Immobilier - la nouvelle donne

Buffeto a dit:
du coup pourquoi aller s'entasser dans les endroits chers puisque les meilleurs BNC se font dans les endroits où l'immo est peu cher ? ...
Pour reprendre le véto (désolé je ne connais pas de profession libéral autre), même si l'immobilier est plus cher il s'y retrouve : service public à porté notamment pour les enfants (pas besoin de prendre le car scolaire ou payer l'internat), qualité de travail meilleur (même s'il n'y pas de vêlage toutes les nuits un véto campagne c'est beaucoup de route à parcourir par jour), travail et envie du conjoint à prendre en compte également.

Bref il n'y a pas que l'argent qui compte :LOL:. Les jeunes générations semblent faire passer le confort de vivre avant l'argent.
 
Buffeto a dit:
quels préjugés ........

bien sur qu'il y a du travail partout notamment dans le domaine médico-social ....bien sur tous les territoires n'ont pas une usine automobile à coté de chez eux mais il y a tant d'autres secteurs ....
Certains emplois sont peut-être accessibles mais d’autres sont réservés aux grandes villes. Notamment dans le tertiaire. Et nous sommes un pays qui fabrique du futur travailleur du secteur tertiaire à tour de bras.

Et puis il y a tout ce qui va à côté.

Les écoles pour les enfants, le collège (souvent accessible uniquement en bus scolaire). Je ne parle même pas du lycée…

Se faire soigner est un parcours du combattant. Je ne parle pas de maladies graves. Juste des soins de la vie de (presque) tous les jours (généraliste, ophtalmo, dentiste, dermato…)

Et je ne parle des loisirs (restaurants, concerts, musée…)
 
Jeune_padawan a dit:
service public à porté notamment pour les enfants (pas besoin de prendre le car scolaire ou payer l'internat),
c'est quoi ces préjugés ? chez nous il ya école maternelle , primaire et collège et on peut y aller à pieds sans risquer de se faire agresser ( préjugés contre préjugés ) . le lycée on peut y aller en scooter ou en trottinette électrique , la circulation est encore acceptable ......
Jeune_padawan a dit:
qualité de travail meilleur
ça..... c'est subjectif ....
Jeune_padawan a dit:
travail et envie du conjoint à prendre en compte également.
les conjoints trouvent donc aisément du travail en ville?
Jeune_padawan a dit:
Les jeunes générations semblent faire passer le confort de vivre avant l'argent.
justement le confort est il de s'entasser dans les grandes villes et de perdre sontemps dans les métros ou trains de banlieue pendant plusieurs heures par jour ?
 
moneymoneymaker a dit:
Certains emplois sont peut-être accessibles mais d’autres sont réservés aux grandes villes. Notamment dans le tertiaire. Et nous sommes un pays qui fabrique du futur travailleur du secteur tertiaire à tour de bras.

Et puis il y a tout ce qui va à côté.

Les écoles pour les enfants, le collège (souvent accessible uniquement en bus scolaire). Je ne parle même pas du lycée…

Se faire soigner est un parcours du combattant. Je ne parle pas de maladies graves. Juste des soins de la vie de (presque) tous les jours (généraliste, ophtalmo, dentiste, dermato…)

Et je ne parle des loisirs (restaurants, concerts, musée…)
désolé mais je ne reconnais rien dans ce que tu décris là ......

les déserts médicaux deviennent quasiment nationaux donc de ce coté ...essaye de trouver un opthalmo sur Nantes ou Toulouse qui te donne une RDV avant 6 mois ....
juste une méconnaissance de notre réalité .........
 
Peut-être que nous n’avons pas la même définition de la campagne.

Un village a 40km d’une métropole n’est pas la campagne pour moi.
 
Buffeto a dit:
ça..... c'est subjectif ....
Je te taquine un peu @Buffeto ;).
moneymoneymaker a dit:
Un village a 40km d’une métropole n’est pas la campagne pour moi.
Oui tout est relatif comme le disait Einstein.
 
Allez ....Un petit article qui "fera plaisir à tout les investisseurs", avec un exemple en province, et une ville sympathique : Caen.
Une ville attractive, ou il fait bon vivre, pres de la mer, avec un parc étudiant important,
Prix +40% en 5 ans versus la moyenne nationale 25%

Ci joint l'extrait de Mieux Vivre Votre Argent dec 2022.
On y voit une demande supérieure à l'offre, la hausse des prix est en train "conjoncturellement" de se calmer, mais loin de parler d'une baisse .....
 

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Le baromètre de l'immobilier, évolution du prix dans les grandes villes au 1 nov 2022
publié par le Magazine Mieux Vive Votre Argent - Dec 2022.
Impressioné par les progressions annuelles à Marseille +10.5% , Nice +7%
Quelques legeres baisses < -0.3% à -0.8% % dans des grandes villes sur le dernier mois

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et un extrait des prix à Paris selon les arrondissements au 1 Nov 2022, les + chers, les - chers

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Une synthèse sur le dispositif Pinel, publié par Le Particulier HS - Dec 2022

Un schéma de défiscalisation sur 6, 9 , ou 12 ans.
Réduire ses impôts en achetant dans le Neuf.
L'emplacement, clé de la réussite. Ne pas surpayer le bien à l'achat.
Attention des Taux de réduction en baisse entre 2022 et 2024
Attention aux ressources du locataire et aux prix plafond de loyer.

--> Un dispositif qui peut interesser certains, mais qui devient de plus en plus contraint compte tenu de la hausse des prix immo dans le neuf, des taux de reduction d'impots en baisse, des prix plafonds de loyer ......

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lebadeil a dit:
Une synthèse sur le dispositif Pinel, publié par Le Particulier HS - Dec 2022

Un schéma de défiscalisation sur 6, 9 , ou 12 ans.
Réduire ses impôts en achetant dans le Neuf.
L'emplacement, clé de la réussite. Ne pas surpayer le bien à l'achat.
Attention des Taux de réduction en baisse entre 2022 et 2024
Attention aux ressources du locataire et aux prix plafond de loyer.

--> Un dispositif qui peut interesser certains, mais qui devient de plus en plus contraint compte tenu de la hausse des prix immo dans le neuf, des taux de reduction d'impots en baisse, des prix plafonds de loyer ......

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Je n’ai pas eu le temps de lire mais le Pinel n’a plus aucun intérêt au 1er janvier prochain.
 
Philou75 a dit:
Je n’ai pas eu le temps de lire mais le Pinel n’a plus aucun intérêt au 1er janvier prochain.
Sans être aussi sévère, je te rejoins quand même Philou sur le fond, et cela constitue une caillou de plus dans le panier des difficultés des promoteurs…. Et des métiers du bâtiment en général
 
Ce qui est certain est que le monde de demain se décide avec des paradigmes bien différents.
Le paradigme ancien était celui de villes puis de métropoles dominantes et attractives pour leurs salaires et leurs équipements du quotidien, un immobilier secondaire dans les dépenses de ménages stables ("faire bouillir la marmite", "gagner sa croûte"), une fiscalité basée sur la propriété et l'activité économique (la taxe professionnelle se basait sur le foncier et les machines des grosses usines), une ruralité sous-équipée et gérée par des maires de petites communes sans moyens, une concentration des universités, un vivre-ensemble meilleur en ville de par sa tolérance, une capitale riche et attractive capable de redistribuer sa richesse vers la province ("le désert français"), une vie politique assez clivée entre classe ouvrière bien organisée en banlieue et monde traditionnel.
Le paradigme qui émerge, s'il reste à définir, est celui d'une fuite des grandes métropoles (télétravail, prix de l'immobilier, acceptabilité des écoles), d'une déconcentration des équipements divers (chaque village a sa salle polyvalente, allez en réserver une à Paris pour un mariage) et de la vie culturelle ou sportive, un immobilier comme première dépense et premier facteur de choix dans une carrière ou un déménagement, une fiscalité étrange (défiscalisation pour les particuliers et les entreprises qui le peuvent), une ruralité largement plus équipée (j'ai lu une délibération d'une communauté de communes rurale où on débat de la fermeture d'un crêche qui accueille DEUX enfants), une montée en force des EPCI avec des compétences étendues et de qualité, des services publics métropolitains maintenant en crise (écoles, hôpitaux en région parisienne), une déconcentration et une internationalisation de l'enseignement supérieur, Paris comme repoussoir de par son insécurité, une ruralité qui est sortie de son conservatisme (je peux citer un couple d'agricultrices lesbiennes), une capitale aux finances publiques exsangues, une vie politique largement différente.
 
Je vous trouve bien "optimiste" PepeR. Si Paris est un repoussoir, notamment pour les jeunes parents, certains "déserteurs" ne s'imaginent pas pour autant changer de vie radicalement pour s'installer à la campagne.

Les métropoles ont encore de beaux jours devant elles. Si Bordeaux a par exemple déjà explosé, d'autres historiques comme Toulouse, Brest ou Marseille et surtout les nouvelles comme Tours ou Orléans en ont clairement encore sous la semelle.

Certaines villes moyennes bénéficieront également de cette fuite de Paris et sa banlieue. Mais pas toutes. Celles qui auront su tirer leurs épingles du jeu et qui bénéficieront aussi d'un emplacement géographique stratégique.

Ce que je constate dans ma région, c'est effectivement une envie d'espace et de faire passer l'habitat en priorité. Mais pas non plus à n'importe quelles conditions. Les jeunes ménages avec enfant de la classe moyenne supérieure fuient peut-être les appartements du centre ville, mais pas pour partir à 80km de celui-ci non plus. Le péri-urbain et son modèle du pavillon individuel en lotissement est encore largement plébiscité. Et en ce qui me concerne, je n'appelle pas ça la campagne.
 
lebadeil a dit:
Sans être aussi sévère, je te rejoins quand même Philou sur le fond, et cela constitue une caillou de plus dans le panier des difficultés des promoteurs…. Et des métiers du bâtiment en général
C’est pas que je suis sévère c’est que c’est la réalité. Un prix de l’immobilier neuf à des niveaux records, des plafonds (5500€ du mètre et 300k€) non revisités depuis Scellier soit plus de 10 ans et des plafonds de loyer qui ne permettent souvent pas de louer au prix du marché. Tout ça cumulé et bien pour ma part le Pinel n’a plus aucun intérêt car plus de rentabilité malgré la défiscalisation.
 
Dans l’article Pinel il est évoqué une rentabilité brute de 3 à 4%. Je ne signe pas du tout pour cette rentabilité. Mon dernier investissement en Pinel l’an dernier me permet d’obtenir un petit peu plus de 6% en intégrant la réduction d’impôt. J’ai toujours été au dessus de 6% sur ces investissements immobiliers à défiscalisation. Maintenant impossible de trouver de telle rentabilité.
 
Rénovation énergétique : les règles dans les copropriétés pourraient changer - Ci joint l'article des Echos du 30 Nov.

Le contexte économique morose et la crise de l’énergie n’incitent pas les copropriétaires à décider de coûteux
travaux de rénovation, y compris énergétiques. Le gouvernement réfléchit à changer les règles du vote
en assemblée générale afin d’accélérer le mouvement....
Par ailleurs, le manque de ressources humaines freine la rénovation thermique des logements.
 

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J'aime bien le petit compte rendu "made in lebadeil" qui accompagne chaque article partagé.
 
Le gouvernement réfléchit a des piste, soyons optimistes !

En espérant que l'un des conseillers d'un directeur de cabinet passe par ici :

1/ Faire en sorte que les propriétaires soient réellement protégés des mauvais payeurs et/ou squatteurs

Ainsi, Monsieur et Madame X, se sentiront plus protégés pour leur investissement et hésiteront moins à faire les travaux nécessaires pour rénover leur logement.

2/ Refuser, comme d'autres pays de l'UE, la corrélation des prix du gaz et de l'électricité

En plus de nous éviter de nombreuses faillites de PME en 2023, cela aurait évité une augmentation des prix de l'électricité de 15% aux particuliers. Ainsi, Monsieur et Madame X, ne se diront pas que ces couteux travaux de rénovation vont pouvoir être rentabilisés ne vont pas simplement limiter une perte de pouvoir d'achat qui semble déjà actée de toute façon.

3/ Abandonner pour de vrai des dizaines d'années de doctrine anti-nucléaire qui ont clairement enrayer la confiance des citoyens (et donc des propriétaires décideurs) envers les décideurs politiques en ce qui concerne l'énergie.

Ainsi, Monsieur et Madame X, ne se diront pas qu'on les prend pour des pigeons à la moindre mesure écologique.
 
Très d'accord sur ces trois points, mais une question essentielle restera insoluble.

Comment faire partager l'effort colossal de remise à jour des bâtiments sur la société (anciens propriétaires, nouveaux acheteurs, propriétaires occupants, personnes précaires, personnes ou foyers n'arrivant pas à se loger, boomers, jeunes ménages)?

J'ai voulu acheter un petit deux-pièces avant le confinement. Pas mal de soucis mais aussi du potentiel. Les trois années dernières ont rabattu les cartes. Le jeu des acteurs se ventile ainsi:

- des propriétaires ayant acheté en francs (3Fr. 6 sous) et ne voulant pas du tout rajouter au crachoir.
- des propriétaires louant de façon irrégulière leur bien (Bnb ou cousins) et ne voulant pas rajouter au crachoir.
- des propriétaires dégoûtés (âgés) qui cherchent à se débarrasser du fardeau et ne voulant pas rajouter au crachoir.
- des propriétaires occupants déjà en retard important de charges et ne pouvant pas rajouter au crachoir.
- des propriétaires bailleurs récents (moi) qui voudraient bien mais sont seuls.

Les assemblées générales deviennent un bateau ivre où chacun cherche à piller le butin avant le coup de sifflet.

La dernière catégorie est la seule capable d'un calcul rationnel sur plusieurs années. Et qui pourraient jouer le jeu de rénover leur bien pour le rentabiliser sur une ou deux décennies. Mais il y a tellement d'incertitudes que le calcul est brouillé: quid si le quartier devient un ghetto, si les locataires ne seront plus solvables, si la réglementation bloque les loyers, si le télétravail ou un autre bouleversement change la donne? Et un tel maquis dans le dispositif Ma Prim'Renov ou dans les différentes aides... C'était simple autrefois de faire le calcul avec la valeur d'achat, une hausse espérée de 5% annuels, un loyer assuré comptabilisé à 70%, des charges et provisions pour travaux minimes.

En dehors des contraintes patrimoniales, techniques et financières, passer à 50% de vote pour permettre les travaux de rénovation énergétique est même illusoire pour beaucoup de copros parisiennes. Il suffit de voir les profils des habitants ou des propriétaires.

Le changement de paradigme est là: de la pierre valeur sûre à un gros doute existentiel.
 
Un esprit malin pourrait répondre que les constats et les craintes que vous énumérez peuvent se résumer en un mot : socialisme

Pour vos craintes :

quid si le quartier devient un ghetto
Logiquement, on peut attendre que l'un des pays les plus développés au monde soit a l'abri de cela. Sauf si celui-ci s'entête a prendre des mauvaises décisions économiques et sociales (suivez mon regard)
si les locataires ne seront plus solvables
C'est effectivement le risque a force de voir des salaires net si faible (suivez mon regard)
si la réglementation bloque les loyers
(suivez mon regard)
si le télétravail ou un autre bouleversement change la donne
(Il serait injuste de taper sur les mêmes à chaque fois)... le télétravail n'a déjà plus vraiment la cote. Pour les bouleversements, malheureusement nous n'avons pas la main dessus. Et quitte à les craindre autant... autant ne rien faire, pas peur. Reste que cette peur n'empêche pas le danger selon l'adage.
Et un tel maquis dans le dispositif Ma Prim'Renov ou dans les différentes aides...
En reviendrons-nous à notre ambulance ?

Pour votre constat :

- des propriétaires ayant acheté en francs (3Fr. 6 sous) et ne voulant pas du tout rajouter au crachoir.
Biberonnés pas une idéologie... ils sont, je vous l'accorde, certainement perdu pour la cause. Reste que cette génération qui s'est enrichie X6,55957 au début des années 2000 devrait être de moins en moins présente dans le AG avec le temps.
des propriétaires louant de façon irrégulière leur bien (Bnb ou cousins) et ne voulant pas rajouter au crachoir.
Il me semble qu'ils ne sont pas si nombreux que ça. Mais dans un état de droit, leur irrégularité serait de toute façon sanctionnée à sa juste valeur. Et il serait bon par ailleurs de savoir ce qui les pousse à cette irrégularité ? Peut-être pour ne pas appartenir à votre prochaine catégorie ?
- des propriétaires dégoûtés (âgés) qui cherchent à se débarrasser du fardeau et ne voulant pas rajouter au crachoir.
On en arrive au premier point de mon message #158 (suivez encore et encore mon regard)
des propriétaires occupants déjà en retard important de charges et ne pouvant pas rajouter au crachoir.
Et l'occasion de reparler des salaires nets (et de notre ambulance)
des propriétaires bailleurs récents (moi) qui voudraient bien mais sont seuls.
Mais qui grâce à une prise de conscience collective et un renouvellement profond de notre classe politique pourrait prochainement entrevoir, enfin, le bout du tunnel !
 
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