Selon le quotidien Les Echos, François Hollande souhaite remplacer le quotient familial, qui offre un avantage fiscal croissant en fonction du nombre d'enfants et du niveau de revenu, par "un crédit d'impôt - c'est-à-dire un chèque versé à tous, y compris aux non imposables".

Le quotient familial est "un système qui aujourd'hui avantage les familles les plus aisées : plus vous êtes riches plus vous êtes avantagés", a de son côté expliqué M. Sapin. En résumé, "celui qui ne paie pas d'impôt sur le revenu n'a aucun avantage fiscal par définition, et celui qui paie énormément d'impôt sur le revenu, a un avantage fiscal absolument considérable".

Pour remédier à cette situation, "il y a une solution qui consiste à faire un crédit d'impôt qui permette que chacun ait le même avantage", a-t-il dit. Il a précisé que pour le candidat PS, il s'agissait là d'"une option, mais ce n'est pas du tout l'option décidée". "C'est une solution qui est également envisagée par un rapport demandé par le gouvernement à son administration. Ce n'est pas, à ce stade-là, une proposition" de François Hollande, a insisté l'ancien ministre de l'Economie.

Le leader de la droite sociale, Laurent Wauquiez (UMP), s'est insurgé dans un communiqué contre cette solution envisagée en dénonçant "le flou complet continu" du leader socialiste. Le ministre de l'Enseignement supérieur a estimé que "quel que soit le scénario retenu, les classes moyennes aisées en seront évidemment les grandes perdantes".

"Supprimer le quotient familial fragilise l'institution familiale en tant que telle. Les socialistes ont une vision totalement individualiste de la société. Eux qui s'élèvent en permanence contre "les ravages du libéralisme", en sont en réalité les plus zélés serviteurs", affirme-t-il. Camille Bedin, secrétaire nationale UMP en charge de l'égalité des chances, a jugé que la suppression du quotient familial reléguerait "la politique familiale à un simple traitement social, défavorisant les classes moyennes".