Les "rats"

ne quittent pas le navire, mais sont sous l'eau à défendre leurs investisseurs face à l'ampleur de la situation. Il serait malheureusement plus confortable de se dire que la crise que l'immobilier traverse est liée à l'incompétence d'un tel ou d'un tel, d'une plateforme ou d'une autre. Les faits sont pourtant tenaces : c'est l'ensemble des acteurs du financement qui sont pris dans cette tornade, que dis-je, dans ce carnage...
Derrière tous ces constats de votre part, légitimes, au fil des commentaires, rappellons toutefois qu'il y a des entreprises (promoteurs, marchands), des entrepreneurs, qui souvent depuis des décennies ont construit des centaines de logements, ont contribué à construire, aménager ou reconstruire nos villes, ont pris des risques, ont créé de l'emploi, et qui du jour au lendemain se retrouvent sans rien, à licencier tous leurs collaborateurs, à mettre en faillite des entreprises de BTP, des artisans. La situation du secteur immobilier est catastrophique, et cela mettra des années à se reconstruire. Viendra bientôt une crise du logement sans précédent, où des milliers de gens n'auront nulle part à se loger.
Lors des discussions que nous avons au quotidien avec ces opérateurs, toutes plateformes confondues, nous avons en face de nous des dirigeants et des équipes démunies, qui ont tout perdu. Et dans l'intégralité des discussions, nous avons des banques, des fonds, des family offices, des réseaux de CGP autour de la table, qui eux aussi, comme les plateformes de crowdfunding, se trouvent face à des retards, des défauts, des faillites. Elles ne font pas face à des risques réputationnels comme les plateformes, personne n'en parle dans des forums ou des avis, puisqu'elles ne sont pas comme nous tous exposés en direct, mais les fonds placés sont aussi, indirectement, l'argent des particuliers.
La crise n'est pas une crise du crowdfunding immobilier, c'est une crise généralisée qui touchera par effet boule de neige, directement ou indirectement, tous les acteurs, investisseurs institutionnels, privés ou particuliers.
Votre désarroi est compréhensible, vos critiques et attentes souvent justes et justifiées, mais nos nuits blanches en tant que dirigeants ou équipes, à gérer cette crise et à assumer nos responsabilités et obligations en tant que "représentants de la masse" sont aussi réelles. Plus que jamais nous travaillons tous pour vous, dans le seul objectif de vous préserver. Il ne s'agit pas de "ouin-ouin", juste la réalité face à une crise il y a encore quelques mois encore inimaginable, et inédite dans l'histoire depuis 1929. Le temps résoudra les choses, espérons-le, et surtout espérons que le gouvernement et ses prochaines mesures prendront conscience de la situation et y apporteront la réponse adéquate.
Bien respectueusement
Je vous invite à suivre Pascal Boulanger sur LinkedIn, ou le profil de la FPI, il résume les attentes et angoisses du secteur.
Quelques articles qui résument la situation :
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