agra07 a dit:
.....et respecte (à 0,1 près) le TEG communiqué à l'emprunteur.
Oui.
Mais cela fait partie du "bazar" auquel je conclus;
Imaginez un prêt avec un différé externe/anticipation, dans le cadre d'une VEFA par exemple, avec plusieurs mises à dispositions de fonds échelonnées dans le temps.
N'en connaissant ni les dates ni les montants, ainsi que le veut la jurisprudence, ce TEG/TAEG sera calculé en supposant que la totalité des fonds est mise à disposition immédiatement.
Dès lors, du fait de l'accroissement de durée résultant de cette anticipation ledit TEG/TAEG s'en trouvera réduit.
Imaginez par ailleurs que les différents déblocages génèrent autant d'échéances brisées d'intérêts calculés en "exact/360".....qui vont donc augmenter le même TEG/TAEG.
Mais, dans le même temps, ces déblocages à des dates réelles plus tardives vont aussi augmenter le TEG/TAEG réel par rapport à celui indiqué au départ.
C'est imparable et ce n'est ni une faute ni erreur de la banque; c'est la technique des déblocages VEFA qui le veut.
Au final le TEG/TAEG dépassera donc forcément celui indiqué dans l'offre; peut-être de plus de 0,1 point.
Mais d'une part il faut rappeler qu'à ce stade il y a longtemps que l'offre de prêt et le contrat authentique ont été signés; qui , comment, par quels moyens l'information du TEG/TAEG exact pourra être fournie ???
D'autre part, si tant est que l'information puisse être obtenue, quelle part du dépassement attribuer au calcul "exact/360" illégal et quelle part à la technique des déblocages VEFA ?
Est-ce réellement infaisable ou bien peut-on l'approcher avec une grande précision par interpolations successives ?
Comme je l'ai montré:
Échéancier avec 1ère échéance brisée – Vérifier si le taux nominal proportionnel est conforme au taux débiteur contractuel
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=> Avec une première échéance brisée l'on peut faire une approximation et par une comparaison en valeurs relatives l'on peut dire si le "taux débiteur d'ensemble réellement appliqué" est au plus égal ou - au contraire - supérieur au taux débiteur contractuel. Mais c'est tout.
C'est beaucoup plus compliqué avec plusieurs échéances brisées.
Et encore faudrait-il y voir clair sur la bonne méthode de calcul des intérêts c'est à dire sans échéance zéro fictive ou avec échéance zéro fictive (décret du 13/5/2016) ???
Ce qui intéresse surtout les emprunteurs c'est le montant maximal empruntable, le taux conventionnel, la durée du prêt, le tableau d'amortissement et le TEG.
Au sens "que l'emprunteur ait été suffisamment informé/averti des conséquence financières de ce changement - non pas de taux débiteur - mais de base et/ou méthodes de calcul" il faut comprendre:
=> Avec le calcul sur l'année civile au taux débiteur contractuel:
+ Le TEG/TAEG serait x%
+ Le volume des intérêts payés serait de xx.xxx,xx €
+ Le taux débiteur d'ensemble réellement appliqué serait de Y%
=> Mais avec le calcul sur une année de 360 jours au taux débiteur contractuel
+ Le TEG/TAEG serait y%
+ Le volume des intérêts payés serait de yy.yyy,yy €
+ Le taux débiteur d'ensemble réellement appliqué serait de z%.
Cdt