Actions en justice pour taux calculé sur année lombarde (360 jours)

Statut
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En définitive, on se retrouve avec deux types de calculs :

1) La méthode EXACT/EXACT de MRGT34, soit 252,05 € ou 251,37 € (voir plus haut).

2) La méthode EXACT/super EXACT d'Aristide, soit 251,76€ (voir ci-dessus).

Personnellement, je pense que c'est ARISTIDE qui a raison.

Et ainsi ma question précédente prend tout son sens : pourquoi diable les banques ne calculent-elles pas nos intérêts selon un nombre de jours EXACT, les calculateurs le permettant sans problème depuis des décennies ?

Et je reprends ce que j'ai dit plus haut : pour gratter les intérêts intercalaires tout simplement.

C'est bien dommage...
 
Envoyé par Jurisprudence
"En l'occurrence, le diviseur est toujours l'année civile de 365 jours ou de 366 jours les années bissextiles."

Aristide a dit:
???
Cas pratique.
Prêt de 100.000€ au taux de 2% mis à disposition le 5 décembre 2015 (année normale de 365 jours) avec une première échéance (majorée) le 20 janvier 2016 (année bissextile = 366 j).
Comment calculez vous les intérêts compris dans cette 1ère échéance du 20 janvier 2016 ?

Pas de réponse à cette question ???
Cdt

Bonjour Aristide,
Avez-vous la réponse à votre propre question ?
Je vous avoue que, si elle ne semble pas passionner grand monde puisque personne ne rebondit dessus, elle m’intéresse tout particulièrement, car je pense qu’ici, vous avez mis le doigt sur un point essentiel !
Dans votre cas pratique, comment calculez-vous, vous-même, les intérêts de cette échéance à cheval sur deux années dont l’une est bissextile, et quel est donc, selon vous, le montant de ses intérêts, intercalaires ?

En tout cas voici ma propre analyse :
En ne comptant pas le premier jour, celui de la mise à disposition (Le 05/12/2015) ;
En comptant le dernier jour, celui de l’échéance (Le 20/01/2016) ;
Avec un taux d’intérêt débiteur fixe de 2% quelle que soit la durée des années civiles ;
(Hypothèse habituelle à laquelle, je dois le préciser, je ne souscris pas quand on parle de taux proportionnel, mais enfin !)

Du 06 au 31/12/2015 inclus : 26 jours (Au numérateur) sur 365 jours (Au dénominateur) pour l’année commune 2015 ;
Du 01 au 20/01/2016 inclus : 20 jours (Au numérateur) sur 366 jours (Au dénominateur) pour l’année bissextile 2016 ;
Ainsi, on obtient le calcul et le montant d’intérêts suivants :
100 000,00€ x 2% x (26 / 365 + 20 / 366) = 251,76€.
Cdt
 
Donc on est bien d'accord, c'est Aristide qui a raison :-)

Sauf que je ne sois pas sûr qu'il soit content d'avoir raison... en effet, selon lui, tout ceci n'est "qu'une hypothèse d'école". Aristide préfère le "concept" de mois normalisé rapporté à une année de 365 jours, et rien que 365 jours.

Le débat restera toujours ouvert car la Cour de cassation n'a pas vraiment tranché. Alors, diviseur année civile (365 ou 366 jours) ou diviseur qui ne sera toujours qu'une année de 365 jours, quite à ce que l'emprunteur offre sa (ou ses journées) d'année(s) bissextile(s) à sa banque...

Tout cela va à l'encontre d'une bonne justice. C'est désolant.

le débat n'aurait jamais existé si nos législateurs avaient correctement fait leur boulot, d'autant qu'ils sont rémunérés avec nos impôts.

Juste une remarque en passant :-)
 
Jurisprudence a dit:
Tout cela va à l'encontre d'une bonne justice. C'est désolant.

le débat n'aurait jamais existé si nos législateurs avaient correctement fait leur boulot, d'autant qu'ils sont rémunérés avec nos impôts.

Juste une remarque en passant :-)
Bonsoir,
+1
Mais cela a déjà été dit ici.
 
Aristide a dit:
La vraie jurisprudence provient des décisions de la cour de cassation.
Bonsoir,
A mon avis, c'est un peu restrictif de dire cela.
Les arrêts de Cours d'Appel participent aussi de la jurisprudence.
Il ne faut pas oublier que lorsqu'un arrêt est cassé, l'affaire est rejugée par...une Cour d'Appel.:sourire:
 
MRGT34 a dit:
+1

La référence Ã* cette année de 360 jours est en réalité sans lien avec le calcul du TEG en ce sens que, conformément aux textes, il convient de multiplier le taux de période, solution de l'équation actuarielle, par le nombre de paiement dans l'année. Et de dire que bien entendu, l'année est civile (pour éviter probablement d'autres années ?..).
Pour un crédit Ã* échéance mensuelle, il y a 12 paiements. Pour un crédit Ã* échéance apériodique, on retient la durée la plus courte entre deux dates d'échéances, sans que cette dernière soit inférieure au mois.

Pour s'en convaincre, prendre connaissance de la note 17 du R 313 - 1 ancien (Dalloz édition 2015) qui reprend un arrêt du 9 janvier 1985 de la première chambre civile de la cour de cassation :"Seule la méthode proportionnelle, qui consiste Ã* multiplier le taux de période par le nombre de périodes comprise dans lÂ’année, peut être utilisée pour calculer le TEG annuel de lÂ’intérêt Ã* partir dÂ’un TEG exprimé suivant une périodicité inférieure Ã* un an".
Donc dire qu'une année est formée de 12 mois de 30 jours chacun, et donc de 360 jours, ou qu'une année est formée de 12 mois de 30,41666 jours, soit 365 jours, ne permet pas de soutenir que le TEG est faux, dès lors qu'on a bien fait l'opération arithmétique suivante : TEG = 12xtaux de période !

Le second sujet est la convention de calcul des intérêts. La convention lombarde EXACT/360 est prohibée de jurisprudence constante, la convention 30/360 est équivalente Ã* celle du mois normalisé soit 30,41666/365, avec une année civile de 365 jours, que l'année soit bissextile ou non.
Dans le cas où le prêteur utiliserait la convention lombarde, le calcul du TEG sur les seules échéances hors assurance et sans frais le fait immédiatement apparaitre, comme déjÃ* dit précédemment. A la barre du tribunal, l'usage de cette convention permet de "gagner" le taux légal.

Dernier point : on ne m'a toujours pas expliqué comment des précisions concernant le TEG des crédits consommation ne seraient pas applicables au TEG du prêt immobilier. Y aurait -il plusieurs concepts de TEG ? :embaras:

Une petite histoire pour illustrer mon propos : un proche ami, physicien et motard passionné, passe devant le tribunal de Police pour un retrait de permis car contrôlé Ã* près de 240 KM sur l'autoroute de Normandie un dimanche matin.
Il déclare ne pas être en infraction car, dit-il, selon les conventions scientifiques internationales, la vitesse est toujours indiquée en mètre par seconde. Par conséquent, l'indication 90 signifie qu'il ne doit pas rouler Ã* plus de 3600*90 = 324 KM/H, de sorte qu'Ã* 240 KM/H, il restait bien en dessous de la vitesse limite.

A la sortie, il a eu tout de même un retrait de permis pour une longue durée. Pourquoi ? :sourire:



Bonjour,



Je ne suis pas d'accord avec l'affirmation consistant à dire que l'année bancaire de 360 jours n'a aucune influence sur le calcul du TEG car dans une année il y a 12 paiements.


Si la banque affiche un taux de période mensuel exprimé sur 30 jours, le TEG n'est pas de 0,40 X 12, mais de 0,4 X 365/30, soit 4,86666666%. On arrondi à 4,87%, ce qui correspond au calcul tenant compte des années bissextiles, soit 0,4 X 365,25/30


Il convient pour cela de se référer à l'article R 313-1 ancien du Code de la Consommation

"Lorsque les versements sont effectués avec une fréquence autre qu'annuelle, le taux effectif global est obtenu en multipliant le taux de période par le rapport entre la durée de l'année civile et celle de la période unitaire. Le rapport est calculé, le cas échéant, avec une précision d'au moins une décimale. "


Si l'on raisonnait en intérêt journalier, le calcul sur 360 jours ne fournirait pas le même résultat. On prend l'exemple d'un crédit de 200 000 à un taux de 4%

-si ce taux de 4% annuel est basé sur 360 jours, l'intérêt journalier serait de 22,2222222 €
- si ce taux de 4% annuel est basé sur l'année civile, il faudrait prendre en compte 365,25 jours dans l'année pour tenir compte des années bissextiles. L'intérêt journalier serait alors de 21,9028 €

Il n'y a que 0,31941 € d'écart par jour d'intérêt. Le préjudice paraît moindre, mais si cela devait toucher 60 millions de consommateurs, ce serait 19 164 600 € de bénéfices injustifiés par jour pour les banques!


Si pour chaque produit de consommation, nous acceptions tous de payer le prix du kilo pour 0,985626 kg de matière (360/365,25), il s'agirait d'un scandale, alors que là on étouffe le problème.


Pourquoi une année serait-elle de 360 jours alors que le kilo n'a jamais fait 985 grammes. Heureusement d'ailleurs qu'il ne s'agit pas de caviar!!!! Sauf pour les banques!


Bien à vous
 
Bonjour,

agra07 a dit:
A mon avis, c'est un peu restrictif de dire cela.
Les arrêts de Cours d'Appel participent aussi de la jurisprudence.
Il ne faut pas oublier que lorsqu'un arrêt est cassé, l'affaire est rejugée par...une Cour d'Appel.:sourire:

Oui.............mais..............

Il n'en demeure pas moins que lorsqu'un grand nombre de décisions de justice sont prises dans un même sens, on peut voir se dessiner ce que l'on appellera un courant jurisprudentiel, qui est le reflet d'un certain type d'interprétation, d'un point de droit particulier.

On voit tout d'abord se dessiner ce courant jurisprudentiel au niveau des premiers juges. Puis, s'il y a confirmation générale de l'interprétation en question, on verra apparaître cette interprétation, au niveau des cours d'appel.

Enfin, dans la mesure où toutes les voies de recours sont exploitées, la Cour de cassation pourra être amenée à trancher.

On voit ainsi apparaître, bien logiquement, les différences de poids entre un jugement de tribunal et un arrêt de la Cour de cassation

Il est certain qu'un jugement isolé aura peu de force en regard d'un arrêt de la Cour de cassation.

Il est tout aussi évident qu'une série de jugements de tribunaux restera sujette à caution tant qu'il n'y aura pas eu confirmation par des cours d'appel, et à plus forte raison par la Cour de cassation.

De la même manière, plusieurs arrêts de cour d'appel donneront une indication assez précise d'une interprétation possible du droit, mais ils ne fourniront aucune certitude tant que la Cour de cassation n'aura pas tranché.

On comprend donc que c'est à cette cour suprême que revient le rôle de coordination et d'harmonisation de la jurisprudence et donc de l'interprétation du droit écrit, voire de sa formation progressive.
…………..
La question, à ce niveau, est de savoir s'ils seront suivis par les cours d'appel et en dernier lieu confirmés par la Cour de cassation.

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Cdt
 
Lexicus a dit:
Je ne suis pas d'accord avec l'affirmation consistant à dire que l'année bancaire de 360 jours n'a aucune influence sur le calcul du TEG car dans une année il y a 12 paiements.

Si la banque affiche un taux de période mensuel exprimé sur 30 jours, le TEG n'est pas de 0,40 X 12, mais de 0,4 X 365/30, soit 4,86666666%. On arrondi à 4,87%, ce qui correspond au calcul tenant compte des années bissextiles, soit 0,4 X 365,25/30

Il convient pour cela de se référer à l'article R 313-1 ancien du Code de la Consommation

"Lorsque les versements sont effectués avec une fréquence autre qu'annuelle, le taux effectif global est obtenu en multipliant le taux de période par le rapport entre la durée de l'année civile et celle de la période unitaire. Le rapport est calculé, le cas échéant, avec une précision d'au moins une décimale. "

Non; votre raisonnement est inexact et les uns et/ou les autres l'avons déjà expliqué à plusieurs reprises.

Vous l'écrivez vous même :

dans une année il y a 12 paiements.

=> Et il n'y a donc pas 365/30 = 12,16666...paiements.

D'autre part, pour résoudre l'équation d'actualisation des flux de trésorerie qui permet de trouver le taux périodique ce sont bien des "périodes" qui sont prises en exposant.

Ainsi, si l'on reprend le cas pratique ci-dessus proposé et que l'on suppose:

+ Montant 100.000€
+ Taux nominal proportionnel (= taux débiteur)
+ Une mise à disposition des fonds le 20/12/2015 (et non plus le 5/12/2015)
+ Une durée de 180 mois
+ Des frais divers de 5.000€

=> L'échéance constante sera de 648,51€ (pour simplifier j'ignore l'ajustement de ~/~ 0,27 centimes € sur la dernière échéance)

=> L'équation à résoudre sera ainsi posée :

+Avec "Im" le taux périodique mensuel recherché

=> (100.000€ - 5.000€) = (648,51 x (1+Im)^(-1)) + (648,51 x (1+Im)^(-2)) + ......................(648,51 x (1+Im)^(-179)) + (648,51 x (1+Im)^(-180))

=> Et il ne sera pas de

=> (100.000€ - 5.000€) = (648,51 x (1+Im)^(-12,666/12,666)) + (648,51 x (1+Im)^(-24,333/12,666)) + ......................(648,51 x (1+Im)^(-2177,83/12,666)) + (648,51 x (1+Im)^(-2190/12,666))

"Lorsque les versements sont effectués avec une fréquence autre qu'annuelle,...."

C'est le nombre des versements = flux de sorties de trésorerie qui est à considérer d’où les exposants de «-1 » à « -180 » qui représentent le nombre de mois de paiements puisque, dans l’exemple, les échéances sont mensuelles.

Les années de 12,666....mois n'existent pas
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Cdt
 
Dernière modification par un modérateur:
Jurisprudence a dit:
Donc on est bien d'accord, c'est Aristide qui a raison :-)

Sauf que je ne sois pas sûr qu'il soit content d'avoir raison... en effet, selon lui, tout ceci n'est "qu'une hypothèse d'école". Aristide préfère le "concept" de mois normalisé rapporté à une année de 365 jours, et rien que 365 jours.

????

Affirmation toute gratuite, sans fondement et que je n'apprécie guère.

Ce que je dis et confirme c'est que sur "une échéance pleine" (= c'est à dire "non brisée = non majorée ou minorée") c'est que le résultat est strictement identique puisque (365/(365/12)) = 12 tout comme 360/30 = 12.(rappel:aucun texte n'impose la méthode "exact/exact")

Ce que je dis aussi et confirme - et contrairement à ce que vous prétendez - c'est que sur une échéance brisée c'est la méthode "exact/exact" que je préconise.

Ceci étant, en reprenant le cas d'école ci-dessus, l'on peut comparer l'incidence de la méthode du "mois normalisé" par rapport à celle "exact/exact":

+ Méthode "exact/exact"

=> intérêt première échéance = 251,75€ (cf pages antérieures)

+ Méthode du mois normalisé:

+-+ Intérêts d'une année = 100.000€ x 2% = 2.000€
+-+ Intérêts d'un mois = 2.000€/12 = 166,6666...€
+-+ Intérêts d'un jour = (2.000/12/(365/12)) = 5,47945...€

=> Intérêts de 46 jours = (2.000/12/(365/12)) x 46 = 252,05€

=> Soit - dans ce cas précis (ce qui ne sera pas toujours vrai) - un désavantage emprunteur de 0,30€

Et je rappelle que si la banque utilise la technique des "amortissements figés" (le plus fréquent pour les prêts aux particulier) seule cette première échéance sera impactée => Il n'y aura pas d'effet boule de neige (également démontré antérieurement).

Si elle utilise la technique des "échéances figées" (rare pour les prêts aux particuliers - à fortiori à échéances mensuelles) il y aura un "effet boule de neige".

Quoi qu'il en soit, compte tenu du niveau de l'impact en euros, l'incidence sur le TEG ne pourra être perceptible que sur la quatrième, voire cinquième, décimale soit bien au-delà de la tolérance sur l'exactitude d'affichage de une décimale.

SVP ne me faites pas dire ce que je n'ai jamais dit.
Merci.

Cdt
 
Dernière modification:
Ne vous fâchez pas :-) nous discutons simplement pour faire vivre ce Forum intéressant, dont le sujet perdure depuis très longtemps, ce qui est pour le moins appréciable.

En plus, tout ce qui est dit ici est souvent très riche.

Par ailleurs, je n'ai aucun esprit de contradiction, d'autant que je ne prétends aucunement détenir la vérité. Et le propre d'un Forum n'est-il pas d'échanger toutes sortes d'idées...

Si je vous ai offensé, sachez que c'est tout à fait involontaire, et à ce titre je vous présente toutes mes excuses.
 
Votre curé préféré dirait :"Allez et ne péchez plus":sourire:
 
Salut,

Attention, il y a une petite incompréhension sur la notion de mois normalisé.
C'est tout simplement l'extension civile des calculs selon la méthode dite bond basis ou obligataire, c'est à dire 30/360.
Selon cette convention, tous les mois ont 30,41666 jours, qu'ils en comptent 28, 29 30 ou 31. Et l'année a une longueur fixe de 365 jours.

Par conséquent, le calcul d'Aristide ci-dessus est erroné : entre le 5 décembre et le 20 janvier, il n'y a que 45 jours car le 31 décembre n'existe pas. On a donc 25 jours en décembre et 20 en janvier. Et l'année de référence est et reste 365.

Second point : en base Exact, la longueur d'une année se compte entre la date d'échéance et la même date, un an plus tôt. C'est une règle de base en actuariat. Nul besoin de vérifier si l'année est divisible par 4 ou non !

Outre la facilité de calcul en nombre de jours (tant au numérateur qu'au dénominateur), entre deux dates d'échéance ou sur des échéances intercalaires, on voit, dans l'exemple développé plus haut, que c'est la méthode la moins chère pour l'emprunteur.

Mais grâce à la chicane organisée par des pseudo experts sur ces notions floues pour ceux qui ne pratiquent pas, les banques se sont mises à calculer les intérêts intercalaires (à l'intérieur de deux dates d'échéance) selon la méthode EXACT/365 (et ont conservé le douzième pour les intérêts des échéances de remboursement).
Ce n'est pas la moins chère, mais elle est, en l'état de la jurisprudence, celle qui permet d'éviter d'être condamné à rembourser à l'emprunteur 0,83 € ... Tout ça pour ça ...

Pour moi, ce qu'il faut traquer sans relâche est l'usage de la méthode lombarde Exact/360, véritable escroquerie financière, le reste est un débat assez vain, tout bien calculé.
 
MRGT34 a dit:
Par conséquent, le calcul d'Aristide ci-dessus est erroné : entre le 5 décembre et le 20 janvier, il n'y a que 45 jours car le 31 décembre n'existe pas. On a donc 25 jours en décembre et 20 en janvier. Et l'année de référence est et reste 365.

C'est la notion "d'année civile" que le code de la consommation impose qui est l'objet de cet exemple; ce n'est pas le mois normalisé.

Par conséquent, le calcul d'Aristide ci-dessus est erroné : entre le 5 décembre et le 20 janvier, il n'y a que 45 jours car le 31 décembre n'existe pas.

Pour les crédits des textes de référence seront les biens venus.

Second point : en base Exact, la longueur d'une année se compte entre la date d'échéance et la même date, un an plus tôt. C'est une règle de base en actuariat.

Peut-être; là aussi pour les crédits, des textes de référence seront les biens venus.

Mais j'en reviens tant au code civil et au code de la consommation - toujours cités par les tribunaux - qui, pour les crédits, imposent des calculs (intérêts - TEG/TAEG) sur l'année civile (qui - suivant la définition constante - commence le 1er janvier et finit le 31 décembre) de 365 ou 366 jours.

L'avis d' Amojito serait intéressant.

Cdt
 
Aristide a dit:
Bonjour,
Oui.............mais..............
Cdt
Bonsoir Aristide,
Oui....mais, je persiste et signe: d'expérience "les arrêts de cours d'appel participent de la jurisprudence".
Désolé!...:clin-oeil:
 
Aristide a dit:
C'est la notion "d'année civile" que le code de la consommation impose qui est l'objet de cet exemple; ce n'est pas le mois normalisé.

Pour les crédits des textes de référence seront les biens venus.

Mais j'en reviens tant au code civil et au code de la consommation - toujours cités par les tribunaux - qui, pour les crédits, imposent des calculs (intérêts - TEG/TAEG) sur l'année civile (qui - suivant la définition constante - commence le 1er janvier et finit le 31 décembre) de 365 ou 366 jours.

L'avis d' Amojito serait intéressant.

Cdt


Pour être bien sûr que j'ai tout compris et que cela soit bien clair, selon ce que vous écrivez, que je me permets de reprendre :
« pour les crédits, tant le Code civil que le Code de la consommation, les textes imposent des calculs d'intérêts (TEG ou TAEG) sur l'année civile », c'est-à-dire "par rapport à l'année civile", ou encore "rapporté à l'année civile", ou encore "sur la base de l'année civile" ( année civile = année de 365 jours ou 366 jours les années bissextiles).

Cela voudrait dire, et c'est ce que je m'efforce d'expliquer depuis ces 3 ou 4 dernières pages de ce débat, que les banques effectuent une interprétation erronée de l'Annexe c) de l'article R.313-1 du Code de la consommation en prétendant qu'elles ont exactement calculé les intérêts en mois normalisés de 30,41666 jours rapportés à une ANNÉE QUI SERAIT TOUJOURS DE 365 JOURS, c'est-à-dire SANS TENIR COMPTE DES ANNÉES BISSEXTILES DE 366 JOURS.

Aristide, je peux mal avoir interprété ce que vous avez écrit, mais selon ce que j'ai compris, c'est bien cela que vous avez voulu dire ?

Donc, pour résumer, une banque qui aurait calculé les intérêts d'un prêt en prenant en compte une année de 365 jours pour toutes les échéances du crédit, propose à l'emprunteur un tableau d'amortissement qui est forcément faux car les mensualités contenues dans les années bissextiles seraient inexactes, et par là ce serait tout le tableau d'amortissement que serait faux, et par conséquent le taux d'intérêt stipulé également.

Dans ce cas, sommes-nous bien d'accord, la banque devra être condamnée pour n'avoir ni respecté les textes, ni suivi l'avis de la Cour de cassation (voir les deux arrêts que je cite précédemment et que j'ai proposés en pièces jointes).

Êtes-vous d'accord avec cela ?

Et est-ce que Amojito, qui a présenté une étude sur le TEG, ou un autre expert ou juriste, peuvent-ils confirmer ou infirmer cette analyse.

Comme je l'écrivais précédemment, nous sommes là "au cœur d'un vrai débat", car en ce moment les Tribunaux déboutent les emprunteurs et donnent raison aux banques qui démontrent qu'elles ont utilisé la méthode des mois normalisés rapportés à 365 jours, sans tenir compte des années bissextiles. Les Juges se trompent-ils ?

Un débat et des apports sur cette réflexion serait vraiment très intéressants. Je suis sûr qu'en ce moment la Cour de cassation, qui est saisi de trois dossiers sur le sujet, doit se poser la même question afin d'argumenter avec la plus grande précision, sans se contredire par rapport aux fameux arrêts de juin 2013, juin 2015, 15 juin 2016 et 29 novembre 2017 (la "bible" des arrêts lombard), la dernière décision majeure ayant un peu plus de deux mois.

J'espère qu'il y aura des réponses.

Bien à vous.

Chercheur de Jurisprudences.
 
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Marioux a dit:
Envoyé par Jurisprudence
"En l'occurrence, le diviseur est toujours l'année civile de 365 jours ou de 366 jours les années bissextiles."



Bonjour Aristide,
Avez-vous la réponse à votre propre question ?
Je vous avoue que, si elle ne semble pas passionner grand monde puisque personne ne rebondit dessus, elle m’intéresse tout particulièrement, car je pense qu’ici, vous avez mis le doigt sur un point essentiel !
Dans votre cas pratique, comment calculez-vous, vous-même, les intérêts de cette échéance à cheval sur deux années dont l’une est bissextile, et quel est donc, selon vous, le montant de ses intérêts, intercalaires ?

En tout cas voici ma propre analyse :
En ne comptant pas le premier jour, celui de la mise à disposition (Le 05/12/2015) ;
En comptant le dernier jour, celui de l’échéance (Le 20/01/2016) ;
Avec un taux d’intérêt débiteur fixe de 2% quelle que soit la durée des années civiles ;
(Hypothèse habituelle à laquelle, je dois le préciser, je ne souscris pas quand on parle de taux proportionnel, mais enfin !)

Du 06 au 31/12/2015 inclus : 26 jours (Au numérateur) sur 365 jours (Au dénominateur) pour l’année commune 2015 ;
Du 01 au 20/01/2016 inclus : 20 jours (Au numérateur) sur 366 jours (Au dénominateur) pour l’année bissextile 2016 ;
Ainsi, on obtient le calcul et le montant d’intérêts suivants :
100 000,00€ x 2% x (26 / 365 + 20 / 366) = 251,76€.
Cdt

Bonjour Aristide,
Votre cas d’école est tout à fait intéressant (Je vous l’ai déjà dit !) car :
- Il comporte une échéance d’une durée différente de celle d’un mois ;
- La période concernée est à cheval sur deux années dont l’une est bissextile.
Or ,ici, je recense les calculs suivants, tous découlant de la Méthode dite EXACT/EXACT :
1) 100 000,00€ x 2% x (26 + 20) / 365 = 252,054 794 52 ;
2) 100 000,00€ x 2% x (26 + 20) / 366 = 251,366 120 21… ;
3) 100 000,00€ x 2% x (26 / 365 + 20 / 366) = 251,755 370 91… ;
4) 100 000,00€ x 2% x (26 / 366 + 20 / 365) = 251,665 543 82… ;
Les différences sont sensibles puisque l’écart maximum est de :
252,054 794 52 - 251,366 120 21… = 0,688 674 31…, soit plus de 68 fois un centime d’euro !
Aussi avant de décider de quel arrondi (Inférieur, Au plus proche ou Supérieur) d’un résultat de calcul est le bon, il convient de s’entendre tout d’abord sur le montant du résultat et donc sur la formule permettant de le trouver.
Dans le but de contester l’échéancier d’un établissement bancaire soupçonné d’utiliser la Méthode LOMBARDE pour le calcul des intérêts, il convient de lui en opposer une qui soit incontestable, sinon bonjour les palabres !
C’était l’objet de ma question : Quelle est, à votre avis, la bonne réponse ?
Cdt.
 
Dernière modification:
Jurisprudence a dit:
Cela voudrait dire, et c'est ce que je m'efforce d'expliquer depuis ces 3 ou 4 dernières pages de ce débat, que les banques effectuent une interprétation erronée de l'Annexe c) de l'article R.313-1 du Code de la consommation en prétendant qu'elles ont exactement calculé les intérêts en mois normalisés de 30,41666 jours rapportés à une ANNÉE QUI SERAIT TOUJOURS DE 365 JOURS, c'est-à-dire SANS TENIR COMPTE DES ANNÉES BISSEXTILES DE 366 JOURS.

Êtes-vous d'accord avec cela ?

Non, je n'ai pas dit cela.

Il y a trois calculs à considérer:

1) - Le calcul de l'échéance.
Mais il faut tout de suite préciser qu'il peut très bien se faire que l'échéance ne soit pas calculée mais choisie/décidée à priori suivant les besoins de l'emprunteur.

2) - Le calcul des intérêts compris dans les échéances.

3) - Le calcul du TEG/TAEG.

Concernant l'échéance, qu'elle soit calculée ou choisie elle est toujours bonne d'autant qu'elle est acceptée dans l'offre/contrat.

Ensuite vient le calcul des intérêts et - ainsi que dit et répété à d'innombrables reprises - en "échéances pleines" le résultat du calcul est strictement identique que lesdits intérêts soit calculés par la méthode du mois normalisé ou la méthode lombarde puisque (365/(365/12)) = 12 tout comme (360/30) = 12.

La méthode du mois normalisé est légale.

Pour un prêt à, échéances mensuelles "pleines" le calcul des intérêts est ainsi fait pour 1/12ème d'année sans autres considérations.


(NB - En matière d'épargne, si l'on fait exception des livrets réglementés qui répondent à une règle spécifique c'est la même chose. Si vous placez 10.000€ à 1% sur un compte à terme de 1 mois, à son terme vous percevrez 10.000€ x 1% / 12 = 8,33€ quel que soit le nombre de jours du mois considéré)

Pour les échéances majorées ou minorées (= brisées) je vous renvois aux posts et exemples antérieurs.

Aucun texte n'impose la méthode "exact/exact" et elle n'est que très rarement utilisée; à ma connaissance jamais pour des crédits aux particuliers.

Les autres méthodes sont illégales

Ensuite la part d'amortissement comprise dans chaque échéance est déterminée par différence entre l'échéance calculée ou choisie et les intérêts relatifs à ladite échéance, calculés sur le capital restant dû qui la précède.

Et, concernant le Taux Effectif Global (= TEG proportionnel et non pas TAEG actuariel), ainsi qu'expliqué via l'équation d'actualisation posée en exemple dans une page antérieure, ce ne sont pas des nombres de jours que l'on utilise en exposant mais des "périodes" correspondant aux dates des "versements" c'est à dire à la périodicité des échéances.

Cdt
 
À toutes fins utiles, pour illustrer mon précédent propos, je vous joins un tableau d'amortissement (il n'y a que la première et la dernière page pour des raisons de poids de fichier, cet espace n'acceptant pas les fichiers au-delà de 250 Ko). Mais c'est suffisant pour en discuter.

Que nous dit ce tableau :

1) Dans la partie gauche, il y a le tableau d'amortissement présenté par la banque à un emprunteur qui a souscrit un crédit de 450.000 euros. L'expert qui a analysé les documents du prêt a conclu que la banque avait utilisé la "méthode lombarde" et a présenté ce tableau, avec les mêmes chiffres que la banque, mais en faisant ressortir un calcul par mois de 30 jours rapportés à une année de 360 jours.

Pour info, la banque a réfuté cette présentation et a expliqué qu'elle avait en réalité calculé ses échéances en considérant des mois normalisés de 30,41666 jours rapportés à une année comportant TOUJOURS 365 jours. Qu'ainsi son résultat est équivalent à un calcul de 30 sur 360. Dans l'absolu, c'est exact puisque 30/360 est équivalent à 30,41666/365, c'est-à-dire 1/12.

Mais alors, où sont passées les années bissextiles ????

L'expert prétend qu'il n'y a pas lieu de les oublier, et c'est pourquoi il établit un deuxième tableau...

2) Donc, l'expert présente ses calculs dans la partie droite, en tenant compte des années bissextiles pour l'ensemble du crédit.

En effet, si l'on se réfère à tout ce qui a été dit depuis 3 ou 4 pages de notre discussion, et si j'ai bien interprété les différents échanges entre nous, et les quatre décisions que je cite de la Cour de cassation, les intérêts se déterminent bien par rapport à une année civile (365 jours ou 366 jours les années bissextiles). En d'autres termes, il y a lieu de tenir compte des années bissextiles.

Ainsi, si l'expert a bien eu raison d'en tenir compte, que constate-t-on entre le tableau offert au consentement de l'emprunteur par la banque et la réalité d'un calcul qui tiendrait compte des années bissextiles ?

L'emprunteur s'est fait délesté de 196,04 euros sur toute la durée du crédit, sans le savoir, sans que sa banque ne l'en ait informé, à son entier détriment. Certes, la somme est ridicule rapportée à un prêt de 450.000 euros, mais est-ce normal ?

Et si l'on imaginait que cet emprunteur était en réalité 500.000 emprunteurs, tous délestés de 196,04 euros, sans le savoir, combien d'argent la banque en question a-t-elle engrangée au bout du compte ?

N'y a-t-il pas une certaine indécence dans tout ceci ? Que je sache, la banque se rémunère au travers du taux d'intérêt. Pourquoi s'offrirait-elle une petite gratte supplémentaire sur le dos de l'emprunteur ?

Je pense que l'exemple que je vous livre est suffisamment parlant. Les chiffres sont là, incontestables. Sauf effectivement à ce qu'une année comporte toujours 365 jours, et jamais 366 jours. Mais là est le débat que je tente de soulever depuis un certain temps et où je n'ai pas l'impression que les réponses ou analyses soient d'une grande précision, en deux mots gravées dans le marbre :-)

Bien à vous.

Chercheur de Jurisprudences.

Afficher la pièce jointe Comparatif_amortissement_Lombard_Normalise.pdf
 
Dernière modification:
Bonjour,

agra07 a dit:
Oui....mais, je persiste et signe: d'expérience "les arrêts de cours d'appel participent de la jurisprudence".
Désolé!...:clin-oeil:

????

Envoyé par Aristide

Oui.............mais..............

D'abord j'ai répondu "OUI" à votre remarque le mais ne venant qu'en second.

Ensuite où avez vous vu/lu que j'aurai écrit quelque chose de contraire ?

Bien entendu que les cours d'appel participent à la jurisprudence.

Mais, en revanche, pouvez vous affirmer sans rire et sans faire rire qu'à l'inverse une décision de cour d'appel peut trouver "force de loi" sans au moins un arrêté dans le même sens de la cour de cassation ?:sourire:

A toutes fins utiles :

Cour de cassation

Si ce principe fondamental est énoncé en tête des textes du code de l’organisation judiciaire qui traitent de la Cour de cassation, c’est aussi parce qu’il est le plus important : il est indissociable de la finalité essentielle de cette Cour, qui est d’unifier la jurisprudence, de faire en sorte que l’interprétation des textes soit la même sur tout le territoire.

C’est l’unicité de la juridiction qui permet l’uniformité de l’interprétation, et donc l’élaboration d’une jurisprudence appelée à faire autorité.

Unicité et uniformité sont les conditions l’une de l’autre.

[lien réservé abonné]
 
Jurisprudence a dit:
N'y a-t-il pas une certaine indécence dans tout ceci ? Que je sache, la banque se rémunère au travers du taux d'intérêt. Pourquoi s'offrirait-elle une petite gratte supplémentaire sur le dos de l'emprunteur ?

Les mathématiques sont une chose; le droit est une autre chose.

Si au, plan du calcul ledit expert a raison, il n'est pas du tout acquis qu'il ait également raison en droit.

Cette situation a été vécue à de nombreuses reprises et y compris dans un autre post sur ce forum.

Cdt
 
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