Cette conseillère municipale de Nancy de 39 ans et ancienne responsable ressources humaines pour le groupe de restauration collective Elior, a fait partie, en 2017, de la vague de députés LREM novices en politique à l'Assemblée. Elle est alors également déléguée départementale d'En Marche !.

Lors des dernières élections législatives, elle a été confortablement réélue dans la 1ère circonscription de Meurthe-et-Moselle avec 53,4% des voix, contre un candidat insoumis.

Membre de la commission des Affaires sociales où elle siège depuis son premier mandat, elle s'est attelée aux sujets touchant la protection sociale des travailleurs, la santé au travail et la lutte contre les fraudes aux prestations sociales.

Co-rapporteure du projet de loi de réforme des retraites

En 2020, elle a été co-rapporteure du controversé projet de loi de réforme des retraites, abandonné depuis.

Elle est membre en outre du conseil d'orientation pour l'emploi et du conseil national de la stratégie autisme.

A Nancy, Carole Grandjean - fille de Denis Grandjean, adjoint de l'ancien maire de la ville André Rossinot -, est appréciée de ses collègues de la majorité comme de l'opposition au conseil municipal, « même si on ne la voit pas beaucoup dans la circonscription », ajoute-t-on.

A son poste, en tant que ministre déléguée auprès du ministre du Travail et du ministre de l'Education nationale, Carole Grandjean devra s'occuper notamment de poursuivre la transformation du lycée professionnel, un « immense chantier » annoncé par Emmanuel Macron pendant sa campagne, avec la volonté de rapprocher davantage l'école et les entreprises.

Le président avait dit vouloir s'inspirer de la réforme de l'apprentissage pour cette « grande réforme », en accroissant notamment les périodes de stages en entreprise des lycéens professionnels.

« On est extrêmement inquiet du périmètre du poste de Carole Grandjean, car c'est la première fois que les lycées professionnels ne relèvent plus uniquement de l'Education nationale », a regretté auprès de l'AFP Sigrid Girardin, du syndicat enseignant Snuep-FSU. « On craint que l'objectif soit de privilégier l'employabilité immédiate au détriment des formations équilibrées ».

Pour Vincent Magne, professeur d'histoire et de lettres en lycée professionnel et membre de l'association des professeurs d'histoire-géographie (APHG), il y a une « crainte que la formation professionnelle soit vue uniquement comme une voie pour former des ouvriers, alors qu'elle ne se résume pas à cela ».