Re, oui sur la divergence du TEG exact/inexact, j'y reviens en fin de post.
La modalité de calcul exact/360 est typique de l'année lombarde, j'irai jusqu'à oser dire que c'est sa signature.
Cette modalité exact/360 est utilisée dans ce post 1.444 pour le calcul de l'intérêt sur 53 jours : nombre exact de jours (53) rapporté à une année de 360 jours pour la méthode "la banque fige l'amortissement de 365,22 €" :
"=> Méthode "lombarde"
+ Intérêts = 20.000€ x 6,60% / 360 x 53 = 194,33€ "
un calcul en 30/360 sur 53 jours pourrait donner (hypothèse d'école) 53 jours = 30+23 = (30/30 + 23/30) mois = 1,76 mois, d'où intérêt sur 53 jours = 1,76 intérêt mensuel = 193,6 €
la méthode lombarde lombarde produirait alors dans cette hypothèse d'école sur cette échéance de 53 jours un "sur-intérêt" de 194,33 - 193,6 = 0,73 € par rapport à l'année civile de 30/360 ou au mois normalisé.
"
la première échéance majore l'amortissement de l'intérêt lombard, " je me suis mal exprimé, comprendre échéance = amortissement + intérêt en méthode lombarde.
"
le TEG sera calculé sur 1 échéance de 559,55 € et 47 échéances de 475,22 €"
Oui mais calculé avec une première échéance surévaluée du fait des intérêts calculés sur 360 jours; donc TEG inexact.
(désolé je ne maitrise pas encore bien les "citations")
C'est là que nous divergeons.
L'annexe au décret de 2002 précise : "Equation de base traduisant l'équivalence des prêts, d'une part, et des remboursements et charges, d'autre part"
Depuis 1985 les décrets successifs parlent toujours de "
l'égalité entre, d'une part, les sommes prêtées et, d'autre part, tous les versements dus par l'emprunteur au titre de ce prêt, "
il s'agit de baser l'équation sur le diagramme des flux (exemple trouvé sur le net pour ceux qui ne le connaissent pas, dont vous ne faites certainement pas parti):
diagramme auquel on ajoute les différents chargements: frais de dossier etc... pour calculer le TEG.
Dans notre exemple,
tant que le juge n'a pas jugé la stipulation d'intérêt nulle, le premier décaissement de 559,55 € est bel et bien dû par l'emprunteur au titre du prêt (signature du contrat et du tableau d'amortissement), il est bel et bien décaissé.
Le TEG qui intègre cette première échéance de 559,55 € remplit parfaitement son office: il permet de mesurer si l'opération est ou non usuraire et informe l'emprunteur sur toute l'étendue de l'engagement financier qu'il prend au titre de la souscription.
de mon avis, c'est pour cette raison que la cour de cassation impose de ne sanctionner l'année lombarde que par la substitution de l'intérêt contractuel par l'intérêt légal, et non pas par le TEG erroné.
Par ailleurs les arrêts d'appel qui sanctionnent une année lombarde sans retenir un TEG erroné ne sont pas cassés pour "défaut de démonstration d'un TEG erroné".