Les chiffres publiés mardi par l'Insee pour le deuxième trimestre « ne sont pas excellents », a estimé le ministre sur Europe 1. « C'est une croissance nulle donc une croissance trop faible », a-t-il ajouté. « En même temps, ce que je constate, c'est qu'en effet la France n'est pas en récession » contrairement à « la plupart de ses partenaires », a poursuivi Pierre Moscovici, citant notamment l'Espagne, l'Italie et le Royaume-Uni. « Nous ne sommes pas à l'abri de ça », a-t-il toutefois également mis en garde.

Interrogé pour savoir s'il jugeait « tenable » la prévision de 0,3%, sur laquelle a été bâti le budget rectificatif pour cette année adopté fin juillet, le ministre a répondu : « Oui », « dès lors que les troisième et quatrième trimestres seront un peu plus positifs, je l'espère ». Il a estimé qu'il s'agissait d'une prévision « prudente » et « raisonnable », soulignant qu'une « légère reprise de l'investissement » et un « mouvement de restockage » des entreprises avait été constaté au printemps.

L'Insee prévoit en effet un léger rebond de la croissance sur la seconde moitié de l'année. « Pour ce qui est de 2013, soyons clairs, il y a une prévision aujourd'hui qui est de 1,2%, elle n'est pas de 0%, ce qui suppose que nous travaillions durement au retour de la croissance », a ensuite ajouté Pierre Moscovici.