Nucléaire : demandez le programme

Un "gouffre financier" pour EDF : alerte sur l'EPR d'Hinkley
Le rapporteur général du budget Charles de Courson et la présidente des affaires économiques Aurélie Trouvé tirent le signal d'alarme face au projet d'EPR et de son coût estimé dépassant déjà les 50 milliards d'euros.

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Actuellement la Chine exploite 58 réacteurs nucléaires

Si on prend en compte à la fois ceux qui sont en construction et ceux programmés , d’ici 2030 , ce pays deviendra le leadeur mondial avec 102 réacteurs disposant d’une puissance totale de 113 GV
 
En France seules les centrales de Gravelines, du Tricastin et du Blayais dépassent un production de 1 000 térawattheures (TWh) depuis leur mise en service

Ce qui se traduit par une économie de 300 millions de tonnes de charbon , mais aussi d’éviter l’émission de plus de 800 millions de tonnes de CO₂.

Miotisoa RANDRIANARISOA [lien réservé abonné]
 
L’origine exacte du black-out ibérique n’a toujours pas été officiellement déterminée.
Toutefois , il est à présent certain que l’arrêt brutal de l’un des réacteurs de la centrale de Golfech est étroitement lié à la coupure de courant à la fois en Espagne et au Portugal
 
L’Allemagne, qui a longtemps été le moteur de la lutte contre le nucléaire [lien réservé abonné] dans le monde vient de faire un demi-tour. Sous la houlette de son nouveau chancelier, l’Allemagne a annoncé vouloir coopérer avec la France et considérer le nucléaire comme une source d’énergie « verte » [lien réservé abonné]
 

Coût du nouveau programme nucléaire EPR2 : quelques ordres de grandeur​



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zizou a dit:

Coût du nouveau programme nucléaire EPR2 : quelques ordres de grandeur​


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Salut @zizou
Le coût importe peu, c'est l'indépendance énergétique de la France qui est en jeu ! ;)
L'intérêt est d'avoir une énergie décarbonée.
 
Bjr
Source de revenu pour EDF : Vendre leur élctricté aux alternatifs au même prix que les clients conventionnels
Si les alternatifs veulent continuer qu'ils produisent transportent et reparent eux mêmes
 
Buffeto a dit:
quoiqu'il en coute ? :cool:
Salut @Buffeto
Le "quoi qu’il en coûte" désignait le plan d’aides déployées pour soutenir les entreprises pendant la crise du Covid-19 : fond de solidarité, activité partielle, prêts garantis par l’Etat…" Rien à voir, donc !

L'indépendance énergétique de la France c'est stratégique au même titre que notre indépendance militaire. ;)
 
nono52 a dit:
Salut @Buffeto
Le "quoi qu’il en coûte"
c'était juste un petit jeu de mot .....avec un sous entendu politique évidemment .... :ROFLMAO:
 
zizou a dit:

Coût du nouveau programme nucléaire EPR2 : quelques ordres de grandeur​



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Très intéressant, même si il ne s'agit pas vraiment de l'epr, mais des ordres de grandeurs des budgets
nono52 a dit:
Le coût importe peu, c'est l'indépendance

nono52 a dit:
L'indépendance énergétique de la France c'est stratégique
Nous ne serons jamais indépendant pour la fourniture de la matière première.
C'est donc une illusion.
J'abordais ce point en 2020, sur le forum, pour nos fournisseurs d'uranium à l'occasion d'une discussion sur l'indépendance.
Les fournisseurs ont un peu évolué, mais nous sommes à la merci des puissances étrangères dont on ne peut savoir si elles sont amies , partenaires, ou ennemies.
Quant au retraitement des déchets, il me semble que l'urss, euh la Russie est toujours notre bon partenaire...
 
Dernière modification:
moietmoi a dit:
Très intéressant, même si il ne s'agit pas vraiment de l'epr, mais des ordres de grandeurs des budgets



Nous ne serons jamais indépendant pour la fourniture de la matière première.
C'est donc une illusion.
J'abordais ce point en 2020, sur le forum, pour nos fournisseurs d'uranium à l'occasion d'une discussion sur l'indépendance.
Les fournisseurs ont un peu évolué, mais nous sommes à la merci des puissances étrangères dont on ne peut savoir si elles sont amis , partenaires, ou ennemies.
Quant au retraitement des déchets, il me semble que l'urss, euh la Russie est toujours notre bon partenaire...
Salut @moietmoi

Les EPR2 fonctionneront au MOX qui est produit en France par ORANO. :unsure:

De toute façon on sera toujours "plus indépendant" que certains pays qui utilisent encore du charbon et qu'on ne cesse de citer en exemple !
A propos du retraitement des déchets, la technologie avance et vite !
 
Bonsoir,
moietmoi a dit:
Nous ne serons jamais indépendant pour la fourniture de la matière première.
C'est donc une illusion.
Pourtant nous le pouvons avec les RnR de 4eme génération. Faut t'il que le politique suive...
Notre stock de combustible est équivalent à plus de 1000 ans de consommation.

moietmoi a dit:
Quant au retraitement des déchets, il me semble que l'urss, euh la Russie est toujours notre bon partenaire...
Ha je ne pense pas. Mais si c' est le cas je suis preneur de votre source.
Par contre nos voisins allemands sont de bons clients d'Orano tout comme la Belgique, le Japon et l'Italie en autres.
 
L’Assemblée nationale vote le « redémarrage » de la centrale nucléaire de Fessenheim
 
MDacier a dit:
L’Assemblée nationale vote le « redémarrage » de la centrale nucléaire de Fessenheim
Cette victoire du RN rend toutefois peu probable la réouverture de la centrale, en cours de démantèlement. « Il faut que chacun comprenne bien qu'après ce vote, il n’y aura pas de réouverture de la centrale de Fessenheim », a assuré le député EPR Charles Sitzenstuhl, cité par le Parisien [lien réservé abonné]. « Il ne faut pas raconter n’importe quoi à nos citoyens », a-t-il ensuite asséné.

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Pour comprendre ce que signifie « enrichir » de l’uranium, il faut d’abord connaître un peu les isotopes de l’uranium et le principe de la fission nucléaire.

Qu’est-ce qu’un isotope ?

Toute matière est composée d’atomes, eux-mêmes constitués de protons, de neutrons et d’électrons. Le nombre de protons détermine les propriétés chimiques d’un atome et définit ainsi les différents éléments chimiques.

Les atomes comportent autant de protons que d’électrons. L’uranium, par exemple, possède 92 protons, tandis que le carbone en a six. Toutefois, un même élément peut présenter un nombre variable de neutrons, formant ainsi ce qu’on appelle des isotopes.

Cette différence importe peu dans les réactions chimiques, mais elle a un impact majeur dans les réactions nucléaires.

La différence entre l’uranium-238 et l’uranium-235

Quand on extrait de l’uranium du sol, il est constitué à 99,27 % d’uranium-238 [lien réservé abonné] (92 protons et 146 neutrons). Seul 0,72 % correspond à l’uranium-235, avec 92 protons et 143 neutrons (le 0,01 % restant correspond à un autre isotope, qui ne nous intéresse pas ici).

Pour les réacteurs nucléaires ou les armes, il faut modifier ces proportions isotopiques. Car parmi les deux principaux isotopes, seul l’uranium-235 peut soutenir une réaction en chaîne de fission [lien réservé abonné] nucléaire : un neutron provoque la fission d’un atome, libérant de l’énergie et d’autres neutrons, qui provoquent à leur tour d’autres fissions, et ainsi de suite.

Cette réaction en chaîne libère une quantité d’énergie énorme. Dans une arme nucléaire, cette réaction doit avoir lieu en une fraction de seconde pour provoquer une explosion. Tandis que dans une centrale nucléaire civile, cette réaction est contrôlée.

Aujourd’hui, les centrales produisent environ 9 % de l’électricité mondiale [lien réservé abonné]. Les réactions nucléaires ont aussi une importance vitale dans le domaine médical [lien réservé abonné], via la production d’isotopes utilisés pour le diagnostic et le traitement de diverses maladies.

Qu’est-ce que l’enrichissement de l’uranium ?

« Enrichir » de l’uranium [lien réservé abonné] consiste à augmenter la proportion d’uranium-235 dans l’élément naturel, en le séparant progressivement de l’uranium-238.

Il existe plusieurs techniques pour cela (certaines récemment développées en Australie [lien réservé abonné]), mais l’enrichissement commercial est actuellement réalisé via centrifugation, notamment dans les installations iraniennes.

Les centrifugeuses exploitent le fait que l’uranium-238 est environ 1 % plus lourd que l’uranium-235. Elles prennent l’uranium sous forme gazeuse et le font tourner à des vitesses vertigineuses [lien réservé abonné], entre 50 000 et 70 000 tours par minute, les parois extérieures atteignant une vitesse de 400 à 500 mètres par seconde. C’est un peu comme une essoreuse à salade : l’eau (ici, l’uranium-238 plus lourd) est projetée vers l’extérieur, tandis que les feuilles (l’uranium-235 plus léger) restent plus au centre. Ce procédé n’est que partiellement efficace, donc il faut répéter l’opération des centaines de fois pour augmenter progressivement la concentration d’uranium-235.

La plupart des réacteurs civils fonctionnent avec de l’uranium faiblement enrichi, entre 3 % et 5 % d’uranium-235, ce qui suffit à entretenir une réaction en chaîne et produire de l’électricité.

Quel niveau d’enrichissement est nécessaire pour une arme nucléaire ?

Pour obtenir une réaction explosive, il faut une concentration bien plus élevée d’uranium-235 que dans les réacteurs civils. Techniquement, il est possible de fabriquer une arme avec de l’uranium enrichi à 20 % (on parle alors d’uranium hautement enrichi [lien réservé abonné]), mais plus le taux est élevé, plus l’arme peut être compacte et légère. Les États disposant de l’arme nucléaire utilisent généralement de l’uranium enrichi à environ 90 %, dit « de qualité militaire ».

Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran a enrichi d’importantes quantités d’uranium à 60 % [lien réservé abonné]. Or, il est plus facile [lien réservé abonné] de passer de 60 % à 90 % que de passer de 0,7 % à 60 %, car il reste alors moins d’uranium-238 à éliminer.

C’est ce qui rend la situation iranienne particulièrement préoccupante [lien réservé abonné] pour ceux qui redoutent que le pays produise des armes nucléaires. Et c’est pour cela que la technologie des centrifugeuses utilisée pour l’enrichissement est gardée secrète. D’autant que les mêmes centrifugeuses peuvent servir à la fois à

fabriquer du combustible civil et à produire de l’uranium de qualité militaire.

Des inspecteurs de l’AIEA surveillent les installations nucléaires dans le monde entier pour vérifier le respect du traité mondial de non-prolifération nucléaire [lien réservé abonné]. Bien que l’Iran affirme n’enrichir l’uranium que pour des fins pacifiques, l’AIEA a estimé la semaine dernière que l’Iran avait violé ses engagements au titre de ce traité.



Kaitlin Cook [lien réservé abonné] DECRA Fellow, Department of Nuclear Physics and Accelerator Applications, Australian National University.
 
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