On peut même aller plus loin : Le prix réel est conditionné par des prix virtuels, les futures, fixés par les intervenants des marchés en anticipation de l'activité à venir dans plusieurs mois.
Les matières 1ères ont perdu entre 30 et 50% sur les plus hauts.
Pourtant, à l'instant présent, la consommation de ces matières 1ères n'a pas diminué.
Les opérateurs des marchés jouent clairement une récession à venir.
A l'inverse, ils avaient joué une pénurie en début d'année.
Sur le pétrole, c'est un peu différent avec un marché largement plus gros et des facteurs qui s'opposent, autant sur la consommation que sur la production... Et peut-être plus sur la production qui ne suit pas, et sans doute durablement.
Toujours est-il que monter les taux fait presque immédiatement baisser les prix des matières premières qui jouent un rôle important dans l'inflation. Elle va diminuer. La baisse des taux obligataires que l'on constate va dans le même sens : Les investisseurs en obligations anticipent une baisse d'inflation à venir. Des jours meilleurs se profilant à l'horizon, ils reviennent sur le marché, ce qui fait baisser les taux des obligations aux durations les plus longues.
C'est ce qui se passe aux US, la courbe des taux s'aplatit... pas encore en Europe.
Illustration avec la courbe des taux US :
