Crowdfunding / Dette privée immobilière - plateformes, projets et avis

Jar a dit:
Pareil, je passe mon tour. J'ai vu sur Homunity un projet de marchand de biens expérimenté sur Mégève, en plein centre-ville, achat/découpe avec une bonne marge de 19%, rendement de 9% sur 24 mois, on complète les 70% de fonds propres, pas de banque. Cautions des dirigeants. Pas de pré-commercialisation mais prix de vente dans la moyenne. C'est ouvert à la collecte.
Tous ces problèmes avec Homunity ne vous pose pas de problème ?
 
Un peu quand même quand je lis vos retours...Je n'ai pas le recul sur toutes les plateformes, je débute depuis quelques semaines sur ce segment d'investissement, je me doute qu'il y a des problèmes sur des projets pour toutes les plateformes, mais les réactions d'Homunity m'interpellent en effet. J'avais vu un taux de retard élevé pour Homunity mais pas de défaut : mais à quel prix et visiblement au détriment des investisseurs. J'espère que vous récupérerez à minima vos mises.
 
ostibapa a dit:
Aux problèmes de suivi et communication cités par Mimi64 (ça c'est malheureusement le cas de beaucoup de plateformes), il faut ajouter une totale non maîtrise des dossier et des délais

En fin d'année ça fera deux ans que j'ai arrêté d'investir sur cette plateforme. Vu les durées cibles de mes projets qui ne dépassaient pas 12 mois, mon compte devrait être fermé mais il me reste 8 projets en cours. Le moins en retard en est à 21 mois (pour une durée cible qui était de 12), le pire à bientôt 36 (pour une durée cible de... 6 !)

Sachant qu'en plus il n'y a souvent aucune garantie sur les projets Upstone (c'est le cas aussi pour Belbeuf 2), et qu'il n'y a aucun avenant de prorogation supplémentaire quand celles prévues au contrat sont épuisées, je considère ces invests comme une perte totale. J'aurai donc une heureuse surprise si je touche un jour des bout de remboursement.

A titre d'exemple, vous pouvez aller lire sur les pages actualités des projets chez Upstone ou dans les commentaires sur hellocrowdfunding des opérations suivantes :
- Clamart Barbusse
- Villeneuve
- SR Promotion
- Clamart Bellevue
- Perigny
- Aytré
etc. etc.
Quand je disais qu'il fallait considérer mes reliquats de projets chez Upstone comme des pertes, c'est bien parti pour les 2 avec Villorea si j'en crois les communications de ce début de semaine :

Clamart Barbusse :
Mise à jour - 27 septembre 2022
Le projet Clamart Barbusse porté par le promoteur Villorea a été initié en octobre 2019. Il s’agissait de l’acquisition d’une grande maison pour sa revente en appartements.
Quatre remboursements ont pu avoir lieu et aujourd’hui il reste un lot à vendre. Celui-ci a fait l’objet de travaux portés par l’opérateur mais des difficultés avec les entreprises ont allongé les délais.
L’appartement est à vendre depuis le début de l’année 2022 et a fait l’objet de différentes baisses de prix.
La créance étant arrivée à échéance, nous avons mis en demeure l’opérateur de rembourser en juillet et engagé une procédure de recouvrement.
Nous vous informons également que le conseil du représentant de la masse des obligataires a diligenté des actions judiciaires contre la société en parallèle des discussions en cours afin de sauvegarder les droits des obligataires.
Plusieurs réunions ont eu lieu en septembre avec l’équipe dirigeante de Villorea afin d’évoquer une issue de l’opération.
Upstone et son équipe mettent tout en œuvre pour défendre les intérêts des souscripteurs.
Nous vous tiendrons informés de l’évolution de l’opération.


Clamart Bellevue :
Mise à jour - 26 septembre 2022
Le projet Clamart Bellevue porté par le promoteur Villorea a été initié en février 2020. Il s’agissait à l’époque de l’acquisition d’un terrain sans autorisation administrative, dans le but de vendre 4 terrains à bâtir.
Le confinement et le changement de l’équipe municipale ont mis à mal les ambitions de l’opérateur qui a finalement déposé un permis d’aménager pour la réalisation de 3 terrains à bâtir. Demande de permis qui a été refusée.
Suite à plusieurs échanges avec l’urbanisme fin 2021, l’opérateur décide de préparer un permis de construire pour la réalisation de deux maisons, qui a été déposé le 10 mai 2022. Ce permis a été refusé le 9 septembre 2022.
La créance étant arrivée à échéance, nous avons mis en demeure l’opérateur de rembourser en juillet et engagé une procédure de recouvrement.
Nous vous informons également que le conseil du représentant de la masse des obligataires a diligenté des actions judiciaires contre la société en parallèle des discussions en cours afin de sauvegarder les droits des obligataires.
Plusieurs réunions ont eu lieu en septembre avec l’équipe dirigeante de Villorea afin d’évoquer une issue de l’opération.
Upstone et son équipe mettent tout en œuvre pour défendre les intérêts des souscripteurs.
Nous vous tiendrons informés de l’évolution de l’opération.


Il reste 43% du capital à rembourser sur le 1er et 100% sur le second...
 
Tomas466 a dit:
[Homunity] [Axone Promotion]


C'est bien ça (confirmé hier soir) : les intérêts seront calculés sur la période initiale de prêt, par exemple 24 mois si c'est ce qui est mentionné dans le contrat obligataire. Le délai contractuel de prorogation ne sera pas pris en compte, pas plus que les années suivantes. C'est présenté comme un compromis "acceptable" retenu lors du tour de table des créanciers, d'autres efforts ayant été faits par les autres parties.

J'ai participé au webinaire. J'en ressors avec un sentiment mitigé :
  • la plupart des points évoqués ont tourné autour des "erreurs du passé" de l'opérateur, de son redressement en cours grâce notamment au changement de dirigeant, aux évolutions de capital, à la montée d'un nouvel actionnaire majoritaire et au partenariat bancaire en cours. Plusieurs projets ont été cités, la zone d'intervention s'étend, bientôt un nouveau nom, est-ce que le nouveau dirigeant va devenir actionnaire prochainement, comment est composée l'équipe, etc.
  • il y a finalement eu peu de réponses concernant la responsabilité d'Homunity : il a été affirmé que les audits de l'entreprise réalisés à l'époque étaient corrects, puis une laconique phrase "on sait tous que c'est risqué de prêter de l'argent, c'est clairement indiqué dans les contrats" (ou quelque chose d'équivalent), et retour à l'opérateur (pour vite changer de sujet ?). J'avais posé préalablement quelques questions de fond concernant la plateforme, aucune n'a été évoquée
J'ai eu la nette impression qu'il fallait surtout concentrer la colère des investisseurs vers l'opérateur, et pas vers l'intermédiaire qui l'a pourtant retenu, alors qu'il vivait à grands frais, qu'il commercialisait facilement l'ensemble de ses projets et qu'il en avait d'autres en carnet, mais qu'il n'était pas assez solide/pas assez expérimenté pour franchir un obstacle, typiquement la période Covid. En gros on a prêté de l'argent à des débutants.

J'ai aussi observé que le fondateur d'Homunity s'est montré agacé par la masse des investisseurs : usage d'un ton paternaliste voire moralisateur, répétitions "pour bien se faire comprendre", formules discutables ("on est tous dans la même barque", "tout le monde fait des efforts, et donc vous aussi"). C'est finalement salutaire : ça a fini de me convaincre que les intérêts ne sont pas du tout alignés et que les "petits prêteurs" que nous sommes ne sont qu'une variable d'ajustement.
Je vous remercie pour votre suivi.

Il est parfaitement normal qu'Homunity détourne la vindicte vers l'opérateur : si Homunity était responsable, il devrait indemniser, il ne faut donc pas s'attendre à ce qu'il admette ou commence à admettre quoi que ce soit. Pourtant, pour l'investisseur que vous êtes, l'opérateur n'existe pas puisque les obligations auxquelles vous avez souscrit ont été émises par une filiale d'Homunity : vous n'avez aucune relation contractuelle avec l'opérateur (sous réserve, puisque je n'ai pas investi sur les projets Axone, que ces émissions aient été faites selon le "modèle Homunity"), c'est là tout le paradoxe du "modèle Homunity" !

La responsabilité d'Homunity, si elle existe, ne peut être recherchée que par des démarches à leur encontre, n'espérez pas qu'ils posent la tête sur le billot d'eux-mêmes. Quant au préjudice, il n'est certes pas entièrement connu (vu que ça peut finir encore plus mal), mais il existe déjà : 4 ans de prêt gratuit quand l'inflation officielle est à 7 % par an, ça se passe de commentaires... Je ne comprendrai d'ailleurs jamais que les faveurs ne soient pas accompagnées d'une clause de retour à meilleure fortune, ça reste un grand mystère... Quant à répéter à l'envi qu'"on sait tous que c'est risqué de prêter de l'argent, c'est clairement indiqué dans les contrats", c'est très réducteur - mais à leur place, je ne verrais peut-être pas quoi dire d'autre !

Je l'ai déjà écrit et il y a sûrement un biais professionnel de ma part, mais pour les projets que j'ai chez eux qui vont très certainement mal finir, je ne laisserai pas passer. Question de principe et, en ce qui me concerne, qu'importe si je gagne ou je perds à la fin.
 
ça donne pas trop envie d'investir via Homunity… !
 
lexxintonex a dit:
ça donne pas trop envie d'investir via Homunity… !
Hélas, ça ne les empêchera pas de boucler leurs projets en qqs secondes.
 
Serge B a dit:
Si vous récupérez votre capital. C’est moindre mal, ce n’est pas le cas partout…Et non, les intérêts ne sont pas alignés et ne l’ont jamais été.
Oui, je le sais bien, nous sommes plusieurs à le rappeler régulièrement dans cette file. Les petits investisseurs qui prêtent 1000 euros sont priés de cocher la case "oui c'est risqué" et de ne pas trop faire de commentaires.

Ce qui m'a vraiment frappé hier soir, aussi bien dans la forme que dans le fond, c'est la confirmation explicite que le duo gagnant dans l'affaire c'est l'opérateur et la plateforme, même si l'affaire ne se déroule pas exactement comme prévu. Que ce soit dans le déroulé du webinaire, dans les prises de parole, les mots utilisés, le ton employé (convivial voire complice avec l'opérateur, moralisateur avec les investisseurs), c'était tout juste s'il ne fallait pas remercier platement la plateforme d'avoir invité le nouveau dirigeant pendant près d'une heure "sur son temps libre" pour échanger avec des gens qui n'y comprennent de toute façon pas grand chose, et qui devraient être bien gentils de se contenter de résultats de négociations "confidentielles" -- ça n'a pas été dit tout à fait comme ça mais c'était clairement le message.

La masse des investisseurs ? Elle semble ne pas compter sérieusement. D'ailleurs à aucun moment il n'a été fait mention de la tenue d'une assemblée générale (c'était l'une de mes questions) alors que le dispositif est présent dans le contrat obligataire Homunity. Assez étonnant de ne pas y avoir eu recours dans ce qui est, de l'aveu même du fondateur, le dossier "le plus compliqué" qu'il a eu à gérer, et dans lequel il s'investit "personnellement depuis plus d'un an" : si pas d'AG convoquée par Homunity pour un dossier aussi lourd, alors quand ?

InvestisseurInquiet a dit:
Il est parfaitement normal qu'Homunity détourne la vindicte vers l'opérateur : si Homunity était responsable, il devrait indemniser, il ne faut donc pas s'attendre à ce qu'il admette ou commence à admettre quoi que ce soit.
On est bien d'accord. On connaissait presque la couleur des chaussettes du nouveau dirigeant à la fin du webinaire...

Par contre aucun mot sur un geste commercial de la part de la plateforme, la prise en charge d'une partie des intérêts manquants, ou tout autre dispositif de ce genre parfois proposé ailleurs pour faire passer la pilule. Et aucune AG non plus, puisque tout est plié. Après tout l'audit des comptes d'Axone fait par Deloitte était bon à l'époque, l'opérateur tournait (mal sans doute, mais il tournait), il y avait 5 dossiers de crowd avec des honoraires à encaisser dans une période où Homunity était en forte croissance, alors ils ont accepté.
 
Je pense qu'ils feraient plus d'effort s'ils voyaient un impact sur leur chiffres !
Mais a mon avis ils voient à court terme : il y aura un impact si les affaires se multiplient mais cela va prendre du temps et quelques articles de presse avant que ça se sache. Ils creusent leur tombe a moyen terme. mais en attendant ils s'enrichissent. Si ça se trouve les dirigeants seront ailleurs ou auront revendu juste avant que ça n'arrive…
 
Depuis leur système de groupe, LPB plante à chaque projet plusieurs secondes, mais on a presque 1 minute pour prêter.
Mes deux derniers prêts sont passés avec code bonus.
 
On peut critiquer wiseed (et à raison) mais au moins ils font voter les obligataires et on a tous les documents nécessaires pour juger la solidité de l'entreprise...
 
lexxintonex a dit:
Je pense qu'ils feraient plus d'effort s'ils voyaient un impact sur leur chiffres !
Mais a mon avis ils voient à court terme : il y aura un impact si les affaires se multiplient mais cela va prendre du temps et quelques articles de presse avant que ça se sache. Ils creusent leur tombe a moyen terme. mais en attendant ils s'enrichissent. Si ça se trouve les dirigeants seront ailleurs ou auront revendu juste avant que ça n'arrive…
Au cas présent, ils sont tranquilles jusqu'en 2026 !
Les dossiers sont inertés, et n'apparaîtront pas en défaut d'ici là.
Les seuls articles que j'ai vus sur le crowdfunding étaient on ne peut plus élogieux, presque du publireportage.
Sur le forum, on est trois pelés et deux tondus à lire ces échanges.
Bref, ça laisse le temps de faire rentrer d'autres commissions !
 
Tomas466 a dit:
Oui, je le sais bien, nous sommes plusieurs à le rappeler régulièrement dans cette file. Les petits investisseurs qui prêtent 1000 euros sont priés de cocher la case "oui c'est risqué" et de ne pas trop faire de commentaires.

Ce qui m'a vraiment frappé hier soir, aussi bien dans la forme que dans le fond, c'est la confirmation explicite que le duo gagnant dans l'affaire c'est l'opérateur et la plateforme, même si l'affaire ne se déroule pas exactement comme prévu. Que ce soit dans le déroulé du webinaire, dans les prises de parole, les mots utilisés, le ton employé (convivial voire complice avec l'opérateur, moralisateur avec les investisseurs), c'était tout juste s'il ne fallait pas remercier platement la plateforme d'avoir invité le nouveau dirigeant pendant près d'une heure "sur son temps libre" pour échanger avec des gens qui n'y comprennent de toute façon pas grand chose, et qui devraient être bien gentils de se contenter de résultats de négociations "confidentielles" -- ça n'a pas été dit tout à fait comme ça mais c'était clairement le message.

La masse des investisseurs ? Elle semble ne pas compter sérieusement. D'ailleurs à aucun moment il n'a été fait mention de la tenue d'une assemblée générale (c'était l'une de mes questions) alors que le dispositif est présent dans le contrat obligataire Homunity. Assez étonnant de ne pas y avoir eu recours dans ce qui est, de l'aveu même du fondateur, le dossier "le plus compliqué" qu'il a eu à gérer, et dans lequel il s'investit "personnellement depuis plus d'un an" : si pas d'AG convoquée par Homunity pour un dossier aussi lourd, alors quand ?


On est bien d'accord. On connaissait presque la couleur des chaussettes du nouveau dirigeant à la fin du webinaire...

Par contre aucun mot sur un geste commercial de la part de la plateforme, la prise en charge d'une partie des intérêts manquants, ou tout autre dispositif de ce genre parfois proposé ailleurs pour faire passer la pilule. Et aucune AG non plus, puisque tout est plié. Après tout l'audit des comptes d'Axone fait par Deloitte était bon à l'époque, l'opérateur tournait (mal sans doute, mais il tournait), il y avait 5 dossiers de crowd avec des honoraires à encaisser dans une période où Homunity était en forte croissance, alors ils ont accepté.
Je crois que vous vous trompez : le véritable client a bien obtenu une remise commerciale !
 
L'intermédiaire touche sa commission tout de suite, l'investisseur touchera ses intérêts peut-être un jour.

Pour info aux "petits nouveaux" : investisseur en cfimmo depuis 2017, je n'investis plus depuis début 2022. J'attends le dénouement de la vingtaine de dossiers en cours, et j'arrête. Le dossier Upstone Clamart Barbusse, dans lequel je suis piégé, a commencé à m'ouvrir les yeux dès 2021. Quand les difficultés économiques s'accumulent, c'est les petits mdb et promoteurs qui trinquent en premier, et ce sont les mêmes qui ont besoin du crowdfunding pour se financer.

J'attendrai des jours meilleurs pour revenir peut-être sur ce type d'investissement.
 
Dernière modification:
Tomas466 a dit:
Oui, je le sais bien, nous sommes plusieurs à le rappeler régulièrement dans cette file. Les petits investisseurs qui prêtent 1000 euros sont priés de cocher la case "oui c'est risqué" et de ne pas trop faire de commentaires.

Ce qui m'a vraiment frappé hier soir, aussi bien dans la forme que dans le fond, c'est la confirmation explicite que le duo gagnant dans l'affaire c'est l'opérateur et la plateforme, même si l'affaire ne se déroule pas exactement comme prévu. Que ce soit dans le déroulé du webinaire, dans les prises de parole, les mots utilisés, le ton employé (convivial voire complice avec l'opérateur, moralisateur avec les investisseurs), c'était tout juste s'il ne fallait pas remercier platement la plateforme d'avoir invité le nouveau dirigeant pendant près d'une heure "sur son temps libre" pour échanger avec des gens qui n'y comprennent de toute façon pas grand chose, et qui devraient être bien gentils de se contenter de résultats de négociations "confidentielles" -- ça n'a pas été dit tout à fait comme ça mais c'était clairement le message.

La masse des investisseurs ? Elle semble ne pas compter sérieusement. D'ailleurs à aucun moment il n'a été fait mention de la tenue d'une assemblée générale (c'était l'une de mes questions) alors que le dispositif est présent dans le contrat obligataire Homunity. Assez étonnant de ne pas y avoir eu recours dans ce qui est, de l'aveu même du fondateur, le dossier "le plus compliqué" qu'il a eu à gérer, et dans lequel il s'investit "personnellement depuis plus d'un an" : si pas d'AG convoquée par Homunity pour un dossier aussi lourd, alors quand ?


On est bien d'accord. On connaissait presque la couleur des chaussettes du nouveau dirigeant à la fin du webinaire...

Par contre aucun mot sur un geste commercial de la part de la plateforme, la prise en charge d'une partie des intérêts manquants, ou tout autre dispositif de ce genre parfois proposé ailleurs pour faire passer la pilule. Et aucune AG non plus, puisque tout est plié. Après tout l'audit des comptes d'Axone fait par Deloitte était bon à l'époque, l'opérateur tournait (mal sans doute, mais il tournait), il y avait 5 dossiers de crowd avec des honoraires à encaisser dans une période où Homunity était en forte croissance, alors ils ont accepté.
Surtout, un investisseur à 1000 euros a très peu de moyens d'agir seul : entre le temps, possiblement l'énervement selon son caractère et les frais d'avocat, c'est cuit. Les plateformes le savent très bien.

Trouvez une centaine d'investisseurs à 1000 euros qui l'ont mauvaise (c'est-à-dire, en fin de compte, uniquement 1,5 % de la levée d'Axone chez Homunity) et la démarche devient rentable pour autant qu'elle soit couronnée de succès (c'est naturellement un gros "si").

Bref, agir ou oublier.
 
adnstep a dit:
J'attendrai des jours meilleurs pour revenir peut-être sur ce type d'investissement.
et une professionnalisation des plateformes qui engendrera une épuration salutaire ....
 
Miles a dit:
On peut critiquer wiseed (et à raison) mais au moins ils font voter les obligataires et on a tous les documents nécessaires pour juger la solidité de l'entreprise...
C'est intrinsèquement impossible chez Homunity : les investisseurs ne prêtent pas à l'opérateur, ils n'ont donc aucune raison de recevoir quelque information que ce soit sur la solidité de l'opérateur (remarque fondée sur la connaissance de quelques contrats antérieurs à 2021 et qui n'est peut-être plus pertinente pour les contrats actuels)
 
Miles a dit:
On peut critiquer wiseed (et à raison) mais au moins ils font voter les obligataires et on a tous les documents nécessaires pour juger la solidité de l'entreprise...

InvestisseurInquiet a dit:
C'est intrinsèquement impossible chez Homunity : les investisseurs ne prêtent pas à l'opérateur, ils n'ont donc aucune raison de recevoir quelque information que ce soit sur la solidité de l'opérateur (remarque fondée sur la connaissance de quelques contrats antérieurs à 2021 et qui n'est peut-être plus pertinente pour les contrats actuels)
2 projets en carafe chez Wiseed avec 2 emrpunteurs différents : j'ai bien eu le droit de voter (plusieurs fois !) mais pas d'accès au moindre document.
Même la demande auprès de la PF d'un reporting projet pas trop périmé reste lettre morte... (vote fin septembre 2021 avec un reporting s'arrêtant au 1er trimestre 2021)
 
adnstep a dit:
L'intermédiaire touche sa commission tout de suite, l'investisseur touchera ses intérêts peut-être un jour.

Pour info aux "petits nouveaux" : investisseur en cfimmo depuis 2017, je n'investis plus depuis début 2022. J'attends le dénouement de la vingtaine de dossiers en cours, et j'arrête. Le dossier Upstone Clamart Barbusse, dans lequel je suis piégé, a commencé à m'ouvrir les yeux dès 2021. Quand les difficultés économiques s'accumulent, c'est les petits mdb et promoteurs qui trinquent en premier, et ce sont les mêmes qui ont besoin du crowdfunding pour se financer.

J'attendrai des jours meilleurs pour revenir peut-être sur ce type d'investissement.
Je fais partie de la catégorie "petits nouveaux", et votre intervention m'a refroidi. La crise ne touche pas tous les secteurs uniformément et en même temps, je sais qu'il y a des impacts sur les travaux, coûts et appros des matières premières, mais l'immobilier n'a pas l'air de baisser. Ma stratégie est de mettre pas un montant max par projet et de diversifier sur 6 plateformes que j'ai sélectionné pour l'ancienneté, les commentaires et les volumes, sur plein de projets de mdb avec peu de travaux. Pouvez-vous partager vos stats de retards sur le nb total de projet, de défaut ? le bilan sur l'investissement total si ce n'est pas indiscret ? Je suis preneur de vos retours d'expérience.
 
Tomas466 a dit:
[Homunity] [Axone Promotion]


C'est bien ça (confirmé hier soir) : les intérêts seront calculés sur la période initiale de prêt, par exemple 24 mois si c'est ce qui est mentionné dans le contrat obligataire. Le délai contractuel de prorogation ne sera pas pris en compte, pas plus que les années suivantes. C'est présenté comme un compromis "acceptable" retenu lors du tour de table des créanciers, d'autres efforts ayant été faits par les autres parties.

J'ai participé au webinaire. J'en ressors avec un sentiment mitigé :
  • la plupart des points évoqués ont tourné autour des "erreurs du passé" de l'opérateur, de son redressement en cours grâce notamment au changement de dirigeant, aux évolutions de capital, à la montée d'un nouvel actionnaire majoritaire et au partenariat bancaire en cours. Plusieurs projets ont été cités, la zone d'intervention s'étend, bientôt un nouveau nom, est-ce que le nouveau dirigeant va devenir actionnaire prochainement, comment est composée l'équipe, etc.
  • il y a finalement eu peu de réponses concernant la responsabilité d'Homunity : il a été affirmé que les audits de l'entreprise réalisés à l'époque étaient corrects, puis une laconique phrase "on sait tous que c'est risqué de prêter de l'argent, c'est clairement indiqué dans les contrats" (ou quelque chose d'équivalent), et retour à l'opérateur (pour vite changer de sujet ?). J'avais posé préalablement quelques questions de fond concernant la plateforme, aucune n'a été évoquée
J'ai eu la nette impression qu'il fallait surtout concentrer la colère des investisseurs vers l'opérateur, et pas vers l'intermédiaire qui l'a pourtant retenu, alors qu'il vivait à grands frais, qu'il commercialisait facilement l'ensemble de ses projets et qu'il en avait d'autres en carnet, mais qu'il n'était pas assez solide/pas assez expérimenté pour franchir un obstacle, typiquement la période Covid. En gros on a prêté de l'argent à des débutants.

J'ai aussi observé que le fondateur d'Homunity s'est montré agacé par la masse des investisseurs : usage d'un ton paternaliste voire moralisateur, répétitions "pour bien se faire comprendre", formules discutables ("on est tous dans la même barque", "tout le monde fait des efforts, et donc vous aussi"). C'est finalement salutaire : ça a fini de me convaincre que les intérêts ne sont pas du tout alignés et que les "petits prêteurs" que nous sommes ne sont qu'une variable d'ajustement.

Même si je n'ai suivi que d'une oreille, j'ai le même sentiment mitigé. Homunity aurait en effet pu faire un effort mais le message était clair : "Nous sommes tous dans le même bateau et ce compromis était le moins pire !" :) A suivre...
 
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