Augmentation des impôts, en avant

Philomene a dit:
Il y en aurait moins si l'accès à une éducation de qualité était garantie sur tout le territoire.

Philomene a dit:
Il y en aurait moins si l'accès à une éducation de qualité était garantie sur tout le territoire.
Oui, on pourrait aussi "swapper" nos "prisons" qui ressemblent plus à des hôtels F1 qu'a de vraies prisons et durcir les conditions de détentions, cela éviterais les multi-multi-multi récidiviste$$.
 
Philomene a dit:
Les libéraux comprennent très bien qu'il faut payer les "talents" pour faire croitre leur business. Par contre, l'idée que mieux payer les profs puissent améliorer la qualité de l'enseignement, ça les dépasse

Arrêtez les strawmen de grâce. Les propositions libérales pour l'éducation, c'est responsabiliser les chefs d'établissement, donc les laisser fixer leurs salaires/choisir le corps enseignant pour que la concurrence aie lieu. Cela peut tout à fait vouloir dire augmenter les salaires oui. Et très probablement réduire une population administrative pléthorique.

Ce que l'on voit là, c'est la résultante d'un système soviétique, où l’Éducation Nationale ne sait pas compter ses salariés (littéralement) et pèse plus d'un million de personnel ! Alors que le public coûte 30-40% de plus que le privé... Avant de répéter le mantra magique "plusdebudget", il serait décent de chercher à améliorer l'efficacité de l'argent pris aux contribuables. Alors que le déficit public représente l'équivalent d'1/3 des recettes, le Syndrome du Washington Monument, c'est vraiment inadapté et irrespectueux [lien réservé abonné].

Pour citer la Cour des Comptes : «L’Éducation nationale ne souffre pas d’un manque de moyens ou d’un nombre trop faible d’enseignants, mais d’une utilisation défaillante des moyens existants.» Depuis ce constat sans appel, les coûts ont encore augmenté de +35% [lien réservé abonné] alors que les effectifs (élèves) eux ont diminué de 200.000 [lien réservé abonné]...
 
Dernière modification:
Axiles a dit:
Arrêtez les strawmen de grâce. Les propositions libérales pour l'éducation, c'est responsabiliser les chefs d'établissement, donc les laisser fixer leurs salaires/choisir le corps enseignant pour que la concurrence aie lieu.
La concurrence dans l'éducation, j'ai un peu du mal à voir comment ça fonctionne, on ne parle pas de vendre des carottes au marché. Pour beaucoup de gens, il n'y a pas 36 écoles en compétition. Ils mettent leur enfant dans l'école d'à coté. Et même s'il y avait plein d'écoles, il faudrait qu'elles soient payantes pour qu'on puisse les mettre en concurrence. Comment ça fonctionnerait dans les quartiers défavorisées ?

L'éducation c'est un exemple classique d'externalité positive en économie. On a tous intérêt à ce que le niveau d'éducation soit élevé dans le pays. Pas seulement pour nos enfants, mais tous les autres.
 
Philomene a dit:
La concurrence dans l'éducation, j'ai un peu du mal à voir comment ça fonctionne, on ne parle pas de vendre des carottes au marché. Pour beaucoup de gens, il n'y a pas 36 écoles en compétition. Ils mettent leur enfant dans l'école d'à coté. Et même s'il y avait plein d'écoles, il faudrait qu'elles soient payantes pour qu'on puisse les mettre en concurrence. Comment ça fonctionnerait dans les quartiers défavorisées ?
Oui surtout que les enseignants sont comme tout le monde : ils veulent tous aller bosser dans les quelques établissements privilégiés sur le littoral... En dehors de ça, il y a pas foule sur les postes.
 
Philomene a dit:
Les libéraux comprennent très bien qu'il faut payer les "talents" pour faire croitre leur business. Par contre, l'idée que mieux payer les profs puissent améliorer la qualité de l'enseignement, ça les dépasse. Tiens, on pourrait payer les kinés la moitié du smic, ça ferait faire des économies à la sécu.

Bon, ça ne signifie pas que le problème de l'éducation n'est que financier. Mais je ne vois pas pourquoi il faudrait a priori s'interdire d'investir la dessus.

Déjà un truc simple qui ne couterait rien serait de reconnaitre le travail des enseignants, et de mettre en avant leur importante dans la société. Quand on voit que des types style Sarkozy balancent des contre vérités sur le métier d'enseignement, il ne faut pas s'étonner qu'il y ait un manque d'attractivité.
Ce qui serait surtout intéressant ce serait de pouvoir payer nettement mieux les bons profs et payer nettement moins bien/se débarrasser des mauvais.

Il faut bien avouer que payer tout le monde de la même manière, c'est quand même la recette rêvée pour attirer les médiocres et niveller par le bas, quel que soit le niveau du salaire.

Mais ça si un politique ose le suggérer, c'est la révolution chez les fonctionnaires.

Après déterminer ce qu'est un bon prof ce n'est pas évident. Mais ça pourrait être un point de départ intéressant pour un débat avec les syndicats s'ils voulaient montrer un minimum d'ouverture.
 
Philomene a dit:
Tiens, on pourrait payer les kinés la moitié du smic,
Le montant du SMIC horaire brut est fixé, à compter du 1er novembre 2024, à 11,88 €

la moitié fait donc 5.80 € .
les statistiques des AGA montrent que les BNC des kinés sont compris entre 40 et 55% du CA ( prenons 50% )

ca donne donc un BNC de 2.90€/ séance.

la NGAP indique que les séances sont individuelles d'une durée d'environ 30 minutes ce qui donne donc un BNC de 5.80€/heure

à ce tarif nul doute que les dépassement seraient légions et énormes ( mais non pris en charges par la CPAM ) pour les quelques très rares jeunes qui voudraient encore faire ce métier ...

bonne chance pour te faire soigner

 
dragon-666 a dit:
Ce qui serait surtout intéressant ce serait de pouvoir payer nettement mieux les bons profs et payer nettement moins bien/se débarrasser des mauvais.

Il faut bien avouer que payer tout le monde de la même manière, c'est quand même la recette rêvée pour attirer les médiocres et niveller par le bas, quel que soit le niveau du salaire.

Mais ça si un politique ose le suggérer, c'est la révolution chez les fonctionnaires.

Après déterminer ce qu'est un bon prof ce n'est pas évident. Mais ça pourrait être un point de départ intéressant pour un débat avec les syndicats s'ils voulaient montrer un minimum d'ouverture.
Bah oui. La base quoi.

Et je vous rejoins sur la difficulté à déterminer ce qu'est un bon ou un mauvais professeur. Mais à un moment il faut faire confiance aux acteurs, et le plus bas dans la chaîne possible imho : le chef d'établissement plutôt que la rue de Grenelle pour juger déjà.
 
dragon-666 a dit:
Après déterminer ce qu'est un bon prof ce n'est pas évident. Mais ça pourrait être un point de départ intéressant pour un débat avec les syndicats s'ils voulaient montrer un minimum d'ouverture.
Surtout il est plus facile d'être un "bon prof" dans une classe facile avec des élèves coopérants...
 
Axiles a dit:
la difficulté à déterminer ce qu'est un bon ou un mauvais professeur.
c 'est compliqué aussi pour déterminer le bon et le mauvais chasseur [lien réservé abonné]
 
Buffeto a dit:
c 'est compliqué aussi pour déterminer le bon et le mauvais chasseur [lien réservé abonné]
Ouf, je ne suis pas le seul à avoir des références de vieux :)

Al56 a dit:
Surtout il est plus facile d'être un "bon prof" dans une classe facile avec des élèves coopérants...
Exactement. Apprécier la qualité ou non d'un professeur est tout sauf facile, et les personnes les plus proches seront les mieux à même d'en juger, plutôt qu'un mammouth impersonnel pour qui chaque personne est un numéro interchangeable. Et même comme ça, ça reste tout sauf facile...
 
dragon-666 a dit:
Ce qui serait surtout intéressant ce serait de pouvoir payer nettement mieux les bons profs et payer nettement moins bien/se débarrasser des mauvais.

Il faut bien avouer que payer tout le monde de la même manière, c'est quand même la recette rêvée pour attirer les médiocres et niveller par le bas, quel que soit le niveau du salaire.

Mais ça si un politique ose le suggérer, c'est la révolution chez les fonctionnaires.

Après déterminer ce qu'est un bon prof ce n'est pas évident. Mais ça pourrait être un point de départ intéressant pour un débat avec les syndicats s'ils voulaient montrer un minimum d'ouverture.
On ne paye pas tout le monde de la même manière dans l'éducation nationale, loin de là. Et pour éviter de recruter des personnes non qualifiées, c'est très simple, on a des concours. Et il y a encore des évaluations tout au long du parcours.

Le but des libéraux c'est de payer tout le monde des cacahuètes, et de donner quelques primes à une minorité de "bons" profs (au hasard, ceux qui enseignent à leurs gamins à eux). Malheureusement, la France a besoin que tout le monde ait accès à une éducation de qualité, sinon on ne vaudra pas mieux qu'un pays du tiers monde.

Ensuite, l'évaluation c'est très compliqué, ça peut avoir des effets pervers à l'opposé des buts recherchés, ça a aussi un coût. Demander au chef d'établissement d'évaluer les profs, c'est la porte ouverte à tous les biais et tous les abus. Il faut a minima des critères objectifs. Ça peut fonctionner dans certains domaines, et beaucoup moins dans d'autres. Croire qu'on va gérer des profs comme des joueurs de foot ou des vendeurs, ça me semble être encore une fausse bonne idée.
 
Dernière modification:
Philomene a dit:
On ne paye pas tout le monde de la même manière dans l'éducation nationale, loin de là. Et pour éviter de recruter des personnes non qualifiées, c'est très simple, on a des concours.

Le but des libéraux c'est de payer tout le monde des cacahuètes, et de donner quelques primes à une minorité de "bons" profs (au hasard, ceux qui enseignent à leurs gamins à eux). Malheureusement, la France a besoin que tout le monde ait accès à une éducation de qualité, sinon on ne vaudra pas mieux qu'un pays du tiers monde.

Tiens, le retour du strawman. Possible, svp, de débattre, pour une fois, sans insultes ni raccourcis ?

Je vous renvoie vers la réponde au-dessus.
 
Axiles a dit:
Tiens, le retour du strawman. Possible, svp, de débattre, pour une fois, sans insultes ni raccourcis ?

Je vous renvoie vers la réponde au-dessus.
Ou sont les insultes ?

Les histoires des primes et de profs payés des cacahuètes, ce sont des propositions récurrentes. C'est trop cher d'augmenter les salaires, donc on cherche à distribuer des primes à une toute petite minorité.
 
dragon-666 a dit:
Il faut bien avouer que payer tout le monde de la même manière, c'est quand même la recette rêvée pour attirer les médiocres et niveller par le bas, quel que soit le niveau du salaire.
Dans l’Education Nationale c’est clairement la médiocrité des salaires qui a entraîné une baisse du niveau moyen des enseignants.
D’une manière générale les fonctionnaires dans les administrations Françaises d’Etat sont plutôt compétents ne modulent pas leur énergie en fonction du salaire ( un tire au flanc ne se reformera pas parce que vous lui promettrez 10 euros de plus à la fin du mois)
 
Bonne nouvelle ... ou pas :

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Philomene a dit:
Ou sont les insultes ?

Les histoires des primes et de profs payés des cacahuètes, ce sont des propositions récurrentes. C'est trop cher d'augmenter les salaires, donc on cherche à distribuer des primes à une toute petite minorité.

Fil Trump. [lien réservé abonné]
Et si votre point est, "cette fois je n'ai insulté personne, je n'ai fait que des raccourcis faux", je ris.
 
Axiles a dit:
Fil Trump. [lien réservé abonné]

J'ai déjà répondu à ce message sur le fil Trump. Pas la peine d'importer cette discussion ici. Pour le reste, je préfère discuter sur le fond que de partir sur des attaques personnelles qui n'intéressent personne.
 
Al56 a dit:
Oui surtout que les enseignants sont comme tout le monde : ils veulent tous aller bosser dans les quelques établissements privilégiés sur le littoral... En dehors de ça, il y a pas foule sur les postes.
Sauf qu'à la différence des médecins qui pourtant gagnent leur vie grâce à la prise en charge socialisée des dépenses de santé permise par les prélèvements sociaux, les enseignants comme les autres fonctionnaires d'État, ne sont pas libres de choisir leur affectation.
Si les seuls postes disponibles sont dans le 9-3, l'enseignant aura beau avoir obtenu le Capes/t ou l'agrégation et rêver de s'installer ailleurs, il devra rejoindre le poste qui lui a été attribué, ou, à plus ou moins long terme, démissionner
 
les derniers mots de Michel Barnier : « prout »
 
paraton a dit:
Sauf qu'à la différence des médecins qui pourtant gagnent leur vie grâce à la prise en charge socialisée des dépenses de santé permise par les prélèvements sociaux, les enseignants comme les autres fonctionnaires d'État, ne sont pas libres de choisir leur affectation.
Si les seuls postes disponibles sont dans le 9-3, l'enseignant aura beau avoir obtenu le Capes/t ou l'agrégation et rêver de s'installer ailleurs, il devra rejoindre le poste qui lui a été attribué, ou, à plus ou moins long terme, démissionner

Certes mais quand vous faites les fonds de tiroir dans certaines académies avec des contractuels qui ne réussiraient jamais le concours par ailleurs disons que ça peut faire sourire de parler de "concurrence".
 
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