Alors que certains craignent une baisse des ventes immobilières à cause de la guerre en Ukraine, certaines entreprises ne connaissent pas la crise. Les vendeurs d'abris antiatomiques ont le sourire : les Français s'intéressent de près à ce type de construction depuis le début du conflit, le 24 février dernier.
Comme le rappelle France Info la France est le 2e pays au monde en termes de nombre de centrales nucléaires, mais ne possède que 1 000 abris antiatomiques. Et moins de la moitiée (400) sont détenus par des particuliers.
La Suisse, championne des abris antiatomiques
Mais la tendance pourrait changer. Depuis le début de la guerre en Ukraine, Amesis Bat., leader du secteur, travaille à flux tendu, avec « une demande toutes les vingt minutes » et « une bonne dizaine de contrats », assure Enzo Petrone, dirigeant de la structure, dans Le Parisien.
Reste que la France est encore très loin de ses voisins en la matière. Comme l'explique Le Monde, la Suisse est notamment la championne des abris antiatomiques, avec 320 000 unités, soit de quoi protéger plus de 100% de sa population. Selon la loi suisse, depuis 1963, « chaque habitant doit disposer d'une place protégée dans un abri situé à proximité de son lieu d'habitation ». Si ces constructions ont longtemps servi de bibliothèques ou de salles de sport, elles retrouvent peu à peu leur utilité première face à la situation actuelle.
S'il n'est pas certain que la France rattrape la Suisse avant de nombreuses années, les personnes intéressées pour s'offrir un abri antiatomique peuvent évidemment faire une demande de crédit pour financer ce projet qui nécessite un budget d'au moins 100 000 euros.