croco69t a dit:
clap de fin

puisque :
- le teg erroné doit être supérieur de plus de 0.1% par rapport à celui annoncé pour être sanctionné (2011)
- s'agissant des intérêts conventionnel peu importe le rédactionnel il convient de vérifier si l'emprunteur a subi un préjudice (juillet 2019)
- 30/360 = le mois normalisé dans l'année de 365 jours (novembre 2019)
il ne reste donc que les intérêts intercalaires liés aux déblocages des fonds pour les dossiers où les intérêts de la banque serait supérieurs à ceux dus en application d'une base exacte/365.
winter is coming
Bonjour croco69t (nouveau membre),
J'essaie de comprendre ce que vous avez voulu dire par “
clap de fin“ et “
winter is coming“...
Tel que j'interprète ces mots, sauf à me tromper, auquel cas je vous présente par avance toutes mes excuses, cela voudrait dire “
fin des litiges dits lombards“ et “
un avenir sombre se profile pour les emprunteurs ayant initié une procédure contre leur banque“.
Vous semblez vous réjouir de cet arrêt de la Cour de cassation, ce qui me laisserait penser que manifestement vous n'êtes pas du côté du consommateur, mais plutôt un défenseur du monde bancaire, ce qui est votre droit le plus absolu. Mais je peux me tromper.
Mais cet arrêt mérite qu'on s'y penche de plus près :
1) Il a l'avantage de clarifier une situation bancale qui perdurait depuis des années sur l'interprétation de l'annexe au R.313-1 (ancien) du Code de la consommation, expliquant que pour le TEG, et seulement pour lui, un calcul était possible en mois normalisé rapportés à une année de 365 jours, que l'année soit bissextile ou non.
Cet arrêt confirme que les intérêts conventionnels peuvent également être calculés sur la base de mois normalisés. Dont acte, pourquoi pas (d'autant depuis 2016, les nouveaux textes le permettent).
2) Il n'y a aucune échéance brisée dans le crédit litigieux, que ce soit au moment du déblocage des fonds, ou lors d'un remboursement anticipé.
3) À cause de cela, l'emprunteur n'avait aucune marge de manœuvre pour démontrer l'usage d'un diviseur 360 par le prêteur, sachant que la “fameuse équivalence 1/12 = 30/360“ invoquée par les avocats de banque est un argument fallacieux pour expliquer que leur client n'a en aucune manière fait usage du diviseur 360 proscrit. On sait bien que c'est faux, et que pendant longtemps les intérêts des prêts ont bien été calculés selon le ratio 30/360, qui génère des surcroîts indus d'intérêts lorsqu'il y a des échéances incomplètes dans le prêt (tout au moins la plupart du temps).
4) L'emprunteur n'a pas argumenté de manière pertinente en cherchant à démontrer que le calcul avait été établi sur la base d’une année de 12,66666667 mois, ce qui est regrettable.
Dans cette affaire, l'emprunteur n'aurait pas dû se placer sur le terrain des calculs, mais travailler sur le côté abusif de la clause contenue dans son contrat et argumenter son dossier sur le terrain du droit des contrats. Pour cela, je me permets de vous renvoyer à mes nombreux posts.
Concernant cette décision, il en aurait été effectivement tout à fait autrement s'il y avait eu des échéances brisées (mois incomplets).
Je note avec intérêt (sans jeu de mot) que vous avez abordé ce point, et vous cite : «
il ne reste donc que les intérêts intercalaires liés aux déblocages des fonds pour les dossiers où les intérêts de la banque seraient supérieurs à ceux dus en application d'une base exacte/365. »
Comme quoi, l'avenir des emprunteurs en litige avec leur banque n'est pas si noir que ça... les solutions existent !
