Luciole49 a dit:
Je ne comprends pas
Nous sommes les investisseurs C
Qui sont regroupés en une société B (transparente fiscalement ?) gérée par la plateforme
La société B a vocation à acheter les obligations de la société A pour le compte de C
La société B ne possède pas de part de capital de la société A et n'est pas dirigeant de la société A.
L'opération a pour but de ne pas imposer à la société A de gérer des milliers de petits porteurs (C).
Les avantages, la plateforme assure entièrement la gestion du projet.
Les inconvénients, nous ne pouvons pas nous faire entendre.
La question n'est donc pas juridique mais de savoir si la plateforme de financement fait bien son boulot ou pas.
La société B n'est pas transparente. Chez Homunity, c'est une SAS créée pour l'occasion. Si je reprends le projet Bois Sénart que j'évoquais précédemment, le contrat signé par l'investisseur concerne une émission obligataire émise par la société SAS CAP IMMO 174, détenue et présidée par Homunity, et non par l'entrepreneur (la société Habitat et Commerce).
Dans le contrat d'émission, l'entrepreneur (désigné sous le vocable "opérateur") n'est mentionné que dans le préambule pour rappeler le contexte général, et à l'article "prorogation" pour indiquer que si l'entrepreneur fait usage de son droit à prorogation dans le cadre du contrat qui le lie à SAS CAP IMMO 174, alors l'émission entre les investisseurs et SAS CAP IMMO 174 est automatiquement prorogée de la même durée. Cela ne vaut que pour la première prorogation (celle qualifiée de "retard contractuel").
Maintenant, vous avez raison, si Homunity représentait véritablement les investisseurs, l'élégance aurait voulu, vu le schéma miroir qu'ils ont mis en place, qu'ils demandent d'abord l'avis des investisseurs sur les termes de la renégociation puis aillent renégocier avec l'entrepreneur.
Aujourd'hui, en tant qu'investisseur isolé, je ne peux que constater que les caractéristiques du prêt accordé à l'entrepreneur ont été modifiées. Je ne peux pas faire convoquer une AG des obligataires, je ne peux pas compter sur le représentant de la masse pour porter mes éventuelles revendications contre la manière de faire d'Homunity puisque le représentant de la masse est Homunity. A la limite, puisque c'est un sujet qui je crois vous tient à coeur (

), je pourrai constater, ce qui ne m'avancera pas à grand chose, que la société SAS CAP IMMO 174 sera en cessation de paiement le 13 décembre, puisqu'elle n'aura pas les moyens de faire face à l'obligation de remboursement qu'elle a envers les investisseurs en vertu d'un contrat d'émission qui, lui, n'a pas été modifié.
Et c'est "normal" qu'Homunity agisse ainsi puisqu'ils ont mis en place un schéma d'investissement qui le leur permet. C'est justement parce qu'il est hasardeux de compter sur l'élégance des uns et des autres qu'il existe des règles juridiques !