« Je pense qu'avec la bienveillance du gouvernement, cette affaire de taxe d'habitation sur les résidences secondaires sera close lors de la discussion parlementaire d'ici quelques heures », a-t-il déclaré dans les couloirs de l'Assemblée nationale.
L'amendement gouvernemental proposant « une augmentation de 5 points des taxes d'habitation sur les résidences secondaires uniquement dans les zones tendues » ne sera pas accepté par le rapporteur général et la majorité des députés PS, selon lui. « Nous allons faire d'autres propositions pour compenser quelque 150 à 200 millions annuels nécessaires au logement social après la suppression d'un prélèvement sur les organismes HLM fait par nos prédécesseurs », a-t-il ajouté.
La contre-proposition socialiste consisterait à « renforcer un dispositif sur les plus-values uniquement dans les zones tendues », a précisé M. Eckert. La mesure proposée par le gouvernement « était un peu contreproductive au moment où il y a un certain nombre de questions de financement sur le logement en général », a justifié ce député de Meurthe-et-Moselle.
"Frénésie taxatrice"
La création d'une taxe annuelle de 5% sur les logements sous-occupés dans les agglomérations connaissant un déséquilibre marqué entre l'offre et la demande, proposée par le gouvernement par le biais d'un amendement tardif au projet de budget rectificatif 2012, a été dénoncée notamment par le président de la commission des Finances Gilles Carrez.
« Présentée avec un esprit de dissimulation », cette taxe constitue « en réalité une taxe sur les résidences secondaires, à payer par les propriétaires ou locataires des logements situés en zone tendue comme la Côte d'Azur ou les agglomérations parisienne, lyonnaise ou toulousaine », a critiqué jeudi le député UMP. A ses yeux, « un tel impôt, dont on peut imaginer que le gouvernement songe déjà à sa généralisation sur tout le territoire, illustre la frénésie taxatrice de la majorité de gauche » et va contribuer à « augmenter la paralysie de l'activité du bâtiment et annoncer un cortège de disparitions d'entreprises et d'emplois ».