Près de 186 000 foyers ont payé l'impôt sur la fortune immobilière (IFI) l'an passé, selon des données de la Direction générale des finances publiques (DGFiP) publiées mardi. Au total, 2,2 milliards d'euros ont été récoltés, en hausse de 11% par rapport à 2023.
Cet impôt concerne tous les ménages possédant des biens immobiliers en France (même s'ils habitent à l'étranger) et dont la valeur dépasse 1,3 million d'euros. « La valeur de ce patrimoine imposable s'entend après abattement de 30% sur la valeur de la résidence principale puis déduction des dettes afférentes », précise le fisc.
Impôt sur la fortune immobilière : combien paient les 186 000 foyers imposés ?
Une forte concentration à Paris et aux alentours
Sans surprise, un grand nombre de ces « riches propriétaires » résident en Île-de-France. Pas moins de 43 000 foyers déclarant l'IFI ont leur adresse fiscale à Paris, soit près d'un quart (24%). Suivent loin derrière les Hauts-de-Seine (9%) et les Yvelines (5%).
En comparant avec le nombre de foyers payant l'impôt sur le revenu, la concentration autour de Paris reflète la surreprésentation des foyers payant l'IFI dans ces territoires. Cette proportion est plus élevée à Paris (2,9%), chez les non-résidents en France (2,7%), dans les Hauts-de-Seine (1,7%) et les Yvelines (1%).
Treize autres départements « situés sur les littoraux atlantique et méditerranéen et dans le massif alpin » affichent des taux entre 0,3% et 1% (comme les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, la Charente-Maritime, les Pyrénées-Atlantiques ou encore la Haute-Savoie). Mais attention, « cela ne présage toutefois pas de la localisation des patrimoines autres que les résidences principales », rappelle la DGFiP.
Un grand nombre de ménages payant l'IFI résident à l'étranger
Pas moins de 11 500 ménages déclarant cet impôt ont leur domicile principal à l'étranger, avec près d'un tiers d'entre eux au Royaume-Uni et en Suisse. Ces derniers ont un patrimoine moyen de 3,6 millions d'euros.