MAJ Octobre 2022 - Garder le cap dans la(les) tempête(s).
Guerre, récession, tensions avec la Chine, catastrophes naturelles... Le contexte géopolitique inquiétant (tensions sino-américaines et guerre en Ukraine) pousse l'inflation à la hausse et favorise le ralentissement de la croissance avec, pour corollaire, une récession à venir.
De son ampleur découlera la tenue des marchés financiers.
Certains anticipent une récession plus importante en Europe ainsi qu’un ralentissement économique plus marqué qu'aux Etats-Unis.
Mateusz Urban, économiste senior d'Oxford Economics, estime
"que la zone euro entrera en récession au troisième trimestre et durera 3 trimestres".
La bourse n'aimera pas..
Sans dérapage armé causé par la Russie, ou dans le Pacifique, la trajectoire de taux décrite par la FED le mois dernier laisse espérer un pivot sur les taux US à partir de la mi 2023.
La trajectoire des taux US semble tracée, et tient la route (pour l'instant).
En revanche,
un déluge de révisions des attentes de bénéfices et des flux de trésorerie va s'abattre sur les marchés ces prochains trimestres. Les fondamentaux des entreprises vont reprendre le dessus. Toute la question est désormais de savoir quelle va être l'amplitude de la baisse qu'on peut escompter pour les profits: De 10 à 30%?
De quoi abaisser de 10 à 15% le niveau d'entrée sur les principaux indices, avec des disparités sur les valeurs entre celles qui maintiendront les marges, et celles qui devront réviser en baisse (profit warning) leurs prévisions de résultats.
Je ne vais pas épiloguer plus longtemps sur la macroéconomie. Il y a tellement d'incertitudes que personne ne peut se projeter dans un avenir proche. C'est la raison pour laquelle les marchés font le yoyo (je n'ai pas voulu faire honneur à Poutine en parlant de montagnes r.sses) en ce moment.
Histoire de nous réconforter, je vous propose ce passage lu il y a peu dans un article financier :
Ignorer la peur en envisageant l’avenir lointain avec confiance
"Achetez des actions, prenez quelques somnifères du bon temps, et cessez de lire les journaux. Dans quelques années, vous constaterez que vous serez riche." Telle est la devise de l’investisseur légendaire André Kostolany et le cœur de la stratégie "ignorer", autrement dit, envisager l’avenir lointain avec confiance.
Il y a évidemment des exceptions mais, en général, les actions américaines rapportent 6 à 7% par an en termes réels. Alors, pourquoi s’inquiéter si tout se passe bien au bout du compte?
Les marchés financiers ont cela de fantastique qu’ils permettent de liquider des actifs et d’obtenir une valorisation à tout moment aux heures d’ouverture. Toutefois, cela pose un problème majeur car on peut suivre les fluctuations de la valeur nette de notre patrimoine, en temps réel et au centime près, ce qui peut s’avérer très stressant lorsque les prix s’effondrent.
Un investisseur chevronné a livré son secret pour composer avec le stress dans ce cas de figure: "éteins ton ordinateur et va te promener !"
Et mon portefeuille dans tout ça?
Je m'inspire des propos ci-dessus en regardant moins souvent les cours... J'y suis aidé, je le reconnais : Je fais quelques travaux chez moi !!
J'ai opté pour un positionnement prudent privilégiant des actions de qualité et/ou défensives :
- La plus grande partie des
liquidités du PEA a été investie sur un OPCVM monétaire (eh oui, le monétaire redevient positif).
- Quelques achats ont été réalisés ce jeudi 13 octobre sur de belles valeurs attaquées lors de la publication des chiffres de l'inflation US :
Hermès, LVMH, Dassault Systèmes et ASML qui me semble offrir un beau point d'entrée sous 400€, même si les tensions sino-américaines pénalisent le secteur des semi-conducteurs.
Des achats modestes parce qu'il m'est d'avis que le point bas sur les marchés reste à venir. Toutefois, les valorisations sont déjà faibles, ce qui pourrait limiter les éventuelles baisses des actions. En Bourse, rien n'est jamais sûr.
Malgré tout, le portefeuille affiche -14,8% YTD.
La performance aurait pu être un peu moins mauvaise sans la contre-performance de grosses lignes du portefeuille :
Steico perd 26% en 1 mois, ainsi que
EDP Renováveis qui perd 24% sur le mois.
Globalement, les valeurs vertes sont à la peine en ce début d'automne. L'ETF ishares Global Clean Energy perd 17% sur 1 mois.
A contrario, le positionnement défensif ne permet pas de rattraper la baisse qui s'est principalement faite au S1.
Les valeurs défensives permettent, au mieux, de gagner quelques fractions.
La meilleure stratégie pour être défensif me semble être maintenant d'investir en monétaire si on arrive à trouver des fonds sans frais d'entrée. Ce que j'ai trouvé chez BFB.
Le portefeuille au 13/10/2022 :
( ce sont les principales lignes, celles > 1200€)
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Répartition des actifs :
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