobilier, ce n’est, ou plutôt, ce n’était pas très différent jusqu’à il y a peu. Pour s’en persuader, reprenons les exemples de
Paris [lien réservé abonné],
Montpellier [lien réservé abonné] et
Saint Étienne [lien réservé abonné] de @Mintos , sur la période d’il y a entre 5 et 10 ans, donc avant le Covid et la guerre russo-ukrainienne (NB: j’ai uniquement pris en compte les prix des appartements pour comparer ce qui est comparable).
Paris [lien réservé abonné], taux de capitalisation faible, mais
augmentation des prix/m² entre 2014 et 2019 de
23,6%;
Montpellier [lien réservé abonné], taux de capitalisation moyen,
augmentation des prix/m² entre 2014 et 2019 de
9,4%;
Saint Étienne [lien réservé abonné], fort taux de capitalisation, mais
baisse des prix entre 2014 et 2019 de
2,9%.
Et si l'on regarde maintenant
Sainte Maxime [lien réservé abonné], on observe entre 2014 et 2019 une chute des prix des appartements de 3,7%... Mais là, ce n'est qu'indicatif, 2/3 du CA du projet "Rue de la plage" étant attendu sur des commerces et bureau; ce qui ne m'empêche pas de penser que 4,5%, c'était viser trop bas.
Cette période post-crise financière de 2008 et pré-crise Covid était marquée par une remarquable stabilité organisée par les banques centrales, via une politique monétaire de quantitative easing et de taux bas; les liquidités inondaient les marchés, dont l’immobilier.
Aujourd’hui, j’estime – mais ça n’engage que moi - que les cartes sont rebattues
durablement, qu’un équilibre devra être retrouvé, mais il se fait attendre et on tarde donc encore à savoir à quoi il ressemblera. Malgré cela, les projets qui nous sont présentés par les PF, et je trouve que «Rue de la plage» est emblématique à cet égard, s’inscrivent avec opiniâtreté dans l’ancien paradigme, avec des points de repère désespérément inchangés, comme les taux de capitalisation et les prix de vente.
Je trouve ça
dangereux, et je préfère – avec certes, beaucoup d’aplomb – remettre en question ce que l’on nous sert dans les dossiers de présentation; parce que, comme le dit fort à propos @Berberis_1992 , s’il ne nous reste plus qu’à faire confiance aux plates-formes,
Berberis_1992 a dit:
là, ça pique un peu .......