5 Millions, c'est un chiffre qui a circulé ces jours-ci, mais ça semble bien être une référence au seuil d'origine, à l'époque exprimé en Francs.
Voilà ce que l'on peut lire dans Les Échos d'aujourd'hui suite à la conférence cde presse du NFP :
"l'alliance de gauche prévoit à terme 15 milliards de recettes, soit le triple de la version d'avant 2017. « A l'époque, c'était un ISF gruyère. Nous allons augmenter les taux marginaux de taxation, avec une assiette moins trouée », a expliqué l'économiste Julia Cagé.
En clair, l'idée serait d'intégrer une dimension climatique, et surtout d'élargir l'assiette en intégrant notamment les biens professionnels et l'outil de travail, qui étaient exclus de la version précédente.
Avec quels taux ?
Le programme LFI - qu'on retrouvait tous les ans sous forme d'amendements aux projets de loi de finances - prévoyait un taux de 0,5 % entre 800.000 et 2 millions d'euros, qui montait progressivement à 3 % au-dessus de 10 millions."
Bon, tout ceci manque encore de précisions et reste une extrapolation des positions LFI.
Mais l'idée est bien là et le sujet, hautement symbolique, divise peu à gauche.
Sauf qu'avec un seuil jamais réévalué malgré l'inflation et une probable non prise en compte du nombre de parts du foyer fiscal, un seuil à 800000€ de patrimoine en 2024, ça risque quand même de ratisser large et de taper très bas aujourd'hui.
En pratique, dés les classes moyennes un peu aisées mais sans plus.
On est donc bien loin d'un impôt frappant les "milliardaires" qui - je cite à nouveau l'article des Échos -"n'auront aucunes difficultés à vendre des actions s'il le faut pour financer le paiement de l'ISF. Quand Elon Musk a eu besoin d'acheter Twitter, il a vendu des actions Tesla », a affirmé Julia Cagé."