Poam : Le point sur mes portefeuilles boursiers.

poam5356 a dit:
Une satisfaction tout de même : Le parcours d'Orange sur laquelle j'ai une grosse ligne.
+43% depuis le début de l'année.
Détenir Orange en portefeuille depuis juillet 2020 est plus rémunérateur que posséder du LVMH : 13,9% de rendement brut annuel moyen contre 7,70% pour LVMH.
Bonjour @poam5356
Oui, satisfaction inespérée, tout comme Société Générale qui nous a fait un réveil incroyable après des années de marasme
 
Wolters Kluwer se prend encore -2.5% dans les dents aujourd'hui !
 
Merci pour votre réponse détaillée @poam5356 qui me permets de mieux comprendre les raisons de la baisse sur cette action.
Belle journée et au plaisir de vous lire lors de vos prochaines interventions sur le forum.
 
Bonsoir @poam5356,

La désaffection pour le titre pourrait-elle également s'expliquer par un endettement certain de la société (leverage proche de 2), un ratio Capitalisation/ Chiffres d'affaires "trop élevé" (supérieur à 5) ? Une croissance qui semble faiblarde avec un PEG supérieur à 2 jusqu'en 2027 ?. (Source ZB pour les chiffres).

Bien cordialement.
 
Bluespartan66 a dit:
Bonsoir @poam5356,

La désaffection pour le titre pourrait-elle également s'expliquer par un endettement certain de la société (leverage proche de 2), un ratio Capitalisation/ Chiffres d'affaires "trop élevé" (supérieur à 5) ? Une croissance qui semble faiblarde avec un PEG supérieur à 2 jusqu'en 2027 ?. (Source ZB pour les chiffres).

Bien cordialement.
Pourtant le ROIC est en croissance constante et est de près de 18/20% !
 
MAJ août 2025 (1/2) - Au fait, qui va payer l'addition ?


Trump_tariffs.gif

Droits de douane entre les États-Unis et l’UE :
L’Union européenne est l’un des derniers de 9 partenaires visés par les menaces tarifaires américaines à signer un accord commercial avec Washington.
L'Europe a plié le genou face à Donald Trump. Un accord qui va renchérir les produits européens, mais qui satisfait le monde financier qui craignait le pire.
Les États-Unis et l'Union européenne se sont mis d'accord pour instaurer un droit de douane de 15% sur la plupart des marchandises expédiées du vieux continent vers les ports américains. Bruxelles s'est aussi engagée à acheter du gaz américain et à investir sur le territoire des États-Unis. En échange… rien. Ce qui relativise l'utilisation de l'expression "se sont mis d'accord".
Difficile de trouver un seul négociateur qui verrait autre chose qu’un rapport de force parfaitement asymétrique. Les États-Unis ressortent vainqueurs de ce bras de fer, l’Europe perdante.

Le marché a apprécié l’amélioration de la visibilité sur les relations commerciales entre les États-Unis et l’UE, mais il n’en demeure pas moins vrai que le niveau des droits de douane américains a pratiquement été multiplié par 6 par rapport à celui qui prévalait avant le "Jour de la libération" (début avril).

La trêve commerciale entre la Chine et les États-Unis a, rappelons-le, été prolongée juste avant son expiration. Donald Trump a signé un décret suspendant jusqu'au 10 novembre à 12h01 l'entrée en vigueur des droits de douane annoncés plus tôt sur les produits importés de Chine.


Revenons au titre de ce reporting : Qui va payer l'addition ?
Pour les entreprises exportatrices, c’est un coup dur. Elles devront rogner sur leurs marges. Les prix de leurs produits, déjà renchéris par la hausse de l’EUR/USD, vont à nouveau grimper aux États-Unis.

Droits de douane :
La charge ne peut se répartir qu’entre 3 acteurs : les importateurs, les exportateurs et les consommateurs.
Les droits de douane ne peuvent pas être indolores. Soit les entreprises "mangent les tariffs" pour reprendre une formule de Donald Trump, et dans ce cas les marges diminuent. Soit les consommateurs encaissent le choc, et dans ce cas l’inflation remonte.
Une autre voie qui touche tout le monde est la baisse de la consommation face à la hausse des prix. Ce qui pèsera sur l'activité économique du pays, et donc sur l'emploi.

Qui va payer la facture ?
A ce stade, ce sont plutôt les entreprises qui sont touchées. Selon une étude de Goldman Sachs, jusqu’en juin, les consommateurs n’ont absorbé que 22% des droits de douane. Le reste est réparti entre les entreprises américaines (64%) et étrangères (14%).
Mais les économistes de la banque américaine s’attendent à ce que le partage du fardeau évolue dans les prochains mois. La part payée par les consommateurs devrait atteindre 67% si on suit le schéma des droits de douane précédemment appliqués.

A cette étude de Goldman Sachs basée sur la répartition des droits de douanes, il faut ajouter 2 autres facteurs qui sont, selon les experts du cabinet Simon-Kucher, le recul de la demande causé par la hausse des produits vendus, et la perte de rentabilité des pays exportateurs.
Les experts de Simon-Kucher estiment à 15% la baisse de la demande et une perte de rentabilité (bénéfices) de 38% (marges rognées et ventes en baisse), sur des secteurs très concurrentiels où le prix est le principal facteur de décision.
Ce niveau peut sembler élevé, mais devient crédible dans un contexte inflationniste, où les consommateurs comparent davantage et arbitrent plus rapidement. Même des produits traditionnellement peu sensibles au prix peuvent voir leur demande se contracter.
Sur des secteurs moins concurrentiels, "l'élasticité" est plus faible : Les ventes baisseraient moins (-5,6%), mais les bénéfices reculent malgré tout de 25 %.

L'ampleur des effets dépend aussi du comportement des concurrents. Si les autres exportateurs, comme l'Allemagne, l'Italie, le Japon ou la Corée du Sud, relèvent eux aussi leurs prix en réponse à la hausse des tarifs douaniers, la perte relative de compétitivité est partagée.

À l'inverse, les producteurs américains, non soumis à ces droits, peuvent choisir de stabiliser leurs prix pour gagner des parts de marché… ou de les augmenter à leur tour, en profitant du contexte pour améliorer leurs marges.

Un droit de douane ne se résume donc pas à un simple surcoût logistique. Il modifie profondément les équilibres de prix, de volumes et de marges sur les marchés d'exportation.

Des répercussions sur l'économie ?
Si les consommateurs n’ont payé pour le moment qu’une part faible du surcoût, c’est d’abord parce que les entreprises ont constitué des stocks au début de l’année, et que les hausses de prix arriveront à mesure que ces stocks seront renouvelés.

D’autant que les droits de douane réciproques, dégainés par Donald Trump début avril et plusieurs fois repoussés, sont finalement entrés en vigueur la semaine dernière. Désormais, chaque pays est imposé de 15 à 50%, moins diverses exemptions sectorielles. Selon les estimations de Bloomberg, le taux moyen de droits aux États-Unis est maintenant de 15.2%.

Les économistes s'attendent à ce que l'inflation poursuive sa remontée, à mesure que les droits de douane entrent en vigueur et que les entreprises renouvellent leur stock.

L'inflation :
Au 31 décembre 2024, le tarif douanier moyen s’élevait à 2,5% aux États-Unis. Même maintenu entre 15 et 20%, il reste au moins six fois plus élevé qu’avant. Les investisseurs veulent croire (pour l'instant) que l’économie tiendra.
Aux États-Unis, cependant, l’impact sur l’inflation des droits de douane de Donald Trump est déjà perceptible, note Lazard Frères Gestion.
Les meubles, l’électroménager et les vêtements ont vu leurs prix grimper. Les produits les plus touchés par les taxes sont devenus plus chers pour les entreprises, qui ont choisi de répercuter ce coût sur les consommateurs.

Les récents chiffres laissent penser qu'un retour de l'inflation se profile aux États-Unis.
- L'inflation a été plus forte en juillet, selon de nouvelles données gouvernementales publiées le 12/08/2025
L'indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 2,7 % sur une base annuelle en juillet, ce qui est plus lent que les attentes des économistes qui tablaient sur une hausse de 2,8 %.
Expurgé des éléments volatils (alimentation et énergie), la hausse atteint par contre +3.1% contre un consensus de 3.0%.
Les investisseurs ont bien accueilli la nouvelle en ne retenant que le 1er indice tout en ignorant superbement le second indice.
Or, c'est ce second indice, l'IPC Core, que regarde la FED pour décider de sa politique monétaire.

2 jours plus tard, le 14 août, l'indice des prix à la production (PPI) hors ajustements a affiché sur une base annuelle une hausse de 3,3%, la plus forte depuis février.
D'après le rapport du jour, l'indice américain des prix à la production du mois de juillet a augmenté de 0,9% d'un mois sur l'autre contre 0,2% de consensus. Il grimpe de 3,3% sur un an, contre 2,6% de consensus et 2,3% un mois avant.
Des prix à la production en hausse qui vont alimenter l'inflation aux États-Unis.

La fin des vacances pour Jerome Powell :
Mauvaise nouvelle pour le dollar, et casse-tête pour la Fed. Les tarifs douaniers créent un choc d’offre :
L'inflation et l'emploi risquent d’évoluer en sens contraire. Un scénario bien évidemment pas privilégié par les banquiers centraux. La banque centrale devra arbitrer entre contenir une nouvelle poussée inflationniste et préserver l’emploi.

Trump_Powell.gif

La semaine s'achèvera avec le symposium de Jackson Hole, dans le Wyoming, organisé par la Fed. Une sorte de séminaire de rentrée pour les banquiers centraux. La prise de parole de Jerome Powell sera particulièrement attendue.

Tant que le président Trump aura le contrôle total, c'est-à-dire du Sénat, de la Chambre des représentants et de la Cour suprême, l'environnement politique restera volatil. Il y a peu de chances de stabilisation avant les élections de mi-mandat de novembre 2026. Pour les entreprises, cela se traduit par un report des investissements et un ralentissement des recrutements.

Et les marchés dans tout ça ?
Le S&P 500 a gagné près de 30% depuis son plus bas d’avril, lorsque les inquiétudes liées à la politique commerciale américaine étaient à leur summum.
Le sentiment du marché a aussi été soutenu par la poursuite des investissements des géants technologiques dans l’IA.

Les actions sont très chères et les signes d’euphorie se multiplient. La hausse se poursuit car les mauvaises surprises sont en vacances.
Attention, la rentrée pourrait les voir revenir sur le devant de la scène et provoquer beaucoup de volatilité.
Même un chiffre d'inflation plus élevé qu'attendu aux États-Unis n'a pas entamé la confiance des investisseurs quant à une baisse de taux de la Fed en septembre. Ils risquent d'être déçus !

Ce retour de l’inflation arrive dans un moment délicat pour l’économie. Les salaires n’augmentent pas au même rythme, et le pouvoir d’achat commence à baisser. La guerre commerciale voulue par Trump, censée protéger l’économie américaine, commence à peser sur le portefeuille des Américains.
Du côté de la demande intérieure, la croissance américaine "semble beaucoup plus faible, à l'instar de la zone euro, dans un contexte de faible confiance des consommateurs et des entreprises", fait remarquer Allianz Trade, qui table sur une montée de l'inflation américaine à près de 4% d'ici fin 2025 et sur un ralentissement de la croissance. Les dernières décisions tarifaires de Donald Trump portent le taux tarifaire mondial moyen des États-Unis à 15,2%. Le taux de droits de douane le plus élevé depuis la Grande dépression.

Dans ces conditions, il faut se préparer à la volatilité des marchés.
L’impact des droits de douane se fera davantage sentir à partir du troisième trimestre.
Le positionnement des investisseurs sur les actions s’est accru, surtout du côté des particuliers…. Ce qui est une très mauvaise nouvelle (c'est souvent un signal de vente).
Vu les anticipations de ralentissement de la croissance économique et de volatilité boursière accrue, un allègement des portefeuilles prend du sens.
 
MAJ août 2025 (2/2)

Et en bourse, quoi de neuf ?

La détente gagne le secteur de la défense.

Le secteur, en pleine euphorie depuis trois ans et demi, marque le pas (+1900% pour Rheinmetall). Les investisseurs réajustent leurs positions selon le facteur risque/récompense qui rythme leurs décisions d'investissement.

Énergie : Le pétrole reste sous pression.
L'AIE prévoit une augmentation significative des stocks de pétrole d'ici la fin de l'année et en 2026, en raison de l'excédent d'offre mondiale. La demande mondiale de pétrole devrait certes croître, mais bien moins vite que la production mondiale, en partie grâce à l'OPEP+ qui rouvre les vannes.
Enfin, la faiblesse des indicateurs économiques chinois, notamment dans la production industrielle et les ventes au détail, pèse également sur le marché pétrolier, accentuant les craintes d'un ralentissement de la demande mondiale.

La Tech US surprend positivement.
Les grandes entreprises technologiques américaines ont dépassé les attentes au deuxième trimestre 2025, confirmant leur rôle moteur dans la croissance mondiale. Alphabet, Microsoft, Meta, Amazon et Apple ont toutes publié des résultats solides, supérieurs aux prévisions en matière de chiffre d’affaires et de bénéfices.
Selon Bloomberg, les dépenses d’investissement combinées de Microsoft, Alphabet, Amazon et Meta ont augmenté de 66% par rapport à l’année précédente, pour atteindre un total estimé à près de 350 Mds$ sur l’année.

Microsoft à elle seule prévoit plus de 30 Mds$ de dépenses d’infrastructure ce trimestre pour absorber la demande, un signal clair de l’effet d’entraînement sur tout l’écosystème technologique.
Microsoft a affiché une dynamique exceptionnelle dans Azure, renforcée par la montée en puissance de l’IA. Le chiffre d’affaires cloud a progressé de 39% au deuxième trimestre, un rythme supérieur à celui du premier trimestre.

Meta a bénéficié d’un rebond publicitaire et a renforcé ses ambitions dans l’intelligence artificielle. Avec une hausse de 22% de son chiffre d’affaires et une progression de 38% du bénéfice par action, Meta s’appuie sur un cœur de métier performant pour réviser ses perspectives à la hausse. L’entreprise prévoit plus de 66 Mds$ d’investissements cette année dans l’IA, démontrant une montée en puissance stratégique dans ce domaine.

Les résultats confirment que les grandes valeurs technologiques américaines restent incontournables dans une stratégie de croissance mondiale.
Selon UBS, les hyperscalers (Meta, Google, Amazon, Microsoft) qui disposent tous d’océans de données exceptionnels seront les grands bénéficiaires de l'IA. C’est la propriété des données qui fera les vainqueurs de demain comme cela s'est produit durant la bulle internet.
C'est ce que pense Loop Capital qui considère Meta comme le plus grand bénéficiaire non-matériel de l’intelligence artificielle.

Les entreprises ont globalement délivré de bons résultats pour le T2 2025.
Malheureusement, les investisseurs ont souvent sanctionné ces bons résultats dès lors qu'ils ne suscitaient pas un effet Waouh auprès d'eux.
C'est ainsi que, parmi mes valeurs détenues :
- Ferrari, dont les résultats sont à peine inférieurs aux attentes (CA 1,79Md$, contre 1,82Md$ attendu), mais qui a confirmé ses prévisions pour l'année, perd 11,65% le 31/07/2025.
- Rheinmetall perd -5,1 % après avoir fait état d'un T2 légèrement inférieurs aux attentes, en raison du retard dans l’attribution de contrats par le ministère de la défense allemand.
- Hermès perd 13% en quelques jours après avoir dévoilé des résultats en hausse de 9% alors que les "ânes à listes" attendaient +10%.
La sanction est disproportionnée.
Par ailleurs, comme vous l’avez peut-être remarqué dans les résultats des grandes entreprises françaises, la contribution fiscale exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises a fait souffrir plus d’un groupe. C’est le cas d’Hermès, car dans les faits, le bénéfice net chute de 5% ce semestre à 2,2Mds€. Sans cette contribution, le résultat net se serait établi en hausse de 6%, à 2,5Mds€.
Censée être limitée à cette année, on peut craindre que le "exceptionnelle" disparaisse et que cette contribution devienne un nouvel impôt frappant les entreprises françaises.

Plus généralement, la bourse a mal accueilli les résultats semestriels de nombreux poids lourds de la cote (Hermès, Axa, Schneider Electric, Sanofi, Saint-Gobain, Bouygues…).

Les valeurs défensives se sont mieux comportées
, à l'image des financières ou des valeurs telecom comme Orange pas exposée aux droits de douane ni aux variations de la paire EUR/USD.
Les actions d’Allianz SE ont bondi de 5,2% après que l’assureur allemand a annoncé un bénéfice d’exploitation record au T2, dépassant les attentes des analystes.
Intesa Sanpaolo a annoncé un bénéfice net record au T2 2025 de 2,6 Mds€, améliorant significativement ses prévisions annuelles et gagne 4,4% le jour de la publication.
Orange rehausse ses objectifs annuels lors de sa publication semestrielle et s'adjuge plus de 5% de hausse en 2 jours dans un marché fortement baissier.
L'opérateur télécom progresse de 50% depuis le 1er janvier 2025.
Détenir Orange en portefeuille depuis juillet 2020 est plus rémunérateur que posséder du LVMH : 13,9% de rendement brut annuel moyen contre 7,70% pour LVMH.
Qui aurait parié sur Orange en début d'année ?

Dans un contexte aussi incertain, l'avis de professionnels peut nous inspirer :
Les performances de la technologie et des services de communication ont porté l’indice et sont à l’origine de la révision haussière des bénéfices à l’échelle mondiale.
La faiblesse du dollar a soutenu les géants technologiques US qui réalisent d’importantes ventes à l’international.
Les 7 magnifiques vont sans doute être la locomotive des marchés US l'année prochaine.

Evolution_secteurs_2026.gif

En Europe, la croissance des bénéfices du T2 a été meilleure que prévu. Le secteur financier a apporté une importante contribution positive à cette croissance.
Les 4 financières françaises figurent dans les 12 meilleures perfs du CAC40 YTD avec SG +116%, BNP +41%, CA +28% et Axa +26%.
C'est encore plus flagrant au niveau de la zone euro (Euro STOXX 50 Index) :
Les 6 meilleures perfs YTD sont toutes des financières.

Et 2026 semble s'inscrire dans la continuité. Pour 2025 et 2026, les estimations de bénéfices pour les entreprises européennes ont été revues à la baisse, et ce, dans tous les secteurs à l’exception de la finance.

Tout ceci n'est pas enthousiasmant.
Depuis le début d'année, mes portefeuilles progressent de 6,31%.
Un chiffre à peine supérieur au mois dernier qui affichait +6,19% YTD.
Les 2 premières lignes et la 4ème, qui représentent 51% de la valo totale de mes portefeuilles, sont en progression sensible sur 1 mois.
C'est ce qui permet de compenser les nombreuses baisses constatées depuis juillet.

Le niveau élevé du S&P 500, et les nuages noirs qui s'amoncèlent sur l'économie mondiale invitent à la prudence et à prendre quelques positions défensives.
Je ne vais pas toucher aux grosses lignes du portefeuille, mais je vais faire le ménage dans les petites lignes.
Le but :
- Augmenter la part des liquidités qui ne représentent que 1% du portefeuille à ce jour (3000€). Elles permettront de profiter de tout repli significatif des marchés.
- Renforcer les financières détenues en portefeuille, les valeurs IA, et TotalEnergies sur passage sous les 50€.



Les mouvements du mois :
Air Liquide
+ 4 titres (pour atteindre un multiple de 10)
Lotus Bakeries + 1 titre (baisse excessive)
Ferrari + 2 titres (baisse excessive)
Microsoft + 1 titre (valeur IA)
NVidia + 3 titres (valeur IA)
Meta Platforms + 4 titres (valeur IA)
Intesa Sanpaolo + 93 titres (bancaire)
Banco Santander + 62 titres (bancaire)
Leonardo DRS + 10 titres (secteur US de la défense)
Turning Point Brands + 8 titres (valeur défensive)
Safran + 2 titres (augmentation de la ligne)
Wolters Kluwer + 4 titres (baisse excessive)
BBVA +79 titres (bancaire)
Heidelberg Materials + 3 titres (infrastructures en Allemagne)
Philip Morris + 4 titres (valeur défensive)

Redcare Pharmacy - 6 titres (prise de PV)
Freeport-McMoRan - 12 titres (prise de PV)
Eli Lilly - 2 titres (prise de PV)
BioMérieux - 6 titres (prise de PV)
CoreWeave - 10 titres (prise de PV)
BAE Systems - 110 titres (prise de PV)
Emeis - 50 titres (prise de PV)

Les bons élèves de la classe sur le mois écoulé :
Orange
+9,56%
Air Liquide +3,59%
Lotus Bakeries +6,95%
NVidia +4,31%
Meta Platforms +11,95%
Allianz +9,42%
Intesa Sanpaolo +11,76%

Et les mauvais :
Hermès
-13,74%
Ferrari -8,56%
Sartorius Stedim Biotech -8,04%
Chipotle Mexican Grill -17,74%
Rheinmetall -11,95%
Eli Lilly -7,91%

Hausses et baisses se compensent
Le portefeuille au 17/08/2025 : valorisation 300 059€, soit +6,31% YTD (contre +6,19% en juillet).



2025_08_portefeuille_POAM.gif
 
merci pour ce jolie compte rendu enrichissant (y)

total sur les 50 j'aimerai beaucoup ... mais c'est très loin d'être gagner malgré un baisse du pétrole ( étrangement )

pas de novo en portefeuille ?
 
Bonjour @poam5356
Merci pour ces 2 interventions toujours si pédagogiques

la faiblesse du USD continue (tu l'avais prévu d'ailleurs) et continue à bien entamer nos performances
Bravo à toi pour avoir aussi cru en ORANGE , c'était loin d'être gagné en début d'année
 
poam5356 a dit:
MAJ août 2025 (2/2)

Et en bourse, quoi de neuf ?

La détente gagne le secteur de la défense.

Le secteur, en pleine euphorie depuis trois ans et demi, marque le pas (+1900% pour Rheinmetall). Les investisseurs réajustent leurs positions selon le facteur risque/récompense qui rythme leurs décisions d'investissement.

Énergie : Le pétrole reste sous pression.
L'AIE prévoit une augmentation significative des stocks de pétrole d'ici la fin de l'année et en 2026, en raison de l'excédent d'offre mondiale. La demande mondiale de pétrole devrait certes croître, mais bien moins vite que la production mondiale, en partie grâce à l'OPEP+ qui rouvre les vannes.
Enfin, la faiblesse des indicateurs économiques chinois, notamment dans la production industrielle et les ventes au détail, pèse également sur le marché pétrolier, accentuant les craintes d'un ralentissement de la demande mondiale.

La Tech US surprend positivement.
Les grandes entreprises technologiques américaines ont dépassé les attentes au deuxième trimestre 2025, confirmant leur rôle moteur dans la croissance mondiale. Alphabet, Microsoft, Meta, Amazon et Apple ont toutes publié des résultats solides, supérieurs aux prévisions en matière de chiffre d’affaires et de bénéfices.
Selon Bloomberg, les dépenses d’investissement combinées de Microsoft, Alphabet, Amazon et Meta ont augmenté de 66% par rapport à l’année précédente, pour atteindre un total estimé à près de 350 Mds$ sur l’année.

Microsoft à elle seule prévoit plus de 30 Mds$ de dépenses d’infrastructure ce trimestre pour absorber la demande, un signal clair de l’effet d’entraînement sur tout l’écosystème technologique.
Microsoft a affiché une dynamique exceptionnelle dans Azure, renforcée par la montée en puissance de l’IA. Le chiffre d’affaires cloud a progressé de 39% au deuxième trimestre, un rythme supérieur à celui du premier trimestre.

Meta a bénéficié d’un rebond publicitaire et a renforcé ses ambitions dans l’intelligence artificielle. Avec une hausse de 22% de son chiffre d’affaires et une progression de 38% du bénéfice par action, Meta s’appuie sur un cœur de métier performant pour réviser ses perspectives à la hausse. L’entreprise prévoit plus de 66 Mds$ d’investissements cette année dans l’IA, démontrant une montée en puissance stratégique dans ce domaine.

Les résultats confirment que les grandes valeurs technologiques américaines restent incontournables dans une stratégie de croissance mondiale.
Selon UBS, les hyperscalers (Meta, Google, Amazon, Microsoft) qui disposent tous d’océans de données exceptionnels seront les grands bénéficiaires de l'IA. C’est la propriété des données qui fera les vainqueurs de demain comme cela s'est produit durant la bulle internet.
C'est ce que pense Loop Capital qui considère Meta comme le plus grand bénéficiaire non-matériel de l’intelligence artificielle.

Les entreprises ont globalement délivré de bons résultats pour le T2 2025.
Malheureusement, les investisseurs ont souvent sanctionné ces bons résultats dès lors qu'ils ne suscitaient pas un effet Waouh auprès d'eux.
C'est ainsi que, parmi mes valeurs détenues :
- Ferrari, dont les résultats sont à peine inférieurs aux attentes (CA 1,79Md$, contre 1,82Md$ attendu), mais qui a confirmé ses prévisions pour l'année, perd 11,65% le 31/07/2025.
- Rheinmetall perd -5,1 % après avoir fait état d'un T2 légèrement inférieurs aux attentes, en raison du retard dans l’attribution de contrats par le ministère de la défense allemand.
- Hermès perd 13% en quelques jours après avoir dévoilé des résultats en hausse de 9% alors que les "ânes à listes" attendaient +10%.
La sanction est disproportionnée.
Par ailleurs, comme vous l’avez peut-être remarqué dans les résultats des grandes entreprises françaises, la contribution fiscale exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises a fait souffrir plus d’un groupe. C’est le cas d’Hermès, car dans les faits, le bénéfice net chute de 5% ce semestre à 2,2Mds€. Sans cette contribution, le résultat net se serait établi en hausse de 6%, à 2,5Mds€.
Censée être limitée à cette année, on peut craindre que le "exceptionnelle" disparaisse et que cette contribution devienne un nouvel impôt frappant les entreprises françaises.

Plus généralement, la bourse a mal accueilli les résultats semestriels de nombreux poids lourds de la cote (Hermès, Axa, Schneider Electric, Sanofi, Saint-Gobain, Bouygues…).

Les valeurs défensives se sont mieux comportées
, à l'image des financières ou des valeurs telecom comme Orange pas exposée aux droits de douane ni aux variations de la paire EUR/USD.
Les actions d’Allianz SE ont bondi de 5,2% après que l’assureur allemand a annoncé un bénéfice d’exploitation record au T2, dépassant les attentes des analystes.
Intesa Sanpaolo a annoncé un bénéfice net record au T2 2025 de 2,6 Mds€, améliorant significativement ses prévisions annuelles et gagne 4,4% le jour de la publication.
Orange rehausse ses objectifs annuels lors de sa publication semestrielle et s'adjuge plus de 5% de hausse en 2 jours dans un marché fortement baissier.
L'opérateur télécom progresse de 50% depuis le 1er janvier 2025.
Détenir Orange en portefeuille depuis juillet 2020 est plus rémunérateur que posséder du LVMH : 13,9% de rendement brut annuel moyen contre 7,70% pour LVMH.
Qui aurait parié sur Orange en début d'année ?

Dans un contexte aussi incertain, l'avis de professionnels peut nous inspirer :
Les performances de la technologie et des services de communication ont porté l’indice et sont à l’origine de la révision haussière des bénéfices à l’échelle mondiale.
La faiblesse du dollar a soutenu les géants technologiques US qui réalisent d’importantes ventes à l’international.
Les 7 magnifiques vont sans doute être la locomotive des marchés US l'année prochaine.

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En Europe, la croissance des bénéfices du T2 a été meilleure que prévu. Le secteur financier a apporté une importante contribution positive à cette croissance.
Les 4 financières françaises figurent dans les 12 meilleures perfs du CAC40 YTD avec SG +116%, BNP +41%, CA +28% et Axa +26%.
C'est encore plus flagrant au niveau de la zone euro (Euro STOXX 50 Index) :
Les 6 meilleures perfs YTD sont toutes des financières.

Et 2026 semble s'inscrire dans la continuité. Pour 2025 et 2026, les estimations de bénéfices pour les entreprises européennes ont été revues à la baisse, et ce, dans tous les secteurs à l’exception de la finance.

Tout ceci n'est pas enthousiasmant.
Depuis le début d'année, mes portefeuilles progressent de 6,31%.
Un chiffre à peine supérieur au mois dernier qui affichait +6,19% YTD.
Les 2 premières lignes et la 4ème, qui représentent 51% de la valo totale de mes portefeuilles, sont en progression sensible sur 1 mois.
C'est ce qui permet de compenser les nombreuses baisses constatées depuis juillet.

Le niveau élevé du S&P 500, et les nuages noirs qui s'amoncèlent sur l'économie mondiale invitent à la prudence et à prendre quelques positions défensives.
Je ne vais pas toucher aux grosses lignes du portefeuille, mais je vais faire le ménage dans les petites lignes.
Le but :
- Augmenter la part des liquidités qui ne représentent que 1% du portefeuille à ce jour (3000€). Elles permettront de profiter de tout repli significatif des marchés.
- Renforcer les financières détenues en portefeuille, les valeurs IA, et TotalEnergies sur passage sous les 50€.



Les mouvements du mois :
Air Liquide
+ 4 titres (pour atteindre un multiple de 10)
Lotus Bakeries + 1 titre (baisse excessive)
Ferrari + 2 titres (baisse excessive)
Microsoft + 1 titre (valeur IA)
NVidia + 3 titres (valeur IA)
Meta Platforms + 4 titres (valeur IA)
Intesa Sanpaolo + 93 titres (bancaire)
Banco Santander + 62 titres (bancaire)
Leonardo DRS + 10 titres (secteur US de la défense)
Turning Point Brands + 8 titres (valeur défensive)
Safran + 2 titres (augmentation de la ligne)
Wolters Kluwer + 4 titres (baisse excessive)
BBVA +79 titres (bancaire)
Heidelberg Materials + 3 titres (infrastructures en Allemagne)
Philip Morris + 4 titres (valeur défensive)

Redcare Pharmacy - 6 titres (prise de PV)
Freeport-McMoRan - 12 titres (prise de PV)
Eli Lilly - 2 titres (prise de PV)
BioMérieux - 6 titres (prise de PV)
CoreWeave - 10 titres (prise de PV)
BAE Systems - 110 titres (prise de PV)
Emeis - 50 titres (prise de PV)

Les bons élèves de la classe sur le mois écoulé :
Orange
+9,56%
Air Liquide +3,59%
Lotus Bakeries +6,95%
NVidia +4,31%
Meta Platforms +11,95%
Allianz +9,42%
Intesa Sanpaolo +11,76%

Et les mauvais :
Hermès
-13,74%
Ferrari -8,56%
Sartorius Stedim Biotech -8,04%
Chipotle Mexican Grill -17,74%
Rheinmetall -11,95%
Eli Lilly -7,91%

Hausses et baisses se compensent
Le portefeuille au 17/08/2025 : valorisation 300 059€, soit +6,31% YTD (contre +6,19% en juillet).



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Merci pour ce partage, très intéressant comme à chaque fois (y)....
Tu classes Leonardo dans le secteur US de la défense :unsure:
 
Dernière modification:
poam5356 a dit:
MAJ août 2025
Merci Poam pour le temps passé sur cette analyse et son partage avec la communauté...
Ça fait du bien de lire du factuel et du "censé" sur l'économie et la bourse en particulier, ce qui devrait rester le cœur des sujets sur ce forum "BOURSE"...
 
D-Jack a dit:
Merci pour ce partage, très intéressant comme à chaque fois (y)....
Merci pour l'appréciation.
D-Jack a dit:
Tu classes Leonardo dans le secteur US de la défense :unsure:
Oui, découverte par hasard de cette filiale US à 70% du Leonardo italien.
Leur site web en cliquant ici [lien réservé abonné]

Leonardo DRS opère effectivement aux Etats-Unis, et y réalise 85% de ses ventes.
Sachant que la défense US est la 1ère au monde avec 1Md$ de budget annuel... Je me suis dit qu'une petite louche de Leonardo DRS dans le portefeuille ne serait peut-être pas délirant.

Elle a des activités très diversifiées :
Leonardo DRS, Inc. est un fournisseur de technologies de défense avancées aux clients de la sécurité nationale des États-Unis et à leurs alliés dans le monde entier. Elle est spécialisée dans la conception, le développement et la fabrication de technologies de pointe dans les domaines de la détection, de l'informatique en réseau, de la protection des forces, de l'énergie électrique et de la propulsion, ainsi que de technologies essentielles à la mission. Elle fournit des produits et des technologies de défense utilisés dans les domaines terrestre, aérien, maritime, spatial et cybernétique.

Sur la base de la forte performance du premier semestre, Leonardo DRS a revu à la hausse ses prévisions pour l’ensemble de l’année 2025, particulièrement pour le chiffre d’affaires et le bénéfice par action :
L’entreprise prévoit désormais un chiffre d’affaires annuel entre 3,525 milliards € et 3,600 milliards €, représentant une croissance de 9% à 11% par rapport à 2024.
Les prévisions de BPA dilué ajusté ont également été revues à la hausse à 1,06-1,11 €, reflétant une croissance de 14% à 19%, comparé aux prévisions antérieures de 1,02-1,08 €.
 
The Blue Line a dit:
Merci Poam pour le temps passé sur cette analyse et son partage avec la communauté...
Ça fait du bien de lire du factuel et du "censé" sur l'économie et la bourse en particulier, ce qui devrait rester le cœur des sujets sur ce forum "BOURSE"...
Je sais que ces sujets te tiennent à cœur.
Merci @The Blue Line pour ces commentaires.
 
Merci beaucoup @poam5356 pour ce "résumé" de l'actualité économique ! Toujours aussi accessible à tous. J'adore !
 
Un rapport intéressant, comme toujours. Et cette fois ci avec une entrée matérialisée sur LOTB suivi d'un bond de >15% en peu de temps.
 
Bonjour @poam5356 et merci encore pour ce savoureux compte-rendu.
Pourquoi BBVA parmi les bancaires ? Pour diversifier des bancaires que tu as déjà ou parce que cette banque a des qualités particulières ? Il est vrai qu’elle a l’air tentaculaire, présente partout et cotée partout. Tu en a acheté sur la place de Madrid ?
 
mvhrb888 a dit:
Bonjour @poam5356 et merci encore pour ce savoureux compte-rendu.
Bonjour @mvhrb888 et merci pour ton commentaire.

mvhrb888 a dit:
Pourquoi BBVA parmi les bancaires ? Pour diversifier des bancaires que tu as déjà ou parce que cette banque a des qualités particulières ?
Elle a présenté des résultats du T2 largement supérieurs aux attentes et affiche des objectifs élevés pour les 2 années à venir. Ce qui doit soutenir la création de valeur, nous dit Barclays dans une note sur BBVA.
La valeur se négocie sous la moyenne du secteur tout en offrant une hausse du BPA supérieure à la moyenne.
En somme, Barclays note une anomalie de marché et recommande la valeur.
Mais ce n'est pas tout, BBVA a une OPA en cours sur Sabadell. Opération sur laquelle le gouvernement espagnol veut imposer une durée de 3 ans avant l'intégration de la société dans BBVA. Ceci pour protéger l'emploi... Mais la commission européenne ne l'entend pas de la même oreille et a ouvert une procédure d'infraction contre l'Espagne, estimant que cette contrainte était contraire aux règles européennes.
Quoi qu'il en soit, OPA maintenant ou des 3 ans, le bilan sera positif à terme avec au final création de valeur.
Voilà pourquoi j'ai investi dans BBVA.

mvhrb888 a dit:
Tu en a acheté sur la place de Madrid ?
Oui, de préférence toujours la place native de l'entreprise.
 
Les financières ont le vent dans le dos j'ai préféré :

BANCO SANTANDER SA(XETR)
[lien réservé abonné]
A suivre
 
Nivelle a dit:
Les financières ont le vent dans le dos j'ai préféré :
BANCO SANTANDER SA(XETR) [lien réservé abonné]
A suivre
J'y suis aussi.
 
Bonjour @poam5356 !
Comme beaucoup de cette file, j'apprécie tes comptes rendus détaillés sur encours, choix des actions et actualités économiques.

Comme annoncé par toi même il y a plusieurs mois, la nouvelle usine de Lotus Bakeries en Thaïlande va commencer la production … et ce avec 6 mois d'avance sur le calendrier initial ! D'où le réveil de la valeur ce jour en bourse !

Perso une valeur achetée un peu trop haut par rapport à ses derniers mouvements boursiers (hauts et bas) mais néanmoins satisfait de l'avoir en portefeuille.
Merci d'avoir pris le temps d'expliquer le choix de cette valeur il y a quelques mois.

Article du jour d'Investir - Les Échos.
 

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