Immobilier - la nouvelle donne

lebadeil a dit:
Et je ne sens pas le sujet s'arranger en 2023 :

- Logement neuf : en crise, trop de normes, trop de contraintes, hausse du prix des matieres premieres, hausse du prix des logements
- Logement avec mauvais DPE : trop de travaux (prix, faisabilité en copropriété ?) , pression sur les bailleurs.
- Emprunt immobilier toujours compliqué (hausse des taux d'emprunt plus rapide que hausse du taux d'usure, assurance d'emprunt , febrilité des banques versus incertitudes économiques)
- Distance domicile - travail : avec les surcouts des carburants et un teletravail de la classe 2j/sem., retour vers les villes , et tensions sur la disponibilité des logements.
- Offre locative insuffisante chez les particuliers et les bailleurs sociaux.
- Mise en danger des personnes les plus modestes qui ne peuvent plus payer les produits alimentaires, l’énergie, les anciens véhicules bientôt interdit en ville (ZFE) , controle technique durci, et le prix des carburants

Bref ... le climat social s'annonce lourd, et le manque de vision de nos politiques pèsera probablement
Et les retraites… bref la fin du monde😁
 
Tout est prêt pour une explosion sociale. Il ne manque plus que l'étincelle. Peut-être la réforme des retraites ?
 
Nan la retraite je sens que ça va vite de nouveau devenir le problème du prochain président.
 
niklos a dit:
Nan la retraite je sens que ça va vite de nouveau devenir le problème du prochain président.
Fort possible, mais Manu fera en sorte de ne pas perdre la face donc il y aura une mesurette tout de même je pense
 
Moui... Une mesurette, c'est surement le terme. Mais bon, on part de "on va réformer tout le système et mettre tout le monde sur un pied d'égalité" à "mesurette qui change rien histoire de faire joli".
 
he les gars ...il parait que LCI recherche des analystes politiques ....:ROFLMAO:
 
lebadeil a dit:
Tensions sur le marché locatif en France.... c’était prévisible, on y arrive - Ci joint le graphe des Echos du 30 Dec
en vert, tensions sur le logement de la location
en rouge, tensions sur les transactions de vente
Hormis le fait qu'il y a de moins en moins de biens en location, ce n'est pas évident de tirer des conclusions de tels graphiques non ? Les particuliers s'orientent plus vers la location que l'achat ? Pas mal de gens veulent emménager dans le Sud Est et en Corse (on penserait plus à l'achat d'une résidence secondaire dans ce cas) ?
 
Aspect prospectif et démographique des choses sur cette base:
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Données brutes: la croissance démographique provient essentiellement des 10 plus grandes métropoles, dont la région parisienne. Mais les migrations se font depuis ces métropoles vers les villes moyennes et leurs périphéries.

Données analysées (largement dans la caricature): On ne fait pas beaucoup d'enfants dans le monde rural (il faut être deux...). La grande ville est devenu un repoussoir. On y fait des enfants mais on essaie d'en partir. Et ceux qui peuvent partir sont les cadres télétravailleurs à famille nucléaire restreinte plutôt que les employés du tertiaire d'origine étrangère, parfois plus fertiles. Ces derniers ne sont pas dotés en patrimoine et ne sont pas le public le plus solvable. Le patrimoine constitué dans les métropoles par une ou deux générations de propriétaires se reporte ailleurs alors que la fin de la hausse ne permettra plus cette constitution. Les habitants des métropoles, jeunes, qui doivent et souhaitent y rester n'auront plus les capacités financières de leurs prédécesseurs. Et sans doute plus la volonté de bosser à la RATP pour être en coloc à Bobigny en début de carrière alors qu'on recherche des conducteurs de bus dans des contrées plus paisibles.

En ajoutant à cette démographie les changements récents dans l'immobilier (ça ne montera plus jusqu'au ciel, il faut entretenir son bien, la rénovation énergétique est incontournable, les squats et autres mauvais payeurs sont très médiatisés) et les bouleversements à long terme dans l'aménagement du territoire (il devient légitimement révoltant de ne pas avoir de pédopsychiatre au milieu de la Sologne ou de conservatoire option flûte traversière dans une sous-préfecture, une communauté de communes rurale est mieux gérée que la Ville de Paris, les routes sont encore bonnes en France), tout coïncide pour un bel éclatement de bulle par asséchement des nouvelles générations.
 
Immobilier ancien : le marché se rééquilibre en faveur des acheteurs , en PJ article les Echos du 2 Janv.

Le renchérissement du crédit immobilier depuis début 2022, couplé à un durcissement des conditions d’octroi de
la part des banques depuis déjà fin 2021, touche tous les profils d’emprunteurs.
Des logements énergivores de plus en plus boudés… sauf à ce que leurs propriétaires vendeurs ne concèdent des décotes substantielles, au moins équivalentes aux travaux nécessaires pour la remise aux normes.

Pour 2023, les professionnels écartent tout effondrement. La décélération du marché se poursuivrait tant en volumes qu’en prix.


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Donc les passoires d'abords. Ces biens qui avaient vu leur prix rattraper ceux des biens en bon état ces dernières années sont les premiers à céder du terrain...logique.

Et avec là-dessus un effet Covid qui vient créer des spécificités locales. A voir si c'est durable ou pas. Notamment avec le télétravail qui s'est installé et qui cède du terrain...jusqu'où?
Ma conviction est qu'il va s'installer dans la durée mais avec raison et parcimonie. En fait il commençait à s'installer avant covid et le covid l'a fait accélérer. Un équilibre entre collectif et travail individuel devrait s'installer et dépendra de chaque type de métier.
Ainsi un graphiste par exemple pourra se loger loin de son travail, son exercice étant très individuel.
Un ingénieur restera en banlieue car il a besoin du collectif au moins 50% du temps.
Je me trompe peut-être.
 
Bonjour,
ci joint la situation sur l'immobilier et perspectives 2023 , extrait du journal Le Figaro 4 Janvier
Conséquence du renchérissement du crédit, les prix des logements amorcent un recul. Du jamais-vu depuis dix ans.
On voit une baisse de volume, qui correspond à un repli de la demande. Cela aboutit toujours à un reflux des prix. Même s’il y a une certaine inertie. Cependant, personne ne voit le marché s’effondrer.
Les plus de 45 ans pénalisés par l'assurance emprunteur et le plafond du taux d'usure.
Il faudra sûrement attendre la fin du premier semestre pour voir une éclaircie se dessiner.
 

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Hello

De mon coté je vais me lancer dans la chasse à ma RP en petite couronne parisienne d'ici quelques semaines.
Ce sera -20% sur tout les prix affichés ou rien !

Je constate
- des taux d'interets en hausse constante
- sur le site PATRIM une baisse des ventes voire même une absence totale de vente depuis le mois d'octobre
- des annonces de biens sur seloger affluer ou même revenir apres avoir disparu.

J'ai le sentiment que l'acheteur a maintenant le pouvoir.
L'offre sera t elle supérieure a la demande dans certains secteur. Si c est le cas les prix vont vite baisser.
 
nene9434 a dit:
Hello

De mon coté je vais me lancer dans la chasse à ma RP en petite couronne parisienne d'ici quelques semaines.
Ce sera -20% sur tout les prix affichés ou rien !

Je constate
- des taux d'interets en hausse constante
- sur le site PATRIM une baisse des ventes voire même une absence totale de vente depuis le mois d'octobre
- des annonces de biens sur seloger affluer ou même revenir apres avoir disparu.

J'ai le sentiment que l'acheteur a maintenant le pouvoir.
L'offre sera t elle supérieure a la demande dans certains secteur. Si c est le cas les prix vont vite baisser.
-20%, je n'en sais rien,
mais je perçois, à mon échelle, les mêmes tendances dans le Vaucluse: quelques retours à la vente et quelques baisses de prix. Est-ce que les exemples que je constate dessinent une tendance plus générale....?
 
Dans mon cas je regarde une résidence neuve dans le 94 bien située dans la ville, 137 logements, lancement en juin avec file d'attente devant le bureau de vente tout le week-end et beaucoup de pré réservations malgré des prix que je trouvais bien trop élevé pour la ville.
Aujourd'hui il en reste finalement 89, les travaux ont démarré et je commence à me demander si là-aussi ils vont pas devoir revoir les tarifs parce qu'entre les prix élevés à la base et le coût du crédit qui a bien augmenté on se retrouve avec une base d'acheteurs potentiels qui se réduit.
Dans les autres résidences de la ville (Maisons-Alfort), ça ne semble pas aller plus vite...
 
J'ai joué à observer le marché il y a deux mois. Sur le mode de la demande de trois devis, j'ai signalé à trois agences immobilière parisiennes mon intérêt (fictif) pour trois chambres de bonnes. Limite 9m2, DPE médiocre voire G, sous les toits, beaux quartiers. Des pieds-à-terre donc. Autrefois une mine d'or. Demain un déchet.
Une agence m'a appelée hier pour un bien proposé à 87k€. DPE classe G, rue de Ségur. 7e étage par l'escalier de service, WC sur le palier, rénovation thermique impossible. L'agence a eu les propriétaires qui donc vendent depuis novembre. Pour contextualiser pour ceux qui n'ont jamais été parisiens, ce type de bien même avec défaut partait dans la journée en 2019, avec une agence qui vous signalait qu'une dizaine d'autres acheteurs sont à la porte. Sur ce coup, je suis le seul (!) candidat. Fictif donc.
Les propriétaires acceptent maintenant de baisser le prix. Ca sent la discussion autour de la dinde de Noël pour convaincre tonton que "non, ça ne partira pas au prix que tu avais calculé, et faut liquider ça au plus vite". L'agence a répercuté les angoisses du moment et a incité à la baisse. L'agence a évoqué 20k€ de marge de négociation. J'ai fait une proposition à 50k€. J'attends le retour, fictif. On serait donc sur des soldes à 40%.
 
PepeR a dit:
J'ai joué à observer le marché il y a deux mois. Sur le mode de la demande de trois devis, j'ai signalé à trois agences immobilière parisiennes mon intérêt (fictif) pour trois chambres de bonnes. Limite 9m2, DPE médiocre voire G, sous les toits, beaux quartiers. Des pieds-à-terre donc. Autrefois une mine d'or. Demain un déchet.
Une agence m'a appelée hier pour un bien proposé à 87k€. DPE classe G, rue de Ségur. 7e étage par l'escalier de service, WC sur le palier, rénovation thermique impossible. L'agence a eu les propriétaires qui donc vendent depuis novembre. Pour contextualiser pour ceux qui n'ont jamais été parisiens, ce type de bien même avec défaut partait dans la journée en 2019, avec une agence qui vous signalait qu'une dizaine d'autres acheteurs sont à la porte. Sur ce coup, je suis le seul (!) candidat. Fictif donc.
Les propriétaires acceptent maintenant de baisser le prix. Ca sent la discussion autour de la dinde de Noël pour convaincre tonton que "non, ça ne partira pas au prix que tu avais calculé, et faut liquider ça au plus vite". L'agence a répercuté les angoisses du moment et a incité à la baisse. L'agence a évoqué 20k€ de marge de négociation. J'ai fait une proposition à 50k€. J'attends le retour, fictif. On serait donc sur des soldes à 40%.
Pourriez-vous préciser la surface carrez du bien que vous convoitez fictivement?
Merci
 
emalupin84 a dit:
-20%, je n'en sais rien,
mais je perçois, à mon échelle, les mêmes tendances dans le Vaucluse: quelques retours à la vente et quelques baisses de prix. Est-ce que les exemples que je constate dessinent une tendance plus générale....?
-20% car c'est environ le cout de la hausse des taux d'intérêts depuis leurs plus bas.
Certes tout le monde ne finance pas son opération à crédit, mais il faut marque le coup !
PepeR a dit:
J'attends le retour, fictif. On serait donc sur des soldes à 40%.
les vendeurs sont ils prêts psychologiquement a accepté de telles baisses surtout en si peu de temps. Rien n'est moins sur.
 
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Le magnifique pied-à-terre typiquement parisien et très bien situé a une surface de 7,5m2. Un volume lui aussi insuffisant pour être loué.
L'agence a fait un tour sur mon profil Linkedin pour bien confirmer que je suis un cadre souhaitant juste un pied-à-terre...
Effectivement, car location régulière ou courte durée impossible. La Mairie veille.
Du coup, le panel de candidats se réduit très largement à un pigeon en absolue nécessité d'avoir un placart, et peu sujet à constipation chronique...
Les propriétaires sont des retraités multipropriétaires, c'était la chambre d'étudiant de leurs enfants et petits-enfants. Ils n'ont certainement pas besoin vital de cet argent. Davantage une liquidation qu'une spéculation.
J'attends le retour de l'agence sur ma proposition à prix cassé.
 
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