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"Tout à fait. Ces dirigeants démago jouent sur la confusion que les gens font entre la dette d'un ménage, reposant sur des revenus fixes, connus d'avance, et avec des échéances contraignantes, et la dette d'un pays, reposant sur une monnaie (même dans le cas d'une eurozone) qui n'a pas le même sens.
La monnaie étatique n'est pas la rémunération d'un travail, mais un lubrifiant économique. Elle repose autant sur la richesse d'un territoire, que sur les objectifs que se fixe cet Etat en fonction d'autres critères (sociaux, humains, environnementaux), et tenant compte du niveau d'éducation, de santé, des recherches, de la formation, des innovations, d'état des infrastructures etc. La monnaie est donc un instrument politique, et non un simple objet technique, comme on essaie de nous faire croire.
Contrairement à un ménage qui doit rembourser son prêt pour un bien précis et éviter d'emprunter pour rembourser un emprunt, un Etat DOIT en permanence emprunter, afin de préparer l'avenir. C'est par ce biais qu'il peut y avoir croissance. De mon temps, on apprenait ce principe au lycée dès la seconde, filière économique.
Il ne faut surtout pas oublier qu'une balance (ici un déficit, comblé par de la dette), ce sont certes des dépenses, mais aussi et surtout des recettes. Or la politique de l'offre, qui consistait à bouziller les recettes dans l'espoir que les élites économiques relancent l'activité en France, n'a donné aucun effet (sinon en dividendes, placés sur d'autres continents).
Il faut donc commencer par revenir au niveau des impositions d'avant 2017 (qui ne faisaient en rien "fuir" les riches ni les entreprises), afin de rééquilibrer les comptes. Depuis 2017, c'est comme si l'Etat avait refusé de percevoir les impôts de la part de ceux, aisés, qui n'avaient en réalité nulle besoin de cette libéralité."
Je ne sais pas si je suis d'accord sur la solution mais en tout cas le constat est en partie vrai.