Sp4rDa a dit:
bO
[...]
En cas de crédit avec amortissement figée, même si toutes les échéances se retrouvent inexactes, le TEG ne s'en trouve pas modifié pour autant mais génère un surcoût à l'encontre de l'emprunteur.
Cordialement.
Il y a un truc qu'il faut absolument comprendre : un TEG est un taux, pas un coût comptable.
On peut imaginer trois plan de remboursement : l'un à échéance constante, le second à échéances à deux paliers, le premier inférieur au second, et un troisième à deux palier aussi, le premier supérieur au second.
Par rapport au plan de remboursement à échéance constante, le second plan induit un coût total en intérêt supérieur et le troisième, moindre, du fait de vitesse d'amortissement différente.
Mais, dans les trois cas, le TEG sans frais ni accessoire, calculé sur les seules échéances du prêt, sera exactement le même : c'est le taux d'intérêt contractuel (si les intérêts ont été calculés correctement, en base proportionnelle).
C'est ça qu'un TEG commence par mesurer : le taux d'intérêt du crédit, quelles que soient les modalités d'amortissement : in fine, à palier, en loi constante, ou progressive à un taux donné, ...
Ensuite, il donne la mesure de l'incidence actuarielle des autres éléments du crédit : frais de dossier, de garantie, de souscription de parts sociales, cotisations d'assurance DC, perte d'emploi, frais de gestion du compte de prêt, ...
Un bon truc d'analyse : demandez la décomposition du TEG poste par poste, de manière cumulative : taux d'intérêt , frais de dossier, frais de garantie, ... Il faut que la somme algébrique de tous les postes = TEG
C'est toujours instructif.
Ce qui est marrant est que ce truc n'a toujours pas été compris par un avocat à Nancy (
soutenu depuis peu par une experte qui a élaboré, à sa demande je pense, une fausse preuve assez vicieuse qui ne résiste pas deux secondes à un examen attentif) qui soutient que le TEG ne tient pas compte du surcoût en intérêt des échéances dites "lissées". Je ne sais toujours pas s'il le fait volontairement ou non. En attendant, ses démonstrations peinent à convaincre les magistrats, ce qui est assez dommageable pour ses clients.
Je crains que la généralisation du TAEG aux crédits consentis à des particuliers, dont les modalités de calculs sont plus en affinité avec les méthodes propres à la finance, ne donne encore du grain à moudre aux affairistes peu scrupuleux de tout poil.
Affaire à suivre donc !