Poam : Le point sur mes portefeuilles boursiers.

Jeune_padawan a dit:
Bonjour @poam5356

Ça mord bien aujourd'hui, après de multiples touches j'ai enfin péché de l'Interparfums. C'est qu'elle est vive, aussitôt arrivée aussitôt repartie. Je vais l’installer à coté de l'Oréal.
Très belle entreprise.

Ayant déjà LVMH, Hermès et l'Oréal, j'hésite à prendre du Interparfums sachant que je me limite à 20 titres.

Cela ferait 20 % du portefeuille en luxe.
 
Julien954 a dit:
Cela ferait 20 % du portefeuille en luxe.
C'est pas le même "luxe", les produits d'Interparfums restent accessibles contrairement au sac d'Hermès. Je caricature à peine mais qu'importe le prix d'un Birkin le client l’achètera car c'est Hermès.
Interparfums est plus proche de l'Oréal (on le voit aux marges) à la fois mi-consommation de base et mi-luxe.

Cela reste de belles sociétés, bien gérées.
 
Jeune_padawan a dit:
Cela reste de belles sociétés, bien gérées.
Le parcours boursier est plutôt sympa :

Interparfums_15_08_2023.gif
 
un peu trop sur les plus hauts à mon gout
 
poam5356 a dit:
Chez moi, ça tourne autour des appâts, mais sans succès pour l'instant.
L'Oréal à 398 (408 à l'instant),
LVMH à 798 (805 à l'instant),
NEL à 11,84NOK (11,99 à l'instant).
mon petit doigt me dit que vos ordres vont passer aujourd'hui
 
polo88 a dit:
mon petit doigt me dit que vos ordres vont passer aujourd'hui
Le petit doigt a péché par excès de confiance, peut-être?
Curieusement, le luxe s'en sort plutôt bien aujourd'hui... Enfin, Hermès s'en sort bien, et les 2 autres ont un peu cédé du terrain sur la fin.
Par contre, j'ai attrapé de la petite friture de NEL ce jour. 500 titres à 11,84NOK.
C'est un bon début.
 
polo88 a dit:
mon petit doigt me dit que vos ordres vont passer aujourd'hui

La bourse est toujours de l'anticipation ;)
 
Exécuté sur LVMH alors ; )
 
Avec les actualités en Chine, et le lien fort avec le luxe français, mon petit doigt m'avait prévenu que le luxe allait baisser, et vu les ordres d'achat de @poam5356 .... J'ai pronostiqué sa réussite
 
Pour ma part, je sais que je suis gourmand, et que je n'ai toujours pas de luxe, mais LVMH a un beau support à 785 € puis 732
L'Oréal 398 puis 368
 
MAJ Septembre 2023 (1/2)

Bad news are good news ?

Le 18/08/2023, une large majorité d'économistes, 99 sur les 110 économistes interrogés par Reuters, ont fait le pari que la Réserve fédérale américaine (Fed) en avait probablement terminé avec les hausses de taux d'intérêt, et beaucoup d'entre eux estiment désormais que la banque centrale attendra au moins la fin mars 2024 avant de baisser le coût du crédit.

"Le président Powell a dit que la décision résulterait des données à venir sur la croissance et l'inflation, qui, selon nous, montreront suffisamment de signes de modération pour dissuader de nouvelles hausses de taux ", estime Sal Guatieri, économiste chez BMO Capital Markets.

Les dernières statistiques macroéconomiques en provenance des Etats-Unis sont mauvaises, et laissent anticiper une fin de hausse des taux de la part de la FED :
Bad news (macro-économiques) are good news (boursières).

Aux États-Unis, le département du Commerce a indiqué que l'indice des prix à la consommation "PCE", la métrique d'inflation préférée de la Réserve fédérale américaine, est resté stable en juillet par rapport au mois précédent. Sur une base annuelle, l'indice a augmenté de 3,3%, ce qui est en ligne avec les prévisions du marché.
Les économistes notent que 90% de l’inflation globale des prix à la consommation aux Etats-Unis est imputable au coût du logement, qui devrait encore baisser à mesure que la modération des loyers entrera dans le calcul de l’inflation. L’augmentation des prix en glissement mensuel est désormais compatible avec l’objectif de la Fed, à savoir une inflation annuelle de 2%.

Côté marché du travail :
D'après le dernier rapport d'ADP, les créations d'emplois dans le privé aux États-Unis au mois d'août se sont établies au nombre de 177.000, contre un consensus de 195.000. Ce qui porte le taux de chômage aux Etats-Unis en août à son plus haut niveau depuis février 2022. Le taux de chômage s'établit à 3,8%, contre 3,5% en juillet.

Bad news are good news !
Les taux à 10 ans des Etats-Unis qui avaient touché un pic de 16 ans à 4,37% ont reflué suite à ces chiffres de la macro pour revenir à 4,09%, ce qui a stimulé les valeurs de croissance.

Taux_10_ans_dans_les_grands_pays_21_08_2023.gif



Pour que les actions aient durablement le vent en poupe, il faudrait que la Fed prépare les esprits à une baisse de ses taux. Or cette perspective semble encore lointaine.

Par conséquent, le potentiel de hausse pour les indices boursiers dans leur ensemble semble limité.
Et ce, d'autant plus que la zone euro et la Chine ne cessent d'inquiéter et que des nuages noirs s'amoncèlent sur les Etats-Unis.

Europe :
En Europe, les indices PMI d’activité s’effritent mois après mois. Les derniers PMI ont retrouvé leurs plus bas niveaux, hors épisode pandémie du Covid, depuis la crise des dettes souveraines de 2011-2012, et plusieurs pays de la zone euro, dont l'Allemagne et les Pays-Bas, sont désormais en récession.
Les récentes publications des sociétés sont plutôt mitigées, notamment sur les perspectives pour lesquelles les entreprises affichent maintenant une grande prudence, alors qu'elles ne voyaient aucune ombre au tableau il y a encore peu.
Plusieurs entreprises ont indiqué des difficultés pour maintenir leur pricing power alors que l’environnement économique pèse de plus en plus sur la demande.
Même l'alimentation décroche. Pourtant, s'il y a un secteur ayant une grande résilience, c'est bien le secteur alimentaire.
Carrefour a perdu 4,55% en clôture du 29/08/2023, jour où le PDG Alexandre Bompard a alerté sur une baisse de la consommation en France, notamment sur les produits de première nécessité en raison des prix élevés. "C'est un tsunami de déconsommation", a-t-il déclaré.

Chine :
La Chine, deuxième économie mondiale, voit sa croissance ralentir de plus en plus avec une crise de l'immobilier qui n'en finit pas de s'enfoncer dans le marasme.
Or, l'immobilier représente une part très importante du patrimoine des ménages chinois.
La valeur du patrimoine immobilier représenterait 78% de celle des actifs des ménages chinois en 2017, contre 35 % aux États-Unis et 57 % dans la zone euro (données du ministère de l'économie et des Finances de la France, août 2022).

Etats-Unis :
Des nuages noirs s'amoncèlent sur les Etats-Unis.
- Le surplus d’épargne accumulé par les Américains pendant la crise covid est à présent intégralement consommé. Selon la Réserve fédérale de San Francisco, moins de 10% de l’épargne excédentaire accumulée par les consommateurs pendant la pandémie de Covid subsistait en juin 2023. Ce sont ces dépenses faites par les ménages américains qui ont soutenu l'activité économique US.

- Le moratoire sur la dette étudiante qui a été mis en place durant la pandémie de Covid arrive à son terme. La Cour suprême a rejeté le projet d’annulation partielle porté par Joe Biden.
Aux États-Unis, 46 millions d’étudiants ont contracté une dette, pour un montant total de 1770 Mds$, dont quelque 217 milliards arrivent à échéance chaque année.
Un impact significatif sur leur budget et de moindres dépenses de leur part qui pourraient représenter une perte de croissance du PIB allant jusqu’à 0,2% durant les trois derniers mois de l’année.

- Enfin, les taux sur les cartes de crédit se sont envolés à plus de 22%, entraînant une hausse rapide des défauts de paiement sur ces crédits court terme à la consommation. Cela finit par impacter négativement les ventes, comme l’a souligné l’enseigne de grande distribution Macy's lors de la dernière publication de ses résultats trimestriels.

Et si les banques centrales étaient allées trop loin dans la hausse des taux ?
Certains économistes font remarquer que la hausse des taux est intervenue dans une période où les facteurs macro-économiques ont été largement conditionnés par la sortie de crise pandémique avec une forte reprise de la consommation sur fond d'importantes aides étatiques.
La hausse des taux a été tellement forte, la plus forte jamais enregistrée par les États-Unis sur une aussi courte période, que son réel effet a été longtemps masqué par la forte reprise post-pandémie.
Il se pourrait bien qu'en cet automne qui arrive, la réalité finisse par éclater aux yeux de tous, banques centrales, marchés financiers, et simples citoyens.
C'est le risque pour cette seconde partie d'année 2023.
L'atterrissage en douceur (soft landing) semble rester le scenario central pour les Etats-Unis avec une inflation revenant sous les 3%, une croissance économique s'établissant à environ 1% en annuel, et un chômage augmentant légèrement.
Un scenario presque idéal pour les Etats-Unis.

Il risque d'en être autrement pour la Chine et l'Europe.
Le directeur de l'INSEE a dit sur une radio financière qu'il faut s'attendre à une dégradation significative des données économiques au cours des prochains mois.
Le PDG de Carrefour a parlé de "tsunami de déconsommation".. Le titre perd 4,5% le jour-même.
Pernod Ricard annonce de très bons résultats annuels avec une hausse de 10% de son CA... Mais fait état de perspectives médiocres pour le premier trimestre de l'exercice 2023/2024, débuté en juillet, notamment aux Etats-Unis et en Chine. Le titre perd 6,74% le 31/08/2023; le jour de l'annonce de ses résultats.
 
Dernière modification:
MAJ Septembre 2023 (2/2)

Faut-il y voir la tonalité pour l'automne ?
Je serais tenté de répondre par l'affirmative.
Les marchés actions viennent de connaître un marché haussier depuis 1 an alimenté essentiellement par une hausse des valorisations, dans un contexte macroéconomique et monétaire qui a été grandement favorable aux entreprises qui ont profité de l'argument inflationniste pour augmenter les prix au-delà de la seule composante inflation. Elles ont restauré, et souvent augmenté leurs marges en prenant l'inflation pour excuse. Elles ont profité de la capacité de dépense des ménages qui ont accumulé des économies et profité d'aides des gouvernements pendant la pandémie.

Si le festin a été parfois royal, c'est maintenant la gueule de bois qui attend les convives, citoyens comme entreprises, dans l'après festin.
C'est un risque...
J'espère me tromper parce que ce n'est que ma vision des choses pour les mois à venir.
Les États-Unis pourraient s'en sortir de belle manière si le soft landing prend forme.
Pour nous, en Europe, je crains que nous n'échappions pas à la correctionnelle.

Comme l'a écrit de manière très mignonne une maison d'analyse "dans un contexte macroéconomique et monétaire complexe, il semble assez logique que les investisseurs vont passer du zoom au grand angle pour considérer le tableau d’ensemble."

Je pense qu'il faut garder un poste liquidités important, peut-être même l'augmenter.
Comme je l'ai écrit le mois dernier, je maintiens le biais de qualité pour cibler les entreprises disposant de positions fortes et de bilans solides, plutôt dans les grandes capitalisations.
La recherche de visibilité et équilibre entre entreprises de croissance et sociétés à caractère défensif continue d'être le fil directeur du portefeuille.
Je continue de penser que les valeurs de croissance, notamment aux Etats-Unis, vont bénéficier d'un courant porteur avec la perspective de la fin des hausses de taux.

Dans cette optique, j'ai vendu des petites ligne
s, parfois en MV, pour me recentrer sur les grandes valeurs dont l'environnement d'activité est mondial.
- J'ai vendu Verbio en petite PV;
- Vendu l'ETF LQQ (Nasdaq x2) alors que les marchés sont nerveux.
- Vendu Voyageurs du Monde en réalisant une opération blanche sur le titre;
- Vendu SanLorenzo (Yacht de luxe, valeur italienne) auquel je préfère l'italien Ferrari qui fait preuve d'une bonne tenue dans les phases houleuses.
- Allégé Dassault Aviation en profitant de la hausse du titre suite à l'annonce de la certification de son Falcon 6X.
- Allégé Nestlé, une valeur défensive mais qui pourrait être pénalisée par la baisse de la consommation. Je préfère, peut-être à tort, réorienter cette épargne vers la tech US.
- Vendu Stellantis en PV. Le marché des VE est de plus en plus concurrentiel avec les Chinois et Tesla qui baisse ses prix pour garder sa clientèle. Le PER de Stellantis est dérisoire, mais je crois qu'il est justifié compte-tenu de ce risque de concurrence.

A noter au sujet de Nestlé :
1ère capitalisation européenne fin 2020, Nestlé a été détrônée par LVMH en février 2021.
Fin août 2023, Novo Nordisk devient à son tour la première capitalisation européenne devant LVMH.
Le titre Novo Nordisk a pratiquement triplé au cours des trois dernières années, tandis que celui du propriétaire de Louis Vuitton et Dior a doublé... Nestlé est maintenant loin derrière avec 321Mds$.


Les achats du mois :
- LVMH +1 titre
- Hermès +1 titre
- Dassault Systèmes +24 titres
- Air Liquide +7 titres
- L'Oréal +2 titres
- NVidia +1 titre
- Parker-Hannifin +2 titres
- Adyen +2 titres
- BE Semiconductor +3 titres
- Ferrari +2 titres
- NEL +1000 titres (le titre est revenu sous les 12NOK -> achat en 2 x 500 titres).


Le portefeuille au 2 septembre : +12,78% YTD
-l% par rapport au mois précédent (+13,71% YTD au 1er août).

Quelques valeurs pénalisent le portefeuille :
La hausse des taux obligataires en août a pénalisé les valeurs de croissance :
Hermès -3,34% (2ème ligne du portefeuille)
LVMH -4,63% (4ème ligne)
Dassault Systèmes -4,20%
Sans oublier de plus petites lignes du portefeuille, mais qui ont beaucoup baissé en 1 mois :
Adyen -50,30%
FortNox -10,50%
Steico -12,52%
Alfen -12,68%

A l'inverse, quelques belles contributions à la performance du portefeuille en limitent la baisse à 100 pts de base sur le mois précédent :
Air Liquide +5,90% (1ère ligne du portefeuille)
Orange +3,37% (3ème ligne)
NVidia +8,97% (6ème ligne)
Eli Lilly +24,03% (8ème ligne)
Novo Nordisk +21,22% (10ème ligne)


Le portefeuille (lignes >1400€)

2023_08_portefeuille_POAM.gif
 
Dernière modification:
poam5356 a dit:
Le PDG de Carrefour a parlé de "tsunami de déconsommation".. Le titre perd 4,5% le jour-même.
il aurait sans doute mieux fait de ne rien dire .... :ROFLMAO:
 
J'adore (merci encore) pour vos explications sur la situation et votre poin t de vue
Le PF, chacun y voit ce qu'il souhaite, mais perso je trouve très constructif vos explications
MERCI et j'espère que vous continuerez dans ce sens
 
Merci encore cher Poam pour vos messages très instructifs et nourrissant nos réflexions.

Petite question : pourquoi vendre l'ETF LQQ (Nasdaq x2) si vous pensez que les valeurs de croissance de la tech US vont prochainement bénéficier de la fin de la hausse des taux par la Fed ?
 
polo88 a dit:
Le PF, chacun y voit ce qu'il souhaite,
Exactement. Il y en a pour les débutants mais aussi les expérimentés.

Personnellement je regarde la seconde partie pour trouver des idées de sociétés ce qui m'a permit de rentrer sur Parker-Hannifin (je connaissais les produits mais pas la société).

Merci @poam5356 :).

PS : Ferrari revient vers les 280€;)
 
jackbauer a dit:
Petite question : pourquoi vendre l'ETF LQQ (Nasdaq x2) si vous pensez que les valeurs de croissance de la tech US vont prochainement bénéficier de la fin de la hausse des taux par la Fed ?
1 - Parce que le Nasdaq 100, ce n'est pas que de la tech. On y trouve des valeurs de la santé, pétrolières, liées à la conso comme Costco ou Booking, etc.
2 - Parce que le levier x2 augmente le risque en cas de baisse du marché et n'est pas optimisé quand l'indice fait preuve de volatilité. Ce qui est le cas actuellement.
Donc, je sors de l'ETF (je suis bien servi par ailleurs en valeurs tech US) en attendant d'avoir une situation assainie.
 
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