Bonjour,
Etant d'abord observé que vous me donnez raison mais que, immédiatement après, vous expliquez le contraire, je suis désolé mais je ne suis pas d'accord; ce point a d'ailleurs fait l'objet de précédents échanges.
D'abord le commentaire (en partie inexact - cf ci-dessus) de maître Jean-Simon Manoukian, Avocat spécialisé en droit de la consommation l'explique bien :
III. L’année lombarde ne provoque en soi aucune erreur de TEG.
Le TEG prend en compte les intérêts sans distinguer s’ils ont été calculés en année civile ou en année lombarde. De même importe peu le mode de calcul des frais, commissions ou rémunérations de toute nature qui composent l’assiette de calcul. Dans le calcul du TEG seul importe les sommes payées par l’emprunteur.
L’annexe de ce décret comporte plusieurs exemples de calculs dans chacun desquels sont pris en compte les sommes remboursées, sans que ne soit vérifié le mode de calcul de ces sommes.
Le TEG ne peut donc être sensible qu’à l’omission du surcoût lombard dans l’assiette de calcul, et non au surcoût lui-même
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https://www.moneyvox.fr/forums/fil/jurisprudence-annee-lombarde.35089/page-283#post-349896
Ensuite un autre avocat (Ancien intervenant avec le pseudo Amojito), également spécialisé en droit de la consommation, Docteur en droit dont la thèse était "TEG et TAEG", abonde dans le même sens:
Dans ce cas d'école (cas d'école que vous fustigiez antérieurement si je me souviens bien

) le TEG affiché est majoré par rapport à la réalité; de ce fait il est donc de nature à dissuader l'emprunteur d'accepter l'offre concernée et - au contraire - à l'inciter à solliciter des offres concurrentes plus intéressantes.
Et, s'il a accepté cette offre au TEG majoré, à fortiori il l'aurait aussi acceptée avec des intérêts correctement calculés et un TEG affiché moins élevé.
Ainsi qu'expliqué antérieurement,
c'est la situation contraire qui l'aurait induit en erreur.
En effet c'est bien un
TEG erroné plus faible qui lui aurait fait croire que l'offre était très intéressante et l'aurait orienté vers le choix de l'offre concernée plutôt - à contrario - que de l'inciter à solliciter des offres concurrentes.
Dans le cas évoqué l'emprunteur ne subit donc aucun préjudice lié au TEG erroné et il ne peut être condamnable sur cette base, que l'erreur soit ou non supérieure à 0,1 point.
Ce qui ne veut pas dire que la banque n'est pas condamnable; elle l'est mais non pas sur la base du TEG mais sur celle du taux débiteur contractuel non respecté.
Transposons cet exemple aux frais de dossier.
Une offre prévoit des frais de dossier à hauteur de 1% du montant du prêt sans autres précisions.
Mais dans le détail des calculs, tant en affichage que dans le TEG, l'on voit que lesdits frais de dossier ont été arrondis aux 100€ supérieurs ce que le contrat ne précisait pas.
Ce sont donc des frais de dossier majorés (par rapport aux 1% contractuels) qui sont prélevés et le TEG est donc ainsi calculé.
=> Au surplus d'intérêts du calcul "exact/360" par rapport à "Exact/365" (non prévu/expliqué au contrat) correspond l'arrondi au 100€ supérieurs (non prévus/expliqués au contrat).
=> Mais ce TEG est exact.
=> C'est le contrat qui n'est pas respecté.
=> C'est la même chose pour le surplus d'intérêts d'un calcul "Exact/360"
Cdt