agra07
Contributeur régulier
Bonsoir,LatinGrec a dit:La nullité de la clause de stipulation d'intérêt n'est pas une sanction. La sanction est le régime de déchéance des intérêts et c'est dans ce régime de sanction que le juge arbitre la proportionnalité.
Dans mon esprit, j'ai utilisé le terme sanction un peu rapidement au sens général: comme l'indique la CA, il s'agit d'apprécier "les conséquences" de l'erreur commise.
Je reconnais que le terme de sanction peut prêter à confusion mais tout est un peu confus dans cette décision.
Je partage votre avis et avais d'ailleurs mal lu l'a décision en ce sens en première lecture.Sur le plan du droit il m'apparaît que la clause de stipulation d'intérêt d'un contrat de prêt n'est pas divisible : Soit elle est valide et s'applique, soit elle est nulle et ne s'applique pas. Elle ne peut être nulle sur le préfinancement et valide sur l'amortissement.
Il parait évident que la Cour s'est placée dans la logique du préjudice nécessitant réparation du lésé mais pas "récompense".
J'ai eu l'occasion de dire que les juges de l'ordre judiciaire n'hésitaient pas quelquefois à "tordre un peu le droit" pour décider ce qu'ils jugeaient juste et équitable: il me semble qu'on en a une illustration ici.
Prononcer une condamnation à rembourser 5 euros n'a guère de sens.
Condamner la banque à rembourser deux ans d'intérêts est une forme de "réparation" représentant une certaine "sanction" de la banque.
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